Nina (série télévisée, 2014)

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Nina
Description de cette image, également commentée ci-après
L'actrice principale Annelise Hesme au Festival TV de la Rochelle 2016
Type de série Série télévisée
Titre original Nina
Genre Médical, comédie, drame
Création Alain Robillard
Thalia Rebinsky
Production Laurence Bachman
Christine Palluel
Acteurs principaux Annelise Hesme
Grégoire Bonnet
Thomas Jouannet
Nina Mélo
Musique Christophe La Pinta
Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine France 2
Nb. de saisons 6
Nb. d'épisodes 56
Durée 50 minutes
Diff. originale
Site web https://www.france.tv/france-2/nina/

Nina est une série télévisée médicale française en 56 épisodes de 50 minutes créée par Alain Robillard et Thalia Rebinsky. Elle est diffusée, en Belgique, depuis le sur La Une, en France, entre le et le sur France 2.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Nina est une nouvelle infirmière dans le service de médecine interne dirigé par son ex-mari le Dr Antonakis. À 39 ans, fille de médecin, elle reprend le travail après s'être occupée de sa fille Lily, malade d'un cancer. Mais plutôt que de continuer ses études de médecine, elle choisit de devenir infirmière pour être plus proche des patients. Forte de son expérience et de sa maturité, elle ne se laisse pas impressionner par les médecins. L’hôpital Madeleine Brès va être le lieu de sa reconstruction, professionnelle et personnelle.

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs principaux[modifier | modifier le code]

Acteurs secondaires[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Les séries médicales françaises n'avaient jusqu'alors jamais vraiment trouvé leur public, que ce soit sur TF1 (L'Hôpital ou Interventions) ou France 2 (La Kiné ou Le Cocon, débuts à l'hôpital), au contraire de leurs consœurs américaines (Urgences, Dr House ou Grey's Anatomy). Avec Nina, la chaîne fait une nouvelle tentative pour imposer ce genre[1]. Les créateurs, Alain Robillard et Thalia Rebinsky, décident alors de se démarquer en ne parlant pas de médecins opérant des cas chirurgicaux complexes ou en ne cherchant pas à créer de grosses catastrophes meurtrières et se concentrent sur les infirmières[2]. Le choix de la productrice Laurence Bachman pour le rôle du personnage principal se porte rapidement sur Annelise Hesme. Cette dernière a de plus l'avantage d'avoir de la famille dans le domaine médical, dont sa tante, infirmière anesthésiste[2]. Chaque épisode est construit autour de deux cas médicaux, à la manière de séries policières américaines comme Les Experts. Selon les créateurs, la série, au départ proche d'une comédie, a lentement évolué vers « un drama féministe et social, sérieux et parfois même engagé ». De plus, la vie privée des héros, mais aussi des patients, a pris une part plus importante que prévu, se rapprochant de Grey's Anatomy. La volonté de faire de Nina un personnage féminin fort est inspirée de la série américaine The Good Wife[2]. Avant même la diffusion de la série en France (en ), une deuxième saison est quasiment écrite en totalité et prête à être tournée à la rentrée. Cela permettra de proposer cette nouvelle saison seulement un an après la première[2]. Une troisième saison est diffusée à partir d'. Un succès inhabituel pour une série médicale française, alors que les précédentes tentatives avaient échoué[3]. Lors du Festival Séries Mania de Lille, en , Annelise Hesme, l'interprète de Nina, explique que la série se clôturera après la saison 6, qui sera diffusée en 2020 et qui, contrairement aux précédentes, ne comptera que six épisodes, au lieu de dix ou douze[4].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage de la première saison a lieu d'avril à à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Le onzième étage de l'établissement, désaffecté et en attente de rénovation, est spécialement aménagé pour permettre aux équipes d'y tourner. La production utilise également les autres équipements de l'hôpital (bloc opératoire, scanner…) sans avoir à les louer et le personnel de l'hôpital fait de la figuration[5].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Épisodes[modifier | modifier le code]

Première saison (2015)[modifier | modifier le code]

La première saison, composée de huit épisodes, est diffusée en Belgique du au sur La Une, et en France du au sur France 2.

