Dorlisheim
Dorlisheim | |
Puits dans la Grand'Rue. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Gilbert Roth 2020-2026 |
Code postal | 67120 |
Code commune | 67101 |
Démographie | |
Gentilé | Dorlisheimois [1] |
Population municipale |
2 616 hab. (2021 ) |
Densité | 227 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 33″ nord, 7° 29′ 12″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 373 m |
Superficie | 11,53 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Molsheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.dorlisheim.fr |
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Dorlisheim (/dɔʁlisaim/ ; en alsacien : Dorelse) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est qui compte 2 647 habitants en 2017. Avec sa voisine Molsheim, Dorlisheim est le siège historique de la marque automobile Bugatti.
Cette commune se situe dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Dorlisheim est située à l'entrée de la vallée de la Bruche, à la croisée des axes reliant Sélestat à Saverne et Strasbourg à Saint-Dié. Commune de la route des vins d'Alsace, elle est traversée par la Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).
Communes limitrophes
Cours d'eau
Contrairement aux autres communes du début de la vallée de la Bruche (Molsheim, Mutzig, Gresswiller et Dinsheim-sur-Bruche), la Bruche ne passe pas dans Dorlisheim mais c'est juste un bras, le Schiffbach, qui délimite Dorlisheim de Molsheim. Mais autrefois, il y avait un ruisseau qui s'appelle « la Blieth » qui passait dans le village.
Urbanisme
Typologie
Dorlisheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[5] et 26 925 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), cultures permanentes (21,3 %), forêts (11,3 %), zones urbanisées (9,8 %), prairies (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Toponymie
Une des origines possible du nom de Dorlisheim provient du lac qui se trouvait sur la route en allant à Mutzig. Il s'appelait « Dorros ». Dorlisheim serait donc « le lieu près du lac ». L'analyse étymologique fait également ressortir l'origine de Thorohoze, le nom de Thor, dieu germanique de la guerre et Holz le bois. Ceci pourrait conduire à lire « lieu près de la forêt de Thor ».
- Dorlosheim, 736
- Torolvesheim, 1120
- Dorrotzheim, 1779
Moyen Âge
En l'an 735, le village se nomme « Dorolshaim » et se trouve sous la dépendance de l'abbaye de Murbach. Il y restera jusqu'en 1054. Dorlisheim passe ensuite la même année à l'abbaye de Hohenbourg sur recommandation du pape Léon IX. Possédé par l'évêque de Metz en 1268, il fit partie plus tard des domaines de l'évêché de Strasbourg, qui le perdit par suite des guerres. Il devint ensuite la propriété de plusieurs familles qui vendirent leurs biens à la ville de Strasbourg entre 1495 et 1727. En 1262, pendant la guerre de la ville de Strasbourg avec son évêque Walther de Gérolseck, Dorlisheim eut beaucoup à souffrir. En 1424, une nouvelle guerre avec l'évêque fut pour ce bourg une occasion de nouveaux malheurs.
Les Hospitaliers
Le château Saint-Jean a été construit en 1857 à l'emplacement d'une ancienne Commanderie d'Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont il subsiste encore un portail.
Depuis la fin du Moyen Âge
Pendant la guerre qui survint après la mort de l'évêque Manderscheit, en 1592, Dorlisheim fut pris et incendié par les troupes du cardinal de Lorraine qui venait d'être nommé évêque par les catholiques.
En 1632, les portes sont rasées par les troupes du général autrichien Montecuccoli. La protection de la ville de Strasbourg vint mettre un terme à ces malheurs. Durant la guerre de Trente Ans, les habitants de Dorlisheim, plus heureux que leurs voisins, purent jouir de la paix au milieu des déchirements de cette époque calamiteuse. Après 1648, une épidémie de peste ravage Dorlisheim. Seuls 30 habitants y survivent. Au moment de la Réforme, Dorlisheim passe au protestantisme dès 1523. Et en 1544, elle possède une école dirigée par un pasteur. Durant les guerres de religion, un pasteur fut pendu à l'endroit appelé « Gallie Platz », ce qui veut dire « place de la potence ».
