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Un {{terme défini|acouphène}} {{prononciation|Fr-Paris--acouphène.ogg}} (du [[grec ancien]] {{grec ancien|ἀκούω|akoúô}}, « entendre », et {{grec ancien|φαίνομαι|phaínomai}}, « apparaître ») est une [[sensation]] [[audition humaine|auditive]] dont l'origine n'est pas extérieure à l'organisme et qui demeure inaudible par l'entourage du concerné. Le son perçu peut ressembler à un [[bourdonnement]], un [[sifflement]] ou même un tintement ressenti dans le [[crâne (anatomie humaine)|crâne]] ou dans l'[[oreille humaine|oreille]], d'un seul ou des deux côtés.
Un {{terme défini|acouphène}} {{prononciation|Fr-Paris--acouphène.ogg}} (du [[grec ancien]] {{grec ancien|ἀκούω|akoúô}}, « entendre », et {{grec ancien|φαίνομαι|phaínomai}}, « apparaître ») est une [[sensation]] [[audition humaine|auditive]] dont l'origine n'est pas extérieure à l'organisme et n'a pas de signification. Il est identifiable par ses caractères sensoriels : localisation, intensité, fréquence et timbre. Il traduit un dysfonctionnement du système auditif et/ou d’autres structures pouvant interférer avec lui. Sous l’effet de processus cognitifs ou émotionnels, l’acouphène peut être vécu comme une expérience désagréable pouvant affecter la qualité de vie. La prise en charge peut faire appel à des compétences pluridisciplinaires.<ref>{{Chapitre|prénom1=Arnaud J.|nom1=Noreña|prénom2=Stéphane|nom2=Lacher-Fougère|prénom3=Marie-José|nom3=Fraysse|prénom4=Eric|nom4=Bizaguet|titre chapitre=Chapter 21 - A contribution to the debate on tinnitus definition|titre ouvrage=Progress in Brain Research|volume=262|éditeur=Elsevier|collection=Tinnitus - An Interdisciplinary Approach Towards Individualized Treatment: Towards understanding the complexity of tinnitus|date=2021-01-01|pages totales=469–485|doi=10.1016/bs.pbr.2021.01.029|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0079612321000297|consulté le=2024-03-01}}</ref>


== Description ==
== Description ==
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Ils peuvent être permanents, intermittents, variables ou temporaires. On distingue différentes appellations en fonction de la tonie perçue par le sujet acouphénique : le tintement, le [[bourdonnement]], le chuintement, le [[sifflement]], ou des sons purs comme des notes de musique. L'acouphène peut être unilatéral (ne concernant qu'une seule oreille) ou bilatéral. Le son peut sembler venir de l'intérieur de l'organisme ou de l'extérieur. Il n'a aucune signification et est réellement entendu par le sujet, ce qui le différencie des [[hallucination]]s (ce n'est pas réellement un bruit fantôme, acception souvent trompeuse).
Ils peuvent être permanents, intermittents, variables ou temporaires. On distingue différentes appellations en fonction de la tonie perçue par le sujet acouphénique : le tintement, le [[bourdonnement]], le chuintement, le [[sifflement]], ou des sons purs comme des notes de musique. L'acouphène peut être unilatéral (ne concernant qu'une seule oreille) ou bilatéral. Le son peut sembler venir de l'intérieur de l'organisme ou de l'extérieur. Il n'a aucune signification et est réellement entendu par le sujet, ce qui le différencie des [[hallucination]]s (ce n'est pas réellement un bruit fantôme, acception souvent trompeuse).


La complexité de l'acouphène réside dans sa nature intrinsèquement subjective, rendant le diagnostic et l'évaluation difficiles<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=Roshni|nom1=Biswas|prénom2=Deborah A.|nom2=Hall|titre chapitre=Prevalence, Incidence, and Risk Factors for Tinnitus|titre ouvrage=The Behavioral Neuroscience of Tinnitus|éditeur=Springer International Publishing|collection=Current Topics in Behavioral Neurosciences|date=2021|pages totales=3–28|isbn=978-3-030-85503-1|doi=10.1007/7854_2020_154|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/7854_2020_154|consulté le=2024-03-01}}</ref>. D’ailleurs, la description verbale du type de sons d'un acouphène varie énormément d'un individu à l'autre et est subjectif : il n'est perceptible que par le patient<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Mary|nom1=Meikle|prénom2=E.|nom2=Taylor-Walsh|titre=Characteristics of tinnitus and related observations in over 1800 tinnitus clinic patients|périodique=The Journal of Laryngology & Otology|volume=98|numéro=S9|pages=17–21|date=1984-06|issn=1748-5460|issn2=0022-2151|doi=10.1017/S1755146300090053|lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-laryngology-and-otology/article/abs/characteristics-of-tinnitus-and-related-observations-in-over-1800-tinnitus-clinic-patients/8CB42B53CD423832EDA02D81E73BDD5F|consulté le=2024-03-01}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=J. L.|nom1=Stouffer|prénom2=Richard S.|nom2=Tyler|titre=Characterization of Tinnitus by Tinnitus Patients|périodique=Journal of Speech and Hearing Disorders|volume=55|numéro=3|pages=439–453|date=1990-08|issn=0022-4677|issn2=2163-6184|doi=10.1044/jshd.5503.439|lire en ligne=http://pubs.asha.org/doi/10.1044/jshd.5503.439|consulté le=2024-03-01}}</ref>.
L'acouphène est subjectif : il n'est perceptible que par le patient.


Les cas graves sont assimilables à de véritables douleurs chroniques<ref>{{en}} Tonndorf J, {{lang|en|« The analogy between tinnitus and pain: a suggestion for a physiological basis of chronic tinnitus » ''Journal of Hearing Research''}} 1987;28(2-3):271-5.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Meric C, Gartner M, Collet L, Chery-Croze S {{lang|en|« Psychopathological profile of tinnitus sufferers: evidence concerning the relationship between tinnitus features and impact on life »}} ''{{lang|en|Audiol Neurootol}}''. 1998 Jul-Aug;3(4):240-52.</ref>. Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d'intensité plus ou moins élevée, allant d'un simple [[Rasoir#Le rasoir électrique|rasoir électrique]] à une [[tondeuse à gazon]] ou un [[turboréacteur]]. Ceux-ci peuvent s'accompagner de surdité, parfois d'hypersensibilité aux sons extérieurs (l'[[hyperacousie]] coprésente dans 40 % des cas<ref name="docu">[http://www.france5.fr/allo-docteurs/index-fr.php?page=emissions&id_article=758# « Acouphènes : des bruits qui rendent fou ! »] émission ''[[Le Magazine de la santé|Allô docteurs]]'' du {{date-|6 septembre 2010}}.</ref>) ou d'hyposensibilité (l'[[hypoacousie]]). Ils ne s'accompagnent généralement pas de lésions du [[tympan humain|tympan]].
Les cas graves sont assimilables à de véritables douleurs chroniques<ref>{{en}} Tonndorf J, {{lang|en|« The analogy between tinnitus and pain: a suggestion for a physiological basis of chronic tinnitus » ''Journal of Hearing Research''}} 1987;28(2-3):271-5.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Meric C, Gartner M, Collet L, Chery-Croze S {{lang|en|« Psychopathological profile of tinnitus sufferers: evidence concerning the relationship between tinnitus features and impact on life »}} ''{{lang|en|Audiol Neurootol}}''. 1998 Jul-Aug;3(4):240-52.</ref>. Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d'intensité plus ou moins élevée, allant d'un simple [[Rasoir#Le rasoir électrique|rasoir électrique]] à une [[tondeuse à gazon]] ou un [[turboréacteur]]. Ceux-ci peuvent s'accompagner de surdité, parfois d'hypersensibilité aux sons extérieurs (l'[[hyperacousie]] coprésente dans 40 % des cas<ref name="docu">[http://www.france5.fr/allo-docteurs/index-fr.php?page=emissions&id_article=758# « Acouphènes : des bruits qui rendent fou ! »] émission ''[[Le Magazine de la santé|Allô docteurs]]'' du {{date-|6 septembre 2010}}.</ref>) ou d'hyposensibilité (l'[[hypoacousie]]). Ils ne s'accompagnent généralement pas de lésions du [[tympan humain|tympan]].


== Épidémiologie ==
== Prévalence ==

La [[prévalence]] européenne, japonaise ou américaine serait autour de 10 % de la population adulte<ref name="Baguley 2013">{{Article|langue=English|prénom1=David|nom1=Baguley|prénom2=Don|nom2=McFerran|prénom3=Deborah|nom3=Hall|titre=Tinnitus|périodique=The Lancet|volume=382|numéro=9904|date=2013-11-09|issn=0140-6736|issn2=1474-547X|pmid=23827090|doi=10.1016/S0140-6736(13)60142-7|lire en ligne=https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(13)60142-7/abstract|consulté le=2023-01-14|pages=1600–1607}}</ref>. Cette prévalence augmente avec l'âge. Les hommes seraient autant atteints que les femmes. Les acouphènes ne seraient pas rares chez l'enfant<ref name="Baguley et al.">{{Article|langue=en|prénom1=D. M|nom1=Baguley|prénom2=D. J|nom2=McFerran|titre=Tinnitus in childhood|périodique=International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology|volume=49|numéro=2|date=1999-08-05|issn=0165-5876|doi=10.1016/S0165-5876(99)00111-1|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165587699001111|consulté le=2023-01-14|pages=99–105}}</ref>.
==== [[Prévalence]] dans la population générale : ====

* Entre 12 et 30% des personnes ont expérimenté l'acouphène pour plus de cinq minutes à un moment de leur vie<ref>{{Article|prénom1=Abby|nom1=McCormack|prénom2=Mark|nom2=Edmondson-Jones|prénom3=Sarah|nom3=Somerset|prénom4=Deborah|nom4=Hall|titre=A systematic review of the reporting of tinnitus prevalence and severity|périodique=Hearing Research|volume=337|pages=70–79|date=2016-07-01|issn=0378-5955|doi=10.1016/j.heares.2016.05.009|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378595516300272|consulté le=2024-03-01}}</ref>.
* Au Canada, 37% de la population générale rapporte avoir éprouvé des acouphènes, avec un taux plus élevé (46%) chez les jeunes adultes âgés de 19 à 29 ans<ref>{{Lien web |auteur=Pamela L. Ramage-Morin |auteur2=Rex Banks |auteur3=Dany Pineault |auteur4=Maha Atrach |titre=Tinnitus in Canada |url=https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-003-x/2019003/article/00001-eng.htm |site=www150.statcan.gc.ca |date=2019-03-20 |doi=10.25318/82-003-x201900300001-eng |consulté le=2024-03-01}}</ref>.
* L'acouphène est plus fréquemment rapporté chez les hommes que chez les femmes.
* La sévérité et la perception de l'acouphène augmente en fonction de l'âge <ref>{{Article|langue=en|prénom1=Josef|nom1=Shargorodsky|prénom2=Gary C.|nom2=Curhan|prénom3=Wildon R.|nom3=Farwell|titre=Prevalence and Characteristics of Tinnitus among US Adults|périodique=The American Journal of Medicine|volume=123|numéro=8|pages=711–718|date=2010-08|doi=10.1016/j.amjmed.2010.02.015|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S000293431000344X|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

==== Prévalence élevée dans les populations cliniques<ref>{{Article|prénom1=Carlotta M.|nom1=Jarach|prénom2=Alessandra|nom2=Lugo|prénom3=Marco|nom3=Scala|prénom4=Piet A.|nom4=van den Brandt|titre=Global Prevalence and Incidence of Tinnitus: A Systematic Review and Meta-analysis|périodique=JAMA Neurology|volume=79|numéro=9|pages=888–900|date=2022-09-01|issn=2168-6149|pmid=35939312|pmcid=PMC9361184|doi=10.1001/jamaneurol.2022.2189|lire en ligne=https://doi.org/10.1001/jamaneurol.2022.2189|consulté le=2024-03-01}}</ref> : ====
Les conditions cliniques suivantes sont associées à une prévalence plus élevée de l'acouphène :

* Perte auditive (de transmission ou neurosensorielle)
* [[Otospongiose|Otosclérose]]
* [[Maladie de Menière|Maladie de Ménière]]
* [[Hyperacousie]]
* Problèmes d'[[articulation temporo-mandibulaire]]

==== Prévalence chez les enfants : ====

* La prévalence chez les enfants est rapportée entre 6 et 41,9%<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Susanne Nemholt|nom1=Rosing|prénom2=Jesper Hvass|nom2=Schmidt|prénom3=Niels|nom3=Wedderkopp|prénom4=David M.|nom4=Baguley|titre=Prevalence of tinnitus and hyperacusis in children and adolescents: a systematic review|périodique=BMJ Open|volume=6|numéro=6|pages=e010596|date=2016-06-01|issn=2044-6055|issn2=2044-6055|pmid=27259524|pmcid=PMC4893873|doi=10.1136/bmjopen-2015-010596|lire en ligne=https://bmjopen.bmj.com/content/6/6/e010596|consulté le=2024-03-01}}</ref>.


La prévalence de l'acouphène varie considérablement dans la population mondiale, et les estimations dépendent souvent de la définition de l'acouphène utilisée dans les études, ainsi que des caractéristiques démographiques de la population étudiée.

Plusieurs facteurs rendent difficile de mesurer la prévalence de l'acouphène<ref>{{Article|prénom1=Abby|nom1=McCormack|prénom2=Mark|nom2=Edmondson-Jones|prénom3=Sarah|nom3=Somerset|prénom4=Deborah|nom4=Hall|titre=A systematic review of the reporting of tinnitus prevalence and severity|périodique=Hearing Research|volume=337|pages=70–79|date=2016-07-01|issn=0378-5955|doi=10.1016/j.heares.2016.05.009|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378595516300272|consulté le=2024-03-01}}</ref> :

* Subjectivité : L'acouphène est une expérience subjective, ce qui signifie qu'il ne peut pas être mesuré directement. La perception de l'acouphène varie grandement entre les individus en termes de hauteur, de volume et de détresse qu'il provoque, rendant sa catégorisation et sa quantification difficiles.
* Incohérence dans les définitions : Il n'existe pas de définition universellement acceptée de l'acouphène. Certaines définitions exigent que la perception du son soit continue, tandis que d'autres incluent les sons intermittents. De plus, il y a de la variabilité dans la durée qui constitue l'acouphène chronique (allant de trois à six mois).
* Biais de déclaration : Toutes les personnes qui éprouvent un acouphène ne chercheront pas d'aide médicale ou ne le signaleront pas dans les enquêtes, souvent parce que cela peut être léger ou temporaire. Cela peut conduire à une sous-estimation de sa prévalence.
* Variabilité dans la conception des études : Les différences dans les méthodologies d'étude, comme les techniques d'échantillonnage, les emplacements géographiques des populations étudiées et les groupes d'âge inclus, peuvent entraîner des taux de prévalence très variés.
* [[Comorbidité|Comorbidités]] : L'acouphène est souvent associé à d'autres conditions, en particulier la perte auditive, et il peut être difficile d'isoler l'acouphène comme un sujet d'étude singulier sans considérer ces conditions connexes.
* Manque de tests objectifs : Il n'existe pas de tests objectifs pour confirmer la présence ou la gravité de l'acouphène, comme c'est le cas pour d'autres conditions médicales. Cela signifie que les études de prévalence reposent sur des données auto-déclarées, qui sont par nature variables et peuvent ne pas être fiables.

En raison de ces facteurs, les études épidémiologiques sur l'acouphène produisent souvent une gamme de taux de prévalence, et il est compris que les chiffres réels peuvent être influencés par les paramètres et définitions spécifiques utilisés dans chaque étude.



Le nombre de personnes atteintes d'acouphènes serait très important : {{unité|3.7|millions}} de personnes en [[France]] souffriraient d'acouphènes fréquents, {{unité|12.3|millions}} d'acouphènes « de temps en temps »<ref>{{Lien web |titre=Un quart des Français souffre de bourdonnements d'oreille |url=https://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/03/05/22073-quart-francais-souffre-bourdonnements-doreille |site=sante.lefigaro.fr |date=2014-03-05 |consulté le=2023-01-14}}</ref>, une enquête au [[Royaume-Uni]] en {{date|1981}} révélait que 17 % de la population souffrait d'acouphènes permanents d'intensité variable<ref>[http://www.france-acouphenes.org/site/index.php?option=com_content&task=view&id=166 « Les acouphènes »] interview du chef de clinique [[Oto-rhino-laryngologie|ORL]] Pierre Vazel, {{date-|décembre 2009}}.</ref>.
Le nombre de personnes atteintes d'acouphènes serait très important : {{unité|3.7|millions}} de personnes en [[France]] souffriraient d'acouphènes fréquents, {{unité|12.3|millions}} d'acouphènes « de temps en temps »<ref>{{Lien web |titre=Un quart des Français souffre de bourdonnements d'oreille |url=https://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/03/05/22073-quart-francais-souffre-bourdonnements-doreille |site=sante.lefigaro.fr |date=2014-03-05 |consulté le=2023-01-14}}</ref>, une enquête au [[Royaume-Uni]] en {{date|1981}} révélait que 17 % de la population souffrait d'acouphènes permanents d'intensité variable<ref>[http://www.france-acouphenes.org/site/index.php?option=com_content&task=view&id=166 « Les acouphènes »] interview du chef de clinique [[Oto-rhino-laryngologie|ORL]] Pierre Vazel, {{date-|décembre 2009}}.</ref>.


