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« Arvo Pärt » : différence entre les versions

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== Annexes ==
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=== Bibliographie ===
'''Ouvrages'''
*{{de}} Hermann Conen (dir.), ''Arvo Pärt : die Musik des Tintinnabuli-Stils'', Dohr Verlag, Cologne, 2006 {{ISBN|3936655332}}
*{{en}} Paul Hillier, ''Arvo Pärt'', Oxford University Press, coll. « Oxford studies of composers », Oxford, 1997 {{ISBN|0198166168}}
*{{de}} Oliver Kautny, ''Arvo Pärt zwischen Ost und West : Rezeptionsgeschichte'', Metzler Verlag, Stuttgart, 2002 {{ISBN|3476453065}}
*{{en}} K. Robert Schwarz, ''Minimalists'', Phaidon, coll. « 20th century composers », Londres, 1996 {{ISBN|0714847739}}
'''Articles'''
*{{en}} Andreas Andreopoulos, « The Return of Religion in Contemporary Music », dans ''Journal of Literature and Theology'', Oxford University Press, Oxford, 1987- {{ISSN|0269-1205}}, {{vol.}}14, {{numéro}}1, mars 2000, p. 81-95
*{{en}} Maria Cizmic, « Transcending the Icon : Spirituality and Postmodernism in Arvo Pärt’s Tabula Rasa and Spiegel im Spiegel », dans ''Twentieth-century music'', Cambridge University Press, Cambridge, 2004- {{ISSN|1478-5722}}, {{vol.}}5, {{numéro}}1, mars 2008, p. 45-78
*N. Côté, « Arvo Pärt : les voyages divers. De la modernité à la postmodernité », dans ''Les Cahiers du CIREM'', Publications de l'université de Tours, 1989- {{ISSN|0998-6413}}, {{numéro}}30-31, 1994, p. 105-110
*Célestin Deliège, ''Cinquante ans de modernité musicale : de Darmstadt à l'IRCAM : contribution historiographique à une musicologie critique'', Éditions Mardaga, Liège, 2003 {{ISBN|2870098286}}
*{{en}} Josiah Fisk, « The new simplicity: The music of Gorecki, Tavener and Part », dans ''The Hudson Review'', New York, 1948- {{ISSN|0018-702X}}, {{vol.}}47, {{numéro}}3, automne 1994, p. 394-412
*{{en}} Paul Hillier, « Arvo Pärt », dans ''Oxford Music Online'', Oxford University Press, Oxford, 2008- {{lire en ligne|lien=http://www.oxfordmusiconline.com:80/subscriber/article/grove/music/20964}}
*{{en}} Jamie McCarthy, « An interview with Arvo Pärt », dans ''Contemporary Music Review'', Harwood, New York, 1984- {{ISSN|0749-4467}}, {{vol.}}12, {{numéro}}2, 1995, p. 55-64
*{{en}} Bill Mcglaughlin, « Arvo Pärt and the New Simplicity », dans ''Saint Paul Sunday'', American Public Media, 11 octobre 1998 {{lire en ligne|lien=http://saintpaulsunday.publicradio.org/features/9810_part/index.htm}}
*{{en}} Sander van Maas, « Intimate Exteriorities: Inventing Religion through Music », dans Hent de Vries (dir.), ''Religion : beyond a concept'', Fordham University Press, New York, 2008 {{ISBN|0823227251}}, p. 750-771
*Susanna Pasticci, « Musique religieuse et spiritualité », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), ''Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle'', Actes Sud, Le Méjan, 2003 {{ISBN|2742742042}}, p. 323-347
*Serge Provost, « Complexité / simplicité / complexité », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), ''Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle'', Actes Sud, Le Méjan, 2003 {{ISBN|2742742042}}, p. 620-631
*Dujka Smoje, « L'audible et l'inaudible », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), ''Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle'', Actes Sud, Le Méjan, 2003 {{ISBN|2742742042}}, p. 283-322
*Patrick Wiklacz, « Arvo Pärt », dans ''Encyclopædia Universalis'', Encyclopædia Universalis France, Paris, 1968- {{lire en ligne|lien=http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/0/T097202/encyclopedie/PART_A.htm}}

=== Article connexe ===
=== Article connexe ===
* [[Musique minimaliste]]
* [[Musique minimaliste]]

Version du 11 août 2010 à 11:46

Arvo Pärt
Description de cette image, également commentée ci-après
Arvo Pärt à la Christ Church de Dublin en 2008

Activité principale compositeur
Style musique contemporaine
Site internet www.arvopart.info

Œuvres principales

Arvo Pärt, né le à Paide au sud de Tallinn en Estonie, est un compositeur estonien de musique contemporaine vivant à Tallinn (Estonie). Il est souvent associé au mouvement de musique minimaliste qui s'est formé à partir des années 1960.

