Georges Sarre

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Georges Sarre
Illustration.
Georges Sarre à Paris le 19 novembre 2005.
Fonctions
2e Premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen

(3 ans, 6 mois et 25 jours)
Prédécesseur Jean-Luc Laurent
Successeur Jean-Pierre Chevènement
Comme Président du Mouvement républicain et citoyen
2e président du Mouvement des citoyens

(11 mois et 3 jours)
Prédécesseur Jean-Pierre Chevènement
Successeur Jean-Pierre Chevènement
Comme Président du Pôle Républicain
Maire du 11e arrondissement de Paris

(12 ans, 8 mois et 26 jours)
Prédécesseur Alain Devaquet
Successeur Patrick Bloche
Député de la 6e circonscription de Paris

(9 ans, 2 mois et 16 jours)
Législature 10e et 11e (Ve République)
Prédécesseur Jean-Yves Autexier
Successeur Danièle Hoffman-Rispal

(1 mois et 5 jours)
Législature 9e (Ve République)
Prédécesseur circonscription créée
Successeur Jean-Yves Autexier
Secrétaire d'État aux Transports routiers et fluviaux

(4 ans, 10 mois et 15 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Michel Rocard I et II
Édith Cresson
Pierre Bérégovoy
Prédécesseur Jacques Douffiagues
Député de Paris
Scrutin proportionnel par département

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Législature 8e (Ve République)
Député de la 9e circonscription de Paris

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Prédécesseur Alain Devaquet
Successeur circonscription supprimée
Député européen

(2 ans, 1 mois et 30 jours)
Successeur Nicole Péry
Biographie
Nom de naissance Georges Sarre
Date de naissance (88 ans)
Lieu de naissance Chénérailles (Creuse)
Nationalité Française
Parti politique MRC
Profession Inspecteur central des PTT

Georges Sarre, fils d’Alcide Sarre et d’Alice Kenette, né le 26 novembre 1935 à Chénérailles (Creuse), est un homme politique français. Il fut secrétaire d’État dans divers gouvernements socialistes entre 1988 et 1993. Il est maire du 11e arrondissement de Paris de 1995 à 2008. En 2008, il devient adjoint au maire de Paris, chargé de la sécurité et de la prévention, fonction qu’il quitte en novembre 2010.

Repères biographiques

Postier au temps de « Paris-Brune »

Fils d'une personnalité politique de la région de Chénérailles[1], Georges Sarre débute sa carrière professionnelle dans les PTT. C’est là qu'il fait ses premières armes de militant. Nommé au centre de tri postal Paris-Brune, mis en place au début des années 1960 (et démoli depuis), il y est « inspecteur », chargé d’encadrer un certain nombre d’agents trieurs.

Aux journalistes qui l’interrogent, il s’étend sur « l’épopée de Paris-Brune », un centre employant plus de mille postiers, jeunes et provinciaux pour la plupart d’entre eux. Au travail répétitif, aux normes contraignantes, les postiers opposent la force d’un syndicalisme pluriel, animé par des militants très disponibles. Georges Sarre milite au syndicat Force ouvrière, qui est loin d’être majoritaire face à une CGT puissante, et une CFDT qui progresse en avançant des thèmes autogestionnaires. Surtout, adhérant à la SFIO en 1964, il crée l’association des postiers socialistes[2]. Cette structure politique, qui répond à l'organisation des communistes dans des « cellules d'entreprises », aurait compté plusieurs milliers de membres sur Paris. En mai 1968, par le biais de cette association, Georges Sarre participe au comité de grève de Paris-Brune et acquiert une notoriété qu'il met au service du courant politique qu'il anime.

Militant socialiste

Cofondateur de l'Association des postiers socialistes, il participe à la fondation du parti socialiste à Épinay en 1971 et donne avec ses amis du CERES la majorité à François Mitterrand.

De 1969 à 1971, il est Premier secrétaire de la Fédération de Paris du Parti socialiste et imprime à celle-ci une orientation et une dynamique nouvelles. Il fait adopter, par la Fédération de Paris puis la direction nationale du PS, l'emblème – inventé par Didier Motchane et dessiné par Marc Bonnet, ami de Paul Calandra – que le PS a conservé depuis : le poing et la rose.

Après un échec aux législatives de 1973, en Haute-Vienne, face à la communiste Ellen Constans, Georges Sarre est tête de liste du PS aux élections municipales à Paris en 1977. Il est battu par Jacques Chirac avec seulement deux mille voix de retard. Il est élu député européen en 1979, puis député de Paris en 1981. Georges Sarre est secrétaire d'État aux transports routiers et fluviaux de 1988 à 1993, dans les gouvernements formés par Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy. Il est maire du 11e arrondissement de Paris de 1995 à 2008 et président du groupe MRC au Conseil de Paris de 2001 à 2008.