== Acouphène dans la population pédiatrique ==
== Mécanismes ==
Les enfants peuvent également vivre avec des acouphènes, en raison d’une perte auditive, d’un traumatisme crânien, de maladies (cytomégalovirus, rubéole, méningite), de l’exposition au bruit, d’ototoxicité (chimiothérapie) ou d’autres causes otologiques. Les acouphènes ne seraient pas rares chez l'enfant<ref name="Baguley et al.">{{Article|langue=en|prénom1=D. M|nom1=Baguley|prénom2=D. J|nom2=McFerran|titre=Tinnitus in childhood|périodique=International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology|volume=49|numéro=2|date=1999-08-05|issn=0165-5876|doi=10.1016/S0165-5876(99)00111-1|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165587699001111|consulté le=2023-01-14|pages=99–105}}</ref>, mais les enfants se plaignent moins spontanément que leurs pairs adultes aux professionnels de la santé de leurs symptômes<ref>{{Article|prénom1=D. M|nom1=Baguley|prénom2=D. J|nom2=McFerran|titre=Tinnitus in childhood|périodique=International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology|volume=49|numéro=2|pages=99–105|date=1999-08-05|issn=0165-5876|doi=10.1016/S0165-5876(99)00111-1|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165587699001111|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Des explications adaptées au groupe d’âge de l’enfant sont des prérequis à la compréhension et gestion des acouphènes. Comme pour les adultes, du counseling, de la thérapie d'accoutumance à l'acouphène et des générateurs de bruits sont prouvés efficaces. Il y aurait de meilleures chances d’amélioration avec seulement du counseling, de l’éducation ou de la thérapie combinée, mais sans utilisation de médication<ref>{{Article|prénom1=Doh Young|nom1=Lee|prénom2=Ji Young|nom2=Lee|prénom3=Young Ho|nom3=Kim|titre=Management of tinnitus in children: Review of literature and effect of counseling|périodique=Auris Nasus Larynx|volume=45|numéro=4|pages=667–672|date=2018-08-01|issn=0385-8146|doi=10.1016/j.anl.2017.09.002|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0385814617306089|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

== Causes principales ==
Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont un trouble de l'audition (dont la [[presbyacousie]]), exposition prolongée à des niveaux sonores élevés ou à des [[Bruits colorés|bruits]] forts, la notion d'un antécédent de [[traumatisme crânien]] ou un [[dépression (médecine)|syndrome dépressif]]<ref name="Baguley et al." /><ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les acouphènes |url=https://www.fondationpourlaudition.org/fr/les-acouphenes-516 |site=Fondation Pour l'Audition |consulté le=2024-03-01}}</ref>. Il y a divers médicaments qui ont des effets [[Ototoxicité|ototoxiques]], qui à un effet cumulatif qui endommagent davantage les dommages causés par le bruit<ref>{{Article|prénom1=Sarah M.|nom1=Theodoroff|prénom2=Dawn|nom2=Konrad-Martin|titre=Noise: Acoustic Trauma and Tinnitus, the US Military Experience|périodique=Otolaryngologic Clinics of North America|série=Tinnitus|volume=53|numéro=4|pages=543–553|date=2020-08-01|issn=0030-6665|pmid=32334867|pmcid=PMC9015011|doi=10.1016/j.otc.2020.03.004|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0030666520300414|consulté le=2024-03-01}}</ref> et liés à l'apparition des acouphènes et à la perte auditive<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Hannah|nom1=Seligmann|prénom2=Ludwig|nom2=Podoshin|prénom3=Jacob|nom3=Ben-David|prénom4=Milo|nom4=Fradis|titre=Drug-Induced Tinnitus and Other Hearing Disorders|périodique=Drug Safety|volume=14|numéro=3|pages=198–212|date=1996-03-01|issn=1179-1942|doi=10.2165/00002018-199614030-00006|lire en ligne=https://doi.org/10.2165/00002018-199614030-00006|consulté le=2024-03-01}}</ref> . Bien que la cause physiologique ne soit pas encore élucidée, la recherche suggère qu'ils résultent de la tentative du cerveau pour compenser la perte d'audition (dans le cas de la destruction de [[cellule ciliée|cellules ciliées]] et de la [[cochlée]]) en augmentant son activité<ref>{{Article|prénom1=Selcuk|nom1=Peker|prénom2=Alperen|nom2=Sirin|titre=Parallels between phantom pain and tinnitus|périodique=Medical Hypotheses|volume=91|date=2016-06|issn=1532-2777|pmid=27142154|doi=10.1016/j.mehy.2016.04.023|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27142154/|consulté le=2023-01-14|pages=95–97}}</ref>, ce qui génère des douleurs fantômes ou douleurs de [[désafférentation]] (absence de sensations parvenant au cerveau), analogue à celles des [[Membre fantôme|membres fantôme]], ces membres amputés que les personnes continuent à sentir. Le cerveau compense une surdité en présentant un son subjectif : l'acouphène. Ce processus suggère l'existence d'un mécanisme compensatoire<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Norena|prénom2=Christophe|nom2=Micheyl|prénom3=Sylviane|nom3=Chéry-Croze|prénom4=Lionel|nom4=Collet|titre=Psychoacoustic Characterization of the Tinnitus Spectrum: Implications for the Underlying Mechanisms of Tinnitus|périodique=Audiology and Neurotology|volume=7|numéro=6|pages=358–369|date=2002-10-23|issn=1420-3030|doi=10.1159/000066156|lire en ligne=https://doi.org/10.1159/000066156|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Il existe plusieurs hypothèses expliquant l'origine des acouphènes, l'une repose sur une dysfonction du système auditif central, une autre établit que ce mal est d'origine cérébrale, plus précisément au niveau du [[précuneus]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Valérie |nom=Greffoz |titre=L'origine des acouphènes se précise |url=https://scienceetvie.reworldmediafactory.com/cerveau-et-intelligence/lorigine-des-acouphenes-se-precise-56948.html |site=Science et vie |date=2017-10-11 |consulté le=2023-01-14}}</ref>. Une cause génétique n'est pas exclue<ref>{{Article|prénom1=Barbara|nom1=Vona|prénom2=Indrajit|nom2=Nanda|prénom3=Wafaa|nom3=Shehata-Dieler|prénom4=Thomas|nom4=Haaf|titre=Genetics of Tinnitus: Still in its Infancy|périodique=Frontiers in Neuroscience|volume=11|date=2017-05-08|issn=1662-453X|pmid=28533738|pmcid=PMC5421307|doi=10.3389/fnins.2017.00236|lire en ligne=http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fnins.2017.00236/full|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

On retrouve également les causes suivantes<ref>{{Article|prénom1=Haúla Faruk|nom1=Haider|prénom2=Tijana|nom2=Bojić|prénom3=Sara F.|nom3=Ribeiro|prénom4=João|nom4=Paço|titre=Pathophysiology of Subjective Tinnitus: Triggers and Maintenance|périodique=Frontiers in Neuroscience|volume=12|date=2018|issn=1662-453X|pmid=30538616|pmcid=PMC6277522|doi=10.3389/fnins.2018.00866|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/journals/neuroscience/articles/10.3389/fnins.2018.00866|consulté le=2024-03-01}}</ref> :

* '''Les traumatisme sonore''' (explosions, bruits du travail industriel, [[Concert|concerts]], [[Discothèque|discothèques]], [[Feu d'artifice|feux d'artifice]], <abbr>etc.</abbr>)<ref>{{Article|langue=en|prénom1=A.|nom1=Axelsson|prénom2=R. P.|nom2=Hamernik|titre=Acute acoustic trauma|périodique=Acta Oto-Laryngologica|volume=104|numéro=3-4|pages=225–233|date=1987-01|issn=0001-6489|issn2=1651-2251|doi=10.3109/00016488709107322|lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/00016488709107322|consulté le=2024-03-01}}</ref>
* '''Les infections de l'oreille ou les blocages du canal auditif''' (comme un bouchon de [[cérumen]]) peuvent modifier la pression dans l'oreille et sont également connus pour causer ou aggraver l'acouphène.
* '''Les traumatismes de la tête ou du cou''' peuvent affecter l'oreille interne, les nerfs auditifs ou la fonction cérébrale liée à l'audition, causant souvent un acouphène unilatéral.
* '''Certains médicaments''' peuvent également causer ou aggraver l'acouphène, notamment les [[Anti-inflammatoire non stéroïdien|anti-inflammatoires non stéroïdiens]] (AINS), certains antibiotiques, [[chimiothérapie]], diurétiques, antipaludéens et antidépresseurs.
* L'acouphène peut être un indicateur précoce de la [[Maladie de Menière|maladie de Ménière]], un trouble de l'oreille interne potentiellement causé par une pression anormale du fluide dans l'oreille interne.
* Les '''changements osseux de l'oreille''', comme ceux observés dans l'[[Otospongiose|otosclérose]], peuvent affecter l'audition et sont une cause connue d'acouphène.
* '''Les spasmes musculaires dans l'oreille interne''' et les '''troubles du joint temporo-mandibulaire''' (TMJ) sont également associés à l'acouphène. En effet, certains acouphènes seraient dus à un dysfonctionnement de l'[[occlusion dentaire]] : les dents de la [[os maxillaire|mâchoire supérieure]] ne « s'emboîtent » pas correctement avec les dents de la [[Mandibule humaine|mâchoire inférieure]]. Cela se répercute sur l'[[articulation temporo-mandibulaire]]<ref>{{Article|prénom1=Aline Dantas Diógenes|nom1=Saldanha|prénom2=Priscila Brenner|nom2=Hilgenberg|prénom3=Lívia Maria Sales|nom3=Pinto|prénom4=Paulo Cesar Rodrigues|nom4=Conti|titre=Are temporomandibular disorders and tinnitus associated?|périodique=Cranio: The Journal of Craniomandibular Practice|volume=30|numéro=3|date=2012-07|issn=0886-9634|pmid=22916668|doi=10.1179/crn.2012.026|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22916668/|consulté le=2023-01-14|pages=166–171}}</ref>.
* '''Les tumeurs de la tête et du cou''', comme le [[neurinome acoustique]], peuvent provoquer de l'acouphène, tout comme les troubles des vaisseaux sanguins qui modifient la circulation du sang.
* '''[[Surdité]] subite''';
* '''[[Barotraumatisme]] de l'oreille interne''' (accident de plongée sous-marine);
* '''[[hydrops]] [[Endolymphe|endolymphatique]]''' avec [[Vertige|vertiges]] ([[maladie de Menière]]) ou sans, dysfonctionnement neurologique;

== Mécanismes pathophysiologiques ==
Les acouphènes sont des perceptions auditives et sont analysés par les centres auditifs, puis interprétés par les structures supérieures : le système nerveux à tous les niveaux et à des degrés variables est impliqué dans la genèse des acouphènes<ref name="jastreboff1990">{{Article|langue=en|prénom1=P. J.|nom1=Jastreboff|titre=Phantom auditory perception (tinnitus): mechanisms of generation and perception|périodique=Neuroscience Research|volume=8|numéro=4|date=1990-08|issn=0168-0102|pmid=2175858|doi=10.1016/0168-0102(90)90031-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2175858/|consulté le=2023-01-14|pages=221–254}}</ref>. Cela explique que, lorsque deux patients présentent des acouphènes similaires (de même origine avec la même perte auditive si elle existe, et les mêmes résultats aux épreuves psychoacoustiques), la perception douloureuse est différente, faible pour l'un et insupportable pour l'autre selon les spécialistes des acouphènes.
Les acouphènes sont des perceptions auditives et sont analysés par les centres auditifs, puis interprétés par les structures supérieures : le système nerveux à tous les niveaux et à des degrés variables est impliqué dans la genèse des acouphènes<ref name="jastreboff1990">{{Article|langue=en|prénom1=P. J.|nom1=Jastreboff|titre=Phantom auditory perception (tinnitus): mechanisms of generation and perception|périodique=Neuroscience Research|volume=8|numéro=4|date=1990-08|issn=0168-0102|pmid=2175858|doi=10.1016/0168-0102(90)90031-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2175858/|consulté le=2023-01-14|pages=221–254}}</ref>. Cela explique que, lorsque deux patients présentent des acouphènes similaires (de même origine avec la même perte auditive si elle existe, et les mêmes résultats aux épreuves psychoacoustiques), la perception douloureuse est différente, faible pour l'un et insupportable pour l'autre selon les spécialistes des acouphènes.


Les mécanismes pathophysiologiques de l'acouphène sont effectivement complexes et multifactoriels, mettant en jeu à la fois le système auditif et d'autres systèmes non auditifs.<ref>{{Article|prénom1=Sujoy Kumar|nom1=Makar|titre=Etiology and Pathophysiology of Tinnitus - A Systematic Review|périodique=The International Tinnitus Journal|volume=25|numéro=1|date=2021|issn=0946-5448|doi=10.5935/0946-5448.20210015|lire en ligne=https://doi.org/10.5935/0946-5448.20210015|consulté le=2024-03-01}}</ref>
Si on ne sait pas exactement ce qui cause les acouphènes, la recherche suggère qu'ils résultent de la tentative du cerveau pour compenser la perte d'audition (dans le cas de la destruction de [[cellule ciliée|cellules ciliées]] de la [[cochlée]]) en augmentant son activité<ref>{{Article|prénom1=Selcuk|nom1=Peker|prénom2=Alperen|nom2=Sirin|titre=Parallels between phantom pain and tinnitus|périodique=Medical Hypotheses|volume=91|date=2016-06|issn=1532-2777|pmid=27142154|doi=10.1016/j.mehy.2016.04.023|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27142154/|consulté le=2023-01-14|pages=95–97}}</ref>, ce qui génère des douleurs fantômes ou douleurs de [[désafférentation]] (absence de sensations parvenant au cerveau), analogue à celles des [[Membre fantôme|membres fantôme]], ces membres amputés que les personnes continuent à sentir. Il existe plusieurs hypothèses expliquant l'origine des acouphènes, l'une repose sur une dysfonction du système auditif central, une autre établit que ce mal est d'origine cérébrale, plus précisément au niveau du [[précuneus]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Valérie |nom=Greffoz |titre=L'origine des acouphènes se précise |url=https://scienceetvie.reworldmediafactory.com/cerveau-et-intelligence/lorigine-des-acouphenes-se-precise-56948.html |site=Science et vie |date=2017-10-11 |consulté le=2023-01-14}}</ref>. Une cause génétique n'est pas exclue.


* '''Dommages aux [[Cellule ciliée|cellules ciliées]] :''' L'exposition à des sons forts ou à des substances ototoxiques peut endommager les cellules ciliées de l'oreille interne, entraînant des impulsions électriques aléatoires qui sont interprétées par le cerveau comme un son, même en l'absence de stimulus externe.
== Causes principales ==
Différentes causes ou facteurs favorisants sont possibles :
{{colonnes|taille=35|
* [[ototoxiques]] (certains [[antibiotique]]s, [[acide acétylsalicylique|aspirine]], [[diurétique]]s, [[aminoside]]s, [[quinine]], [[bêta-bloquant]]s, [[anti-inflammatoire]]s et traitements de [[chimiothérapie]], dont les plus toxiques sont à base de dérivés des [[Chimiothérapie#Agents alkylants|sels de platine]]<ref>Un [[audiogramme]] est alors réalisé en prévention.</ref>) ;
* [[Perte d'audition due au bruit#Traumatisme sonore|traumatisme sonore]]<ref>{{Article|lang=en |prénom1 = A. |nom1 = Axelsson |prénom2 = R. P. |nom2 = Hamernik |titre = Acute acoustic trauma |périodique = {{lang|la|Acta Oto-laryngologica}} |volume = 104 |date = 1987-01-01 |issn = 0001-6489 |doi = 10.3109/00016488709107322 |lire en ligne = http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/00016488709107322 |consulté le = 2015-07-16 |pages = 225-233}}.</ref> (explosions, bruits du travail industriel, [[concert]]s, [[discothèque]]s, [[feu d'artifice|feux d'artifice]]{{etc}}) : 65 % des cas en France{{refnec}} ;
* [[surdité]] brusque ;
* [[barotraumatisme]] de l'oreille interne (accident de [[plongée sous-marine]]) ;
* perte auditive ;
* [[traumatisme crânien]] (particulièrement après une [[fracture]]) ;
* [[neurinome]] et/ou [[tumeur]] de l'[[angle ponto-cérébelleux]] ;
* [[syndrome de sevrage aux benzodiazépines]] (après arrêt ou entre deux doses)<ref>{{article|langue=en | journal = BMJ | date =15 juin 1991 |volume = 302 | numéro = 6790 | pages = 1465 | titre = Benzodiazepines and tinnitus | auteur = Beeley L | pmid = 2070121 |pmc=1670117 | doi = 10.1136/bmj.302.6790.1465 | url = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1670117/}}.</ref> ;
* infection [[maladie chronique|chronique]] ;
* [[otospongiose]] ;
* [[hydrops]] [[endolymphe|endolymphatique]] avec [[vertige]]s ([[maladie de Menière]]) ou sans, dysfonctionnement neurologique ;
* trouble vasculaire ([[hypertension artérielle]], [[stress]], flux [[sang]]uin) ;
* bouchon de [[cérumen]]<ref>{{Lien web|langue=en |titre = Tinnitus Causes - Mayo Clinic |url = http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/tinnitus/basics/causes/con-20021487 |site =mayoclinic.org |consulté le = 2016-01-21}}.</ref> ;
* [[anémie]] sévère et [[Insuffisance rénale chronique (humain)|insuffisance rénale chronique]] ;
* [[borréliose]] (dont [[maladie de Lyme]]) ;
* grand état de [[fatigue (physiologie)|fatigue]] généralisée ;
* [[spasmophilie]] ;
* problèmes d'[[orthoptie]] ;
* [[trouble psychique|troubles mentaux]] ([[anxiété]], [[dépression (psychiatrie)|dépression]], [[hallucination]]s auditives, [[psychosomatique|psycho-somatisation]], [[sensibilité électromagnétique]], [[hypocondrie]]{{etc}}) ;
* [[béance tubaire]], dysfonctionnement de la [[trompe d'Eustache]] ;
* mauvais paramétrage d'[[audioprothèse|appareillage auditif]] effectué par l'[[audioprothésiste]]{{refnec}} ;
* [[Carence nutritionnelle|carence]] en [[vitamine B12|vitamine B{{Ind|12}}]]<ref>{{Article|langue=en |prénom1=Charu |nom1=Singh |prénom2=Rahul |nom2=Kawatra |prénom3=Jaya |nom3=Gupta |prénom4=Vishnu |nom4=Awasthi |titre=Therapeutic role of Vitamin B12 in patients of chronic tinnitus: A pilot study |périodique={{lang|en|Noise & Health}} |volume=18 |numéro=81 |année=2016 |issn=1463-1741 |pmid=26960786 |pmcid=PMC4918681 |doi=10.4103/1463-1741.178485 |lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4918681/ |consulté le=2018-06-03 |pages=93–97}}.</ref>.
}}


* '''Dysfonctionnement du système auditif central :''' Des anomalies dans les zones du cerveau responsables du traitement des sons peuvent contribuer à l'acouphène, notamment par des changements dans la manière dont le cerveau filtre et interprète les signaux auditifs.
Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont un trouble de l'audition, l'exposition au [[bruit]], la notion d'un antécédent de [[traumatisme crânien]] ou un [[dépression (médecine)|syndrome dépressif]]<ref name="Baguley et al." />.
* '''Hyperactivité neuronale :''' Une perte d'audition peut mener à une hyperactivité dans certaines régions du système auditif, résultant en la perception de sons internes.
* '''[[Plasticité neuronale]] :''' La perte d'audition peut aussi entraîner une restructuration ou réorganisation neuronale (plasticité neuronale) qui peut contribuer à l'acouphène.
* '''Déséquilibre neurochimique :''' Les changements dans les niveaux de neurotransmetteurs peuvent influencer l'activité neuronale dans les voies auditives et jouer un rôle dans l'acouphène.
* '''Interactions somatosensorielles :''' Des dysfonctionnements dans les systèmes somatosensoriels, comme ceux de l'articulation temporo-mandibulaire ou des tensions cervicales, peuvent être liés à l'acouphène.
* '''Facteurs psychologiques''' ''':''' Le stress, l'anxiété, et la dépression peuvent aggraver l'acouphène et y contribuer par des mécanismes de rétroaction qui affectent la perception et l'attention.
* '''Influences vasculaires et métaboliques''' : Les conditions affectant la circulation sanguine ou le métabolisme, comme l'hypertension ou le diabète, peuvent être associées à l'acouphène.