Vers le milieu du XIXe siècle, Dorlisheim possède un moulin, une brasserie, trois tuileries, une teinturerie, une huilerie (Ölmüller) (Frederick Heckman) et une vinaigrerie. Les habitants se livrent particulièrement à l'industrie agricole, la culture et la vigne qui est à cette époque assez florissante.
Héraldique
Les armes de Dorlisheim se blasonnent ainsi : |
Le blason porte un fer à cheval représenté sur un linteau de porte du XVIe siècle.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 2 616 habitants[Note 3], en évolution de +1,08 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
L'Atelier des Veyron, des Chiron, la Vison GT, la Divo et la Voiture Noir atelier d'assemblage des automobiles Bugatti du groupe Volkswagen, est situé sur le territoire de la commune, à proximité du Château Saint-Jean, siège de la société.
Personnalités liées à la commune
- Eugène Münch (1857-1898), organiste, né à Dorlisheim.
La commune est fortement marquée par la marque automobile Bugatti. Une partie de la famille repose dans le cimetière de Dorlisheim :
- Carlo Bugatti (1856-1940) ;
- Ettore Bugatti (1881-1947) ;
- Rembrandt Bugatti (1884-1916) ;
- Jean Bugatti (1909-1939) ;
- Roland Bugatti (1922-1977).
Lieux et monuments
Le château Saint-Jean
Le château Saint-Jean est le siège de l'entreprise Bugatti.
Caveau de la famille Bugatti
C'est en 1909 aux confins de Dorlisheim que la famille Bugatti s'installe, dans la villa de 'la Hardtmühle', attenante à l'usine Bugatti. La famille est restée très proche du village où reposent les principaux membres de la famille. Carlo Bugatti et sa femme Teresa, ainsi que leurs enfants Deanice, Jean.
-
Maison de retraite SAREPTA. -
Château Saint-Jean (1857). -
Portail de l'ancienne commanderie de Saint-Jean (1444). -
Château Hervé (XVIIIe-XIXe),
103-105 Grand'Rue. -
Château Hervé (XVIIIe-XIXe) : façade côté jardins. -
Mairie (XVIe-XVIIe), 41 Grand'Rue.
L'église protestante
L'église, de style roman, date du XIIe siècle et est consacrée à saint Laurent. Elle fut fondée par les comtes d'Eguisheim et faisait partie à l'origine de la dotation de l'abbaye d'Altorf. Au XVIe siècle, la réforme s'introduit dans Dorlisheim et l'église devient protestante en 1523. Elle devient simultaneum, de son instauration par Louis XIV en 1685 jusqu'en 1889. Ses dimensions modestes n'empêchent pas que l'édifice soit construit en plusieurs étapes lui donnant sa structure particulièrement complexe. Il est constitué d'une triple nef et d'un chœur composé de deux chapelles carrées. L'église possède aussi un clocher-porche d'origine gothique qui a été ajouté au XIVe siècle masquant ainsi le portail occidental d'origine[20].
-
Église protestante Saint-Laurent. -
Portail roman. -
Reliefs romans sur chevet. -
Vue intérieure de la nef. -
Orgue néo-Renaissance de Rémy Mahler (2006).
Quelques maisons remarquables
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Maison de maître (XVIIIe),
3 rue de la Paix. -
Maison de maître (XVIIIe),
37 rue de la Bruche. -
Maison de maître (XVIIIe),
21 rue de l'Hospice. -
Presbytère catholique (XVIIIe),
1 rue de l'Église. -
Ancienne ferme (XVIe-XVIIIe),
10 Grand'Rue. -
Ancienne ferme (XVIIe-XVIIIe), actuellement pharmacie,
49 Grand'Rue. -
Ancienne ferme (XVIIIe),
68 Grand'Rue.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- Acronyme pour Agence de développement économique du Bas-Rhin.
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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