Apis (Synapis) cuenoti

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Apis cuenoti

Apis (Synapis) cuenoti est une Espèce fossile d'insecte social de la famille des Apidés (Apidae), de la sous-famille des Apinae et de la tribu des Apini, dans le genre Apis.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Apis cuenoti est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse[1].

Fossiles[modifier | modifier le code]

L'holotype F173, de l'ère Cénozoïque, et des époques Oligocène et Miocène (33,9 à 15,97 Ma) font partie de la collection Fliche, enseignant de la botanique de l'École nationale des eaux et forêts de Nancy[2] et vient du gisement éocène de Céreste[2], dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans la réserve naturelle géologique du Luberon, gérée par le parc naturel régional du Luberon.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique « cuenoti » rend hommage à Lucien Cuénot, biologiste, zoologiste, généticien, contemporain et professeur à Nancy[note 1].

Recombinaison en 1976[modifier | modifier le code]

Apis cuenoti est recombiné en Apis (Synapis) cuenoti par Zeuner and Manning en 1976[4] et par André Nel et al. en 1999[5],[1]. Au passage, deux nouveaux échantillons dit « Figuré » sont visibles au Muséum national d'histoire naturelle de Paris[6],[7].

Description[modifier | modifier le code]

Apis cuenoti 1937 N. Th. Holotype éch. F173 p. 401 coll. Fliche, Ecole des E. et F., Nancy.
Apis cuenoti 1937 N. Th. Holotype éch. F173 p. 401 coll. Fliche, Ecole des E. et F., Nancy.

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[2],[note 2] : Cette abeille est un

« Bel Insecte, presque complet, corps noir à pilosité abondante, ailes transparentes. Tête grosse, aussi large que le thorax; 2 gros yeux à facettes, pubescents, écartés, ovales; ocelles non visibles; teinte noirâtre. thorax nettement séparé de la tête, gros, écrasé sur le côté; abdomen globuleux incomplet (?); segments non visibles; pilosité abondante sur thorax et abdomen. pattes velues, on ne voit plus les épines des tibias I et II; tibias III sans épines, mais portant de longs poils entourant la corbeille. Ailes hyalines; ailes antérieures allongées et assez étroites; cellule radiale allongée, étroite, arrondie à l'extrémité distale; 3 cellules cubitales, la 1re et la 3e à côtés presque égaux, la 2e irrégulièrement subtriangulaire et près de deux fois aussi longue en bas qu'en haut; la 1re nervure récurrente débouche dans la 2e cellule cubitale avant son milieu; la 2e nervure récurrente débouche dans la 3e cellule cubitale près de son extrémité distale. »[2].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale conservée est de 13,75 mm et la longueur des ailes antérieures de 12,5 mm[2]

Affinités[modifier | modifier le code]

« La nervation des ailes caractérise notre échantillon comme appartenant au g. Apis. On ne peut pourtant s'empêcher de constater que le corps trapu et couvert d'une pilosité abondante rappelle les Bombinae. Mais la forme de la c. radiale et de la 2° cubitale fait différer notre Insecte des Bombus. L'espèce actuelle la plus voisine serait Apis dorsata Fabr. des régions indo-malaises. »[2].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Apis Cuenoti représente sans doute un ancêtre des abeilles sauvages des régions chaudes, Apis mellifica étant déjà représenté à l'Oligocène par son ancêtre d'Aix, Apis oligocenica, décrit par F. Meunier. »[2].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) F. E. Zeuner et F. J. Manning, A monograph on fossil bees (Hymenoptera: Apoidea)., vol. 27(3), coll. « Bulletin of the British Museum (Natural History), Geology », , 149-268 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) André Nel, X. Martínez-Delclòs, A. Arillo et E. Peñalver, A review of the European fossil species of the bee Apis., vol. 42, coll. « Palaeontology », , 243-285 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il nous est particulièrement agréable de remercier M. le Professeur L. Cuénot, Membre de l'Institut, qui nous a toujours guidé avec bienveillance et nous a prodigué, de précieux conseils[3].
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Apis (Synapis) cuenoti Theobald 1937 (honey bee) (consulté le ).
  2. a b c d e f et g Nicolas Théobald 1937, p. 401-402.
  3. Nicolas Théobald 1937, p. 8.
  4. Zeuner et Manning 1976, p. 149-268.
  5. Nel et al. 1999, p. 243-285.
  6. « Apis (Synapis) cuenoti THÉOBALD, 1937 - FIGURÉ R08383 », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
  7. « Apis (Synapis) cuenoti THÉOBALD, 1937 - FIGURÉ R08396 », sur science.mnhn.fr (consulté le ).