Il existe plusieurs hypothèses relatives aux mécanismes déclencheurs de l'acouphène, associées à diverses causes. Toutefois, l'hypothèse la plus largement acceptée dans la littérature scientifique est celle du gain central<ref>{{Article|prénom1=Benjamin D.|nom1=Auerbach|prénom2=Paulo V.|nom2=Rodrigues|prénom3=Richard J.|nom3=Salvi|titre=Central Gain Control in Tinnitus and Hyperacusis|périodique=Frontiers in Neurology|volume=5|date=2014|issn=1664-2295|pmid=25386157|pmcid=PMC4208401|doi=10.3389/fneur.2014.00206|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/journals/neurology/articles/10.3389/fneur.2014.00206|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

L'hypothèse du gain central dans le contexte de l'acouphène suggère que ce phénomène résulte d'une augmentation anormale de l'activité neuronale dans certaines régions du système auditif central. Cette théorie postule que, suite à une perte auditive ou à des dommages aux cellules ciliées de l'oreille interne, le cerveau compense la diminution des signaux auditifs en augmentant la sensibilité et l'activité des circuits neuronaux restants. Cette compensation, ou "gain central", peut conduire à la perception de sons internes tels que des bourdonnements ou des sifflements, caractéristiques de l'acouphène.

Selon cette hypothèse, l'acouphène serait donc le résultat d'un déséquilibre dans le système auditif, où le cerveau "suramplifie" les signaux internes en l'absence de stimuli auditifs suffisants. Cela peut se produire même en cas de légère perte auditive, souvent non détectée lors de tests auditifs standards, ce qui explique pourquoi de nombreuses personnes souffrant d'acouphène ont une audition apparemment normale.

La recherche sur cette hypothèse a mis en lumière le rôle crucial des mécanismes de plasticité neuronale et de la façon dont le cerveau réagit aux changements dans l'environnement sonore. Les traitements qui visent à réduire l'acouphène, comme la thérapie de réentraînement de l'acouphène (TRT) et certaines formes de stimulation sonore, travaillent à rééquilibrer ce gain central anormal et à réduire la perception des sons d'acouphène.


La coexistence avec une [[hyperacousie]] n'est pas rare<ref>{{Article|langue=en|titre=Hypersensitivity to sound: Questionnaire data, audiometry and classification|périodique=Scandinavian Audiology|date=2009-10-12|doi=10.1080/010503999424653|lire en ligne=https://informahealthcare.com/doi/abs/10.1080/010503999424653|consulté le=2023-01-14}}</ref>.
La coexistence avec une [[hyperacousie]] n'est pas rare<ref>{{Article|langue=en|titre=Hypersensitivity to sound: Questionnaire data, audiometry and classification|périodique=Scandinavian Audiology|date=2009-10-12|doi=10.1080/010503999424653|lire en ligne=https://informahealthcare.com/doi/abs/10.1080/010503999424653|consulté le=2023-01-14}}</ref>.


== Catégories d'acouphènes ==
Il ne semble pas exister de facteurs génétiques importants<ref>{{Lien web |titre=Low Heritability of Tinnitus |url=https://jamanetwork.com/journals/jamaotolaryngology/fullarticle/496003 |site=jamanetwork.com |consulté le=2023-01-14}}</ref>.
Les acouphènes peuvent être décrits selon plusieurs caractéristiques, dont leur durée, patron rythmique et leurs causes sous-jacentes.

=== '''Acouphène subjectif''' ===
Un acouphène subjectif est la perception d'un son en l'absence de stimulus auditif et n'est entendu que par le patient<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Acouphènes - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge |url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/affections-de-l-oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/prise-en-charge-du-patient-pr%C3%A9sentant-une-affection-de-l-oreille/acouph%C3%A8nes |site=Édition professionnelle du Manuel MSD |consulté le=2024-03-01}}</ref>. La plupart des acouphènes sont subjectifs<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les acouphènes |url=https://www.fondationpourlaudition.org/fr/les-acouphenes-516 |site=Fondation Pour l'Audition |consulté le=2024-03-01}}</ref>.

L’origine des acouphènes subjectifs serait liée à une activité neuronale anormale dans le cortex auditif, soit le centre du traitement de l’information auditive. L’activité est anormale lorsqu’un des relais (cochlée, nerf acoustique, noyaux du tronc cérébral, cortex auditif) est perturbé ou lorsque le signal sonore en lui-même est modifié par un élément de l’oreille moyenne (bouchon de cérumen, otite, otosclérose, etc.)<ref name=":0" />.

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont associés à:

* Pertes auditives
** Exposition à des produits [[ototoxiques]] (certains [[Antibiotique|antibiotiques]], [[Acide acétylsalicylique|aspirine]], [[Diurétique|diurétiques]], [[Aminoside|aminosides]], [[quinine]], [[Bêta-bloquant|bêta-bloquants]], [[Anti-inflammatoire|anti-inflammatoires]] non-stéroïdiens et traitements de [[chimiothérapie]], dont les plus toxiques sont à base de dérivés des [[Chimiothérapie#Agents alkylants|sels de platine]])<ref name=":1">{{Article|prénom1=Vincent|nom1=Wu|prénom2=Bonnie|nom2=Cooke|prénom3=Susan|nom3=Eitutis|prénom4=Matthew T.W.|nom4=Simpson|titre=Prise en charge de l’acouphène|périodique=Canadian Family Physician|volume=64|numéro=7|pages=e293–e298|date=2018-7|issn=0008-350X|pmid=30002038|pmcid=6042658|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6042658/|consulté le=2024-03-01}}</ref>.
** Exposition au [[bruit]]
** Liée à l’âge (presbyacousie)
* Causes otologiques
** bouchon de [[cérumen]] ;
** [[barotraumatisme]] de l'oreille interne (accident de [[plongée sous-marine]]);
** [[otospongiose]] ;
** [[hydrops]] [[Endolymphe|endolymphatique]] avec [[Vertige|vertiges]] ([[maladie de Menière]]) ou sans, dysfonctionnement neurologique ;
** [[Perte d'audition due au bruit#Traumatisme sonore|traumatisme sonore]] (explosions, bruits du travail industriel, [[Concert|concerts]], [[Discothèque|discothèques]], [[Feu d'artifice|feux d'artifice]], etc.) : 65 % des cas en France[[Aide:Référence nécessaire|<sup>[réf. nécessaire]</sup>]] ;
** [[neurinome]] et/ou [[tumeur]] de l'[[angle ponto-cérébelleux]] ;
** post-chirurgie (implant cochléaire, stapédienne, etc.)<ref>{{Article|prénom1=A.|nom1=Farinetti|prénom2=J.|nom2=Mancini|prénom3=D.|nom3=Ben Gharbia|prénom4=S.|nom4=Roman|titre=Les complications de l’implant cochléaire chez 403 patients : étude comparative adulte-enfant et revue de la littérature|périodique=Annales françaises d'Oto-rhino-laryngologie et de Pathologie Cervico-faciale|volume=131|numéro=3|pages=163–168|date=2014-06-01|issn=1879-7261|doi=10.1016/j.aforl.2014.01.011|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1879726114000126|consulté le=2024-03-01}}</ref>
* Troubles de santé mentale
** A[[Anxiété|nxiété]], [[Dépression (psychiatrie)|dépression]], [[Hallucination|hallucinations]] auditives, [[Psychosomatique|psycho-somatisation]], [[sensibilité électromagnétique]], [[hypocondrie]], etc.
** grand état de [[Fatigue (physiologie)|fatigue]] généralisée ;
* Maladies
** infection [[Maladie chronique|chronique]] ;
** [[borréliose]] (dont [[maladie de Lyme]]) ;
** [[Carence nutritionnelle|carence]] en [[Vitamine B12|vitamine B<sub>12</sub>]].
** [[anémie]] sévère
** [[Insuffisance rénale chronique (humain)|insuffisance rénale chronique]] ;
** Cytomégalovirus<ref>{{Article|prénom1=Estrella|nom1=Martinez-Gomez|prénom2=Patricia|nom2=Perez-Carpena|prénom3=Marisa|nom3=Flook|prénom4=José A.|nom4=Lopez-Escamez|titre=A Systematic Review on the Association of Acquired Human Cytomegalovirus Infection with Hearing Loss|périodique=Journal of Clinical Medicine|volume=9|numéro=12|pages=4011|date=2020-12-11|issn=2077-0383|pmid=33322509|pmcid=7764083|doi=10.3390/jcm9124011|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7764083/|consulté le=2024-03-01}}</ref>
** Méningite
** Rubéole
* Traumas
** Antécédent de [[traumatisme crânien]] (particulièrement après une [[fracture]])
* Médicaments
** S[[Syndrome de sevrage aux benzodiazépines|yndrome de sevrage aux benzodiazépines]] (après arrêt ou entre deux doses)<ref>{{Article|prénom1=Corey|nom1=Laskey|prénom2=Brandon|nom2=Opitz|titre=Tinnitus associated with benzodiazepine withdrawal syndrome: A case report and literature review|périodique=The Mental Health Clinician|volume=10|numéro=3|pages=100–103|date=2020-05-07|issn=2168-9709|pmid=32420008|pmcid=7213946|doi=10.9740/mhc.2020.05.100|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7213946/|consulté le=2024-03-01}}</ref>

=== '''Acouphène objectif''' ===
Un acouphène objectif, ou somatosensoriel<ref name=":2">{{Article|prénom1=G.|nom1=Lina-Granade|prénom2=E.|nom2=Truy|prénom3=E.|nom3=Ionescu|prénom4=P.|nom4=Garnier|titre=Acouphènes et articulation temporo-mandibulaire : état des connaissances|périodique=Revue de Stomatologie, de Chirurgie Maxillo-faciale et de Chirurgie Orale|volume=117|numéro=6|pages=458–462|date=2016-12-01|issn=2213-6533|doi=10.1016/j.revsto.2016.10.005|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S221365331630115X|consulté le=2024-03-01}}</ref>, correspond à une source sonore par des phénomènes physiologiques internes survenant près de l'oreille moyenne ou du corps<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Qu’est-ce que l’acouphène ? Enjeux et justifications d’une définition |url=https://audiologie-demain.com/quest-ce-que-lacouphene-enjeux-et-justifications-dune-definition |site=Audiologie Demain |consulté le=2024-03-01}}</ref>. Ces sons peuvent être entendus avec un stéthoscope<ref name=":2" />. Certaines personnes peuvent moduler en intensité et, plus rarement, en fréquence ou en latéralité leur acouphène, lors de mouvements volontaires de la face, du cou ou de la mâchoire<ref name=":2" />'<ref name=":3">{{Article|prénom1=Byung In|nom1=Han|prénom2=Ho Won|nom2=Lee|prénom3=Tae You|nom3=Kim|prénom4=Jun Seong|nom4=Lim|titre=Tinnitus: Characteristics, Causes, Mechanisms, and Treatments|périodique=Journal of Clinical Neurology (Seoul, Korea)|volume=5|numéro=1|pages=11–19|date=2009-3|issn=1738-6586|pmid=19513328|pmcid=2686891|doi=10.3988/jcn.2009.5.1.11|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2686891/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Les acouphènes objectifs peuvent ressembler à des clics ou des sifflements. L'observation d'un tel acouphène, audible de l'extérieur, est en partie à l'origine de la découverte des [[Otoémission acoustique|otoémissions acoustiques]] par Kemp et Wilson.

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont associés à :<ref name=":0" />'<ref>{{Article|prénom1=Tommaso|nom1=Castroflorio|prénom2=Andrea|nom2=Bargellini|prénom3=Gabriele|nom3=Rossini|prénom4=Giovanni|nom4=Cugliari|titre=Sleep bruxism and related risk factors in adults: A systematic literature review|périodique=Archives of Oral Biology|volume=83|pages=25–32|date=2017-11-01|issn=0003-9969|doi=10.1016/j.archoralbio.2017.07.002|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003996917302145|consulté le=2024-03-01}}</ref>

* Condition vasculaire
** Dissection carotidienne ou vertébrale<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Tejidi C. |nom=Odenotijoga |titre=Acouphène pulsatile : diagnostic et traitement. |url=https://www.carotide.com/acouphene-pulsatile-diagnostic-et-traitement/ |site=www.carotide.com |date=2021-09-08 |consulté le=2024-03-01}}</ref>
** Dysplasie fibro-musculaire de la carotide interne<ref name=":4" />
** Sténoses carotidiennes athéromateuses ou de l’axe vertébro-basilaire<ref name=":4" />
** Turbulation sanguine de l’artère carotide
** Athérosclérose
** Malformations vasculaires
** Anévrisme<ref>{{Article|langue=en|prénom1=James R.|nom1=Chandler|titre=Diagnosis and cure of venous hum tinnitus.|périodique=The Laryngoscope|volume=93|numéro=7|pages=892–895|date=1983-07|issn=0023-852X|issn2=1531-4995|doi=10.1288/00005537-198307000-00009|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1288/00005537-198307000-00009|consulté le=2024-03-01}}</ref>'<ref>{{Article|prénom1=Gul|nom1=Moonis|prénom2=Catherine J.|nom2=Hwang|prénom3=Tabassum|nom3=Ahmed|prénom4=John B.|nom4=Weigele|titre=Otologic Manifestations of Petrous Carotid Aneurysms|périodique=AJNR: American Journal of Neuroradiology|volume=26|numéro=6|pages=1324–1327|date=2005-6|issn=0195-6108|pmid=15956490|pmcid=8149044|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8149044/|consulté le=2024-03-01}}</ref>'<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Magdy|nom1=Selim|prénom2=Louis R.|nom2=Caplan|titre=Carotid artery dissection|périodique=Current Treatment Options in Cardiovascular Medicine|volume=6|numéro=3|pages=249–253|date=2004-06|issn=1092-8464|issn2=1534-3189|doi=10.1007/s11936-996-0020-z|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s11936-996-0020-z|consulté le=2024-03-01}}</ref>
** Hypertension intracrânienne
* Condition musculaire
** Contractions musculaires de la tête et du cou
** Contractions musculaires temporo-mandibulaires (p. ex. bruxisme)
* Trompe d’Eustache
** Béance tubaire
** Contractions de la [[Trompe d’Eustache]]<ref>{{Article|prénom1=Vincent|nom1=Wu|prénom2=Bonnie|nom2=Cooke|prénom3=Susan|nom3=Eitutis|prénom4=Matthew T.W.|nom4=Simpson|titre=Prise en charge de l’acouphène|périodique=Canadian Family Physician|volume=64|numéro=7|pages=e293–e298|date=2018-7|issn=0008-350X|pmid=30002038|pmcid=6042658|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6042658/|consulté le=2024-03-01}}</ref>
* Tumeur
** Tumeur vascularisée
** Schwannome vestibulaire intra-cochléaire (neurinome acoustique)<ref name=":4" />
** Paragangliome tympanique<ref name=":4" />
* Condition de l’oreille interne
** Déhiscence des canaux semi-circulaires<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Déhiscence du canal semi-circulaire (DSC) - Balance & Dizziness Canada |url=https://balanceanddizziness.org/troubles-vestibulaires/dehiscence-du-canal-semi-circulaire-dsc/?lang=fr |site=balanceanddizziness.org |date=2021-10-28 |consulté le=2024-03-01}}</ref>
* Condition de l’oreille moyenne
** Otospongiose<ref name=":2" />
** Spasmes musculaires (myoclonie des muscles du voile du palais, [[syndrome tonique du muscle tenseur du tympan]])

=== '''Acouphène continu''' ===
Un acouphène continu, soit constant, a plus de chance d’impacter la qualité de vie<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Qu’est-ce que l’acouphène ? Enjeux et justifications d’une définition |url=https://audiologie-demain.com/quest-ce-que-lacouphene-enjeux-et-justifications-dune-definition |site=Audiologie Demain |consulté le=2024-03-01}}</ref>.

=== '''Acouphène intermittent''' ===
Un acouphène intermittent s’interrompt de façon sporadique. Un professionnel de la santé peut confirmer l’irrégularité d’apparition, afin d’investiguer adéquatement l’étiologie<ref name=":0" />.

=== '''Acouphène pulsatile''' ===
Certains acouphènes sont pulsatiles, sont synchronisés ou non avec le rythme cardiaque de la personne. L’acouphène pulsatile est généralement objectif, soit associé à une vibration ou un bruit intérieur. L’acouphène pulsatile est perturbant, mais qui peut être guéri dans la majorité des cas.<ref name=":0" />'<ref name=":1" />'<ref name=":4" />

L'acouphène synchrone au pouls est fréquemment associé à une cause cardiovasculaire ou un phénomène subjectif associé à une hausse de la vigilance au flux sanguin de l’oreille. L’acouphène qui est asynchrone au pouls est plus fréquemment associé à des causes musculaires (spasme, myoclonie ou tension).<ref name=":1" />'<ref name=":3" />

=== '''Acouphène aigu''' ===
Acouphène persistant depuis moins de trois mois (ou six mois, la délimitation peut varier selon les auteurs)<ref name=":5">{{Article|prénom1=Elisabeth|nom1=Wallhäusser-Franke|prénom2=Roberto|nom2=D’Amelio|prénom3=Anna|nom3=Glauner|prénom4=Wolfgang|nom4=Delb|titre=Transition from Acute to Chronic Tinnitus: Predictors for the Development of Chronic Distressing Tinnitus|périodique=Frontiers in Neurology|volume=8|date=2017|issn=1664-2295|pmid=29209267|pmcid=PMC5701924|doi=10.3389/fneur.2017.00605|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/journals/neurology/articles/10.3389/fneur.2017.00605|consulté le=2024-03-01}}</ref>.


=== '''Acouphène chronique''' ===
Certains acouphènes seraient dus à un dysfonctionnement de l'[[occlusion dentaire]] : les dents de la [[os maxillaire|mâchoire supérieure]] ne « s'emboîtent » pas correctement avec les dents de la [[Mandibule humaine|mâchoire inférieure]]. Cela se répercute sur l'[[articulation temporo-mandibulaire]]<ref>{{Article|prénom1=Aline Dantas Diógenes|nom1=Saldanha|prénom2=Priscila Brenner|nom2=Hilgenberg|prénom3=Lívia Maria Sales|nom3=Pinto|prénom4=Paulo Cesar Rodrigues|nom4=Conti|titre=Are temporomandibular disorders and tinnitus associated?|périodique=Cranio: The Journal of Craniomandibular Practice|volume=30|numéro=3|date=2012-07|issn=0886-9634|pmid=22916668|doi=10.1179/crn.2012.026|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22916668/|consulté le=2023-01-14|pages=166–171}}</ref>.
Acouphène continu présent depuis au moins six mois<ref name=":5" />.


