La Peste (série télévisée)

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La Peste

Type de série Mini-série
Genre Dystopie
Drame
Création Gilles Taurand
Georges-Marc Benamou
Acteurs principaux Frédéric Pierrot
Hugo Becker
Johan Heldenbergh
Sofia Essaïdi
Judith Chemla
Musique Maïdi Roth
Franck Pilant
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 4

Production

Durée 52 minutes
Production Georges-Marc Benamou
Société de production Siècle Productions
Umedia

Diffusion

Pays d'origine Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Chaîne d'origine France 2
Diff. originale

La Peste est une mini-série télévisée franco-belge en quatre épisodes réalisée par Antoine Garceau sur un scénario de Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou, et diffusée pour la première fois en France depuis le sur France 2.

Cette dystopie, qui se déroule en 2030 et est une libre adaptation du roman d'Albert Camus paru en 1947, est une coproduction de Siècle Productions et de la société belge Umedia[1],[2],[3], réalisée avec la participation de France Télévisions, en association avec Ufund et avec le soutien du Tax shelter du gouvernement fédéral de Belgique, de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, du département des Alpes-Maritimes, de la Ville de Nice et de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.

Sofia Essaïdi.
Hugo Becker.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 2030, un nouveau variant du bacille de la peste fait son apparition dans une ville du Sud de la France…

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

La série est la troisième adaptation visuelle du livre de Camus, après celles réalisées pour le cinéma par le réalisateur argentin Luis Puenzo en 1992, et par le cinéaste québécois Kim Nguyen sous le titre « La Cité » en 2010[4].

La série est créée et écrite par Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou, et réalisée par Antoine Garceau[1],[5].

Cette dystopie est une adaptation libre du roman du même nom d'Albert Camus, un des cinq livres les plus lus au monde, mais, selon Hugo Becker, qui prête ses traits au journaliste Sylvain Rambert, il ne s'agit pas d'une transposition classique : « Il y a des personnages tirés du roman, avec les mêmes problématiques, les mêmes dilemmes, mais reproduire et faire exactement la même chose que dans le passé n'aurait pas eu grand intérêt. Ça a déjà été très bien fait, et avec les événements récents comme le Covid, c'est très intéressant de se positionner dans de l'anticipation, car la série se déroule en 2029, c'est tout à fait possible, et ça nous parle à tous après ce qu'on a connu ces dernières années avec le Covid et le confinement »[1]. « La Peste, c'est une métaphore, une parabole, qui permet d'aborder de multiples sujets, comme le totalitarisme, le racisme, la télésurveillance, le contrôle de plus en plus présent » explique l'acteur lors d'une interview réalisée au festival Canneseries[2],[4].

Le scénariste et producteur Georges-Marc Benamou explique : « Quand est arrivé le Covid, il y a eu une lutte pour les droits de La Peste. Les prix ont flambé, Gallimard a été harcelé. France Télévisions m'a soutenu. Nous avons foncé. Je remercie la famille d'Albert Camus de nous avoir fait confiance »[6].

Benamou précise encore : « Nous avons fait le choix d'une dystopie pour nous éloigner de l'œuvre. Celui de créer des personnages importants qui n'existaient pas, notamment des femmes, rares dans La Peste »[6]. « On ne voulait pas que ça ressemble au Covid. L'idée c'est donc d'installer la série après l'épidémie de Covid. Il fallait garder l'authenticité du message de ce livre qui est l'un des cinq plus lus au monde, et en même temps croiser des préoccupations contemporaines comme les épidémies, le fascisme contemporain, le totalitarisme, la télésurveillance. Le symbole de La Peste de Camus c'est l'intolérance, la haine, la dispute plutôt que la parole. C'était les années noires et un certain fascisme. On a voulu essayer avec Gilles Taurand de retranscrire cela dans la modernité d'une série. Et tout ça avec l'appui de Catherine Camus, la fille de Camus, qui adore les séries et aime les prises de risque »[1]. Pour lui, La Peste de Camus est une inspiration folle : « Le livre est tellement incroyable, tellement visionnaire qu'il avait tout vu »[7].

Anne Holmes et Anne Didier de la direction de la fiction française de France Télévisions expliquent « Ce projet (…) a par ailleurs une résonance toute particulière avec le contexte actuel, à la fois de montée des radicalités et de crises sanitaires que nous connaissons. Le parti-pris du talentueux duo de scénaristes Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou de projeter l'intrigue dans un récit d'anticipation nous a immédiatement séduit et offre une relecture inédite de ce célèbre roman précurseur »[8],[9],[10].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

En , Hugo Becker et Sofia Essaïdi confient lors du festival international des séries Canneseries qu'ils n'ont pas beaucoup hésité avant d'accepter de jouer le journaliste Sylvain Rambert et la scientifique et lanceuse d'alerte Laurence Molinier[1].

Sofia Essaïdi confie : « Après seulement quelques minutes de lecture du scénario, j'étais happée, j'ai dit oui »[1].

De son côté, Hugo Becker dit de son personnage Sylvain Rambert : « C'est un personnage extrêmement réel. J'ai aimé ce tiraillement. Le personnage garde une vraie noblesse d'âme, mais il a des failles, il y a une vraie vérité qui le rattrape, ça le rend très humain, très proche de nous »[1].