Biographie

Tallinn, la ville où Arvo Pärt a fait ses études.

Arvo Pärt entre en 1954 à l'École secondaire de musique de Tallinn. L'année suivante, il doit faire son service militaire, au cours duquel il tient au sein de la fanfare la caisse claire et le hautbois. Il entre au conservatoire de Tallinn en 1957 où il étudie avec Heino Eller. En parallèle, il trouve un emploi à la radio estonienne en tant qu'ingénieur du son, poste qu'il occupe de 1958 à 1967. En 1962, l'une de ses compositions écrite pour chœur d'enfants et orchestre, Notre jardin (1959), le fait connaître dans toute l'Union soviétique et lui permet de remporter le Premier Prix des jeunes compositeurs de l'URSS. Il sort diplômé du conservatoire de Tallinn en 1963. A cette époque il compose également des musiques de film[1].

Au début des années 1960, il s'initie à la composition sérielle, dont relèvent ses deux premières symphonies; cela lui attire immédiatement d'importantes inimitiés, la musique sérielle étant considérée comme un avatar de la décadence bourgeoise occidentale. Toutes aussi incorrectes politiquement dans le contexte soviétique, ses compositions d'inspiration religieuse, ainsi que sa technique du collage un temps utilisée, limitent considérablement le rayonnement de son œuvre.

À la fin des années 1960, en proie à une grave crise créatrice, Arvo Pärt renonce au sérialisme et plus globalement à la composition elle-même, et ce durant plusieurs années, temps qu'il consacre à l'étude du plain-chant grégorien et à celle de compositeurs médiévaux français et flamands tels que Josquin des Prés, Machaut, Obrecht et Ockeghem. Ces études et réflexions aboutiront à l'écriture d'une pièce de style intermédiaire, la Symphonie nº3 (1971).

Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « style tintinnabulum »[1]. L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». L'année suivante, Pärt écrira dans ce nouveau style trois de ses pièces les plus importantes et reconnues : Fratres, Cantus in Memoriam Benjamin Britten et Tabula rasa.

Accompagné de sa famille, il quitte son pays où il est en proie à la censure[1], en 1980 pour Vienne où il obtient la nationalité autrichienne. L'année suivante il part pour Berlin ouest. De fréquents séjours le conduisent près de Colchester dans l'Essex. Il revient ensuite en Estonie et vit désormais à Tallinn. Son succès jamais démenti dans tout l'Occident, et particulièrement aux États-Unis, a pour inconvénient de le ranger dans la catégorie des compositeurs « minimalistes mystiques », avec Henryk Górecki et John Tavener. En 1996, il devient membre de l'American Academy of Arts and Letters.

Créateur d'une musique épurée, d'inspiration profondément religieuse, associée par certains à la musique post-moderne, Arvo Pärt creuse à présent le sillon de son style tintinnabulum. Ses œuvres ont été jouées dans le monde entier et ont donné lieu à plus de 80 enregistrements, ainsi qu'à de très nombreuses utilisations pour l'illustration sonore de films et de spectacles de danse.

Inspiration et style

Arvo Pärt (au centre) lors d'un concert à l'Auditorium Parco della Musica de Rome en janvier 2010.

Elle se caractérise par l'écriture minimaliste de Pärt, cette musique épurée dont il était question plus tôt et qui donne une impression de simplicité. C'est pourquoi certains musicologues, détracteurs de la musique de Pärt, l'ont qualifié de compositeur « simpliste ».

Le premier élément est l'utilisation de rythmes simples tels que « noire, blanche, noire, blanche » ou « blanche, noire, blanche, noire ». Le second élément est le fameux style tintinnabulum. Chez Pärt, cette écriture formelle s'inspire donc du son de la clochette. C'est lorsqu'un instrument quel qu'il soit, articule son jeu entre trois notes principales, celle de l'accord parfait d'une gamme. Cette simplicité se retrouve également dans l'utilisation de notes récurrentes et d'une certaine stabilité de la gamme. Pärt, contrairement à beaucoup de compositeurs des époques baroque, classique et romantique, n'utilise donc pratiquement jamais de modulations.