=== Acouphène idiopathique ===
Le problème est aussi connu des [[musicien]]s dont l'activité avec des écouteurs est commune. C'est par exemple le cas de [[Phil Collins]]<ref>{{Lien brisé|url=https://www.rollingstone.com/artists/philcollins/articles/story/8841090/music_making_fans_deaf}}</ref>, du guitariste des {{lang|en|Who}} [[Pete Townshend]]<ref>{{Lien web |titre=Neil Young Interview MOJO Magazine Pt#2 |url=http://www.thrasherswheat.org/tfa/mojointerview1295pt2.htm |site=www.thrasherswheat.org |consulté le=2023-01-14}}</ref>, d'[[Ozzy Osbourne]]<ref>{{Lien brisé|url=http://www.geocities.com/torpedomag/home.html}}</ref>, [[Danny Elfman]]<ref>{{Lien brisé|url=http://www.ocregister.com/ocregister/entertainment/music/article_685932.php}}</ref>, [[Barbra Streisand]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Sylvie|nom1=Sarzaud|titre=En finir avec le stress des acouphènes : un guide pratique pour soulager les acouphènes|date=2015|isbn=978-2-212-27060-0|isbn2=2-212-27060-7|oclc=906930972|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/906930972|consulté le=2023-01-14}}</ref>, [[Eric Clapton]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Après 50 ans de carrière, la surdité d'Eric Clapton s'aggrave |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/apres-50-ans-de-carriere-la-surdite-d-eric-clapton-s-aggrave_1975924.html |site=L'Express |date=2018-01-14 |consulté le=2023-01-14}}</ref> et de beaucoup d'autres musiciens.
Acouphène pour lequel toute cause organique a été exclue, à l'exception d'une perte auditive<ref name=":5" />.


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
Un [[Diagnostic (médecine)|diagnostic]] est possible par un [[audiologiste]] ou médecin. Lorsqu’un patient rapporte un acouphène, les éléments suivants sont notés:  le type de son (sifflement, bourdonnement, bruit blanc, etc.), la durée de celui-ci, l’oreille touchée, s’il s’agit d’un son constant ou intermittent et tous les facteurs aggravants ou calmants (position de la tête, déglutition, etc.). Si l’acouphène est intermittent, l’audiologiste ou le médecin doit vérifier si celui-ci est régulier et s’il a une fréquence similaire à celui du pouls ou sporadique<ref name=":0" />. Une consultation en audiologie permet de déterminer l’état de la fonction auditive, les facteurs de risques et l’intensité subjective de l’acouphène perçu par le patient. Plus précisément, la perception des sons graves et aigus, l’intensité du volume et la possibilité de masquer les sons et l’inhibition résiduelle sont étudiées<ref name=":3" />. Une consultation en audiologie, chez son médecin ou en [[Otorhinolaryngologiste|ORL]] permet d’investiguer l’étiologie de l’acouphène.
Les acouphènes peuvent être un symptôme d'alerte de l'atteinte auditive, mais lorsqu'ils perdurent au-delà de quelques mois, ils constituent une véritable maladie pouvant altérer la qualité de vie. Dans certains cas consécutifs à une [[surdité]] totale unilatérale, ces acouphènes sont dits périphériques lorsqu'ils sont localisés au niveau de l'oreille lésée. Après un délai variable, ils se centralisent et deviennent des acouphènes chroniques perçus dans un [[hémisphère cérébral]] ou les deux. Les chirurgies de section nerveuse du [[nerf vestibulocochléaire]] n'ont pas montré de résultats et ont été abandonnées. Pour une fraction des patients atteints, ils représentent une véritable douleur chronique dite de [[désafférentation]], par défaut d'afférence vers l'aire auditive du côté concerné.

Les acouphènes peuvent être un symptôme d'alerte de l'atteinte auditive, mais lorsqu'ils perdurent au-delà de quelques mois, ils constituent une véritable symptôme pouvant altérer la qualité de vie. Pour une fraction des patients atteints, ils représentent une véritable douleur chronique dite de [[désafférentation]], par défaut d'afférence vers l'aire auditive du côté concerné.


Les acouphènes ne s'accompagnent pas obligatoirement de perte auditive (surtout lorsqu'ils restent à un niveau mineur). Ils peuvent être accompagnés de vertiges, d'autant plus s'ils sont dus à un traumatisme auditif.
Les acouphènes ne s'accompagnent pas obligatoirement de perte auditive (surtout lorsqu'ils restent à un niveau mineur). Ils peuvent être accompagnés de vertiges, d'autant plus s'ils sont dus à un traumatisme auditif.
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== Traitement ==
== Traitement ==
Dans 25 % des cas, les acouphènes sont intolérables, allant jusqu'à une forte détérioration de la [[vie quotidienne]], de la [[attention|concentration]] et du [[sommeil]] et imposant une prise en charge<ref >{{Lien web|langue=fr |auteur1=Audition 47<!-- détournement de paramètre ?--> |titre=Les acouphènes |url=http://www.audioprothesiste-agen.fr/acouphenes |date= |site=audioprothesiste-agen.fr |consulté le= 28 février 2018}}.</ref>{{référence non conforme}}.


Il n'existe pas de [[traitement (médecine)|traitement]] curatif universel des acouphènes, ceux-ci étant un symptôme de plusieurs pathologies différentes. Les acouphènes peuvent également exister par eux-mêmes sans être la conséquence d'une pathologie. Il convient donc de trouver ce qui cause ces bruits pour qu'ils soient traités. Si l'acouphène ne peut être guéri, il existe tout de même des alternatives permettant de vivre avec, de les atténuer voire de les masquer en entendant en permanence du bruit généré par un appareil appelé « masqueur » d'acouphènes. Au lieu d'entendre son acouphène, le patient entendra le bruit du masqueur d'acouphènes.


Il n'existe pas de [[traitement (médecine)|traitement]] curatif universel des acouphènes, ceux-ci étant un symptôme d’une ou de plusieurs pathologies existantes. Parfois, le traitement de la condition peut réduire ou enlever l’acouphène, notamment dans les cas d’acouphènes objectifs. Si l'acouphène ne peut être guéri, il existe tout de même des alternatives permettant de mieux vivre avec.
Thérapies sonores (appelées TRT : ''tinnitus retraining therapy'' ou TAH : thérapie acoustique d'habituation): une étude de 2018<ref>{{Article|prénom1=Mouna|nom1=Attarha|prénom2=James|nom2=Bigelow|prénom3=Michael M.|nom3=Merzenich|titre=Unintended Consequences of White Noise Therapy for Tinnitus-Otolaryngology's Cobra Effect: A Review|périodique=JAMA otolaryngology-- head & neck surgery|volume=144|numéro=10|date=2018-10-01|issn=2168-619X|pmid=30178067|doi=10.1001/jamaoto.2018.1856|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30178067/|consulté le=2023-01-14|pages=938–943}}</ref> a montré que le bruit blanc et ses variants (bruits brun, rose, etc.) sur lequel sont basées les thérapies sonores, peuvent être dangereux et nocifs sur le long terme notamment pour le cerveau. "L'exposition au bruit blanc, thérapie couramment recommandée pour les patients souffrant d'acouphènes, engage des processus plastiques (au niveau cérébral, ndlr) d'une manière qui induit des "changements inadaptés dans le cerveau" qui "dégradent la santé neurologique et compromettent la cognition" ; "le bruit blanc accélère le vieillissement du cerveau"<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Acouphène-Hyperacousie: Le Professeur Hesse alerte sur les dangers du bruit blanc pour l’audition. |url=https://www.youtube.com/watch?v=4izQ3mRs0CQ |consulté le=2023-01-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bruit blanc : ce bruit pourrait faire vieillir le cerveau plus vite |url=https://www.medisite.fr/audition-bruit-blanc-ce-bruit-pourrait-faire-vieillir-le-cerveau-plus-vite.5491025.45.html |site=Medisite |consulté le=2022-04-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Slate.fr |titre=Dormir avec un générateur de bruit blanc n’est peut-être pas une si bonne idée |url=http://www.slate.fr/story/178059/dormir-generateur-bruit-blanc-mauvais-sante-sommeil |site=Slate.fr |date=2019-06-05 |consulté le=2022-07-06}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Doctissimo |titre=Bruit blanc : Est-ce efficace pour le sommeil de bébé ? |url=https://www.doctissimo.fr/bebe/sommeil-de-bebe/bruit-blanc-sommeil |site=Doctissimo |date=2022-04-06 |consulté le=2022-07-06}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Acouphènes : le bruit blanc pour les soulager |url=https://www.medisite.fr/traiter-laudition-par-les-medecines-douces-acouphenes-le-bruit-blanc-pour-les-soulager.3918584.11587.html |site=Medisite |consulté le=2022-07-06}}</ref>.


=== Mode de vie ===
==== Counseling ====
Le counseling désigne un ensemble de pratiques diverses qui consistent à orienter, aider, informer ou traiter dans le but de mobiliser des ressources et capacités d’une personne pour faire face à ses problèmes, et ce par le biais d’une relation de type thérapeutique<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Denise|nom1=Vincent|prénom2=Nazir|nom2=Hamad|titre=Le counseling. Entretien avec Catherine Tourette-Turgis|périodique=Journal français de psychiatrie|volume=12|numéro=1|pages=38–38|date=2001|issn=1260-5999|doi=10.3917/jfp.012.0038|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2001-1-page-38.htm|consulté le=2024-03-01}}</ref>.
La gêne occasionnée par des acouphènes focalise l'attention sur eux, attention qui soutient cette gêne. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est nécessaire d'éviter le [[silence]] (par exemple avec une [[musique de relaxation|musique relaxante]], l'utilisation de [[bruit blanc|bruits blancs]] étant par contre déconseillée comme traitement par des chercheurs), de ne pas s'[[isolement|isoler]] et développer ses contacts extérieurs. Le but est donc d'essayer de vivre « avec ses acouphènes » dans l'attente de traitement efficace.


Le counseling a pour but d’aider les personnes à comprendre le fonctionnement du cerveau face à un acouphène (modèle neurophysiologique), d’apprendre des stratégies d'adaptation et de réduire le stress émotionnel associé aux acouphènes et/ou à l’hyperacousie<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Pawel J.|nom1=Jastreboff|prénom2=Jonathan W. P.|nom2=Hazell|titre=Tinnitus Retraining Therapy: Implementing the Neurophysiological Model|éditeur=Cambridge University Press|date=2008-10-30|isbn=978-1-139-45309-7|lire en ligne=https://books.google.ca/books?hl=fr&lr=&id=weJtKjIYf3sC&oi=fnd&pg=PP1&ots=nJPRF4iSu3&sig=EyvdI-3552iZn-1T_Uajc5FzDfs&redir_esc=y#v=onepage&q=counseling&f=false|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Les facteurs positifs et négatifs de la vie quotidienne  sur les acouphènes peuvent également être explorés<ref name=":6">{{Article|prénom1=Byung In|nom1=Han|prénom2=Ho Won|nom2=Lee|prénom3=Sanghyo|nom3=Ryu|prénom4=Ji-Soo|nom4=Kim|titre=Tinnitus Update|périodique=Journal of Clinical Neurology (Seoul, Korea)|volume=17|numéro=1|pages=1–10|date=2021-1|issn=1738-6586|pmid=33480192|pmcid=7840320|doi=10.3988/jcn.2021.17.1.1|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7840320/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Les informations sont neutres et permettent de démystifier les idées négatives associées à l’acouphène et d’établir des attentes réalistes.
=== Traitements médicaux ===
Des [[médicament]]s contre les acouphènes comprennent les [[vasodilatateur]]s, les [[anxiolytique]]s et les [[antidépresseur]]s, avec une efficacité non démontrée. Certains [[antiépileptique]]s, qui atténuent plus ou moins ces douleurs centrales, permettent de retrouver le sommeil et de passer le cap difficile des premiers mois. Les [[antidépresseurs]] ne sont pas efficaces sur les acouphènes eux-mêmes<ref>{{en}} Baldo P, Doree C, Lazzarini R, Molin P, McFerran D, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/14651858.CD003853.pub3/abstract ''{{lang|en|Antidepressants for patients with tinnitus}}''], {{lang|en|Cochrane Database Syst Rev}}, 2006;4. CD003853.</ref> mais peuvent améliorer une dépression associée.


==== Générateurs de bruit ====
D'autres traitements comprennent les [[chirurgie]]s, [[prothèse (médecine)|prothèse]]s et thérapies physiques. L'ensemble des études sur les {{Citation|générateurs de sons}}, qui ont pour fonction de masquer les acouphènes ou de produire une adaptation, ne permet pas de conclure à l'efficacité de ces thérapies utilisées seules<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Hobson|prénom2=Edward|nom2=Chisholm|prénom3=Amr|nom3=El Refaie|titre chapitre=Sound therapy (masking) in the management of tinnitus in adults|titre ouvrage=Cochrane Database of Systematic Reviews|éditeur=John Wiley & Sons, Ltd|date=2010-12-08|doi=10.1002/14651858.cd006371.pub2|lire en ligne=https://doi.wiley.com/10.1002/14651858.CD006371.pub2|consulté le=2023-01-14|passage=CD006371.pub2}}</ref>.
Des générateurs de bruit domestiques ou commerciaux permettent de masquer partiellement ou entièrement l’acouphène, afin de réduire l’attention de la personne sur celui-ci. Des bruits dits masquants (bruit blanc, rose, calculé, etc.) peuvent être utilisés, mais l'utilisation de sons environnementaux avec des générateurs de bruits domestiques, tels qu’un ventilateur, un CD, une fontaine d’eau, des purificateurs d’air, etc. Des appareils commerciaux peuvent aussi être efficaces, notamment pour les personnes souffrant d’insomnie à cause de leur acouphène (oreiller avec haut-parleur, haut-parleur pour oreiller, bandeau avec haut-parleurs, écouteurs, etc.).<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Robert L Folmer|auteur2=William Hal Martin|titre=Tinnitus Sound Therapies|périodique=Tinnitus Treatment: Clinical Protocols|pages=pp.176-186|date=janvier 2005|lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/283518883_Tinnitus_Sound_Therapies}}</ref>


Des générateurs de bruits dans le canal auditif placé derrière le pavillon de l’oreille, comme des appareils auditifs, existent également pour les personnes n’ayant pas de pertes auditives, mais qui souhaitent un usage quotidien du bruit de masque adapté à leur acouphène<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr-CA |prénom=Julie |nom=Poirier |titre=Les aides auditives pour soulager les acouphènes |url=https://www.legroupeforget.com/conseils-sante/les-aides-auditives-soulager-les-acouphenes |site=Le Groupe Forget |date=2014-10-03 |consulté le=2024-03-01}}</ref>.  
Un tel traitement combinant l'émission de sons et une thérapie cognitive-comportementale a fait la preuve d'une efficacité{{refnec}}. La ''{{lang|en|{{lien|lang=en|trad=tinnitus retraining therapy}}}}'' qui existe depuis 1992, associe une formation du patient sur les mécanismes de l'acouphène à une thérapie acoustique qui, selon la gravité de l'acouphène, consiste en :
* l'implantation d'une prothèse auditive (ou un implant cochléaire si nécessaire) ;
* la pose de générateurs de sons à large bande de faible volume ;
* ou l'enrichissement de l'environnement sonore<ref>{{Article|prénom1=Jonathan|nom1=Hobson|prénom2=Edward|nom2=Chisholm|prénom3=Amr|nom3=El Refaie|titre=Sound therapy (masking) in the management of tinnitus in adults|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|numéro=12|date=2010-12-08|issn=1469-493X|pmid=21154366|doi=10.1002/14651858.CD006371.pub2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21154366|consulté le=2023-01-14|pages=CD006371}}</ref> c'est-à-dire l'augmentation du bruit.


Une utilisation d’un générateur de bruit seul semblerait plus efficace que de la médication seule, du counseling seul ou l’absence de traitement<ref>{{Article|prénom1=Hui|nom1=Liu|prénom2=Jin|nom2=Zhang|prénom3=Shuangyuan|nom3=Yang|prénom4=Xin|nom4=Wang|titre=Efficacy of sound therapy interventions for tinnitus management|périodique=Medicine|volume=100|numéro=41|pages=e27509|date=2021-10-15|issn=0025-7974|pmid=34731137|pmcid=8519222|doi=10.1097/MD.0000000000027509|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8519222/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Chez des personnes ayant une perte auditive et un acouphène, l’utilisation de prothèses auditives ou d’un programme combiné (générateur de bruit et amplification sonore) aurait eu des effets positifs ou aucun changement notable<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Laure Jacquemin|auteur2=Annick Gilles|auteur3=Giriraj Singh Shekhawat|titre=Hearing more to hear less: a scoping review of hearing aids for tinnitus relief|périodique=International Journal of Audiology|volume=61|numéro=11|pages=887-895|date=2021|doi=https://doi.org/10.1080/14992027.2021.2007423}}</ref>.
La mise en place d'un [[implant cochléaire]] chez un patient sourd, avec acouphènes, permet d'améliorer le plus souvent ces derniers même s'il existe quelques cas d'aggravation<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=David M.|nom1=Baguley|prénom2=Marcus D.|nom2=Atlas|titre chapitre=Cochlear implants and tinnitus|titre ouvrage=Progress in Brain Research|volume=166|éditeur=Elsevier|collection=Tinnitus: Pathophysiology and Treatment|date=2007-01-01|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0079612307660336|consulté le=2023-01-14|passage=347–355}}</ref>.


