Jean-Luc Laurent

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean-Luc Laurent
Illustration.
Jean-Luc Laurent en 2008.
Fonctions
Maire du Kremlin-Bicêtre

(3 ans, 6 mois et 7 jours)
Prédécesseur Jean-Marc Nicolle
Successeur Jean-François Delage

(20 ans, 6 mois et 20 jours)
Prédécesseur Claudine Decimo
Successeur Jean-Marc Nicolle
Président du Mouvement républicain et citoyen

(13 ans, 6 mois et 15 jours)
Prédécesseur Jean-Pierre Chevènement
Successeur Vacant
Député français

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 10e du Val-de-Marne
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2012-2016)
App. SER (2016-2017)
Prédécesseur Pierre Gosnat
Successeur Mathilde Panot
9e vice-président du Conseil régional d'Île-de-France
chargé du logement et de l’action foncière

(5 ans, 11 mois et 21 jours)
Successeur Emmanuelle Cosse
Premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen

(1 an, 10 mois et 1 jour)
Biographie
Nom de naissance Jean-Luc Laurent
Date de naissance
Lieu de naissance 14e arrondissement de Paris
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Le Plessis-Robinson
Nature du décès Infarctus du myocarde
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste (1977-1993)
MRC (1993-2024)

Jean-Luc Laurent
Maire du Kremlin-Bicêtre

Jean-Luc Laurent, né le à Paris 14e et mort le au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) est un homme politique français.

Il est maire du Kremlin-Bicêtre de 1995 à 2016, et de 2020 à son décès. De sensibilité socialiste et souverainiste, il est premier secrétaire national du Mouvement républicain et citoyen (MRC) en 2003, puis en prend la présidence en 2010.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Laurent est membre du Parti socialiste entre 1977 et 1993. Il rejoint le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste (CERES), le courant mené par Jean-Pierre Chevènement, qui devient « Socialisme et république » en 1986[1].

Membre du bureau national du PS en 1992, il critique le « tournant gestionnaire » de son parti et le traité de Maastricht de 1992, que le PS soutient en majorité[1].

Il participe à la création du Mouvement des citoyens en — dont il a été secrétaire général — puis il devient premier secrétaire national du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de sa fondation, le , au . Au congrès du Kremlin-Bicêtre en , il exerce la fonction de secrétaire national chargé de l'organisation et de la coordination du parti. Le , il est élu président du MRC avec 91,7 % des voix et succède ainsi au sénateur Jean-Pierre Chevènement[2].

Élu d'opposition au Kremlin-Bicêtre en 1983, il devient maire en 1995, est réélu en 2001, en 2008, dès le premier tour, avec près de 58 % des voix puis en 2014. Il annonce en sa démission du mandat de maire, au bénéfice de son premier adjoint Jean-Marc Nicolle[3],[4], habitant comme lui « depuis toujours » la ville.

Élu conseiller régional en 1986, il participe à la victoire de la gauche en 1998 en Île-de-France et exerce la fonction de délégué spécial au Grand Paris après avoir été vice-président chargé du Logement, du Renouvellement urbain et de l'Action foncière. Il préside également l'EPF d'Île-de-France depuis sa création jusqu'en [5],[6].

Candidat aux élections législatives de juin 2012 dans la dixième circonscription du Val-de-Marne, Jean-Luc Laurent devance au premier tour le dernier député communiste du département, Pierre Gosnat. En réunissant 10 810 voix, il est qualifié pour le second tour avec 33,33 % des voix. Son adversaire annonce le lendemain son désistement le laissant seul candidat le , les autres candidats n'ayant pas franchi la barre des 12,5 % d'inscrits au premier tour[7]. De ce fait, il est élu député dans la 10e circonscription du Val-de-Marne. Il déclare le jour de sa victoire qu'il démissionnera de son poste de délégué spécial auprès du président sur le Grand Paris et sur la métropole francilienne à la suite du cumul des mandats. Sa démission est officialisée le , lors de la commission permanente du conseil régional d'Île-de-France[8].