En 1991, la guerre du Golfe provoque une crise au sein du PS et de Socialisme et République. Lorsque Jean-Pierre Chevènement démissionne du gouvernement, la crise éclate dans son courant parisien : certains leaders (Michel Charzat, Patrick Bloche, Roger Madec - tous anciens collaborateurs de Georges Sarre -) prennent clairement le parti de François Mitterrand en faveur de l'engagement de la France dans la coalition américaine. Georges Sarre considère que Jean-Pierre Chevènement a « mal choisi son moment » pour démissionner, mais préfère lui rester fidèle, tout en restant lui-même au gouvernement, en accord avec Jean-Pierre Chevènement, qui ne veut pas envoyer de signal de rupture absolue à François Mitterrand et au Parti socialiste.

En 1993, dans la débâcle électorale de la gauche, Georges Sarre est le seul député de gauche de Paris. En désaccord avec le Parti socialiste dont il veut contrecarrer ce qu'il juge être une dérive libérale, il crée avec Jean-Pierre Chevènement le Mouvement des Citoyens dont il devient le porte-parole et le vice-président, puis le président en 2001. En 2002, il soutient naturellement, au sein du Pôle républicain, la candidature de son ami Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle.

Député de 1981 à 1988 et de 1993 à 2002, il est battu par la socialiste Danièle Hoffman-Rispal à l'élection législative de 2002.

Vice-président puis président du Mouvement des citoyens entre 1992 et 2002, il est élu porte-parole du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen), qui assure la continuité du Mouvement des Citoyens et du Pôle Républicain, à sa création en 2003. En décembre 2004, à l'issue du congrès du gymnase de la Bidassoa, dans le 20e arrondissement de Paris, il est élu Premier secrétaire du MRC. Il le restera jusqu'en juin 2008, avant que Jean-Pierre Chevènement ne souhaite assurer lui-même la présidence exécutive du MRC.

En juin 2007, Georges Sarre, investi par le MRC dans la deuxième circonscription de la Creuse pour les élections législatives, reçoit officiellement le soutien du PS, dans le cadre de l'accord national entre le MRC et le PS pour les élections présidentielle et législatives. Chénérailles, le bourg de sa naissance et de son enfance, se situe dans cette circonscription. Il est battu au second tour par le député sortant Jean Auclair (UMP).

En 2008, souhaitant l'unité de la gauche, il accepte de rejoindre la liste du député socialiste Patrick Bloche qui devient son successeur au siège de maire du 11e arrondissement de Paris, élu dès le 1er tour[3].

En mars 2008, il est nommé adjoint au Maire de Paris, chargé de la sécurité et de la prévention. Il démissionne de ce mandat en décembre 2010, et reste conseiller de Paris. Il est remplacé par Myriam El Khomri, en janvier 2011.

Mandats locaux

Mandat de Député

Député européen

Prises de position

Dans un entretien accordé au quotidien Le Figaro le 14 août 2006, Georges Sarre, commentant le rejet du projet de Constitution européenne par les Français le 29 mai 2005, affirme que « Nos concitoyens veulent que la conduite du pays soit assurée par ses élus et non par une technostructure européenne et nationale qui échappe à tout contrôle démocratique. »[2],[4].

Lors des débats à l'Assemblé nationale sur le pacte civil de solidarité (Pacs), Georges Sarre souligne que si la question de l'adoption ne figure nullement dans le projet, c'est parce que « Personne n’a un "droit à l’adoption" » et que « C’est le seul intérêt de l’enfant qui doit prévaloir ». Et d'ajouter : « Je veux bien admettre qu’il y ait des situations particulières mais qu’un enfant ait un père et une mère ne me semble ni infondé, ni réactionnaire ! »[5].

Notes et références

  • Le Monde, 22 mai 1994, article de Jean-Louis Saux : Georges Sarre, « le préposé » de Paris
  • Maxime Vivas, Paris Brune (roman), Pantin, Le Temps des cerises, 1997
  1. Le père de Georges Sarre, Alcide Sarre, était maire de Chénérailles, conseiller général et suppléant du sénateur Pauly.
  2. a et b « Biographie de Georges Sarre », Fluctuat.net (consulté le )
  3. « Le PS et le MRC s'accordent pour Paris », Nouvelobs.com, (consulté le ).
  4. Interview de Georges Sarre dans Le Figaro (du 14 août 2006) : « Arrêtons d'invoquer le 21 avril 2002 ! », reproduit sur blog Républicain de gauche à Sarcelles.
  5. Comptes rendus analytiques (1998-1999) de l'Assemblée nationale.

Lien externe