Selon une étude de 2018, la thérapie sonore avec des bruits blancs et ses variants non structurés aurait des effets néfastes à long terme sur la plasticité cérébrale, le système auditif, l’audition et les acouphènes, selon des modèles animaux<ref>{{Article|prénom1=Mouna|nom1=Attarha|prénom2=James|nom2=Bigelow|prénom3=Michael M.|nom3=Merzenich|titre=Unintended Consequences of White Noise Therapy for Tinnitus—Otolaryngology's Cobra Effect: A Review|périodique=JAMA Otolaryngology–Head & Neck Surgery|volume=144|numéro=10|pages=938–943|date=2018-10-01|issn=2168-6181|doi=10.1001/jamaoto.2018.1856|lire en ligne=https://doi.org/10.1001/jamaoto.2018.1856|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Par contre, les dommages des générateurs de bruit sur l’audition chez les humains n’ont pas été observés dans la littérature scientifique<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=James A. Henry |auteur2=Candice Manning |auteur3=Susan Griest |titre=No Evidence of Broadband Noise Having Any Harmful Effect on Hearing |url=https://jamanetwork.com/journals/jamaotolaryngology/fullarticle/2722677 |site=jamanetwork.com |consulté le=2024-03-01}}</ref>. De plus, cette étude mentionne uniquement les bruits blancs, alors que des bruits environnementaux sont également disponibles pour soulager les acouphènes, en plus de proposer peu d’autres alternatives validées<ref>{{Article|prénom1=Robert L.|nom1=Folmer|titre=No Evidence of Broadband Noise Having Any Harmful Effect on Hearing|périodique=JAMA Otolaryngology–Head & Neck Surgery|volume=145|numéro=3|pages=291–292|date=2019-03-01|issn=2168-6181|doi=10.1001/jamaoto.2018.3985|lire en ligne=https://doi.org/10.1001/jamaoto.2018.3985|consulté le=2024-03-01}}</ref>.
La stimulation du [[nerf vague]], couplée à une thérapie sonore, a permis de supprimer en profondeur l'acouphène chez l'animal<ref>[http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-acouphegravenes-une-question-de-nerf-vague-_4795.htm <!-- à wikifier : ajouter titre, etc. -->].</ref>{{Référence non conforme}}. Des études chez l'homme ont eu lieu en 2015 avec des résultats à confirmer<ref>{{Article|prénom1=Hyun Joon|nom1=Shim|prénom2=Min Young|nom2=Kwak|prénom3=Yong-Hwi|nom3=An|prénom4=Dong Hyun|nom4=Kim|titre=Feasibility and Safety of Transcutaneous Vagus Nerve Stimulation Paired with Notched Music Therapy for the Treatment of Chronic Tinnitus|périodique=Journal of Audiology & Otology|volume=19|numéro=3|date=2015-12|issn=2384-1621|pmid=26771015|pmcid=4704553|doi=10.7874/jao.2015.19.3.159|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26771015|consulté le=2023-01-14|pages=159–167}}</ref>. Par ailleurs, des essais thérapeutiques en [[stimulation magnétique transcranienne]] répétitive ont été utilisés avec une efficacité non démontrée<ref>{{en}} Meng Z, Liu S, Zheng Y, Phillips JS, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/14651858.CD007946.pub2/abstract ''{{lang|en|Repetitive transcranial magnetic stimulation for tinnitus}}''], {{lang|en|Cochrane Database Syst Rev}}, 2011;10.CD007946.</ref>. La [[stimulation cérébrale profonde]], par implantation d'électrodes intracérébrales, a été testée de manière occasionnelle, avec des résultats positifs<ref>{{en}} De Ridder, « ''{{lang|en|Primary and secondary stimulation for intractable tinnitus}}'' », {{lang|en|Journal of Clinical Neurophysiology}}, 2006.</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Yongbing|nom1=Shi|prénom2=Kim J.|nom2=Burchiel|prénom3=Valerie C.|nom3=Anderson|prénom4=William Hal|nom4=Martin|titre=Deep brain stimulation effects in patients with tinnitus|périodique=Otolaryngology--Head and Neck Surgery: Official Journal of American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery|volume=141|numéro=2|date=2009-08|issn=0194-5998|pmid=19643267|doi=10.1016/j.otohns.2009.05.020|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19643267/|consulté le=2023-01-14|pages=285–287}}</ref>.


==== '''Thérapie sonore''' ====
Des thérapies complémentaires peuvent être envisagées pour la prise en charge des acouphènes. Elles peuvent compléter le traitement médicamenteux{{refnec}}, s'il y en a un. Parmi elles, peuvent être citées : la prise en charge par un audioprothésiste, la [[sophrologie]], l'[[hypnose]], l'[[auriculothérapie]], les [[thérapies cognitivo-comportementales]] (TCC), les [[psychothérapie]]s, l'[[acupuncture]], la [[méditation]] ou [[Techniques de relaxation|relaxation]], la [[kinésithérapie]] ou l'[[ostéopathie]], l'EMDR (''Eye-Movement Desensitization and Reprocessing'' ou en français « désensibilisation et rééducation par les mouvements oculaires »), le [[neurofeedback]]…
La thérapie sonore, TRT (''tinnitus retraining therapy'') ou TAH (thérapie acoustique d'habituation) consiste à réduire le dérangement causé par l’acouphène en combinant du counseling et de l’enrichissement sonore. Selon le modèle de Jastreboff (1998), les personnes sont d’abord classées en groupes selon la sévérité de leurs symptômes, comme suit :
{| class="wikitable"
|Type 0
|Symptômes minimes
|-
|Type 1
|Acouphène seul
|-
|Type 2
|Acouphène et perte auditive
|-
|Type 3
|Hyperacousie
|-
|Type 4
|Hyperacousie et acouphène aggravés par l’exposition au bruit
|}
La TRT se base sur l’habituation, afin de réduire les dépends du réflexe (subcortical) qui crée le [[stress]] (système limbique). Le rôle du bruit n’est alors pas de masquer complètement l'acouphène, mais de :


* Diminuer l’activité neuronale liée à la perception de l’acouphène par rapport à celle de sons environnementaux
* Thérapie comportementale et cognitive
* Cohérence cardio-émotionnelle
* Relaxologie
* ACT : ''acceptance and commitment therapy'' (thérapie d'acceptation et d'engagement)
* Thérapie des Schémas de Young
* training autogène
* méditation de pleine conscience
* Gestalt-thérapie
* analyse transactionnelle
* psychanalyse
* psychothérapie
* psychothérapie systémique
* Thérapie analytique cognitive
* Thérapie émotive-comportementale rationnelle
* Thérapie interpersonnelle dynamique
* Psychologie transpersonnelle
* Musicothérapie
* EMDR ( psychothérapie par mouvements oculaires)
* sophrologie (respiration, concentration)
* etc


* Diminuer l’état de vigilance et d’alerte du cerveau attentionnel face à l’acouphène
=== Traumatisme sonore aigu ===

Le traitement d'urgence « standard » lors d'un traumatisme sonore aigu (TSA) entraînant des acouphènes est à base de [[corticoïde]]s et stimulant dopaminergique{{refsou}}.
* Réduire le gain central, soit la l’hypersensibilité du système auditif à l’acouphène

==== Aides auditives ====
La perte auditive est une des causes les plus fréquentes associées aux acouphènes. Les prothèses auditives amplifient les sons environnementaux et la parole. Ainsi, les prothèses auditives consistent habituellement en la première intervention chez les individus ayant une perte auditive et un acouphène, car ils permettent ce qui permet de masquer partiellement l’acouphène ou d’être une forme de distraction<ref name=":3" />. Les prothèses auditives utilisent un programme générateur de bruit intégré, qui peut être adapté à la fréquence et l’intensité de l'acouphène de l’individu<ref name=":7" />.

Les implants cochléaires, qui permettent de stimuler directement la cochlée dans les cas de surdité de degré sévère à profond, permettent aussi d’améliorer les acouphènes, mais des cas d’aggravations existent également<ref>{{Chapitre|prénom1=David M.|nom1=Baguley|prénom2=Marcus D.|nom2=Atlas|titre chapitre=Cochlear implants and tinnitus|titre ouvrage=Progress in Brain Research|volume=166|éditeur=Elsevier|collection=Tinnitus: Pathophysiology and Treatment|date=2007-01-01|pages totales=347–355|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0079612307660336|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

==== Thérapie cognitivo-comportementale ====
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un bref traitement psychologique offert pour identifier et modifier des pensées (cognition) et des comportements mal adaptés, dans le but de restructurer pour améliorer l’humeur de l’individu. Pour ce qui est des acouphènes, la TCC utilise une approche de réduction des stratégies d’évitement (cognitive) et de désensibilisation (behavioriste). Les personnes sont encouragées à contrôler leur attention, à se concentrer sur des images ou sons plaisants, à pratiquer de la relaxation musculaire progressive et autres. La TCC ne change pas l’intensité subjective de l'acouphène pour l’individu, mais permet d’améliorer les stratégies de coping et le bien-être de l’individu.<ref name=":3" />'<ref name=":6" />

D’autres types de thérapies peuvent être envisagées pour la prise en charge des acouphènes (groupes de discussion, méditation pleine-conscience, relaxologie, psychothérapie, thérapie analytique cognitive, thérapie émotive-comportementale rationnelle, psychanalyse, musicothérapie, sophrologie, etc.).

== Traitements médicaux ==

==== Médicaments ====
Il n’y a aucune médication qui a été prouvée efficace<ref>{{Article|prénom1=David|nom1=Baguley|prénom2=Don|nom2=McFerran|prénom3=Deborah|nom3=Hall|titre=Tinnitus|périodique=The Lancet|volume=382|numéro=9904|pages=1600–1607|date=2013-11|issn=0140-6736|doi=10.1016/s0140-6736(13)60142-7|lire en ligne=https://doi.org/10.1016/S0140-6736(13)60142-7|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Afin de soulager les symptômes anxio-dépressifs et l’insomnie fréquemment associés aux acouphènes, des anxiolytiques et antidépresseurs sont fréquemment prescrits, avec une efficacité en dessous des attentes. Ces médicaments ne devraient pas être prescrits d’emblée aux personnes ayant des acouphènes non dérangeants<ref>{{Article|prénom1=David E.|nom1=Tunkel|prénom2=Carol A.|nom2=Bauer|prénom3=Gordon H.|nom3=Sun|prénom4=Richard M.|nom4=Rosenfeld|titre=Clinical practice guideline: tinnitus|périodique=Otolaryngology--Head and Neck Surgery: Official Journal of American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery|volume=151|numéro=2 Suppl|pages=S1–S40|date=2014-10|issn=1097-6817|pmid=25273878|doi=10.1177/0194599814545325|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25273878/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Des médicaments contre les acouphènes comprennent les vasodilatateurs et les anticonvulsants avec une efficacité non démontrée<ref name=":6" />. Certains antiépileptiques, qui atténuent plus ou moins ces douleurs centrales, permettent de retrouver le sommeil et de passer le cap difficile des premiers mois. Les [[Antidépresseur|antidépresseurs]] ne sont pas efficaces sur les acouphènes eux-mêmes 32, mais peuvent améliorer une dépression associée. L'utilisation du cannabis est courante chez les patients souffrant d'acouphènes, et des utilisateurs actuels de cannabis ont déclaré que cela contribuerait à atténuer leurs symptômes<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Dorsa|nom1=Mavedatnia|prénom2=Marc|nom2=Levin|prénom3=Jong Wook|nom3=Lee|prénom4=Amr F.|nom4=Hamour|titre=Cannabis use amongst tinnitus patients: Consumption patterns and attitudes|périodique=Journal of Otolaryngology - Head & Neck Surgery|volume=52|numéro=1|date=2023-01|issn=1916-0216|issn2=1916-0216|pmid=36823672|pmcid=PMC9951523|doi=10.1186/s40463-022-00603-8|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1186/s40463-022-00603-8|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

==== Stimulation du nerf vague ====
La stimulation du nerf vague pour traiter l'acouphène peut ne pas être efficace pour tous les patients en raison de la complexité et de la variabilité des causes de l'acouphène. Certains patients peuvent bénéficier de cette approche en raison de sa capacité à moduler l'activité cérébrale et à réduire l'hyperactivité dans certaines régions du cerveau, d'autres peuvent ne pas ressentir d'amélioration significative due à des différences dans la pathologie de leur acouphène ou en raison de la réponse individuelle à la thérapie. Cependant, cette méthode est basée sur la réorganisation tonotopique corticale causée par l’acouphène, ce qui n’a pas encore été observé et démontré chez les humains<ref name=":8">{{Article|prénom1=Natalia|nom1=Yakunina|prénom2=Eui-Cheol|nom2=Nam|titre=Direct and Transcutaneous Vagus Nerve Stimulation for Treatment of Tinnitus: A Scoping Review|périodique=Frontiers in Neuroscience|volume=15|date=2021|issn=1662-453X|doi=10.3389/fnins.2021.680590/full|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/journals/neuroscience/articles/10.3389/fnins.2021.680590|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

La stimulation du nerf vague chez les animaux aurait permis de supprimer des acouphènes induits par une exposition au bruit, mais les résultats n’ont jamais pu être reproduits par autre groupe indépendant de chercheurs<ref name=":8" />.

En 2021, une revue de la littérature scientifique a indiqué que, parmi les 9 études utilisant la stimulation transcutanée du nerf vague, les risques de biais étaient trop importants pour conclure aux bénéfices de cette thérapie qui semblent réduire l’intensité des acouphènes<ref>{{Article|langue=en|prénom1=I.|nom1=Stegeman|prénom2=H. M.|nom2=Velde|prénom3=P. a. J. T.|nom3=Robe|prénom4=R. J.|nom4=Stokroos|titre=Tinnitus treatment by vagus nerve stimulation: A systematic review|périodique=PLOS ONE|volume=16|numéro=3|pages=e0247221|date=2021-03-11|issn=1932-6203|pmid=33705401|pmcid=PMC7951891|doi=10.1371/journal.pone.0247221|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0247221|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Plusieurs types de stimulations transcrâniennes électriques existent, mais le manque de données probantes empêche leur utilisation en clinique pour les acouphènes<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=Dirk|nom1=De Ridder|prénom2=Divya|nom2=Adhia|prénom3=Berthold|nom3=Langguth|titre chapitre=Tinnitus and Brain Stimulation|titre ouvrage=The Behavioral Neuroscience of Tinnitus|éditeur=Springer International Publishing|collection=Current Topics in Behavioral Neurosciences|date=2021|pages totales=249–293|isbn=978-3-030-85503-1|doi=10.1007/7854_2021_219#sec1|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/7854_2021_219|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

==== Stimulation magnétique transcrânienne ====
La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est une méthode non invasive de modulation de l’activité cérébrale. Elle interagit avec l’activité neuronale dysfonctionnelle, qui serait liée à la perception des acouphènes<ref>{{Article|prénom1=A.|nom1=Londero|prénom2=P.|nom2=Bonfils|prénom3=J. P.|nom3=Lefaucheur|titre=Stimulation magnétique transcrânienne et acouphène subjectif. Revue 2014–2016|périodique=Annales françaises d'Oto-rhino-laryngologie et de Pathologie Cervico-faciale|volume=135|numéro=1|pages=52–59|date=2018-02-01|issn=1879-7261|doi=10.1016/j.aforl.2017.08.009|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1879726117302012|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Une revue de la littérature en 2015, analysant 19 articles utilisant la TMS de basse fréquence, conclut un effet favorable modéré et temporaire sur les acouphènes chroniques, mais suggère davantage de recherches avec des cohortes plus grandes et des suivis au long terme<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Robabeh|nom1=Soleimani|prénom2=Mir Mohammad|nom2=Jalali|prénom3=Tolou|nom3=Hasandokht|titre=Therapeutic impact of repetitive transcranial magnetic stimulation (rTMS) on tinnitus: a systematic review and meta-analysis|périodique=European Archives of Oto-Rhino-Laryngology|volume=273|numéro=7|pages=1663–1675|date=2016-07-01|issn=1434-4726|doi=10.1007/s00405-015-3642-5|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s00405-015-3642-5|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

La réussite de la TMS dépend de plusieurs facteurs, y compris la localisation précise de la stimulation, les paramètres de traitement, et la spécificité du type d'acouphène. La TMS pourrait ne pas cibler efficacement la cause spécifique de l'acouphène chez tous les patients.<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Zhaoli|nom1=Meng|prénom2=Shixi|nom2=Liu|prénom3=Yun|nom3=Zheng|prénom4=John S|nom4=Phillips|titre=Repetitive transcranial magnetic stimulation for tinnitus|périodique=Cochrane Database of Systematic Reviews|date=2011-10-05|doi=10.1002/14651858.CD007946.pub2|lire en ligne=https://doi.wiley.com/10.1002/14651858.CD007946.pub2|consulté le=2024-03-01}}</ref>

==== Médecine alternative ====
L’acupuncture semblerait ne pas être plus efficace qu’un placebo, ou au mieux offrir des bénéfices à court terme uniquement<ref name=":9">{{Article|langue=en|auteur1=Thomasina Meehan|auteur2=Michael Eisenhut|auteur3=Dafydd Stephens|titre=A review of alternative treatments for tinnitus|périodique=Audiological Medicine|volume=Volume 2|numéro=1|pages=74-82|date=2004|doi=https://doi.org/10.1080/16513860410027772}}</ref>.

L’homéothérapie n’aurait pas montré de différence entre le groupe traité avec des préparations homéopathiques (salicylate,  ascaridole,  conine , quinine) et le groupe placebo<ref>{{Article|prénom1=J. J.|nom1=Simpson|prénom2=I.|nom2=Donaldson|prénom3=W. E.|nom3=Davies|titre=Use of homeopathy in the treatment of tinnitus|périodique=British Journal of Audiology|volume=32|numéro=4|pages=227–233|date=1998-08|issn=0300-5364|pmid=9923984|doi=10.3109/03005364000000070|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9923984/|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

L’hypnose aurait peu d’effet pour traiter les acouphènes<ref>{{Article|prénom1=Thomas E.|nom1=Cope|titre=Clinical hypnosis for the alleviation of tinnitus|périodique=The International Tinnitus Journal|volume=14|numéro=2|pages=135–138|date=2008|issn=0946-5448|pmid=19205165|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19205165/|consulté le=2024-03-01}}</ref>, mais pourrait présenter des bénéfices à certaines personnes en offrant dans un état complet de relaxation et de bien-être<ref name=":9" />.

Les ultrasons auraient montré des signes d’amélioration subjectifs supérieurs au placebo<ref>{{Article|prénom1=D. G.|nom1=Carrick|prénom2=W. M.|nom2=Davies|prénom3=C. P.|nom3=Fielder|prénom4=J.|nom4=Bihari|titre=Low-powered ultrasound in the treatment of tinnitus: a pilot study|périodique=British Journal of Audiology|volume=20|numéro=2|pages=153–155|date=1986-05|issn=0300-5364|pmid=3719163|doi=10.3109/03005368609079009|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3719163/|consulté le=2024-03-01}}</ref>, mais ces résultats n’ont pas pu être reproduits<ref>{{Article|prénom1=R. J.|nom1=Rendell|prénom2=D. G.|nom2=Carrick|prénom3=C. P.|nom3=Fielder|prénom4=D. E.|nom4=Callaghan|titre=Low-powered ultrasound in the inhibition of tinnitus|périodique=British Journal of Audiology|volume=21|numéro=4|pages=289–293|date=1987-11|issn=0300-5364|pmid=3318977|doi=10.3109/03005368709076421|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3318977/|consulté le=2024-03-01}}</ref>.

