Ervy-le-Châtel

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Ervy-le-Châtel
Ervy-le-Châtel
Détail d'un décor de maison d'Ervy.
Blason de Ervy-le-Châtel
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance
(siège)
Maire
Mandat
Roger Bataille
2020-2026
Code postal 10130
Code commune 10140
Démographie
Gentilé Ervytains, Ervytaines
Population
municipale
1 113 hab. (2021 en diminution de 8,55 % par rapport à 2015)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 30″ nord, 3° 54′ 43″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 186 m
Superficie 21,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Aix-en-Othe
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ervy-le-Châtel
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Ervy-le-Châtel
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Ervy-le-Châtel
Liens
Site web ervy-le-chatel.fr

Ervy-le-Châtel est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est. Elle est depuis l'année 2003 en Pays d'Armance.

Géographie

Ervy-le-Châtel est située au sud du département de l'Aube, à mi-chemin entre Troyes et Auxerre, à l'est du pays d'Othe.

Le village central se trouve à 161 mètres d'altitude, sur une colline au pied de laquelle coule la rivière Armance.

Urbanisme

Typologie

Ervy-le-Châtel est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,8 %), terres arables (26,6 %), prairies (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

Le finage d'Ervy en 1784.

Au cadastre de 1833 sont cités : Armance, Belete, Bergerie, Breuil, Chaillots, Chamblin, Champ-de-Tir, Charbonnière, Châeau-Chinon, Châne-Merlin, les Chânes, Chicois, Cognadon, Conciergerie, Cosdon-Chamblin, Herrmitage, Fontaine-Alix, Fricambault, Garenne, Guérande, Haie-Meunier, Jard, Maison-Brûlée et Maison-Rouge, Moulin Gillot et à-Vent, Maladière, Malvoie, Maulny, Mesnil-Saint-Georges, Monthiérault, la Motte, la Motte-Bouillot, les Mottes, Moulin-à-Vent, les Noues, le Parc, Picardie, le Plessis, Croix-de-la-Potence, le Prieuré, Renouillières, Saint-Antoine, Saint-Hilarion, Saint-Jacques, Saulsois, les Deux-Tombelles, les Ventes, Villiers et Vollerons.

La commune prend le nom d'Ervy-le-Châtel en 1915.

Histoire

Connu en 1143 par un hommage du comte de Champagne au duc de Bourgogne, le fief avait aussi comme seigneur la famille d'Ervy, Leterius dans le dernier quart du XIe siècle. Mais à partir de Henri le Libéral les comtes de Champagne avaient toute la seigneurie. Ervy avait deux foires dès 1220, l'une à la Saint-Remi et l'autre appelée Sainte-Croix lors de la Saints-Pierre-et-Paul. Elles furent augmentées à quatre au XVIIe siècle et tenaient marché les mercredis et samedis.

Gravure d'Ervy-le-Châtel en 1838.

Au cours du XVIIIe siècle, les loups sont nombreux dans les campagnes alentour, situées entre les massifs forestiers du Chaourçois et de la forêt d'Othe. En sept ans, de 1768 à 1774, 2 986 loups, louves et louveteaux sont tués dans les cantons d'Aix-en-Othe, Bouilly et Ervy-le-Chatel[réf. souhaitée].

Jusqu'à la Révolution, Ervy est de l'intendance et la généralité de Paris, de l'élection de Saint-Florentin et du bailliage de Troyes, puis Étienne-Catherine Baillot, originaire d'Ervy, joue un rôle important comme député de Troyes aux États généraux de 1789 (devenus Assemblée constituante en juin 1789), puis sur le plan local.

En février 1949 fut installé proche de la gare le premier passage à niveau automatique de France. La ligne, qui reliait Troyes, n'est plus en service et le passage à niveau a été supprimé.[réf. nécessaire]

Monthiérault

Monthierost en 1784.

Monasterium Eraudi, fief dépendant de la baronnie d'Ervy. Il est aussi le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre sous le vocable de Gervais et Protais cité en 1151 et avait une église, une chapelle à Mesnil-Saint-Georges et un moulin. L'église priorale était ruinée en 1542. Prieurs :

  • 1398 : Guillaume de Buteaux,
  • 1473 : Étienne Fournier,

...

  • 1789 : Antoine Quatresous.

Le prieur était aussi le seigneur de Monthiérault.

Politique et administration

Dans le cadre de la réforme administrative de 1789-1790, créant les communes, cantons, districts et départements, la commune d'Ervy est chef-lieu de district jusqu'en 1800. Elle est chef-lieu de canton jusqu'en 2015[8].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2008 M. Jean-Pierre Fresnais UDF-FD retraité
2008 En cours M. Roger Bataille
Réélu pour le mandat 2020-2026 [9]
LR retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Bailliage

Les comtes de Champagne ont institué à Ervy un bailliage, ce bailliage lors du passage du comté au domaine royal devint dépendant du Parlement de Paris.

Quelques baillis :

  • 1231 : Mauger,
  • 1558 : Jacques Evrard,
  • 1604 : Nicolas Billot,
  • 1665 : Jacques Leclerc,
  • 1690 : Henri-Anne Pot,
  • 1696 : Nicolas Thierriat,
  • 1720 : Nicolas Le Clerc,
  • 1750 : Ambroise Chassin,
  • 1758 : Mathieu-Joseph Joly.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

En 2021, la commune comptait 1 113 habitants[Note 2], en diminution de 8,55 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6751 6761 6031 6251 8211 7551 7111 7841 858
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7161 6581 6711 6481 5881 6171 6041 9561 451
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4001 3931 3761 1731 2211 1691 1111 1261 135
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 2041 1751 1981 2621 2211 2141 2001 1741 224
2014 2019 2021 - - - - - -
1 2101 1421 113------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

  • Gaec des Tourelles au Mesnil-Saint-Georges, lait et fromages.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

alternative de l'image à compléter
Halle circulaire sous la neige.
alternative de l'image à compléter
Porte Saint-Nicolas.
alternative de l'image à compléter
Bibliothèque d'Ervy.

