Buena Vista Social Club (groupe)
Pays d'origine | Cuba, États-Unis |
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Genre musical | son cubain, bolero, guajira, salsa, rumba |
Années actives | depuis 1996 |
Labels | World Circuit, Nonesuch, Elektra Records |
Membres | Luis Barzaga, Joachim Cooder, Ry Cooder, Juan de Marcos González, Carlos González, Manuel Mirabal, Eliades Ochoa, Julienne Oviedo Sanchez, Omara Portuondo, Barbarito Torres, Amadito Valdés, Alberto Valdés, Lázaro Villa, Jesus Ramos, Papi Oviedo |
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Anciens membres | Manuel Licea (décédé en 2000), Compay Segundo (décédé en 2003), Rubén González (décédé en 2003), Ibrahim Ferrer (décédé en 2005), Pío Leyva (décédé en 2006), Anga Díaz (décédé en 2006), Orlando López (décédé en 2009), Manuel Galbán (décédé en 2011) |
Le Buena Vista Social Club était une mythique boîte de nuit dans la banlieue de La Havane à Cuba (situé « Calle 41 » entre les numéros 46 et 48, dans le quartier Marianao). Après la révolution cubaine de 1959, cette boîte de nuit disparut.
Cinquante ans après sa fermeture, son nom fut repris pour un projet musical, imaginé par Nick Gold de la maison de disques World Circuit et le guitariste américain Ry Cooder. L'idée de ce projet était de réunir dans un même enregistrement des musiciens cubains « campesinos » (soneros légendaires des années 1930, 40 et 50), et des musiciens d'Afrique de l'Ouest. Retenus à l'aéroport de Paris, les Africains ne purent se rendre à Cuba, et finalement l'enregistrement de l'album s'effectua sans eux.
L'album (intitulé Buena Vista Social Club) rencontra un tel succès que le groupe fut incité à se produire sur scène à Amsterdam en 1998, suivi de plusieurs concerts au Carnegie Hall de New York.
Le cinéaste Wim Wenders fut sollicité pour les filmer. Il en fit un documentaire, en ajoutant les interviews, effectués à La Havane, des différents musiciens. Le film fut lui aussi intitulé Buena Vista Social Club.
L'album
Aidé par le compositeur Juan de Marcos González, leader du célèbre groupe cubain Sierra Maestra, Ry Cooder rassemble divers artistes aux studios Egrem, à Cuba. En 15 jours, ils enregistrent trois albums : A toda Cuba le gusta des Afro-Cuban All-Stars, le premier album solo d’Ibrahim Ferrer (intitulé Buena Vista Social Club Presents: Ibrahim Ferrer), et l'album Buena Vista Social Club, collection de classiques cubains, enregistré en juste six jours en mars 1996 et distribué aux États-Unis par Nonesuch Records.
Ce dernier album reçut un Grammy en 1997 et remporta un succès mondial, de nombreux bars et restaurants l’utilisent toujours comme musique d'ambiance.
L’album fut également sélectionné par le magazine Rolling Stone comme l'un des 500 plus grands albums de tous les temps.
Chez un disquaire, sa place est au rayon « Cuba » ou « musiques du monde », mais il arrive qu'il se trouve au rayon « salsa » ou musiques de film. La musique est ce qu'on appelle la trova, il y a des morceaux de son cubain, des boléros, des descargas (une « jam » en jazz), des styles anciens, alors qu'à la fin des années 1990 les cubains écoutent plus de la timba ou des genres plus actuels.
Par la suite, la plupart des musiciens se sont retrouvés sur le second album d'Afro-Cuban All Stars, (Distinto, Diferente, en 1999). Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo, Compay Segundo, Eliades Ochoa, et Ruben Gonzalez ont par la suite tous enregistrés leurs propres albums.
Le film
Au printemps 1998, Ry Cooder retourne à Cuba pour y enregistrer un disque avec Ibrahim Ferrer et tous les musiciens qui avaient participé au premier album. Cette fois, le réalisateur allemand Wim Wenders, un vieux complice de Ry Cooder (ils ont déjà collaboré dans Paris, Texas), l'accompagne, avec une petite équipe de tournage. Parti au départ pour deux semaines, Wim Wenders va réaliser son film pendant un an.