  1. La Rentrée
  2. Pour le meilleur et pour le pire
  3. Bleus au cœur
  4. À son image
  5. Sortie de route
  6. Qui trop embrasse
  7. Solitudes
  8. La dernière épreuve

Deuxième saison (2016)[modifier | modifier le code]

La saison 2, composée de dix épisodes, est diffusée en Belgique du au sur La Une et à partir du en France, sur France 2[6].

  1. Le lendemain de la veille
  2. Deuxième chance
  3. Mauvaise blague
  4. Reconstruction
  5. L'hôpital et ses fantômes
  6. Sous le choc
  7. Maternités
  8. Papa, où t'es ?
  9. Sur le ring
  10. Auf wiedersehen

Troisième saison (2017)[modifier | modifier le code]

À la suite des bonnes audiences réalisées lors de la saison précédente, une saison 3 est diffusée depuis le sur France 2.

  1. Mauvaises ondes
  2. Un dernier verre
  3. Forts comme la vie
  4. Une étrange absence
  5. Love Song
  6. La vie devant eux
  7. Retour de flammes
  8. Résonances
  9. Celui qui n'a jamais…
  10. Un vol sans retour

Quatrième saison (2018)[modifier | modifier le code]

La saison 4, composée de dix épisodes, est diffusée à partir du sur France 2.

  1. La vie est injuste
  2. Ce qui nous lie
  3. Si c'était à refaire
  4. D'abord ne pas nuire
  5. Au risque d'aimer
  6. Héritages
  7. Les désenchantés
  8. Ne dis jamais
  9. D'une rive à l'autre
  10. Cours toujours

Cinquième saison (2019)[modifier | modifier le code]

La saison 5, composée de douze épisodes, est diffusée sur France 2 à partir du .

  1. Chaos
  2. Derrière les apparences
  3. Mère et fille
  4. La vie après
  5. À contre-courant
  6. Miroir, mon beau miroir
  7. Les surhommes
  8. L'éternel retour
  9. Contretemps
  10. En mal d'enfant
  11. Le don de la vie
  12. Otages

Sixième saison (2021)[modifier | modifier le code]

La saison 6, composée de six épisodes, est diffusée au Portugal sur RTP2 à partir du [7], en France à partir du sur France 2.

  1. Résiliences
  2. À nos amours
  3. Le poids des souvenirs
  4. Engagements
  5. Crash
  6. Un nouvel espoir

Audiences[modifier | modifier le code]

Saison Nombre
d'épisodes
Horaire Diffusion Audience (en millions) Part de marché (en %)
Début de saison Fin de saison Première Finale Moyenne Première Finale Moyenne
1 8 Mercredi 20 h 55 3,67 3,27 3,38 16,1 15,5 15,3
2 10 3,05 3,55 3,29 13,2 14,6 13,9
3 3,55 3,61 3,44 14,5 14,5 15,0
4 3,24 2,95 3,03 14,3 15,4 14,3
5 12 Mercredi 21 h 10 2,98 3,15 3,06 12,9 15,1 13,3
6 6

Réception critique[modifier | modifier le code]