=== Mode de vie ===
Chez 0,5-1% de la population, les acouphènes sont intolérables, allant jusqu'à une forte détérioration de la [[vie quotidienne]], de la concentration et du [[sommeil]] et imposant une prise en charge<ref>{{Article|prénom1=Don J.|nom1=McFerran|prénom2=David|nom2=Stockdale|prénom3=Ralph|nom3=Holme|prénom4=Charles H.|nom4=Large|titre=Why Is There No Cure for Tinnitus?|périodique=Frontiers in Neuroscience|volume=13|pages=802|date=2019-08-06|issn=1662-4548|pmid=31447630|pmcid=6691100|doi=10.3389/fnins.2019.00802|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6691100/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. En clinique, la qualité de vie est évaluée à l’aide de plusieurs questionnaires: le Tinnitus Functional Index (TFI), le Tinnitus Handicap Inventory (THI) et le Tinnitus Questionnaire (TQ)<ref>{{Article|prénom1=Maaike M.|nom1=Rademaker|prénom2=Sebastiaan M.|nom2=Meijers|prénom3=Adriana L.|nom3=Smit|prénom4=Inge|nom4=Stegeman|titre=Prediction Models for Tinnitus Presence and the Impact of Tinnitus on Daily Life: A Systematic Review|périodique=Journal of Clinical Medicine|volume=12|numéro=2|pages=695|date=2023-01-16|issn=2077-0383|pmid=36675624|pmcid=9861218|doi=10.3390/jcm12020695|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9861218/|consulté le=2024-03-01}}</ref>. Le TFI et le THI sont disponibles également en français. De plus, le stress peut mener à un acouphène et l’acouphène génère également un stress, qui exacerbe les acouphènes. On se retrouve donc ici dans un [[cercle vicieux]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne-Marie Piffaut|titre=L'acouphène dans tous ses états|éditeur=L'Harmattant|pages totales=245|passage=130|isbn=978-2-296-11806-5|consulté le=1er mars 2024}}</ref>. Parallèlement, la gêne occasionnée par des acouphènes focalise l'attention sur eux, attention qui soutient cette gêne. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est nécessaire d'éviter le [[silence]] (par exemple avec une [[musique de relaxation|musique relaxante]], l'utilisation de [[bruit blanc|bruits blancs]] étant par contre déconseillée comme traitement par des chercheurs), de ne pas s'[[isolement|isoler]] et développer ses contacts extérieurs. Le but est donc d'essayer de vivre « avec ses acouphènes » dans l'attente de traitement efficace.


=== Hygiène et alimentation ===
=== Hygiène et alimentation ===
Puisque le stress peut être une des causes d’acouphène ou mener à une augmentation de son intensité, il est recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie et essayer de réduire les événements stressants. De plus, il est important de se protéger contre les bruits forts ou éviter ceux-ci, car ils endommagent l’oreille interne sur le long terme, voire sur le court terme<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Traitements contre les acouphènes |url=https://www.auditionsante.fr/acouphenes/prevention-et-traitement/#:~:text=Le%20stress%20est%20une%20cause,peuvent%20endommager%20l'oreille%20interne. |site=AuditionSanté |consulté le=1er mars 2024}}</ref>.
Certaines habitudes alimentaires semblent limiter les acouphènes. Ainsi, selon une [[Essai clinique#Étude prospective|étude]] réalisée chez des dizaines de milliers de femmes, celles qui consomment le plus de [[café]] semblent être les moins sujettes à des acouphènes<ref name="glicksman2014">{{Article|prénom1=Jordan T.|nom1=Glicksman|prénom2=Sharon G.|nom2=Curhan|prénom3=Gary C.|nom3=Curhan|titre=A prospective study of caffeine intake and risk of incident tinnitus|périodique=The American Journal of Medicine|volume=127|numéro=8|date=2014-08|issn=1555-7162|pmid=24608016|pmcid=4127368|doi=10.1016/j.amjmed.2014.02.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24608016/|consulté le=2023-01-14|pages=739–743}}</ref>. Par ailleurs, une autre étude montre que chez des consommateurs réguliers de [[caféine]], l'[[abstinence]] de la caféine n'est pas efficace contre les acouphènes, et pourrait même entraîner une amplification du phénomène<ref>{{Article |langue=en|doi= |résumé=http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/14992020903160884 |auteurs=Claire LS, Stothart G, McKenna L. et Rogers PJ |année=2009 |titre=Caffeine abstinence: an ineffective and potentially distressing tinnitus therapy |périodique={{lang|en|International journal of audiology}} |lien périodique= |vol=49 |no=1 |passage=24-29}}.</ref>.


Certaines habitudes alimentaires semblent limiter les acouphènes. Ainsi, selon une [[Essai clinique#Étude prospective|étude]] réalisée chez des dizaines de milliers de femmes, celles qui consomment le plus de [[café]] semblent être les moins sujettes à des acouphènes<ref name="glicksman2014">{{Article|prénom1=Jordan T.|nom1=Glicksman|prénom2=Sharon G.|nom2=Curhan|prénom3=Gary C.|nom3=Curhan|titre=A prospective study of caffeine intake and risk of incident tinnitus|périodique=The American Journal of Medicine|volume=127|numéro=8|date=2014-08|issn=1555-7162|pmid=24608016|pmcid=4127368|doi=10.1016/j.amjmed.2014.02.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24608016/|consulté le=2023-01-14|pages=739–743}}</ref>. Par ailleurs, une autre étude montre que chez des consommateurs réguliers de [[caféine]], l'[[abstinence]] de la caféine n'est pas efficace contre les acouphènes, et pourrait même entraîner une amplification du phénomène<ref>{{Article |langue=en|doi= |résumé=http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/14992020903160884 |auteurs=Claire LS, Stothart G, McKenna L. et Rogers PJ |année=2009 |titre=Caffeine abstinence: an ineffective and potentially distressing tinnitus therapy |périodique={{lang|en|International journal of audiology}} |lien périodique= |vol=49 |no=1 |passage=24-29}}.</ref>. Dans les autres produits à valoriser, on retrouve les sources d’oméga-3 comme le poisson, les fruits et légumes riches en vitamine A, C, D ou E (aide à réduire les lésions de l’oreille) et les aliments riches en zinc ou en magnésium (permets la protection des osselets) comme les fruits secs<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Quelle est la relation entre alimentation et audition ? |url=https://www.ilerna.com/fr/leblog/audition-et-alimentation-quel-est-le-rapport/ |site=LE BLOG D'ILERNA |date=2022-02-18 |consulté le=2024-03-01}}</ref>. Les canneberges et la camomille sont deux aliments également à considérer respectivement pour leurs effets sur la pression artérielle et le sommeil (réduire la fatigue et faciliter la relaxation respectivement)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=tobeweb.eu |titre=Acouphènes : Les aliments à privilégier - Optical Center |url=https://www.optical-center.fr/aliments-acouphene |site=https://www.optical-center.fr |consulté le=2024-03-01}}</ref>.
== Cas particulier : l'acouphène objectif ==
Il s'agit d'un bruit anormal qui peut être perçu par un autre sujet que celui qui se plaint d'acouphène. L'acouphène objectif peut résulter de [[spasme]]s musculaires qui causent des clics ou crépitements autour de l'oreille moyenne ([[syndrome tonique du muscle tenseur du tympan]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Myriam|nom1=Westcott|prénom2=Tanit Ganz|nom2=Sanchez|prénom3=Isabel|nom3=Diges|prénom4=Clarice|nom4=Saba|titre=Tonic tensor tympani syndrome in tinnitus and hyperacusis patients: A multi-clinic prevalence study|périodique=Noise and Health|volume=15|numéro=63|date=2013-05-01|issn=1463-1741|pmid=23571302|doi=10.4103/1463-1741.110295|lire en ligne=https://www.noiseandhealth.org/article.asp?issn=1463-1741;year=2013;volume=15;issue=63;spage=117;epage=128;aulast=Westcott;type=0|consulté le=2023-01-14|pages=117}}</ref>). L'acouphène objectif correspondant à un son non pulsatile est quant à lui lié à un fonctionnement perturbé des cellules ciliées externes de la cochlée. L'observation d'un tel acouphène, audible de l'extérieur, est en partie à l'origine de la découverte des [[otoémission acoustique|otoémissions acoustiques]] par Kemp et Wilson.


== Prévention ==
Certaines personnes éprouvent un son rythmé. Lorsqu'il correspond au rythme du pouls (acouphène pulsatile ou plutôt "pulsatilité auditive"), il est généralement de nature objective, résultant d'une perception d'un bruit induit par une turbulence anormale de l'écoulement du sang dans une [[veine]] ou une [[artère]] près de l'oreille ([[athérosclérose]] ou problème veineux). Les [[sinus (anatomie)|sinus]] latéraux sont impérativement à explorer : une [[sténose]] du sinus latéral ou une [[fistule]] sont fréquemment à l'origine des turbulences. Dans ces deux situations, une intervention mini-invasive (par un [[neuroradiologie|neuroradiologue]] interventionnel) est possible et efficace.
Les traumatismes auditifs, étant une des causes d'acouphènes, il est important de les éviter. Des réglementations existent qui limitent le volume sonore dans les lieux publics ({{unité|105|[[décibel (bruit)|dB]]}} en France<ref>[http://www.ademe.fr/aquitaine/fichiers/pdf/publication/guidehotel/hotel1.pdf Décret {{numéro|98-143}} du {{date-|15 décembre 1998}}{{pdf}}], {{nobr|page 31}}, [[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]].</ref>, {{unité|90|dB}} en Belgique<ref>[http://mrw.wallonie.be/dgrne/legis/BRUIT/bru013.htm Arrêté royal du {{date-|24 février 1977}}], ministère de la Région wallonne.</ref>) et celui des baladeurs ({{unité|100|dB}} en France<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/imagesJO/1998/123/JO199812358.pdf Arrêté du {{date-|24 juillet 1998}} {{pdf}}], Légifrance.</ref>).

Au niveau individuel, il est possible d'utiliser des [[Protection auditive#Bouchon d'oreilles|bouchons]] avec filtre, moulés ou non. Une [[protection auditive]] (casque ou bouchons de mousse) doit être utilisée lorsqu'on se sert d'un outil électrique bruyant ([[meuleuse]]s, [[disqueuse]]s, [[ponceuse]]s{{etc}}), en particulier dans un lieu clos, comme une cave. Il suffit de quelques minutes à un niveau sonore trop élevé pour abîmer les [[cellule ciliée|cellules ciliées]] de l'[[oreille interne]] et provoquer un acouphène définitif. {{non neutre|Faute de traitement à ce jour, les services de santé devraient mettre l'accent sur la prévention quant aux traumatismes auditifs.}} À ce sujet, le [[Royaume-Uni]] a réellement compris le problème et engagé des campagnes de [[prévention]]. En [[France]], le respect de la législation et le seuil acceptable de [[décibel]]s sont souvent bafoués et ne sont pas vérifiés dans les lieux publics (notamment dans les [[discothèque]]s, [[pub (établissement)|pubs]] et [[concert]]s). La recherche dans ce domaine reste balbutiante, faute de moyens financiers et humains{{refnec}}.

Certains groupes sont conseillés de porter des bouchons d'oreilles pour éviter le risque d'acouphènes, notamment ceux causés par une surexposition à des bruits forts tels que le bruit du vent pour les motocyclistes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bikers warned to wear earplugs and avoid lifetime of tinnitus |url=https://www.carolenash.com/news/bike-news/detail/bike-news/bikers-warned-wear-earplugs-avoid-lifetime-tinnitus |site=Carole Nash UK |consulté le=2024-03-01}}</ref>.Cela inclut le personnel militaire<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Sarah M.|nom1=Theodoroff|prénom2=Dawn|nom2=Konrad-Martin|titre=Noise|périodique=Otolaryngologic Clinics of North America|volume=53|numéro=4|pages=543–553|date=2020-08|doi=10.1016/j.otc.2020.03.004|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0030666520300414|consulté le=2024-03-01}}</ref>, les musiciens<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Georgina|nom1=Burns-O’Connell|prénom2=David|nom2=Stockdale|prénom3=Oscar|nom3=Cassidy|prénom4=Victoria|nom4=Knowles|titre=Surrounded by Sound: The Impact of Tinnitus on Musicians|périodique=International Journal of Environmental Research and Public Health|volume=18|numéro=17|pages=9036|date=2021-08-27|issn=1660-4601|pmid=34501628|pmcid=PMC8431046|doi=10.3390/ijerph18179036|lire en ligne=https://www.mdpi.com/1660-4601/18/17/9036|consulté le=2024-03-01}}</ref>, les DJs<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Samuel|nom1=Couth|prénom2=Naadia|nom2=Mazlan|prénom3=David R.|nom3=Moore|prénom4=Kevin J.|nom4=Munro|titre=Hearing Difficulties and Tinnitus in Construction, Agricultural, Music, and Finance Industries: Contributions of Demographic, Health, and Lifestyle Factors|périodique=Trends in Hearing|volume=23|pages=233121651988557|date=2019-01|issn=2331-2165|issn2=2331-2165|pmid=31747526|pmcid=PMC6868580|doi=10.1177/2331216519885571|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/2331216519885571|consulté le=2024-03-01}}</ref>, les travailleurs agricoles, et les travailleurs de la construction<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Surveillance and Statistics - Noise and Occupational Hearing Loss {{!}} NIOSH {{!}} CDC |url=https://www.cdc.gov/niosh/topics/noise/surveillance.html |site=www.cdc.gov |date=2023-08-02 |consulté le=2024-03-01}}</ref>, car les personnes dans ces professions présentent un risque plus élevé par rapport à la population générale.

Comme une exposition à des bruits forts peut causer un acouphène, il est important de considérer le volume dont on écoute de la musique. C’est d’autant plus important lors de l’écoute dans un milieu bruyant, comme l’autobus ou le métro, car on a tendance à augmenter le volume pour masquer le bruit. Pour éviter cela, il est possible d’utiliser des écouteurs qui réduisent le son environnant (Noise Cancelling) ou de mettre son à un niveau confortable avant d’aller dans ces environnements. Un acouphène temporaire à la suite d’une activité bruyante est comme un signal d’alarme qui nous informe qu’on y est allé trop fort et qu’il faut faire attention<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Prévention jeunesse - Acouphènes Québec |url=https://acouphenesquebec.org/section-jeunesse/prevention-jeunesse/ |date=2017-07-14 |consulté le=2024-03-01}}</ref>.

Pour les personnes atteintes d'acouphène chronique, une attitude habituelle consiste à ne pas écouter ce bruit ; il s'agit du principe de l'[[Évitement (psychologie)|évitement]]<ref>{{Article|prénom1=J.|nom1=Lethem|prénom2=P. D.|nom2=Slade|prénom3=J. D. G.|nom3=Troup|prénom4=G.|nom4=Bentley|titre=Outline of a fear-avoidance model of exaggerated pain perception—I|périodique=Behaviour Research and Therapy|série=Special Announcement|volume=21|numéro=4|pages=401–408|date=1983-01-01|issn=0005-7967|doi=10.1016/0005-7967(83)90009-8|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0005796783900098|consulté le=2024-02-02}}</ref> qui empêche l'esprit de rentrer dans un cercle infernal pouvant conduire à un [[Dépression (psychiatrie)|état dépressif]].


Le problème est aussi connu des [[musicien]]s dont l'activité avec des écouteurs est commune. C'est par exemple le cas de [[Phil Collins]]<ref>{{Lien brisé |url=https://www.rollingstone.com/artists/philcollins/articles/story/8841090/music_making_fans_deaf}}</ref>, du guitariste des {{lang|en|Who}} [[Pete Townshend]]<ref>{{Lien web |titre=Neil Young Interview MOJO Magazine Pt#2 |url=http://www.thrasherswheat.org/tfa/mojointerview1295pt2.htm |site=www.thrasherswheat.org |consulté le=2023-01-14}}</ref>, d'[[Ozzy Osbourne]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.geocities.com/torpedomag/home.html}}</ref>, [[Danny Elfman]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.ocregister.com/ocregister/entertainment/music/article_685932.php}}</ref>, [[Barbra Streisand]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Sylvie|nom1=Sarzaud|titre=En finir avec le stress des acouphènes : un guide pratique pour soulager les acouphènes|date=2015|isbn=978-2-212-27060-0|isbn2=2-212-27060-7|oclc=906930972|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/906930972|consulté le=2023-01-14}}</ref>, [[Eric Clapton]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Après 50 ans de carrière, la surdité d'Eric Clapton s'aggrave |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/apres-50-ans-de-carriere-la-surdite-d-eric-clapton-s-aggrave_1975924.html |site=L'Express |date=2018-01-14 |consulté le=2023-01-14}}</ref> et de beaucoup d'autres musiciens.
L'hypersensibilité du sujet peut rendre le phénomène plus conscient, le problème pouvant alors pour partie être « subjectif » (prise de conscience accrue de la circulation sanguine dans l'oreille). Rarement, un acouphène pulsatile pourrait être un symptôme potentiel de rupture mortelle d'[[anévrisme]]<ref>{{Article|prénom1=J. R.|nom1=Chandler|titre=Diagnosis and cure of venous hum tinnitus|périodique=The Laryngoscope|volume=93|numéro=7|date=1983-07|issn=0023-852X|pmid=6865626|doi=10.1288/00005537-198307000-00009|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/6865626/|consulté le=2023-01-14|pages=892–895}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Gul|nom1=Moonis|prénom2=Catherine J.|nom2=Hwang|prénom3=Tabassum|nom3=Ahmed|prénom4=John B.|nom4=Weigele|titre=Otologic manifestations of petrous carotid aneurysms|périodique=AJNR. American journal of neuroradiology|volume=26|numéro=6|date=2005|issn=0195-6108|pmid=15956490|pmcid=8149044|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15956490|consulté le=2023-01-14|pages=1324–1327}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Magdy|nom1=Selim|prénom2=Louis R.|nom2=Caplan|titre=Carotid Artery Dissection|périodique=Current Treatment Options in Cardiovascular Medicine|volume=6|numéro=3|date=2004-06|issn=1092-8464|pmid=15096317|doi=10.1007/s11936-996-0020-z|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15096317|consulté le=2023-01-14|pages=249–253}}</ref>.


== Acouphéniques célèbres ==
== Acouphéniques célèbres ==
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* [[Chris Martin]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chris Martin Coldplay d'acouphènes {{!}} hear-it.org |url=https://www.hear-it.org/fr/la-vedette-de-coldplay-chris-martin-souffre-d-acouphenes |site=www.hear-it.org |consulté le=2023-06-08}}</ref>
* [[Chris Martin]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chris Martin Coldplay d'acouphènes {{!}} hear-it.org |url=https://www.hear-it.org/fr/la-vedette-de-coldplay-chris-martin-souffre-d-acouphenes |site=www.hear-it.org |consulté le=2023-06-08}}</ref>
* [[Angèle (chanteuse)|Angèle]] qui a composé la chanson ''J'entends'' pour parler de ses acouphènes et de l'impossibilité de les guérir<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Philippine M.|titre=Angèle parle de ses acouphènes, qui ont inspiré « J'entends »|url=https://www.madmoizelle.com/angele-parle-de-ses-acouphenes-qui-ont-inspire-jentends-1042335 |site=madmoiZelle.com |date=2020-03-12 |consulté le=2021-02-13}}</ref>.
* [[Angèle (chanteuse)|Angèle]] qui a composé la chanson ''J'entends'' pour parler de ses acouphènes et de l'impossibilité de les guérir<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Philippine M.|titre=Angèle parle de ses acouphènes, qui ont inspiré « J'entends »|url=https://www.madmoizelle.com/angele-parle-de-ses-acouphenes-qui-ont-inspire-jentends-1042335 |site=madmoiZelle.com |date=2020-03-12 |consulté le=2021-02-13}}</ref>.

