Paraphaenogaster maculipes

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Aphaenogaster maculipes

Paraphaenogaster maculipes est une espèce fossile d'insectes hyménoptères fourmis de la tribu des Pheidolini (sous-famille des Myrmicinae).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Paraphaenogaster maculipes est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse, sous le protonyme Aphaenogaster maculipes[1].

Renommage[modifier | modifier le code]

En 2016, Aphaenogaster maculipes est renommé Paraphaenogaster maculipes par Alexander G. Radchenko (d) et Evgeny E. Perkovsky (d)[2],[1].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Cet holotype R93, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène (33,9 à 23,03 Ma) faisait partie de la collection Mieg du musée de Bâle en Suisse[note 1] et vient du gisement de Kleinkembs (mine de sel).[3]. Cet holotype a quatre cotypes R244 et R510 de Kleinkembs et les échantillons Bt23 et Bt15 de Brunstatt, près de Mulhouse. Ceci valide une présence pendant Oligocène inférieur ou Rupélien soit 33,9 à 28,1 Ma avant notre ère[1].

Tribu[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, l'espèce Paraphaenogaster maculipes serait dans la tribu des Stenammini[1].

Selon ITIS en 2023, l'espèce Paraphaenogaster maculipes serait dans la tribu des Pheidolini[4].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique latine maculipes signifie « taches ».

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

Cette fourmi est un

« insecte de petite taille à tête brun-noirâtre, thorax brun avec deux taches foncées sur les côtés et à l'avant, le reste du thorax est brun-clair, le premier article du pétiole jaunâtre, le deuxième et l'abdomen brun-noirâtre. Tête subquadrangulaire, légèrement allongée et arrondie aux angles ; vertex avec trois ocelles ; yeux ovales, en avant du milieu de la tête ; antennes et mandibules manquent ; clypeus à peine intercalé entre les points d'insertion des antennes ; aire frontale triangulaire, déprimée. Thorax allongé, rétréci à l'arrière ; tégulaes réduits ; postscutellum trapézoïdal ; à l'avant et sur les côtés du mésothorax, deux taches foncées. Pétiole long, formé de deux articles, le premier cylindrique, le second en forme de nœud. Abdomen ovoïde, quatre segments. Pattes manquent. Ailes longues et étroites ; stigma faible ; une cellule discoïdale et une cubitale fermée. »[5].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 6,5 mm et l'aile antérieure est de 5 mm[5].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Le pétiole, nettement à deux segments, fait placer l'échantillon dans la famille des Myrmicinae. Le pétiole et la tête ont la même conformation que dans le g. Aphaenogaster, Aphaenogaster feae Emery des Indes semble s'en rapprocher le plus. Notre échantillon diffère des Aphaenogaster de l'ambre de la Baltique ; on ne peut le rapprocher de A. sommerfeldti Mayr de l'ambre, car dans ce dernier, le métanotum porte deux épines qui manquent ici. A. maculata d'Aix en est très voisin (v. chp. V), mais a les ailes plus longues. À cette espèce appartiennent probablement les numéros R244,510 de Kleinkembs et les échantillons Bt23 et Bt15 de Brunstatt. »[5].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Le g. Aphaenogaster vit dans les deux hémisphères. »[5].

« Le g. Aphaenogaster comprend des fourmis répandues surtout dans les régions tempérées chaudes de l'ancien et du nouveau monde. Beaucoup d'espèces construisent leurs nids sous terre, sous les pierres et ont des mœurs hypogées. »[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • [1999] (en) Watanabe, H. et Yamane, Sk., New species and new status in the genus Aphaenogaster (Formicidae) from Japan. In: Identification Guide to the Aculeata of the Nansei Islands, p. 736, Hokkaido Univ. Press, Sapporo., . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [2008] (en) S. O. Shattuck, « Australian ants of the genus Aphaenogaster (Hymenoptera: Formicidae) », Zootaxa, vol. 1677,‎ , p. 25–45 (ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/ZOOTAXA.1677.1.2, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [2016] (en) A. G. Radchenko et E. E. Perkovsky, The ant Aphaenogaster dlusskyana sp. nov. (Hymenoptera, Formicidae) from the Sakhalin amber - the earliest described species of an extant genus of Myrmicinae, vol. 50, coll. « Paleontological Journal », , 936-946 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon la Thèse de 1937

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Paraphaenogaster maculipes Theobald 1937 (ant) (consulté le )
  2. Radchenko et Perkovsky 2016.
  3. a et b Nicolas Théobald 1937, p. 313-314.
  4. (fr + en) Référence ITIS : Aphaenogaster maculipes Theobald, 1937 (consulté le ).
  5. a b c et d Nicolas Théobald 1937, p. 204-205.