Plecia lygaeoides

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Penthetria lygaeoides, Penthetria latipennis, Plecia acutiventris, Plecia guinieri, Protomyia lygaeoides, Protomyia latipennis, Bibio detractus

Plecia lygaeoides
Description de cette image, également commentée ci-après
Plecia guinieri en 1937 par N. Théobald.
33.9–11.06 Ma
10 collections
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Diptera
Sous-ordre Nematocera
Infra-ordre Bibionomorpha
Famille Bibionidae
Sous-famille Pleciinae
Genre Plecia

Espèce

 Plecia lygaeoides
(Heer, 1849)

Synonymes

  • Penthetria lygaeoides Heer, 1849
  • Protomyia lygaeoides Heer, 1849
  • Bibio detractus Théobald, 1937
  • Penthetria latipennis Heer, 1849
  • Plecia acutiventris Théobald, 1937
  • Plecia guinieri Théobald, 1937
  • Protomyia latipennis Heer, 1849

Plecia lygaeoides est une espèce fossile de mouches (diptères) de la famille des Bibionidae et du genre Plecia.

Classification[modifier | modifier le code]

Descriptions initiales[modifier | modifier le code]

En 1849 l'espèce Protomyia livida est décrite par l'entomologiste allemand Oswald Heer[1],[2]. L'holotype SlJG 77465 de la collection Grätz vient de la localité de Radoboj en Croatie[3],[2]. Il décrit aussi l'espèce Protomyia latipennis des mêmes collection et provenance[4],[2].

En 1937 les trois espèces Bibio detractus, Plecia acutiventris, Plecia guinieri sont décrites par Nicolas Théobald[5],[2].

Citations[modifier | modifier le code]

En 1856 l'espèce Protomyia lygaeoides est citée par Oswald Heer[6],[2].

En 1928 l'espèce Protomyia latipennis est citée par Alexander Pongrácz[7],[2].

Renommage[modifier | modifier le code]

En 1891 l'entomologiste allemand Bruno Förster renomme l'espèce Protomyia lygaeoides en Plecia lygaeoides[8].

En 1937 Nicolas Théobald confirme le renommage de Protomyia lygaeoides en Plecia lygaeoides en même temps qu'il décrit les trois autres espèces de Bibio et/ou Plecia[5].

En 1994 Neal Evenhuis renomme l'espèce Protomyia lygaeoides (ou Plecia lygaeoides) en Penthetria lygaeoides ainsi que Protomyia latipennis en Penthetria latipennis[9].

En 2017 John Skartveit et André Nel renomment Protomyia lygaeoides (ou Penthetria lygaeoides) en Plecia lygaeoides, en même temps que les quatre espèces sont déclarées synonymes (Plecia dtractus, Plecia acutiventris, Plecia guinieri, Plecia latipennis)[10],[2]. Ces renommages sont confirmés en 2020 par John Skartveit et Katarina Krizmanić[11],[2],[12].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, dix collections comprenant quatorze fossiles sont référencées, toutes de l'Oligocène ou du Miocène de France ou de Croatie. Ces collections viennent de Céreste et d'Aix-en-Provence en France et de Radoboj en Croatie, dont l'une est conservée au muséum national d'histoire naturelle de Paris[13],[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique guinieri est un hommage au botaniste et forestier Philibert Guinier, entré professeur puis devenu directeur de l'École nationale des eaux et forêts de Nancy[14].

Les épithètes spécifiques latines lygaeoides, detractus, latipennis, acutiventris signifient respectivement « lygaeoïde, tiré, à larges poils, à ventre pointu ».

Description[modifier | modifier le code]

Plecia acutiventris 1937 N. Th. Holotype éch F169 x2,7 p. 410 pl. XXIX Diptères du Stampien de Céreste (Basses-Alpes).
Plecia acutiventris 1937 N. Th. Holotype éch F169 x2,7 p. 410 pl. XXIX Diptères du Stampien de Céreste (Basses-Alpes).

Caractères[modifier | modifier le code]

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[5],[note 1] :

Plecia guinieri :

« Insecte au corps massif ; tête et thorax noirs, abdomen brunâtre, les derniers segments plus foncés ; tibias brunâtres avec extrémités plus foncées ; ailes brunes atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen. Tête petite, arrondie ; deux yeux non contigus, antennes courtes et cordiformes. Thorax un peu plus long que large, dépression en « U » bien marquée ; les hanches apparaissent par transparence. Abdomen plus large que le thorax ; longueur dépassant deux fois la largeur ; forme ovoïde, maximum de largeur dans la moitié antérieure. pattes assez fortes. Ailes bien conservées, presque trois fois aussi longues que larges ; nervation du type Plecia. »[14].

