María Teresa Vera

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Maria Teresa Vera)
María Teresa Vera
María Teresa Vera (à droite) au côté de Rafael Zequeira en 1916.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
La HavaneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Genre artistique

María Teresa Vera est une chanteuse et compositrice cubaine, née à Guanajay le et morte à La Havane le . Elle est l'une des voix essentielles dans l'histoire de la chanson de la trova cubaine. Elle était l'une des rares chanteuses de son temps. Un paradigme, l'excellence de la chanson traditionnelle cubaine[1], Sa composition la plus marquante est la habanera Veinte años, qui est reprise par les plus grands interprètes cubains et internationaux[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît le 6 février 1895 dans la municipalité de Guanajay qui appartenait autrefois à la province occidentale de Pinar de Rio. Petite-fille d'esclaves, et fille d'un soldat espagnol rapatrié à la fin de la guerre avec l'intention de revenir mais décédé avant d'y parvenir[1]. Elle a grandi dans une famille où sa mère était domestique. Jeune fille, elle commence à se faire connaître dans les milieux de trova, elle y rencontre Manuel Corona qui lui conseille d'apprendre à jouer de la guitare. Elle a fait ses premières études de guitare avec le fabricant de tabac et professeur de guitare José Díaz et plus tard elle a continué avec Corona qui lui a appris le reste, y compris ses compositions, qui étaient sans aucun doute le plus grand bénéfice obtenu par la jeune femme.

Elle a commencé sa carrière artistique avec le duo intégré avec Rafael Zequeira, avec qui elle joue au Théâtre Politeama Grande, à la Manzana de Gómez, le 18 mai 1911, alors qu'il n'avait que 16 ans, il y a interprété la chanson Mercedes, accompagné de son auteur ; tel fut le succès qu'elle obtint qu'il dut le répéter six fois. Elle chante dans le Grupo Típico de Carlos Godínez[3].

Elle rencontre Ignacio Piñeiro et lui apprend à jouer de la contrebasse.

Adepte de la religion afro-cubaine, elle décide de se faire Santa et quitte le monde de la musique.

Sa habanera Veinte Años (avec des paroles de Guillermina Aramburu), est parmi toutes ses compositions, est sans aucun doute la plus populaire et la plus répandue, à tel point qu'elle a atteint le présent avec la même résonance avec laquelle elle est née en 1935[1],[2]. María Guillermina Oronsia Aramburu América venait d'une vieille famille de Guanajay et était la fille de l'écrivain et journaliste Nicolás Aramburu[4], dans la maison duquel la mère de María Teresa Vera a travaillé pendant des années comme domestique[5].

Absente des scènes et des studios jusqu'en 1936, elle réapparaît dans un programme de Radio Salas avec un cuarteto (quartet) composé de Justa Garcia, Dominica Verges et Lorenzo Hierrezuelo[6],[7]. Mais le cuarteto disparaît aux lendemains de l'émission de radio.

Seul alors l'accompagne Hierrezuelo dans un duo qui dure ainsi plus de vingt-cinq ans, durant lesquels María Teresa Vera s'affirme comme l'une des toutes premières voix de la Trova.

En 1947, avec Hierrezuelo, elle effectue une tournée au Mexique, et se produit dans les boîtes de nuit Los Tulipanes et au Motembo, à Mérida , Yucatán. En 1959, elle est embauchée par la station de radio CMZ du ministère de l'Éducation.

Au milieu des années 1950, elle se produit à la télévision dans l'émission historique El Casino de la Alegría. Les hommages à María Teresa Vera se succèdent mais au début des années 1960 sa santé se dégrade et elle décède en 1965.

Elle se retire de l'activité musicale, malade, en 1962 et meurt à La Havane le 17 décembre 1965[1].

Hommage[modifier | modifier le code]

Le 6 février 2020, en hommage à son 125e anniversaire de sa naissance, le moteur de recherche Google lui consacre un doodle en reconnaissance de sa carrière musicale exceptionnelle[8].

Discographie[modifier | modifier le code]

  • TUMBAO TCD 090 Maria Teresa y Rafael Zequeira - El Legendario Dúo de la Trova Cubana
  • TUMBAO TCD 087 SEXTETO OCCIDENTE Yo no tumbo caña

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (es) « María Teresa Vera - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le ).
  2. a et b (es) « Veinte Años (Original Recording 1956) · Maria Teresa Vera », sur Last Night in Orient (consulté le ).
  3. « godinez, carlos », sur www.montunocubano.com (consulté le )
  4. (es) « Joaquín Nicolás Aramburu - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le ).
  5. « GUILLERMINA ARAMBURU • Página Principal », sur CANCIONEROS.COM (consulté le )
  6. (es) « Lorenzo Hierrezuelo - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le ).
  7. « Lorenzo Hierrezuelo : de batelier à troubadour | Lettres de Cuba », sur www.lettresdecuba.cult.cu (consulté le )
  8. (en) Steven Musil, « Google Doodle honors Cuban musician María Teresa Vera », sur CNET (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]