== Prévention ==
Les traumatismes auditifs étant une des causes d'acouphènes, il est important de les éviter. Des réglementations existent qui limitent le volume sonore dans les lieux publics ({{unité|105|[[décibel (bruit)|dB]]}} en France<ref>[http://www.ademe.fr/aquitaine/fichiers/pdf/publication/guidehotel/hotel1.pdf Décret {{numéro|98-143}} du {{date-|15 décembre 1998}}{{pdf}}], {{nobr|page 31}}, [[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|ADEME]].</ref>, {{unité|90|dB}} en Belgique<ref>[http://mrw.wallonie.be/dgrne/legis/BRUIT/bru013.htm Arrêté royal du {{date-|24 février 1977}}], ministère de la Région wallonne.</ref>) et celui des baladeurs ({{unité|100|dB}} en France<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/imagesJO/1998/123/JO199812358.pdf Arrêté du {{date-|24 juillet 1998}} {{pdf}}], Légifrance.</ref>).

Au niveau individuel, il est possible d'utiliser des [[Protection auditive#Bouchon d'oreilles|bouchons]] avec filtre, moulés ou non. Une [[protection auditive]] (casque ou bouchons de mousse) doit être utilisée lorsqu'on se sert d'un outil électrique bruyant ([[meuleuse]]s, [[disqueuse]]s, [[ponceuse]]s{{etc}}), en particulier dans un lieu clos, comme une cave. Il suffit de quelques minutes à un niveau sonore trop élevé pour abîmer les [[cellule ciliée|cellules ciliées]] de l'[[oreille interne]] et provoquer un acouphène définitif. {{non neutre|Faute de traitement à ce jour, les services de santé devraient mettre l'accent sur la prévention quant aux traumatismes auditifs.}} À ce sujet, le [[Royaume-Uni]] a réellement compris le problème et engagé des campagnes de [[prévention]]. En [[France]], le respect de la législation et le seuil acceptable de [[décibel]]s sont souvent bafoués et ne sont pas vérifiés dans les lieux publics (notamment dans les [[discothèque]]s, [[pub (établissement)|pubs]] et [[concert]]s). La recherche dans ce domaine reste balbutiante, faute de moyens financiers et humains{{refnec}}.

Pour les personnes atteintes d'acouphène chronique, une attitude habituelle consiste à ne pas écouter ce bruit ; il s'agit du principe de l'[[Évitement (psychologie)|évitement]]<ref>{{Article|prénom1=J.|nom1=Lethem|prénom2=P. D.|nom2=Slade|prénom3=J. D. G.|nom3=Troup|prénom4=G.|nom4=Bentley|titre=Outline of a fear-avoidance model of exaggerated pain perception—I|périodique=Behaviour Research and Therapy|série=Special Announcement|volume=21|numéro=4|pages=401–408|date=1983-01-01|issn=0005-7967|doi=10.1016/0005-7967(83)90009-8|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0005796783900098|consulté le=2024-02-02}}</ref> qui empêche l'esprit de rentrer dans un cercle infernal pouvant conduire à un [[Dépression (psychiatrie)|état dépressif]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 1 mars 2024 à 09:39

Acouphène
Description de cette image, également commentée ci-après
Symbole de la déficience auditive.

Traitement
Spécialité OtorhinolaryngologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 H03Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 H93.1
CIM-9 388.3
DiseasesDB 27662
MedlinePlus 003043
eMedicine 856916
MeSH D014012
Patient UK Tinnitus-pro

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Un acouphène Écouter (du grec ancien ἀκούω / akoúô, « entendre », et φαίνομαι / phaínomai, « apparaître ») est une sensation auditive dont l'origine n'est pas extérieure à l'organisme et n'a pas de signification. Il est identifiable par ses caractères sensoriels : localisation, intensité, fréquence et timbre. Il traduit un dysfonctionnement du système auditif et/ou d’autres structures pouvant interférer avec lui. Sous l’effet de processus cognitifs ou émotionnels, l’acouphène peut être vécu comme une expérience désagréable pouvant affecter la qualité de vie. La prise en charge peut faire appel à des compétences pluridisciplinaires.[1]

Description

Les acouphènes sont souvent liés à une pathologie, mais pas systématiquement, d'origine indéterminée et d'intensité qui peut être variable selon l'état de santé ou de fatigue de la personne qui y est sujette. Les acouphènes ne sont pas identiques entre les personnes, ils varient en intensité, en tonalité (grave, aigu) et en quantité (il peut y en avoir plusieurs : graves, aigus, bourdonnements, tintements, chuintements, sifflements, cliquetis, pulsations, etc.). Ils peuvent aussi être des voix sans signification ou des musiques (pas agréables car répétitives et lancinantes).

Ils peuvent être permanents, intermittents, variables ou temporaires. On distingue différentes appellations en fonction de la tonie perçue par le sujet acouphénique : le tintement, le bourdonnement, le chuintement, le sifflement, ou des sons purs comme des notes de musique. L'acouphène peut être unilatéral (ne concernant qu'une seule oreille) ou bilatéral. Le son peut sembler venir de l'intérieur de l'organisme ou de l'extérieur. Il n'a aucune signification et est réellement entendu par le sujet, ce qui le différencie des hallucinations (ce n'est pas réellement un bruit fantôme, acception souvent trompeuse).

La complexité de l'acouphène réside dans sa nature intrinsèquement subjective, rendant le diagnostic et l'évaluation difficiles[2]. D’ailleurs, la description verbale du type de sons d'un acouphène varie énormément d'un individu à l'autre et est subjectif : il n'est perceptible que par le patient[3][4].

Les cas graves sont assimilables à de véritables douleurs chroniques[5],[6]. Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d'intensité plus ou moins élevée, allant d'un simple rasoir électrique à une tondeuse à gazon ou un turboréacteur. Ceux-ci peuvent s'accompagner de surdité, parfois d'hypersensibilité aux sons extérieurs (l'hyperacousie coprésente dans 40 % des cas[7]) ou d'hyposensibilité (l'hypoacousie). Ils ne s'accompagnent généralement pas de lésions du tympan.

Prévalence

Prévalence dans la population générale :

  • Entre 12 et 30% des personnes ont expérimenté l'acouphène pour plus de cinq minutes à un moment de leur vie[8].
  • Au Canada, 37% de la population générale rapporte avoir éprouvé des acouphènes, avec un taux plus élevé (46%) chez les jeunes adultes âgés de 19 à 29 ans[9].
  • L'acouphène est plus fréquemment rapporté chez les hommes que chez les femmes.
  • La sévérité et la perception de l'acouphène augmente en fonction de l'âge [10].

Prévalence élevée dans les populations cliniques[11] :

Les conditions cliniques suivantes sont associées à une prévalence plus élevée de l'acouphène :

Prévalence chez les enfants :

  • La prévalence chez les enfants est rapportée entre 6 et 41,9%[12].


La prévalence de l'acouphène varie considérablement dans la population mondiale, et les estimations dépendent souvent de la définition de l'acouphène utilisée dans les études, ainsi que des caractéristiques démographiques de la population étudiée.

Plusieurs facteurs rendent difficile de mesurer la prévalence de l'acouphène[13] :

  • Subjectivité : L'acouphène est une expérience subjective, ce qui signifie qu'il ne peut pas être mesuré directement. La perception de l'acouphène varie grandement entre les individus en termes de hauteur, de volume et de détresse qu'il provoque, rendant sa catégorisation et sa quantification difficiles.
  • Incohérence dans les définitions : Il n'existe pas de définition universellement acceptée de l'acouphène. Certaines définitions exigent que la perception du son soit continue, tandis que d'autres incluent les sons intermittents. De plus, il y a de la variabilité dans la durée qui constitue l'acouphène chronique (allant de trois à six mois).
  • Biais de déclaration : Toutes les personnes qui éprouvent un acouphène ne chercheront pas d'aide médicale ou ne le signaleront pas dans les enquêtes, souvent parce que cela peut être léger ou temporaire. Cela peut conduire à une sous-estimation de sa prévalence.
  • Variabilité dans la conception des études : Les différences dans les méthodologies d'étude, comme les techniques d'échantillonnage, les emplacements géographiques des populations étudiées et les groupes d'âge inclus, peuvent entraîner des taux de prévalence très variés.
  • Comorbidités : L'acouphène est souvent associé à d'autres conditions, en particulier la perte auditive, et il peut être difficile d'isoler l'acouphène comme un sujet d'étude singulier sans considérer ces conditions connexes.
  • Manque de tests objectifs : Il n'existe pas de tests objectifs pour confirmer la présence ou la gravité de l'acouphène, comme c'est le cas pour d'autres conditions médicales. Cela signifie que les études de prévalence reposent sur des données auto-déclarées, qui sont par nature variables et peuvent ne pas être fiables.

En raison de ces facteurs, les études épidémiologiques sur l'acouphène produisent souvent une gamme de taux de prévalence, et il est compris que les chiffres réels peuvent être influencés par les paramètres et définitions spécifiques utilisés dans chaque étude.


Le nombre de personnes atteintes d'acouphènes serait très important : 3,7 millions de personnes en France souffriraient d'acouphènes fréquents, 12,3 millions d'acouphènes « de temps en temps »[14], une enquête au Royaume-Uni en révélait que 17 % de la population souffrait d'acouphènes permanents d'intensité variable[15].

Acouphène dans la population pédiatrique

Les enfants peuvent également vivre avec des acouphènes, en raison d’une perte auditive, d’un traumatisme crânien, de maladies (cytomégalovirus, rubéole, méningite), de l’exposition au bruit, d’ototoxicité (chimiothérapie) ou d’autres causes otologiques. Les acouphènes ne seraient pas rares chez l'enfant[16], mais les enfants se plaignent moins spontanément que leurs pairs adultes aux professionnels de la santé de leurs symptômes[17]. Des explications adaptées au groupe d’âge de l’enfant sont des prérequis à la compréhension et gestion des acouphènes. Comme pour les adultes, du counseling, de la thérapie d'accoutumance à l'acouphène et des générateurs de bruits sont prouvés efficaces. Il y aurait de meilleures chances d’amélioration avec seulement du counseling, de l’éducation ou de la thérapie combinée, mais sans utilisation de médication[18].

Causes principales

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont un trouble de l'audition (dont la presbyacousie), exposition prolongée à des niveaux sonores élevés ou à des bruits forts, la notion d'un antécédent de traumatisme crânien ou un syndrome dépressif[16][19]. Il y a divers médicaments qui ont des effets ototoxiques, qui à un effet cumulatif qui endommagent davantage les dommages causés par le bruit[20] et liés à l'apparition des acouphènes et à la perte auditive[21] . Bien que la cause physiologique ne soit pas encore élucidée, la recherche suggère qu'ils résultent de la tentative du cerveau pour compenser la perte d'audition (dans le cas de la destruction de cellules ciliées et de la cochlée) en augmentant son activité[22], ce qui génère des douleurs fantômes ou douleurs de désafférentation (absence de sensations parvenant au cerveau), analogue à celles des membres fantôme, ces membres amputés que les personnes continuent à sentir. Le cerveau compense une surdité en présentant un son subjectif : l'acouphène. Ce processus suggère l'existence d'un mécanisme compensatoire[23]. Il existe plusieurs hypothèses expliquant l'origine des acouphènes, l'une repose sur une dysfonction du système auditif central, une autre établit que ce mal est d'origine cérébrale, plus précisément au niveau du précuneus[24]. Une cause génétique n'est pas exclue[25].

On retrouve également les causes suivantes[26] :

  • Les traumatisme sonore (explosions, bruits du travail industriel, concerts, discothèques, feux d'artifice, etc.)[27]
  • Les infections de l'oreille ou les blocages du canal auditif (comme un bouchon de cérumen) peuvent modifier la pression dans l'oreille et sont également connus pour causer ou aggraver l'acouphène.
  • Les traumatismes de la tête ou du cou peuvent affecter l'oreille interne, les nerfs auditifs ou la fonction cérébrale liée à l'audition, causant souvent un acouphène unilatéral.
  • Certains médicaments peuvent également causer ou aggraver l'acouphène, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), certains antibiotiques, chimiothérapie, diurétiques, antipaludéens et antidépresseurs.
  • L'acouphène peut être un indicateur précoce de la maladie de Ménière, un trouble de l'oreille interne potentiellement causé par une pression anormale du fluide dans l'oreille interne.
  • Les changements osseux de l'oreille, comme ceux observés dans l'otosclérose, peuvent affecter l'audition et sont une cause connue d'acouphène.
  • Les spasmes musculaires dans l'oreille interne et les troubles du joint temporo-mandibulaire (TMJ) sont également associés à l'acouphène. En effet, certains acouphènes seraient dus à un dysfonctionnement de l'occlusion dentaire : les dents de la mâchoire supérieure ne « s'emboîtent » pas correctement avec les dents de la mâchoire inférieure. Cela se répercute sur l'articulation temporo-mandibulaire[28].
  • Les tumeurs de la tête et du cou, comme le neurinome acoustique, peuvent provoquer de l'acouphène, tout comme les troubles des vaisseaux sanguins qui modifient la circulation du sang.
  • Surdité subite;
  • Barotraumatisme de l'oreille interne (accident de plongée sous-marine);
  • hydrops endolymphatique avec vertiges (maladie de Menière) ou sans, dysfonctionnement neurologique;

Mécanismes pathophysiologiques

Les acouphènes sont des perceptions auditives et sont analysés par les centres auditifs, puis interprétés par les structures supérieures : le système nerveux à tous les niveaux et à des degrés variables est impliqué dans la genèse des acouphènes[29]. Cela explique que, lorsque deux patients présentent des acouphènes similaires (de même origine avec la même perte auditive si elle existe, et les mêmes résultats aux épreuves psychoacoustiques), la perception douloureuse est différente, faible pour l'un et insupportable pour l'autre selon les spécialistes des acouphènes.

Les mécanismes pathophysiologiques de l'acouphène sont effectivement complexes et multifactoriels, mettant en jeu à la fois le système auditif et d'autres systèmes non auditifs.[30]

  • Dommages aux cellules ciliées : L'exposition à des sons forts ou à des substances ototoxiques peut endommager les cellules ciliées de l'oreille interne, entraînant des impulsions électriques aléatoires qui sont interprétées par le cerveau comme un son, même en l'absence de stimulus externe.
  • Dysfonctionnement du système auditif central : Des anomalies dans les zones du cerveau responsables du traitement des sons peuvent contribuer à l'acouphène, notamment par des changements dans la manière dont le cerveau filtre et interprète les signaux auditifs.
  • Hyperactivité neuronale : Une perte d'audition peut mener à une hyperactivité dans certaines régions du système auditif, résultant en la perception de sons internes.
  • Plasticité neuronale : La perte d'audition peut aussi entraîner une restructuration ou réorganisation neuronale (plasticité neuronale) qui peut contribuer à l'acouphène.
  • Déséquilibre neurochimique : Les changements dans les niveaux de neurotransmetteurs peuvent influencer l'activité neuronale dans les voies auditives et jouer un rôle dans l'acouphène.
  • Interactions somatosensorielles : Des dysfonctionnements dans les systèmes somatosensoriels, comme ceux de l'articulation temporo-mandibulaire ou des tensions cervicales, peuvent être liés à l'acouphène.
  • Facteurs psychologiques : Le stress, l'anxiété, et la dépression peuvent aggraver l'acouphène et y contribuer par des mécanismes de rétroaction qui affectent la perception et l'attention.
  • Influences vasculaires et métaboliques : Les conditions affectant la circulation sanguine ou le métabolisme, comme l'hypertension ou le diabète, peuvent être associées à l'acouphène.

Il existe plusieurs hypothèses relatives aux mécanismes déclencheurs de l'acouphène, associées à diverses causes. Toutefois, l'hypothèse la plus largement acceptée dans la littérature scientifique est celle du gain central[31].

L'hypothèse du gain central dans le contexte de l'acouphène suggère que ce phénomène résulte d'une augmentation anormale de l'activité neuronale dans certaines régions du système auditif central. Cette théorie postule que, suite à une perte auditive ou à des dommages aux cellules ciliées de l'oreille interne, le cerveau compense la diminution des signaux auditifs en augmentant la sensibilité et l'activité des circuits neuronaux restants. Cette compensation, ou "gain central", peut conduire à la perception de sons internes tels que des bourdonnements ou des sifflements, caractéristiques de l'acouphène.

Selon cette hypothèse, l'acouphène serait donc le résultat d'un déséquilibre dans le système auditif, où le cerveau "suramplifie" les signaux internes en l'absence de stimuli auditifs suffisants. Cela peut se produire même en cas de légère perte auditive, souvent non détectée lors de tests auditifs standards, ce qui explique pourquoi de nombreuses personnes souffrant d'acouphène ont une audition apparemment normale.

La recherche sur cette hypothèse a mis en lumière le rôle crucial des mécanismes de plasticité neuronale et de la façon dont le cerveau réagit aux changements dans l'environnement sonore. Les traitements qui visent à réduire l'acouphène, comme la thérapie de réentraînement de l'acouphène (TRT) et certaines formes de stimulation sonore, travaillent à rééquilibrer ce gain central anormal et à réduire la perception des sons d'acouphène.

La coexistence avec une hyperacousie n'est pas rare[32].

Catégories d'acouphènes

Les acouphènes peuvent être décrits selon plusieurs caractéristiques, dont leur durée, patron rythmique et leurs causes sous-jacentes.

Acouphène subjectif

Un acouphène subjectif est la perception d'un son en l'absence de stimulus auditif et n'est entendu que par le patient[33]. La plupart des acouphènes sont subjectifs[34].

L’origine des acouphènes subjectifs serait liée à une activité neuronale anormale dans le cortex auditif, soit le centre du traitement de l’information auditive. L’activité est anormale lorsqu’un des relais (cochlée, nerf acoustique, noyaux du tronc cérébral, cortex auditif) est perturbé ou lorsque le signal sonore en lui-même est modifié par un élément de l’oreille moyenne (bouchon de cérumen, otite, otosclérose, etc.)[33].

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont associés à:

Acouphène objectif

Un acouphène objectif, ou somatosensoriel[39], correspond à une source sonore par des phénomènes physiologiques internes survenant près de l'oreille moyenne ou du corps[40]. Ces sons peuvent être entendus avec un stéthoscope[39]. Certaines personnes peuvent moduler en intensité et, plus rarement, en fréquence ou en latéralité leur acouphène, lors de mouvements volontaires de la face, du cou ou de la mâchoire[39]'[41]. Les acouphènes objectifs peuvent ressembler à des clics ou des sifflements. L'observation d'un tel acouphène, audible de l'extérieur, est en partie à l'origine de la découverte des otoémissions acoustiques par Kemp et Wilson.