Plecia acutiventris :

« Insecte de forme élancée ; tête et thorax noirs, abdomen brunâtre, ailes brunes, dépassant à peine l'abdomen. Tête un peu allongée ; deux gros yeux contigus ; antennes moins longues que la tête, articles homonomes. Thorax ovale, écrasé. Abdomen allongé, contracté vers l'arrière, huit segments, le dernier portant les organes génitaux . Pattes assez fortes, un éperon au tibia I. Balanciers à longue tige, massue pyriforme. Ailes à sommet arrondi, nervation de Plecia. »[14].

Dimensions[modifier | modifier le code]

Pour P. guinieri : la longueur du corps est de 7,25-9,5 mm ; les ailes ont une longueur de 7-7,75 mm[14].

Pour P. acutiventris : la longueur du corps est de 7,75 mm ; la longueur de l’aile est de 5,75 mm[15].

Affinités[modifier | modifier le code]

Pour P. guinieri :

« À cette espèce appartient l'Insecte que nous avons déjà signalé à Aix sous le même nom. Mais il faut considérer comme type l'échantillon F256 de Céreste. Cette espèce est fréquente à Céreste. La fig. 13 de la pl. IX, montre une plaquette (F 190) groupant une dizaine d'individus. »[14].

Pour P. acutiventris :

« Cette espèce représente peut-être le de Plecia guineri. Elle est représentée aussi à Aix. »[15].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles[modifier | modifier le code]

  1. [2017] (en) John Skartveit et André Nel, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from French Oligocene deposits », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4225, no 1,‎ , p. 1–83 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 28187637, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4225.1.1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  2. [2021] (en) John Skartveit et S. Wedmann, « A revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from the Oligocene of Germany », Zootaxa, vol. 4909,‎ , p. 1-77 (DOI 10.11646/zootaxa.4909.1.1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  3. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  4. [1856] (de) Oswald Heer, Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence. Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, vol. 1, , 1-40 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  5. [1994] (en) N. L. Evenhuis, Catalogue of the Fossil Flies of the World (Insecta: Diptera), , 1-600 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. [1891] (de) Bruno Förster, « Die Insekten der "Plattigen Steinmergels" von Brunstatt », Abhandlungen zur Geologischen Specialkarte von Elsass-Lothringen, vol. Band 3 1,‎ , p. 335-593. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  7. [1928] (de) A. Pongrácz, « Die fossilen Insekten von Ungarn, mit besonderer Berücksichtigung der Entwicklung der europäischen Insekten-fauna », Annales Musei Nationalis Hungarici, vol. 25,‎ , p. 91-194. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  8. [2020] (en) John Skartveit et Katarina Krizmanić, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from the Miocene of Radoboj, Croatia », Zootaxa, vol. 4759,‎ , p. 351-378 (DOI 10.11646/zootaxa.4759.3.3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1849] (de) Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien. Zweiter Theil: Henschrecken, Florfliegen, Aderflügler, Schmetterlinge und Fliegen, , 1-264 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Oswald Heer 1849, p. 232.
  2. a b c d e f g h et i (en) Référence Paleobiology Database : Plecia lygaeoides Heer 1849 (love bug) (consulté le ).
  3. Oswald Heer 1849, p. 239.
  4. Oswald Heer 1849, p. 237.
  5. a b et c Nicolas Théobald 1937, p. 336-410.
  6. Oswald Heer 1856, p. 35.
  7. A. Pongrácz 1928, p. 177.
  8. Bruno Förster 1891, p. 469.
  9. N. L. Evenhuis 1994, p. 128.
  10. John Skartveit et André Nel 2017, p. 51.
  11. John Skartveit et Katarina Krizmanić 2020, p. 359.
  12. « April 3, 2020 - Plecia lygaeoides Loew 1868 - Skartveit, John; Krizmanić, Katarina} », sur zenodo.org (DOI 10.11646/zootaxa.4759.3.3, consulté le ).
  13. « MNHN - Plecia guinieri Théobald, 1937 », sur science.mnhn.fr (consulté le )
  14. a b c d et e Nicolas Théobald 1937, p. 408.
  15. a et b Nicolas Théobald 1937, p. 410-411.