Gerris parabdominalis

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Gerris parabdominalis est une espèce fossile d'insectes hémiptères hétéroptères (les punaises) qui a la capacité de se déplacer sur l'eau.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Gerris parabdominalis est décrite par Nicolas Théobald en 1937[1],[2]. Cet holotype R831, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène (33,9 à 23,03 Ma) fait partie de la collection Mieg conservée au musée d'histoire naturelle de Bâle[note 1] et a été trouvé dans des marnes en plaquettes d'âge sannoisien moyen du gisement de Kleinkembs. Il a aussi deux cotypes R164 et 514[1].

En 1937, cette espèce est considérée comme faisant partie de la famille des Hydrometridae[1].

Nomen dubium[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, cette espèce est un nomen dubium de Gerridae, mais le taxon est valide pour Fossilworks[2], ainsi que BioLib.

Cette espèce Gerris parabdominalis est déclarée nomen dubium de Gerridae par Nel & Paicheler en 1993[3] et par Andersen en 1998[4],[5].

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1],[note 2]

« Insecte au corps élancé, aux pattes grêles et longues, de teinte brun foncé. Tête manque. Le thorax apparait sous la forme d'un pentagone allongé ; bord antérieur droit ; côtés latéraux divergeant vers l'arrière, se prolongeant en une pointe mousse ; à l'avant un sillon transversal sépare un segment subrectangulaire, dont la face ventrale porte les pattes antérieures qui se trouvent ainsi reportées vers l'avant. Ce segment correspond sans doute au pronotum, le reste est le scutellum.

La ligne médiane du thorax apparait sous la forme d'un trait clair. L'abdomen est recouvert par les élytres. Élytres bien développés, repliés sur le corps, l'élytre droit en dessus ; pas de membrane ; nervation visible sur R831 (v.figure), identique à celle du g. Gerris.

Pattes allongées ; pattes antérieures reportées très à l'avant ; tibia se termine par une couronne de cils, tarses à deux articles ; pattes intermédiaires et postérieures insérées très près l'une de l'autre, recouvertes de poils fins et serrés, qui sont les poils hydrofuges et leurs servent à se soutenir sur l'eau; trochanter fait légèrement saillie, fémur aussi long que le corps, tibia grêle et long, tarse à deux articles, le premier plus long que le deuxième. Les pattes I sont plus fortes que les autres. »[1].

Dimensions[modifier | modifier le code]

Cet insecte R831 a un corps sans tête de 12 mm de longueur, un fémur I de 3 mmm un tibia I de 2,75 mm et un fémur III de 12 mmm[1].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Cet insecte, par son allure, la forme du corps, la structure des élytres et des pattes, appartient au g. Gerris ; il semble voisin de Gerris paludum Fabr., dont le pronotum est orné d'une carène médiane, ce qui aussi le cas ici. G. paludum est une espèce paléarctique que l'on a signalée aussi dans le Turkestan et dans les Indes.

Il convient de rapprocher de l'espèce précédente un autre éch. R66+792 de la même collection (pl. XIX. fig 21) qui montre encore la tête allongée, portant deux gros yeux à la base. Par ailleurs, le corps est identique, mais la taille est inférieure. L. tot. = 10,75 mm. les cuisses II et III sont incomplètement conservées »[1].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Ces insectes carnassiers vivent à la surface des eaux douces, on en rencontre quelquefois aussi sur les eaux marines. leur présence à l'état fossile est intéressante à signaler, car ce sont certainement des formes ayant vécu sur place »[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • A. Nel et J. C. Paicheler, « Les Heteroptera aquatiques fossiles, état actuel des connaissances (Heteroptera: Nepomorpha et Gerromorpha) (suite et fin) », Entomologica Gallica, vol. 4,‎ , p. 79-89. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) N. M. Andersen, « Water striders from the Paleogene of Denmark and review of fossil record and evolution of semi aquatic bugs (Hemiptera Gerromorpha) », Biologiske Skrifter, vol. 50,‎ , p. 1-157. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [Nicolas Théobald 1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon la thèse de 1937
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Nicolas Théobald 1937, p. 254-255.
  2. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Gerris parabdominalis Theobald 1937 (water strider) (consulté le )
  3. Nel et Paicheler 1993, p. 81.
  4. Andersen 1998, p. 16.
  5. (en) Référence Paleobiology Database : Family Gerridae Leach 1815 (water strider) (consulté le ).