Cantus in memoriam Benjamin Britten

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Cantus in memoriam Benjamin Britten
Genre Musique contemporaine
Musique Arvo Pärt
Dates de composition 1977
Création 1979
Londres, Royaume-Uni

Cantus in memoriam Benjamin Britten est une œuvre de musique instrumentale composée par Arvo Pärt en 1977 après la mort du compositeur anglais Benjamin Britten en 1976. Elle a été exécutée pour la première fois à Londres en 1979.

Historique[modifier | modifier le code]

L'œuvre exprime un regret et une souffrance. En effet, Arvo Pärt avait commencé à apprécier le style de Britten peu avant sa mort :

« Des sentiments inexplicables de culpabilité et de remords montèrent en moi. Je venais seulement de découvrir Britten pour moi-même. Juste avant sa mort, je commençais à apprécier la pureté inhabituelle de sa musique — j’avais l’impression d’un type de pureté comparable à celle des ballades de Guillaume de Machaut. Et, ajouté à cela, depuis longtemps j’avais voulu rencontrer Britten en personne — et maintenant cela n’adviendrait pas. »

Cette pièce a fréquemment été utilisée au cinéma comme musique de film[1].

Structure[modifier | modifier le code]

La pièce débute par la cloche seule, qui joue inlassablement le même motif : trois blanches pointées suivies de trois mesures de silence. La mélodie est une gamme descendante de la mineur. Elle débute par un la aigu, puis une note s'ajoute à chaque fois au fragment précédent : la, la-sol, la-sol-fa, la-sol-fa-mi, etc. La pièce se termine par un accord de la mineur, chaque pupitre se stabilisant progressivement. La mélodie est descendante.

Le Cantus est construit comme un canon à cinq entrées. Chaque entrée voit ses valeurs doubler et est jouée une octave en dessous de la précédente.

Les parties supérieures — violons 1 et 2 — et des voix graves — violoncelles et contrebasses — sont divisées, l'alto peut donc être considéré comme le cantus firmus.

Pärt utilise les modes rythmiques médiévaux trochaïque et iambique, en alternance.

Discographie[modifier | modifier le code]

Discographie non exhaustive[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Léopold Tobisch, « La musique d’Arvo Pärt et le tintinnabulisme au cinéma », France Musique, 19 mai 2020.
  2. (en) Arvo Pärt Discography, Classical Net, (lire en ligne)