Œuvres complètes

Liste chronologique des œuvres complètes d'Arvo Pärt[2] :

Première période (néo-classique et sérielle)

Période intermédiaire (abandon du sérialisme)

Deuxième période (tintinnabulum)


Utilisation de sa musique au cinéma

De nombreux films ont utilisé la musique d'Arvo Pärt pour leur illustration sonore, parmi lesquels :

Principaux enregistrements

La plupart sont parus chez ECM dans la collection New Series et Harmonia Mundi :

Citations du compositeur

« Je pourrais comparer ma musique à une lumière blanche dans laquelle sont contenues toutes les lumières. Seul un prisme peut dissocier ces couleurs et les rendre visibles : ce prisme pourrait être l'esprit de l'auditeur »

« La voix humaine est le plus parfait des instruments »

« Je ne suis pas certain qu'il puisse y avoir du progrès dans l'art »

Prix et distinctions

Notes et références

  1. a b et c Fiche d'Arvo Pärt sur le site Brahms de l'Ircam
  2. (en) Arvo Pärt - Works, Universal Edition (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

Ouvrages

  • (de) Hermann Conen (dir.), Arvo Pärt : die Musik des Tintinnabuli-Stils, Dohr Verlag, Cologne, 2006 (ISBN 3936655332)
  • (en) Paul Hillier, Arvo Pärt, Oxford University Press, coll. « Oxford studies of composers », Oxford, 1997 (ISBN 0198166168)
  • (de) Oliver Kautny, Arvo Pärt zwischen Ost und West : Rezeptionsgeschichte, Metzler Verlag, Stuttgart, 2002 (ISBN 3476453065)
  • (en) K. Robert Schwarz, Minimalists, Phaidon, coll. « 20th century composers », Londres, 1996 (ISBN 0714847739)

Articles

  • (en) Andreas Andreopoulos, « The Return of Religion in Contemporary Music », dans Journal of Literature and Theology, Oxford University Press, Oxford, 1987- (ISSN 0269-1205), vol. 14, no 1, mars 2000, p. 81-95
  • (en) Maria Cizmic, « Transcending the Icon : Spirituality and Postmodernism in Arvo Pärt’s Tabula Rasa and Spiegel im Spiegel », dans Twentieth-century music, Cambridge University Press, Cambridge, 2004- (ISSN 1478-5722), vol. 5, no 1, mars 2008, p. 45-78
  • N. Côté, « Arvo Pärt : les voyages divers. De la modernité à la postmodernité », dans Les Cahiers du CIREM, Publications de l'université de Tours, 1989- (ISSN 0998-6413), no 30-31, 1994, p. 105-110
  • Célestin Deliège, Cinquante ans de modernité musicale : de Darmstadt à l'IRCAM : contribution historiographique à une musicologie critique, Éditions Mardaga, Liège, 2003 (ISBN 2870098286)
  • (en) Josiah Fisk, « The new simplicity: The music of Gorecki, Tavener and Part », dans The Hudson Review, New York, 1948- (ISSN 0018-702X), vol. 47, no 3, automne 1994, p. 394-412
  • (en) Paul Hillier, « Arvo Pärt », dans Oxford Music Online, Oxford University Press, Oxford, 2008- [lire en ligne]
  • (en) Jamie McCarthy, « An interview with Arvo Pärt », dans Contemporary Music Review, Harwood, New York, 1984- (ISSN 0749-4467), vol. 12, no 2, 1995, p. 55-64
  • (en) Bill Mcglaughlin, « Arvo Pärt and the New Simplicity », dans Saint Paul Sunday, American Public Media, 11 octobre 1998 [lire en ligne]
  • (en) Sander van Maas, « Intimate Exteriorities: Inventing Religion through Music », dans Hent de Vries (dir.), Religion : beyond a concept, Fordham University Press, New York, 2008 (ISBN 0823227251), p. 750-771
  • Susanna Pasticci, « Musique religieuse et spiritualité », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle, Actes Sud, Le Méjan, 2003 (ISBN 2742742042), p. 323-347
  • Serge Provost, « Complexité / simplicité / complexité », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle, Actes Sud, Le Méjan, 2003 (ISBN 2742742042), p. 620-631
  • Dujka Smoje, « L'audible et l'inaudible », dans Jean-Jacques Nattiez (dir.), Musiques : une encyclopédie pour le XXIe siècle. 1, Musiques du XXe siècle, Actes Sud, Le Méjan, 2003 (ISBN 2742742042), p. 283-322
  • Patrick Wiklacz, « Arvo Pärt », dans Encyclopædia Universalis, Encyclopædia Universalis France, Paris, 1968- [lire en ligne]

Article connexe

Liens externes