Vouillé (Vienne)

Vouillé | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Poitiers |
Canton | Vouneuil-sous-Biard |
Intercommunalité | Haut-Poitou |
Maire Mandat |
Éric Martin 2014-2020 |
Code postal | 86190 |
Code commune | 86294 |
Démographie | |
Gentilé | Vouglaisiens ou Vogladiens[1]. |
Population municipale |
3 689 hab. (2016 ![]() |
Densité | 109 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 38′ 29″ nord, 0° 10′ 11″ est |
Altitude | 80 m Min. 97 m Max. 155 m |
Superficie | 33,95 km2 |
Localisation | |
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Vouillé est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Chef-lieu de canton situé à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Poitiers, au sud de la route de Poitiers à Parthenay, autrefois caché dans son vallon, sur la rivière Auxances, le village de Vouillé-la-Bataille s'étend désormais de toutes parts dans une urbanisation aérée.
Le cœur de la bourgade se trouve le long de la rivière et il est joliment aménagé.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La région de Vouillé présente un paysage complexe composé de bocages, de plaines de champs ouverts et de vallées.
Le paysage de bocage dans le département de la Vienne se caractérise par des champs cultivés ou des prés enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes . Ces haies si caractéristiques contribuent à une meilleure qualité des eaux, permettent son infiltration et protègent ainsi contre l'érosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversité. Elles ont, aussi, un rôle de régulation climatique et de nombreux intérêts agronomiques (brise vent, protection du bétail...).
Le terroir se compose[2]:
- de groies pour 25 % sur les plaines. Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite.
- d'argile à silex peu profonde et de bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour respectivement 28 % et 37 % situés sur les plateaux du seuil du Poitou.
- de 6 % de calcaire qui se trouve dans les vallées alluviales.
- de 4 % pour l'agglomération.
En 2006, 71 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 22 % par des forêts et des milieux semi-naturels et 8 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[3]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides … constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques.
La forêt privée représente, en 2007, 119 hectares soit 4 % du territoire communal[4]. Les espaces boisés sur le territoire communal contribuent à assurer des fonctions de production (bois d’œuvre mais aussi bois énergie), de protection (espèces, qualité des eaux) et sociales (accueil du public). Les forêts les plus anciennes ou implantées dans des conditions écologiques particulières (pentes, bords de cours d'eau,...) abritent en général la biodiversité la plus forte. Mais, au cours de l’histoire, pour répondre aux besoins d'une population rurale importante, la forêt poitevine a été intensément défrichée et sur-exploitée jusqu’à la révolution industrielle. Environ la moitié des forêts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[5].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par l'Auxances sur une longueur de 8 km. La commune se situe en zone de répartition des eaux, où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernée par le classement en zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’eutrophisation[3].
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat est océanique avec des étés tempérés.
D’une manière générale[6], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.
La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue – 17,9 °C en 1985). 9 °C à peine sépare les moyennes minimales des moyennes maximales (6 °C en hiver - 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune proviendrait de deux sources : soit du gaulois vo-cladum qui signifie les deux fossés, soit du gentilice gallo-romain Vitellius, de l'empereur romain du même nom[7].
Souvent appelé Vouillé-la-Bataille en souvenir de la victoire, en 507, de Clovis sur Alaric II, roi des Wisigoths.
Histoire[modifier | modifier le code]
Au début du Ve siècle, les Wisigoths dominent l'Aquitaine de Toulouse à Bordeaux et de Bordeaux à Poitiers. En 470, le royaume est indépendant. La capitale provisoire d'Alaric II, roi des Wisigoths, est Poitiers. À la suite d'une querelle religieuse, Clovis, roi des Francs, entreprend une véritable croisade contre l'hérésie arienne défendue par Alaric. Les deux rois vont se rencontrer trois fois : en 494, en 498 et en 507. C'est lors d'une bataille dite bataille de Vouillé en 507 que Clovis remporta la victoire décisive sur le royaume wisigoth.
En 1848, avec la révolution de février 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté : ce peuplier d'Italie survit jusqu’à ce qu’une tempête l'arrache en 1962[8]. Deux autres arbres de la liberté sont plantés sous la Troisième République : un peuplier pour le centenaire de la Révolution (sur la place), et un ormeau en 1892 pour le centenaire de la première République française[9].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics[modifier | modifier le code]
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
La commune dispose aussi d'un centre des finances publiques.
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
En 2017, la commune a été labellisée « trois fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[11].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2016, la commune comptait 3 689 habitants[Note 1], en augmentation de 2,13 % par rapport à 2011 (Vienne : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 103 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
L'accroissement de la population de la commune illustre le constat démographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus d’habitants au profit d’une zone périurbaine autour de Poitiers (c'est le cas pour Vouillé) et de Châtellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du département (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances démographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de l’aire urbaine de Poitiers devrait s’accroître de + 16,5 %[16]. La population de la commune devrait donc continuer à croitre.
Économie[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
Selon la sirection régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[17], il n'y a plus que seize exploitations agricoles en 2010 contre 26 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 348 hectares en 2000 à 2 104 hectares en 2010 dont 472 sont irrigables.
53 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs)et 34 % pour les oléagineux (essentiellement du colza et un peu de tournesol). En 2000, 5 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[17].
Les élevages de volailles ont disparu au cours de cette décennie (588 têtes réparties sur neuf fermes en 2000).