Pour Télé Star, Nina est la pépite de la semaine, « un remède antidéprime »[réf. nécessaire]. Pour Télécâble Sat Hebdo, Nina donnerait (presque) envie d'aller à l'hôpital et attribue trois étoiles à la série[réf. nécessaire]. Pour Télé Magazine « France 2 a trouvé son Grey's Anatomy » et indique qu'« il y aura des luttes de pouvoirs, du sang, de la sueur et des larmes au programme, mais aussi du rythme et de l’humour, une somme d’ingrédients qui devrait aller droit au cœur des téléspectateurs »[8]. Pour Le Parisien dès les premiers épisodes les personnages sont attachants et hauts en couleur[9]. Pour Allociné, Nina est une série « féministe et sociale » « à la croisée du réalisme et du « soap » »[2]. Le Figaro y voit de la justesse : « les gestes, le combat de coq des chefs, un docteur Proust (Grégoire Bonnet) que l’on adore détester et une réalisation enlevée et réjouissante signée Nicolas Picard-Dreyfuss et Éric Le Roux[10] ». Pour TV Magazine, c'est une série « sympathique qui remonte le moral ». Le magazine souligne le charme de l'actrice principale, et attribue à la série une note de 2/4[11]. Télé 7 jours juge que la série « pêche par sa réalisation peu dynamique et des intrigues à dormir debout », et lui attribue une note de 1/4. Seule l'actrice principale sauve la mise[12]. Pour Isabelle Poitte, de Télérama, les scénaristes ont inventé « la caricature de l'archétype de la femme moderne indépendante » et sans défaut. Elle craint que le public trouve un peu exaspérants l’héroïne parfaite et « le monde enchanté de l'hôpital » où rien de grave n'arrive, surtout à une époque où le téléspectateur a appris à aimer des « personnages plus complexes, humains et bardés de contradictions »[13]. Le Monde parle d'une série « plus sentimentale que chirurgicale », « où tout le monde est beau, souriant, à l’écoute du patient dans cet hôpital où règne une atmosphère rassurante, propre à retenir devant son écran n’importe quel téléspectateur sujet à l’hypocondrie. » Le quotidien y voit un ersatz de Grey's Anatomy « en plus édulcoré, plus gentillet et pépère »[14]. Le magazine belge Moustique y remarque « des éléments narratifs qui ont fait les succès de Grey's Anatomy (le soap) et de Dr House (quête d'un diagnostic), sans en être une pâle copie » et ajoute que la série aurait mérité le réalisme d'Urgences, mais c'était sans doute trop demander à France 2 que de s'attaquer frontalement aux dysfonctionnements de l'hôpital public[3]. Sur Twitter, certains professionnels de la santé ne sont pas convaincus par la série. Ils se plaignent d'un manque de réalisme, comme avec ce patient de 75 ans qui est intubé après un accident vasculaire cérébral (AVC) le soir et se retrouve en forme dans sa chambre le lendemain[15]. Plus encore, c'est la représentation du rôle de l'infirmière qui pose un problème. Bernadette Fabregras, ancienne infirmière et rédactrice en chef du site Infirmiers.com, évoque une série « affligeante » : « C'est très caricatural parce que Nina, en fait, c'est la super infirmière. Elle est partout, elle comprend tout. Les diagnostics qui ne sont pas trouvés par les médecins du service, elle, elle les comprend. On voit des gestes techniques mais vraiment de manière très, très faible. En fait, on a du mal à imaginer qu'elle est vraiment dans un corps de métier très ardu, comme c'est en réalité dans les services hospitaliers. Ce n'est pas très sérieux. »[16]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Maxime Renault, « Nina sur France 2 va-t-elle rompre la malédiction des séries médicales françaises ? », sur Allociné, .
  2. a b c d et e Jérémie Dunand, « Nina : la nouvelle série médicale "féministe et sociale" de France 2 », sur Allociné, .
  3. a et b Claire Varin, « L'indignée », Moustique, no 4785,‎ , p. 124.
  4. « Nina : Annelise Hesme annonce la fin de la série médicale de France 2 », sur telestar.fr,
  5. Isabelle Dhombres, « Nina, France 2 : où a été tournée la série ? », sur Télé Star, .
  6. « Nina (France 2) : la saison 2 diffusée en septembre, la saison 3 déjà commandée », sur Première, (consulté le ).
  7. (pt) « Episódios - Nina - Séries Estrangeiras », sur RTP.pt (consulté le )
  8. « Nina : France 2 a trouvé son Grey’s Anatomy », sur Télé Magazine, (consulté le ).
  9. « « Nina » aux petits soins », sur Le Parisien, (consulté le ).
  10. La série médicale Nina sur http://tvmag.lefigaro.fr du 5 octobre 2016
  11. « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur TV Magazine (consulté le ).
  12. « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur Télé 7 jours (consulté le ).
  13. Isabelle Poitte, « Critique du premier épisode de la saison 1 », sur Télérama, .
  14. Véronique Cauhapé, « Médecine douce », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  15. Jennifer Lesieur, « Vu de Twitter : les Twittos clouent au pilori Nina, la série de France 2 », sur Metronews, .
  16. Laurence Gallois, « Nina (France 2), critiquée par les infirmiers : "Cette série est affligeante" », sur Télé-Loisirs.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

    • Propos recueillis par Elisabeth Perrin, « Annelise Hesme : Nina se sépare, moi aussi ! », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.27, (ISSN 0397-0639)
    • Propos recueillis par Emmanuelle Litaud, « Grégoire Bonnet : Proust va être très émotif cette saison », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.27, (ISSN 0397-0639)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]