Personnalités liées à la commune

  • Étienne-Catherine Baillot, né à Ervy le 25 novembre 1759, mort dans la même localité le 15 avril 1825. Il fut successivement avocat ; député du bailliage de Troyes à l'Assemblée constituante de 1789 ; président du tribunal d'Ervy en 1790 ; membre du tribunal de cassation de 1791 à 1796 ; président de l'administration municipale d'Ervy en 1795 ; conseiller d'arrondissement de Troyes en 1812-1814. Il fut aussi homme de lettres. On lui doit une traduction annotée des Satires de Juvénal[14] ;
  • Eugène Belgrand, polytechnicien, ingénieur général des Ponts et Chaussées, né en 1810 à Ervy, mort en 1878. Il participa à la rénovation de Paris dirigée par le baron Haussmann, entre 1852 et 1870, et notamment à la création des égouts de Paris ;
  • Jacques-Antoine Grignon des Bureaux[15], né le 18 novembre 1714 à Buno-Bonnevaux, mort à Ervy le 2 novembre 1796, où il s'était installé en 1758. Capitaine des grenadiers de France, il est l'un des philosophes les plus énigmatiques du XVIIIe siècle, que l'on a pu qualifier d'«Anaximandre champenois». Il fit du temps, substance incréée, éternelle et infinie, le premier principe de toutes choses, et fut le premier à présenter une formulation non ambiguë du transformiste évolutionniste. Ses œuvres n'ont été que récemment découvertes et publiées[16].
  • Baron Hector Hulot d'Ervy : personnage fictif de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac, qui apparaît dans La Cousine Bette.
  • François-Édouard Jourdain, né à Troyes le 3 mars 1771, mort à Ervy le 24 avril 1859, neveu de Jacques-Antoine Grignon des Bureaux, maire d'Ervy de 1826 à 1830. Numismate, il constitua une collection de plus de 12 000 monnaies, acquise en 1842 par le conseil municipal de Troyes, et laissa des souvenirs autobiographiques manuscrits, publiés en 1993 par André Matton.
  • Edmé Garnier, né et mort à Ervy (1595-1638). Abbé de la ville, que sa grande gentillesse rendait populaire. Il lutta avec les moyens de l'époque contre l'épidémie de peste qui sévit en 1638 à Ervy. Il périt victime de son dévouement[14] ;
  • Nicolas-Louis Le Gouest, magistrat et homme politique né à Ervy le 29 mars 1741 et mort à Bar-sur-Seine le 30 mai 1833. Il occupa diverses fonctions sous l'Empire. Il fut aussi élu député de l'Aube pendant les Cent-jours [14] ;
  • Alexandre Mocquery, général de brigade, né à Auxon, le 24 février 1789 et mort à Ervy, le 5 janvier 1853.
  • Marin Noël des Vergers, homme politique et linguiste né à Ervy le 19 août 1759 ; mort à Paris le 8 août 1836. Il fut député de l'Yonne à partir de 1831. Il traduisit des ouvrages de langue arabe[14] ;
  • Amant-Ambroise-Christophe Rambourgt, homme politique né à Ervy le 25 octobre 1819; mort à Troyes le 6 décembre 1868. Neveu du général de l'Empire le vicomte Gabriel-Pierre-Patrice Rambourgt et héritier de son titre, il fut élu député de l'Aube dès 1852[14].
  • Anne-Alexandre-Marie Thibault, était un prêtre et un député favorable à la Constitution civile du clergé. Il est né à Ervy le 8 septembre 1747 et mort à Paris le 26 février 1813 ;
  • Antoine-Narcisse Thiesson, musicien, compositeur et facteur d'orgue né à Ervy le 25 août 1806. Il meurt à Viâpres-le-Petit, où il exerçait la fonction de prêtre, le 18 août 1872[14].
  • Jean Revol (1929-2012), peintre expressionniste et critique d'art ; il vécut à Ervy-le-Châtel et y repose. Une exposition-hommage s'est tenu en 2012.

Héraldique

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

d’azur à l’église d’argent chargée de trois croisettes pattées de sable.

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Voir aussi le site de l' ASPEC (l'association pour la sauvegarde du patrimoine).
  9. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598566
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. a b c d e et f Émile Socard, Biographie des personnages de Troyes et du département de l'Aube, Troyes, 1882 (rééd. s.l. 1984)
  15. J. À Grignon des bureaux sur fabula la recherche en littérature
  16. Jacques-Antoine Grignon des Bureaux, Textes édités et présentés par Sylvain Matton et avec des études de Cédric Grimoult et Jean-Marc Mandosio, Postface d'Yves Citton, Paris, « Rêveries Métaphysiques d'un solitaire de Champagne précédées de son Tintinnabulum Naturæ et suivies de quelques poésies et pièces fugitives. », -, Champion,‎
  17. « ervy et son patrimoine », sur ervy-et-son-patrimoine.fr (consulté le )
  18. « ERVY LE CHATEL ASPEC », sur ervy-et-son-patrimoine.fr (consulté le )