« C'est la première fois qu'on travaille ensemble et on est ravi car on s'entend très bien » confie Sofia Essaïdi[1].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage de la série a lieu du au dans les villes de Marseille, Martigues, Aix-en-Provence, Nice[1],[3],[5],[7],[11],[12], Antibes et Beaulieu-sur-Mer[13], en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

La scène de l'opéra Orphée et Eurydice de Gluck a été filmée au Grand Théâtre de Provence, à Aix-en-Provence. On peut apercevoir le cloître de la Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence.

Dans le deuxième épisode, on aperçoit successivement le viaduc de Martigues et le pont de Caronte, ce qui localise aussi les environs de Martigues comme lieux de tournage.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Accueil[modifier | modifier le code]

Audiences et diffusion[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

En France, la série est diffusée le lundi vers 21 h 10 sur France 2 par salve de deux épisodes du 4 au [14].

Épisode Diffusion Audience moyenne Réf.
Jour Horaire Nombre de
téléspectateurs
Part de marché
(sur les 4 ans et plus)
Part de marché
(FRDA-50)
Classement[Notes 1]
1 Lundi 21 h 10 - 22 h 05 3 290 000 16,8 % 9,8 % 1er [15]
2 22 h 05 - 23 h 00 2 920 000 17,3 %
3 Lundi 21 h 10 - 22 h 05 2 820 000 14,1 % 5,2 % [16]
4 22 h 05 - 23 h 00 2 500 000 14,7 %
Moyenne de la saison
  • Les plus hauts chiffres d'audience
  • Les plus bas chiffres d'audience

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Alexandre Letren, du site VL-Media, attendait beaucoup de cette série mais éprouve une vraie déception lors du visionnage : « La série tente beaucoup de choses, prend des libertés par rapport au roman de Camus mais ne va pas jusqu'au bout. On a très souvent l'impression que ces bonnes idées sont soit pas abouties, soit carrément mal traitées. L'un des exemples est la place des femmes dans la série. Il a été décidé d'en ajouter au récit car leur présence manquait dans le roman de Camus et c'est en effet une décision nécessaire et judicieuse »[17]. Mais il déplore que les personnages féminins ajoutés n'ont en fait que peu de place dans la série et il conclut « Une belle mise en scène et une belle distribution qui ne suffisent pas à pallier certains choix scénaristiques »[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le « classement des audiences » est établi en comparant la part de marché du programme sur les 4 ans et plus avec les parts de marché des autres programmes diffusés au même moment.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m et n Jérémie Dunand, « La Peste : Hugo Becker et Sofia Essaïdi dans une série dystopique adaptée d'Albert Camus », sur Allociné, .
  2. a et b Juliette Brossault, « Le roman d'Albert Camus « La Peste » adapté en série », sur Ouest-France, .
  3. a b c d e f et g Kévin Arbona, « La Peste - Communiqué de presse du 14 avril 2023 », sur France TV Pro, .
  4. a et b Nicolas Sonnet, « « La Peste » d'Albert Camus adaptée en mini-série », sur Le Nouvel Obs, .
  5. a b c et d Jean-Marc Verdrel, « La Peste en tournage pour France 2 avec Hugo Becker & Sofia Essaïdi », sur Coulisses.tv, .
  6. a et b Céline Fontana, « La Peste s'immisce sur la Croisette », sur Le Figaro Magazine, .
  7. a et b NC, « Sofia Essaïdi et Hugo Becker : bientôt réunis dans une mini-série d'anticipation sur France 2 », sur Version Femina, .
  8. Yohan Haddad, « Une nouvelle adaptation de La Peste d'Albert Camus lancée par France 2 », sur Première, .
  9. a b c et d Ioan Niculai, « France 2 : « La Peste » en tournage d'après le roman d'Albert Camus, avec Frédéric Pierrot », sur Le Média plus, .
  10. Pascal, « Le tournage de la mini-série La Peste, avec Frédéric Pierrot, Sofia Essaïdi et Hugo Becker, débute lundi », sur Le Blog TV News, .
  11. Ophélie Daguin, « « La Peste » : le roman d'Albert Camus, adapté en série avec Sofia Essaïdi et Hugo Becker », sur Elle, .
  12. a et b Mathieu Faure, « Une série inspirée de La Peste d'Albert Camus avec Frédéric Pierrot en tournage à Nice », sur Nice-Matin, .
  13. Remerciements, à la fin des épisodes.
  14. a et b Isabelle Corteilles, « La Peste (série France 2 – 2024 ) avec Sofia Essaïdi, Hugo Becker et Fréderic Pierrot », sur Nouveautés télé, .
  15. Ludovic Galtier Lloret, « Audiences : Quel score pour le lancement de La peste avec Frédéric Pierrot sur France 2 face au retour de Lycée Toulouse-Lautrec sur TF1 ? », sur ozap.com, (consulté le ).
  16. Ludovic Galtier Lloret, « Audiences : La peste petit leader en baisse sur France 2, Lycée Toulouse-Lautrec stable sur TF1, Philippe Etchebest régale la cible commerciale sur M6 », sur ozap.com, (consulté le ).
  17. a et b Alexandre Letren, « On regarde ou pas ? La Peste, adaptation de Camus, sur France 2 », sur VL-Media, .

Liens externes[modifier | modifier le code]