Confindustria

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 29 décembre 2014 à 15:23 et modifiée en dernier par OrlodrimBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Confindustria
Logo de l'organisation
Situation
Création 1910
Type Organisation patronale
Siège 30, Via dell'Astronomia
00144 Rome
Langue Italien
Organisation
Membres 116 000 entreprises
Président Giorgio Squinzi

Site web www.confindustria.it

La Confédération générale de l'industrie italienne, connue aussi comme la Confindustria est une organisation représentative des entreprises italiennes.

Elle a été créée en 1910[1] et regroupe au début du XXIe siècle 116 000 entreprises représentant 4 200 000 salariés. Elle a pour objectif la croissance de l'économie italienne. Elle fait partie de l'International Organization of Employers (IOE).

La Confindustria a participé à la création de diverses organisations parmi lesquelles la ISTUD et l'Assingegneria.

Participations

La Confindustria est propriétaire de l'université privée Libera Università Internazionale degli Studi Sociali (LUISS) de Rome, la deuxième après la Bocconi de Milan. Elle possède également une société de certification de produits industriels, IMQ, ainsi que 67 % du groupe de presse Il Sole 24 Ore qui détient le quotidien économique éponyme, une radio, une agence de presse, une maison d'édition et des magazines[2].

Relations avec le pouvoir

Confindustria et le fascisme

Confindustria a été accusée d'avoir soutenu économiquement le fascisme. Mussolini accapara les faveurs du lobby de la Confindustria nommant ministre du trésor Alberto De Stefani, économiste libéral. Le 2 octobre 1925, le Pacte Vidoni, signé par la Confindustria et les représentants du régime fasciste, abolit les syndicats des travailleurs les remplaçant par ceux contrôlés par le fascisme. En 1926, les grèves sont déclarées hors la loi et les travailleurs non inscrits au parti fasciste ne peuvent être embauchés. De 1934 à 1943 la Confindustria fut dirigée par le dignitaire fasciste Giuseppe Volpi.

Confindustria et Silvio Berlusconi

Si le patronat italien fut d'abord un partisan de l'action de Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement[2], les relations se dégradèrent : traitée de veline (show girl des plateaux de télévision en Italie)[3], la présidente de la Confindustria Emma Marcegaglia critiqua à de nombreuses reprises il Cavaliere en appelant à un renouvellement de la classe politique au pouvoir nuisible selon elle à la crédibilité de l'Italie ainsi qu'à une libéralisation de l'économie italienne pour relancer la croissance[4].

Confindustria et Mario Monti

Confindustria ayant représenté un opposant de premier plan à la fin de l'ère Berlusconi, l'organisation patronale a dans un premier temps accueilli favorablement le nouveau gouvernement italien, présidé par Mario Monti[5]. L'ancien banquier de Goldman Sachs s'appuiera notamment sur le patronat durant son début de mandat consacré à relancer la croissance en berne en Italie[6]. Mario Monti perdit néanmoins en juin 2012 le soutien de la Confindustria[7].

Critiques internes

L'unité du patronat a été déstabilisée par le départ le de l'entreprise Fiat et sa société sœur Fiat Industrial. Le différend entre la Confindustria et le premier employeur privé d'Italie tient aux accords de branche que les membres de la confédération doivent appliquer et dont Fiat souhaite s'affranchir pour faire face à la concurrence internationale[8]. En 2012, Fiat a soutenu le candidat malheureux à la succession de Emma Marcegaglia, Alberto Bombassei, patron de l'équipementier automobile Brembo[9].

Confindustria a également été affaiblie par le départ d'entreprises mécontentes du soutien de l'organisation patronale dans leurs rapports de force avec les syndicats, accusant de se limiter à cogérer les relations avec les organisations syndicales[2].

Président de la Confindustria

Notes et références

  1. (it) Histoire de la Confindustia, site officiel de la Confindustria
  2. a b et c Philippe Ridet, « Giorgio Squinzi prêt à prendre la tête du patronat italien », Le Monde, no 20892,‎ , p. 20
  3. Morgane Miel, « Emma Marcegaglia, patronne et pasionaria », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  4. Dominique Dunglas, « Ultimatum des patrons italiens à Silvio Berlusconi », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  5. « Mario Monti s'attaque aux dettes de l'Etat à l'égard des entreprises », sur 20minutes.fr, 20 minutes, (consulté le )
  6. Guillaume Delacroix, « L'Italie se donne quatre jours pour relancer sa croissance », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  7. « Le gouvernement de Mario Monti perd l’appui du monde des affaires », sur EurActiv.com, EurActiv.com PLC, (consulté le )
  8. « Fiat claque la porte de la Confindustria, le "Medef italien" », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le )
  9. (it)« Marchionne: "Se passa la linea Bombassei Fiat è pronta a rientrare in Confindustria" », sur repubblica.it, La Repubblica, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe