Grotte de Hautecourt

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Grotte de Hautecourt
Localisation
Coordonnées
Pays
France
département
Localité voisine
Caractéristiques
Altitude de l'entrée
443 mètres
Longueur connue
150 mètres
Patrimonialité
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La grotte de Hautecourt est une grotte du massif du Jura. Elle se situe dans la commune de Hautecourt-Romanèche (Ain), dans la région du Revermont, sur la façade occidentale du Jura méridional[1], à 443 mètres d'altitude[2].

La réserve naturelle nationale de la grotte de Hautecourt a été créée en 1980. Il s'agit de la première réserve naturelle nationale souterraine créée en France.

Description[modifier | modifier le code]

La grotte se présente comme un réseau souterrain fossile creusée dans des calcaires compacts du portlandien. Tari lors des saisons sèches et parcouru par une très faible circulation d’eau en période pluvieuse, la grotte débute par un vaste porche donnant sur la salle « du haut », puis sur un couloir très pentu débouchant sur un système de grandes salles à peu près horizontales et possédant quelques cheminées remontant jusqu’à une vingtaine de mètres sous la surface. La longueur totale des galeries de la grotte de Hautecourt est d’environ 150 mètres et sa profondeur totale de 36 mètres[1].

Explorations[modifier | modifier le code]

Des inscriptions retrouvées dans la grotte prouvent que celle-ci avait déjà été partiellement explorée en 1631 par le marquis de Coligny et en 1781 par le chevalier de Loubat de Bohan et Monsieur de Varennes[2]

Selon de vieilles légendes locales, la grotte était réputée être la demeure du diable. C'est, dit-on, pour combattre ces superstitions qu'en 1848, l'abbé Perrodin explora la grotte avec l'aide de deux enfants du village. Encordé, l'abbé parviendra à descendre à 75 mètres de profondeur jusqu’à la salle principale[2].

L'article de presse dans lequel il relata son expédition et la beauté de la grotte attira de nombreux curieux, au point qu’en 1849 la commune fit murer l’entrée, installer des échelles et payer l’entrée aux visiteurs[2].

Faune[modifier | modifier le code]

La grotte de Hautecourt héberge une faune invertébrée terrestre et aquatique caractéristique et un patrimoine géologique fragile. Protégée des fréquentations humaines et du vent, la grotte de Hautecourt est un gîte idéal pour les chauves-souris. La liste des espèces recensées dans la réserve s'élève à 184 taxons, sans compter les microorganismes, et renferme 21 espèces protégées par une ou plusieurs conventions[3].

Protection[modifier | modifier le code]

La grotte de Hautecourt, seule grotte classée pour protéger une faune strictement cavernicole, n’est pas ouverte au public afin de préserver cette faune souterraine très sensible.

La réserve naturelle nationale de la grotte de Hautecourt a été créée le sous l'impulsion de René Ginet. Elle est constituée de la cavité souterraine et la surface du territoire recouvrant la grotte[1]. Elle est également une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I[4] et fait partie du réseau Natura 2000[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ginet R. (1981) - « Création d'une réserve naturelle : La Grotte de Hautecourt », L'écho de l'égout no 13, Commission nationale de protection des sites spéléologiques, Bruxelles, p. 3-4

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d hautecourt.univ-lyon1.fr: présentation de la réserve naturelle de la grotte de Hautecourt
  2. a b c et d leprogres.fr: Frédéric Boudouresque: la grotte de Hautecourt : un curé contre le prince des ténèbres
  3. hautecourt.univ-lyon1.fr: Liste et fiches détaillées de la faune de la réserve
  4. donnees.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr: grotte de Hautecourt

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]