Maire du Kremlin-Bicêtre depuis 1995, Jean-Luc Laurent démissionne de son mandat de maire le . Le conseil municipal élit son premier adjoint, Jean-Marc Nicolle, pour lui succéder. Député, il reste néanmoins conseiller municipal et conseiller de territoire[9].

Candidat à sa réélection aux élections législatives de 2017, il est battu dès le premier tour avec 12,58 % des suffrages exprimés (4e position)[10]. Mathilde Panot, candidate de La France insoumise (LFI), lui succède[11]. Il rejoint ensuite la Gauche républicaine et socialiste[12], une scission du Parti socialiste proche de LFI[13].

Tête de liste aux élections municipales de 2020, il est réélu maire du Kremlin-Bicêtre après que sa liste a obtenu 34,2 % des voix au second tour, dans le cadre d'une triangulaire[14].

Il meurt le à l’hôpital Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson[15] d'un arrêt cardiaque, après avoir été frappé par un premier infarctus le [16],[17].

Mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Passés[modifier | modifier le code]

Au moment de son décès[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marius Matty, « "Fidèle au chevènementisme originel" : le maire du Kremlin-Bicêtre Jean-Luc Laurent est mort », sur www.marianne.net,
  2. Secrétariat national du 27 juin 2010.
  3. Lucile Métout, « Le Kremlin-Bicêtre : "Je quitte la fonction de maire mais pas ma ville" », Le Parisien, édition du Val-de-Marne,‎ (lire en ligne).
  4. Anne-Laure Abraham, « Comme une passation de pouvoir au Kremlin-Bicêtre », Le Parisien, édition du Val-de-Marne,‎ (lire en ligne).
  5. « Jean-Luc Laurent, chevènementiste dans un ancien bastion "rouge" », Le Monde, 10 juillet 2012.
  6. a et b « 24 octobre 2012 - Présidence de l’EPF Ile-de-France : M. Hicham Affane succède à M. Jean-Luc Laurent », Communiqués, EPFIF (consulté le ).
  7. Résultats des élections législatives 2012.
  8. « Jean-Luc Laurent quitte la région pour la députation ».
  9. Wassinia Zirar, « Un nouvel édile pour la ville du Kremlin-Bicêtre », Acteurs publics, (consulté le ).
  10. Résultats sur le site du ministère
  11. L. M., « Législatives 2017 : Mathilde Panot (FI), la seule élue insoumise, est la benjamine des députés du Val-de-Marne », sur Le Parisien, (consulté le ).
  12. Lucile Métout, « Le Kremlin-Bicêtre : l’ancien maire Jean-Luc Laurent de nouveau candidat aux municipales », sur Le Parisien., (consulté le ).
  13. « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », sur Le Monde, (consulté le ).
  14. « Résultats des élections municipales : Le Kremlin-Bicêtre », sur francetvinfo.fr. (consulté le ).
  15. Francis Gouge, « La mort brutale de Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre [sous-titre=Entré en politique par le PS, ce proche de Jean-Pierre Chevènement, à qui il avait succédé à la tête du MRC, est mort d’une crise cardiaque le 11 janvier. Il avait 66 ans », Le Monde,‎ 13/1/2024 mis à jour le 15/1/2024 l (lire en ligne Accès payant)
  16. Agnès Vives, « Le maire du Kremlin-Bicêtre, Jean-Luc Laurent est décédé : "Il a été un homme de gauche toute sa vie" : Le président du MRC et maire de la ville du Val-de-Marne, est décédé ce jeudi à 66 ans, à la suite d’un nouvel arrêt cardiaque. Il était hospitalisé depuis le 21 décembre après un premier infarctus. La veille encore, ses proches étaient optimistes sur son état de santé. », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    « C’est en 1983 qu’il est élu pour la première fois comme opposant municipal avant d’arborer l’écharpe tricolore de maire en 1995. »
  17. AFP, « Jean-Luc Laurent, le maire chevènementiste du Kremlin-Bicêtre, est mort : Ex-membre du PS, il a participé en 1993 avec Jean-Pierre Chevènement à la création du Mouvement des citoyens, devenu MRC, qu’il présidait depuis 2010 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]