Industries[modifier | modifier le code]
Ville très riche ; économie industrielle et florissante.[non neutre] Sa situation géographique en fait l'une des villes les plus riches de son canton.[réf. nécessaire] Une zone d'activité économique a vu le jour et de nombreuses entreprises s'y sont installés grossissant ainsi la richesse de la ville.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Le monument aux morts a été édifié en 1899 et - c'est son originalité - pour les soldats du canton de Vouillé morts pour la France en 1870-1871. La liste a été complétée, par la suite, par ceux morts pendant la Première Guerre mondiale. Le monument est composé de la statue grandeur nature d'un jeune fantassin de pierre, à l'air intrépide, voire arrogant, debout, appuyé sur son fusil. Il a été sculpté par Desoullières. Autour de ce monument, une grille, des tubes de quatre canons, une chaîne qui repose sur de petits piliers de pierre surmontés d'une grenade sont des éléments caractéristiques d'un parti pris classique dans l'aménagement des monuments aux morts des années 1920-1930.
- Les remparts : il ne reste des remparts bâtis au XVe siècle pour protéger la ville des Anglais, qu'une porte qui abrite aujourd'hui la mairie.
- Le Pigeonnier du XVIIe siècle situé dans les "Basses rues" - Il faisait partie de l'ancienne ferme fortifiée de la Tour du Poële. Superbe pigeonnier de 1650 boulins restauré par la mairie dans les années 1990-2000.
- Un dolmen, appelé "la Pierre de Massigny" se situe près de Vouillé, en sortant par la D 7, en direction de Villiers. Ce dolmen, situé sur la commune de Villiers, est en calcaire. Le dolmen était utilisé comme sépulture collective. À l'origine, il était recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la préhistoire.
- Le menhir de Cillais est situé au nord-est du hameau de Cillais. Il est haut de 1,60 m pour une largeur au sol de 1,60 m et une épaisseur de 30 cm. Il est en calcaire silicieux. Il date du néolithique. Lors des fouilles, deux grattoirs en silex, des poteries fragmentaires protohistoriques et des débris de poteries romaines ont été découverts. Il est aussi dénommé "Grosse Pierre de Cillais" ou "Menhir de Gadiot".
- Le château de Grandmaison est inscrit comme Monument historique depuis 1928.
- Le lavoir de "La Pisseloup" se situe à Traversonne et est le dernier lavoir présent sur la commune de Vouillé, ce site a été restauré et mis en valeur à l'initiative de l'association "Vouillé et son histoire" et en collaboration avec la Municipalité de Vouillé et ses services techniques, des écoles et des artisans.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
La commune possède sur son territoire deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[18] qui couvrent 31 % de la surface communale :
- La forêt de Vouillé - Saint-Hilaire.
- Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois.
La forêt de Vouillé[modifier | modifier le code]
Elle est située à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Poitiers. C'est un important massif domanial de 1 500 hectares. Elle couvre un plateau à topographie très plane et d'altitude modeste : entre 130 et 140 mètres en moyenne.
Le peuplement forestier est homogène. Il s'agit essentiellement de chênes et de hêtres. Quelques zones ouvertes sont occupées par des landes à bruyères.
La forêt présente un intérêt biologique considérable illustré par la présence de 18 espèces de végétaux rares et/ou menacés. On peut découvrir :
- la Vesce de Poméranie dans les lisières internes de la foret ;
- le Framboisier sauvage ;
- L’œillet superbe qui est une espèce protégée en France et dont la forêt de Vouillé constitue l'une des deux zones où on peut le découvrir en Région Poitou-Charentes ;
- les cicendies (la cicendie filiforme ou la cicendie fluette), plantes naines sur les chemins sablonneux temporairement humides qui traversent les landes ;
- la centenille naine ;
- le Remoncule tripartite ou la Hottonie des marais, dans certaines mares ;
- la Bartsie visqueuse ;
- l'Illécèbre verticillé ;
- la Laîche des montagnes ou la laiche dégitée ;
- le laser à feuilles larges ;
- la pivoine coralline ;
- la scille du printemps.
La forêt semi-ouverte et la lande offrent un abri aux rapaces et aux passereaux dont 8 font l'objet d'une protection sur tout le territoire national. Il est ainsi possible de voir :
- le circaète Jean-le-Blanc, un aigle méridional spécialisé dans la capture des reptiles. Il est en forêt de Vouillé au nord-ouest de son aire de répartition en France.
- la fauvette pitchou est un petit passereau originaire des maquis méditerranéens qui niche dans les secteurs de landes hautes à brande et ajoncs de la foret.
- la Bondrée apivore
- le Busard cendré
- le Busard Saint-Martin
- l'Engoulevent d'Europe
- la Locustelle tachetée
- le Torcol fourmilier
Arbres remarquables[modifier | modifier le code]
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[19], il y a deux arbres remarquables sur la commune: un chêne pédonculé et un thuya géant.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
D'azur à trois fleurs de lys d'or, celle de la pointe accostée des lettres S et R capitales du même.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
- Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
- Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charentes
- Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-Charente
- IFEN-BD CORINE Land Cover® 2006, toutes couches « Forêt », hors espace vert artificialisé non agricole
- Livret simplifié de la carte des pédopaysages de la Vienne – Novembre 2012, édité par la Chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes
- Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 217
- Robert Petit, op. cit., p. 218
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 24 décembre 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Étude de KPMG pour le Conseil Général de la Vienne : FuturS en Vienne – diagnostic – novembre 2009
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
- Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes , 2011
- Poitou-Charentes Nature, 2000
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Vouillé sur le site de l'Insee
- La bataille de Vouillé http://www.507vouillelabataille.com