Le reportage alterne extraits de concerts (au Carré d'Amsterdam les 11 et et au Carnegie Hall de New York le 1er juillet 1998), séances d'enregistrement dans les studios de la maison de disques Egrem de Cuba, et interviews des musiciens, chez eux ou en extérieur. Ceux-ci n'apparaissent pas comme des stars (bien que leur talent force le respect), mais comme des gens normaux, touchants, ou de simples touristes (lorsqu'ils visitent New York à la fin).
Le film a inspiré un autre film, Calle 54, sorti en 2000.
Les musiciens (par ordre d'apparition à l'écran)
- Francisco Repilado « Compay Segundo » (chant et armonico, variante du tres)
- Eliades Ochoa (chant et guitare)
- Ry Cooder (guitare « slide »)
- Joachim Cooder, son fils (batterie)
- Ibrahim Ferrer (chant, congas, claves, bongos)
- Omara Portuondo (chant)
- Rubén González (piano)
- Orlando « Cachaito » López (contrebasse)
- Amadito Valdés (timbal)
- Manuel « Guajiro » Mirabal (trompette)
- Barbarito Torres (laúd)
- Pío Leiva
- Manuel « Puntillita » Licea (chant)
- Juan de Marcos González (chœurs, güiro)
Décès
Les chansons du film (par ordre d'apparition à l'écran)
- « Chan Chan » (Francisco Repilado)
- « Silencio » (Rafael Hernandez)
- « Chattanooga Choo Choo » (Harry Warren et Mack Gordon)
- « Dos Gardenias » (Isolina Carillo)
- « Veinte Años » (Maria Teresa Vera),
- « Y Tu Que Has Hecho » (Eusebio Delfin),
- « Black Bottom » (Ray Henderson, Lew Brown et B. G. De Sylva)
- « Canto Siboney » (Ernesto Lecuona),
- « El Carretero » (Guillermo Portabales)
- « Cienfuegos (tiene su guaguanco) » (Victor Lay)
- « Beguin The Beguine » (Cole Porter)
- « Buena Vista Social Club » (Orestes Lopez, inventeur du mambo en 1937, oncle de Cachaito)
- « Mandinga » (ou Bilongo ou La Negra Tomasa, Guillermo Rodriguez Fiffe)
- « Candela » (Faustino Oramas),
- « Chanchullo » (Israel « Cachao » Lopez, oncle de Cachaito)
- « El cuarto de Tula » (son/descarga, Sergio Siaba),
- « Guateque Campesino » (Celia Romeo « Guateque »),
- « Nuestra Ultima Cita » (Forero Esther)
- « Quizás, Quizás, Quizás » (boléro d'Osvaldo Farrés).
Les chansons de l'album
Durée totale : 59:43
Autres musiciens
- Luis Barzaga de Sierra Maestra (chœurs)
- Julio Alberto Fernández (chant, maracas)
- Carlos González (bongos)
- Salvador Repilado Labrada (basse)
- Benito Suárez Magana (guitare)
- Julienne Oviedo Sánchez (timbales)
- Alberto « Virgilio » Valdés de Sierra Maestra (maracas, chœurs)
- Villa de Lázaro (güiro, congas)
Compilation Rhythms Del Mundo avec des stars pop/rock
En novembre 2006 est sortie la compilation Rhythms Del Mundo au profit d'une association d'aide aux victimes de catastrophes naturelles où des membres du Buena Vista Social Club jouent avec des stars de la musique pop/rock occidentale : Coldplay, Gorillaz, Jack Johnson, Arctic Monkeys, Dido & Faithless, U2, Maroon 5, Sting, Quincy Jones, Kaiser Chiefs, Franz Ferdinand et Radiohead.
Album live
Buena Vista Social Club at Carnegie Hall, 2 CD, World Circuit-Harmonia Mundi. Sorti le 16 octobre 2008.
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Site officiel
- Site de World Circuit
- Buena Vista Social Club sur MySpace
- Site consacré à Buena Vista Social Club
- Paroles
- Article de la revue R de réel, point de vue assez critique sur les enjeux du film et du disque
- Ry Cooder condamné à 100'000 dollars d'amende pour infraction à la loi américaine sur le commerce avec l'ennemi (anglais)
- « Buena Vista Social Club » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database