Les facteurs les plus fréquemment retrouvés sont associés à :[33]'[42]

  • Condition vasculaire
    • Dissection carotidienne ou vertébrale[43]
    • Dysplasie fibro-musculaire de la carotide interne[43]
    • Sténoses carotidiennes athéromateuses ou de l’axe vertébro-basilaire[43]
    • Turbulation sanguine de l’artère carotide
    • Athérosclérose
    • Malformations vasculaires
    • Anévrisme[44]'[45]'[46]
    • Hypertension intracrânienne
  • Condition musculaire
    • Contractions musculaires de la tête et du cou
    • Contractions musculaires temporo-mandibulaires (p. ex. bruxisme)
  • Trompe d’Eustache
  • Tumeur
    • Tumeur vascularisée
    • Schwannome vestibulaire intra-cochléaire (neurinome acoustique)[43]
    • Paragangliome tympanique[43]
  • Condition de l’oreille interne
    • Déhiscence des canaux semi-circulaires[48]
  • Condition de l’oreille moyenne

Acouphène continu

Un acouphène continu, soit constant, a plus de chance d’impacter la qualité de vie[49].

Acouphène intermittent

Un acouphène intermittent s’interrompt de façon sporadique. Un professionnel de la santé peut confirmer l’irrégularité d’apparition, afin d’investiguer adéquatement l’étiologie[33].

Acouphène pulsatile

Certains acouphènes sont pulsatiles, sont synchronisés ou non avec le rythme cardiaque de la personne. L’acouphène pulsatile est généralement objectif, soit associé à une vibration ou un bruit intérieur. L’acouphène pulsatile est perturbant, mais qui peut être guéri dans la majorité des cas.[33]'[35]'[43]

L'acouphène synchrone au pouls est fréquemment associé à une cause cardiovasculaire ou un phénomène subjectif associé à une hausse de la vigilance au flux sanguin de l’oreille. L’acouphène qui est asynchrone au pouls est plus fréquemment associé à des causes musculaires (spasme, myoclonie ou tension).[35]'[41]

Acouphène aigu

Acouphène persistant depuis moins de trois mois (ou six mois, la délimitation peut varier selon les auteurs)[50].

Acouphène chronique

Acouphène continu présent depuis au moins six mois[50].

Acouphène idiopathique

Acouphène pour lequel toute cause organique a été exclue, à l'exception d'une perte auditive[50].

Diagnostic

Un diagnostic est possible par un audiologiste ou médecin. Lorsqu’un patient rapporte un acouphène, les éléments suivants sont notés:  le type de son (sifflement, bourdonnement, bruit blanc, etc.), la durée de celui-ci, l’oreille touchée, s’il s’agit d’un son constant ou intermittent et tous les facteurs aggravants ou calmants (position de la tête, déglutition, etc.). Si l’acouphène est intermittent, l’audiologiste ou le médecin doit vérifier si celui-ci est régulier et s’il a une fréquence similaire à celui du pouls ou sporadique[33]. Une consultation en audiologie permet de déterminer l’état de la fonction auditive, les facteurs de risques et l’intensité subjective de l’acouphène perçu par le patient. Plus précisément, la perception des sons graves et aigus, l’intensité du volume et la possibilité de masquer les sons et l’inhibition résiduelle sont étudiées[41]. Une consultation en audiologie, chez son médecin ou en ORL permet d’investiguer l’étiologie de l’acouphène.

Les acouphènes peuvent être un symptôme d'alerte de l'atteinte auditive, mais lorsqu'ils perdurent au-delà de quelques mois, ils constituent une véritable symptôme pouvant altérer la qualité de vie. Pour une fraction des patients atteints, ils représentent une véritable douleur chronique dite de désafférentation, par défaut d'afférence vers l'aire auditive du côté concerné.

Les acouphènes ne s'accompagnent pas obligatoirement de perte auditive (surtout lorsqu'ils restent à un niveau mineur). Ils peuvent être accompagnés de vertiges, d'autant plus s'ils sont dus à un traumatisme auditif.

Le symptôme reste subjectif et difficile à quantifier. Généralement, on peut, en émettant un signal sonore comparable à celui de l'acouphène, mesurer le niveau de décibels auquel le bruit émis émerge à l'audition, et ainsi le niveau de décibels de l'acouphène.

Traitement

Il n'existe pas de traitement curatif universel des acouphènes, ceux-ci étant un symptôme d’une ou de plusieurs pathologies existantes. Parfois, le traitement de la condition peut réduire ou enlever l’acouphène, notamment dans les cas d’acouphènes objectifs. Si l'acouphène ne peut être guéri, il existe tout de même des alternatives permettant de mieux vivre avec.

Counseling

Le counseling désigne un ensemble de pratiques diverses qui consistent à orienter, aider, informer ou traiter dans le but de mobiliser des ressources et capacités d’une personne pour faire face à ses problèmes, et ce par le biais d’une relation de type thérapeutique[51].

Le counseling a pour but d’aider les personnes à comprendre le fonctionnement du cerveau face à un acouphène (modèle neurophysiologique), d’apprendre des stratégies d'adaptation et de réduire le stress émotionnel associé aux acouphènes et/ou à l’hyperacousie[52]. Les facteurs positifs et négatifs de la vie quotidienne  sur les acouphènes peuvent également être explorés[53]. Les informations sont neutres et permettent de démystifier les idées négatives associées à l’acouphène et d’établir des attentes réalistes.

Générateurs de bruit

Des générateurs de bruit domestiques ou commerciaux permettent de masquer partiellement ou entièrement l’acouphène, afin de réduire l’attention de la personne sur celui-ci. Des bruits dits masquants (bruit blanc, rose, calculé, etc.) peuvent être utilisés, mais l'utilisation de sons environnementaux avec des générateurs de bruits domestiques, tels qu’un ventilateur, un CD, une fontaine d’eau, des purificateurs d’air, etc. Des appareils commerciaux peuvent aussi être efficaces, notamment pour les personnes souffrant d’insomnie à cause de leur acouphène (oreiller avec haut-parleur, haut-parleur pour oreiller, bandeau avec haut-parleurs, écouteurs, etc.).[54]

Des générateurs de bruits dans le canal auditif placé derrière le pavillon de l’oreille, comme des appareils auditifs, existent également pour les personnes n’ayant pas de pertes auditives, mais qui souhaitent un usage quotidien du bruit de masque adapté à leur acouphène[55].  

Une utilisation d’un générateur de bruit seul semblerait plus efficace que de la médication seule, du counseling seul ou l’absence de traitement[56]. Chez des personnes ayant une perte auditive et un acouphène, l’utilisation de prothèses auditives ou d’un programme combiné (générateur de bruit et amplification sonore) aurait eu des effets positifs ou aucun changement notable[57].

Selon une étude de 2018, la thérapie sonore avec des bruits blancs et ses variants non structurés aurait des effets néfastes à long terme sur la plasticité cérébrale, le système auditif, l’audition et les acouphènes, selon des modèles animaux[58]. Par contre, les dommages des générateurs de bruit sur l’audition chez les humains n’ont pas été observés dans la littérature scientifique[59]. De plus, cette étude mentionne uniquement les bruits blancs, alors que des bruits environnementaux sont également disponibles pour soulager les acouphènes, en plus de proposer peu d’autres alternatives validées[60].

Thérapie sonore

La thérapie sonore, TRT (tinnitus retraining therapy) ou TAH (thérapie acoustique d'habituation) consiste à réduire le dérangement causé par l’acouphène en combinant du counseling et de l’enrichissement sonore. Selon le modèle de Jastreboff (1998), les personnes sont d’abord classées en groupes selon la sévérité de leurs symptômes, comme suit :

Type 0 Symptômes minimes
Type 1 Acouphène seul
Type 2 Acouphène et perte auditive
Type 3 Hyperacousie
Type 4 Hyperacousie et acouphène aggravés par l’exposition au bruit

La TRT se base sur l’habituation, afin de réduire les dépends du réflexe (subcortical) qui crée le stress (système limbique). Le rôle du bruit n’est alors pas de masquer complètement l'acouphène, mais de :

  • Diminuer l’activité neuronale liée à la perception de l’acouphène par rapport à celle de sons environnementaux
  • Diminuer l’état de vigilance et d’alerte du cerveau attentionnel face à l’acouphène
  • Réduire le gain central, soit la l’hypersensibilité du système auditif à l’acouphène

Aides auditives

La perte auditive est une des causes les plus fréquentes associées aux acouphènes. Les prothèses auditives amplifient les sons environnementaux et la parole. Ainsi, les prothèses auditives consistent habituellement en la première intervention chez les individus ayant une perte auditive et un acouphène, car ils permettent ce qui permet de masquer partiellement l’acouphène ou d’être une forme de distraction[41]. Les prothèses auditives utilisent un programme générateur de bruit intégré, qui peut être adapté à la fréquence et l’intensité de l'acouphène de l’individu[55].

Les implants cochléaires, qui permettent de stimuler directement la cochlée dans les cas de surdité de degré sévère à profond, permettent aussi d’améliorer les acouphènes, mais des cas d’aggravations existent également[61].

Thérapie cognitivo-comportementale

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un bref traitement psychologique offert pour identifier et modifier des pensées (cognition) et des comportements mal adaptés, dans le but de restructurer pour améliorer l’humeur de l’individu. Pour ce qui est des acouphènes, la TCC utilise une approche de réduction des stratégies d’évitement (cognitive) et de désensibilisation (behavioriste). Les personnes sont encouragées à contrôler leur attention, à se concentrer sur des images ou sons plaisants, à pratiquer de la relaxation musculaire progressive et autres. La TCC ne change pas l’intensité subjective de l'acouphène pour l’individu, mais permet d’améliorer les stratégies de coping et le bien-être de l’individu.[41]'[53]

D’autres types de thérapies peuvent être envisagées pour la prise en charge des acouphènes (groupes de discussion, méditation pleine-conscience, relaxologie, psychothérapie, thérapie analytique cognitive, thérapie émotive-comportementale rationnelle, psychanalyse, musicothérapie, sophrologie, etc.).

Traitements médicaux

Médicaments

Il n’y a aucune médication qui a été prouvée efficace[62]. Afin de soulager les symptômes anxio-dépressifs et l’insomnie fréquemment associés aux acouphènes, des anxiolytiques et antidépresseurs sont fréquemment prescrits, avec une efficacité en dessous des attentes. Ces médicaments ne devraient pas être prescrits d’emblée aux personnes ayant des acouphènes non dérangeants[63]. Des médicaments contre les acouphènes comprennent les vasodilatateurs et les anticonvulsants avec une efficacité non démontrée[53]. Certains antiépileptiques, qui atténuent plus ou moins ces douleurs centrales, permettent de retrouver le sommeil et de passer le cap difficile des premiers mois. Les antidépresseurs ne sont pas efficaces sur les acouphènes eux-mêmes 32, mais peuvent améliorer une dépression associée. L'utilisation du cannabis est courante chez les patients souffrant d'acouphènes, et des utilisateurs actuels de cannabis ont déclaré que cela contribuerait à atténuer leurs symptômes[64].

Stimulation du nerf vague

La stimulation du nerf vague pour traiter l'acouphène peut ne pas être efficace pour tous les patients en raison de la complexité et de la variabilité des causes de l'acouphène. Certains patients peuvent bénéficier de cette approche en raison de sa capacité à moduler l'activité cérébrale et à réduire l'hyperactivité dans certaines régions du cerveau, d'autres peuvent ne pas ressentir d'amélioration significative due à des différences dans la pathologie de leur acouphène ou en raison de la réponse individuelle à la thérapie. Cependant, cette méthode est basée sur la réorganisation tonotopique corticale causée par l’acouphène, ce qui n’a pas encore été observé et démontré chez les humains[65].

La stimulation du nerf vague chez les animaux aurait permis de supprimer des acouphènes induits par une exposition au bruit, mais les résultats n’ont jamais pu être reproduits par autre groupe indépendant de chercheurs[65].

En 2021, une revue de la littérature scientifique a indiqué que, parmi les 9 études utilisant la stimulation transcutanée du nerf vague, les risques de biais étaient trop importants pour conclure aux bénéfices de cette thérapie qui semblent réduire l’intensité des acouphènes[66]. Plusieurs types de stimulations transcrâniennes électriques existent, mais le manque de données probantes empêche leur utilisation en clinique pour les acouphènes[67].

Stimulation magnétique transcrânienne

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est une méthode non invasive de modulation de l’activité cérébrale. Elle interagit avec l’activité neuronale dysfonctionnelle, qui serait liée à la perception des acouphènes[68]. Une revue de la littérature en 2015, analysant 19 articles utilisant la TMS de basse fréquence, conclut un effet favorable modéré et temporaire sur les acouphènes chroniques, mais suggère davantage de recherches avec des cohortes plus grandes et des suivis au long terme[69].

La réussite de la TMS dépend de plusieurs facteurs, y compris la localisation précise de la stimulation, les paramètres de traitement, et la spécificité du type d'acouphène. La TMS pourrait ne pas cibler efficacement la cause spécifique de l'acouphène chez tous les patients.[70]

Médecine alternative

L’acupuncture semblerait ne pas être plus efficace qu’un placebo, ou au mieux offrir des bénéfices à court terme uniquement[71].

L’homéothérapie n’aurait pas montré de différence entre le groupe traité avec des préparations homéopathiques (salicylate,  ascaridole,  conine , quinine) et le groupe placebo[72].

L’hypnose aurait peu d’effet pour traiter les acouphènes[73], mais pourrait présenter des bénéfices à certaines personnes en offrant dans un état complet de relaxation et de bien-être[71].

Les ultrasons auraient montré des signes d’amélioration subjectifs supérieurs au placebo[74], mais ces résultats n’ont pas pu être reproduits[75].

Mode de vie

Chez 0,5-1% de la population, les acouphènes sont intolérables, allant jusqu'à une forte détérioration de la vie quotidienne, de la concentration et du sommeil et imposant une prise en charge[76]. En clinique, la qualité de vie est évaluée à l’aide de plusieurs questionnaires: le Tinnitus Functional Index (TFI), le Tinnitus Handicap Inventory (THI) et le Tinnitus Questionnaire (TQ)[77]. Le TFI et le THI sont disponibles également en français. De plus, le stress peut mener à un acouphène et l’acouphène génère également un stress, qui exacerbe les acouphènes. On se retrouve donc ici dans un cercle vicieux[78]. Parallèlement, la gêne occasionnée par des acouphènes focalise l'attention sur eux, attention qui soutient cette gêne. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est nécessaire d'éviter le silence (par exemple avec une musique relaxante, l'utilisation de bruits blancs étant par contre déconseillée comme traitement par des chercheurs), de ne pas s'isoler et développer ses contacts extérieurs. Le but est donc d'essayer de vivre « avec ses acouphènes » dans l'attente de traitement efficace.

Hygiène et alimentation

Puisque le stress peut être une des causes d’acouphène ou mener à une augmentation de son intensité, il est recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie et essayer de réduire les événements stressants. De plus, il est important de se protéger contre les bruits forts ou éviter ceux-ci, car ils endommagent l’oreille interne sur le long terme, voire sur le court terme[79].

Certaines habitudes alimentaires semblent limiter les acouphènes. Ainsi, selon une étude réalisée chez des dizaines de milliers de femmes, celles qui consomment le plus de café semblent être les moins sujettes à des acouphènes[80]. Par ailleurs, une autre étude montre que chez des consommateurs réguliers de caféine, l'abstinence de la caféine n'est pas efficace contre les acouphènes, et pourrait même entraîner une amplification du phénomène[81]. Dans les autres produits à valoriser, on retrouve les sources d’oméga-3 comme le poisson, les fruits et légumes riches en vitamine A, C, D ou E (aide à réduire les lésions de l’oreille) et les aliments riches en zinc ou en magnésium (permets la protection des osselets) comme les fruits secs[82]. Les canneberges et la camomille sont deux aliments également à considérer respectivement pour leurs effets sur la pression artérielle et le sommeil (réduire la fatigue et faciliter la relaxation respectivement)[83].

Prévention

Les traumatismes auditifs, étant une des causes d'acouphènes, il est important de les éviter. Des réglementations existent qui limitent le volume sonore dans les lieux publics (105 dB en France[84], 90 dB en Belgique[85]) et celui des baladeurs (100 dB en France[86]).

Au niveau individuel, il est possible d'utiliser des bouchons avec filtre, moulés ou non. Une protection auditive (casque ou bouchons de mousse) doit être utilisée lorsqu'on se sert d'un outil électrique bruyant (meuleuses, disqueuses, ponceusesetc.), en particulier dans un lieu clos, comme une cave. Il suffit de quelques minutes à un niveau sonore trop élevé pour abîmer les cellules ciliées de l'oreille interne et provoquer un acouphène définitif. Faute de traitement à ce jour, les services de santé devraient mettre l'accent sur la prévention quant aux traumatismes auditifs.[non neutre] À ce sujet, le Royaume-Uni a réellement compris le problème et engagé des campagnes de prévention. En France, le respect de la législation et le seuil acceptable de décibels sont souvent bafoués et ne sont pas vérifiés dans les lieux publics (notamment dans les discothèques, pubs et concerts). La recherche dans ce domaine reste balbutiante, faute de moyens financiers et humains[réf. nécessaire].

Certains groupes sont conseillés de porter des bouchons d'oreilles pour éviter le risque d'acouphènes, notamment ceux causés par une surexposition à des bruits forts tels que le bruit du vent pour les motocyclistes[87].Cela inclut le personnel militaire[88], les musiciens[89], les DJs[90], les travailleurs agricoles, et les travailleurs de la construction[91], car les personnes dans ces professions présentent un risque plus élevé par rapport à la population générale.

Comme une exposition à des bruits forts peut causer un acouphène, il est important de considérer le volume dont on écoute de la musique. C’est d’autant plus important lors de l’écoute dans un milieu bruyant, comme l’autobus ou le métro, car on a tendance à augmenter le volume pour masquer le bruit. Pour éviter cela, il est possible d’utiliser des écouteurs qui réduisent le son environnant (Noise Cancelling) ou de mettre son à un niveau confortable avant d’aller dans ces environnements. Un acouphène temporaire à la suite d’une activité bruyante est comme un signal d’alarme qui nous informe qu’on y est allé trop fort et qu’il faut faire attention[92].

Pour les personnes atteintes d'acouphène chronique, une attitude habituelle consiste à ne pas écouter ce bruit ; il s'agit du principe de l'évitement[93] qui empêche l'esprit de rentrer dans un cercle infernal pouvant conduire à un état dépressif.

Le problème est aussi connu des musiciens dont l'activité avec des écouteurs est commune. C'est par exemple le cas de Phil Collins[94], du guitariste des Who Pete Townshend[95], d'Ozzy Osbourne[96], Danny Elfman[97], Barbra Streisand[98], Eric Clapton[99] et de beaucoup d'autres musiciens.

Acouphéniques célèbres

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Définition, prévalence, âge d’apparition, classification, Joël Waterkeyn, 1er congrès des acouphènes, ministère de la Santé, Paris, .
  • Les acouphènes, diagnostic, prise en charge et thérapeutique, sous la direction du Dr Martine Ohresser, ORL, auteurs Hervé Bischoff, Eric Bizaguet, Laurent Chneiweiss, Patricia Grévin, Jean-Charles Kohaut, Michel Kossowski, Aurélie Lagodka, Livia Moati, Jean-François Pagenel, édition Elsevier Masson, 2017.

Articles connexes

Liens externes