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Utilisateur:Step101/Saint-Germain-des-Prés au milieu du XXe siècle

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Résumé introductif[modifier | modifier le code]

Dans l'après-guerre, pendant quelques années, le quartier Saint-Germain-des-Prés devient le centre de la vie culturelle parisienne, fréquenté à la fois par les intellectuels, les artistes et la jeunesse noctambule. Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, en s'installant au Café de Flore sous l'Occupation, sont les précurseurs de cette tendance. De nombreux auteurs comme Albert Camus, Boris Vian ou Samuel Beckett, des chanteurs (Léo Ferré, Juliette Greco), des musiciens (Sidney Bechet, Miles Davis) ou des cinéastes (Yves Allégret) sont des habitués de ce quartier. Dans la journée, ils se retrouvent dans les cafés Le Flore, les Deux Magots et la brasserie Lipp. Le soir venu, ils descendent faire la fête dans les caves transformées en clubs de jazz.

De nos jours, Saint-Germain reste à la fois synonyme de ce bouillon culturel et de la vie insouciante qui régnait dans le quartier à cette époque. La légende liée à cette période a donné naissance à diverses œuvres se rapportant à cette vie de quartier idéalisée.

Les antécédents[modifier | modifier le code]

Dès le XVIIIe siècle, les Encyclopédistes se réunissent au Café Landelle[1], ou au Procope. Les révolutionnaires Marat, Danton et Guillotin habitent le quartier. Au XIXe siècle, de nombreux artistes prennent l'habitude de fréquenter Saint-Germain. On y trouve des peintres comme Eugène Delacroix, Ingres ou Édouard Manet, des écrivains tels que Balzac ou George Sand, des acteurs de théatre, etc. A la fin du siècle et au début du siècle suivant, Verlaine, Rimbaud ou Anatole France fréquentent le café des Deux Magots. Cézanne, Picasso et Braque ont leurs habitudes à La Palette. A partir de 1921, la librairie Le Divan, ainsi que la revue littéraire qu'elle édite, prend place dans le quartier.

L'âge d'or de Saint-Germain-des-Prés[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les cafés de Saint-Germain-des-Prés restent ouverts, malgré le couvre-feu. Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir prennent leurs habitudes au Café de Flore. La philosophe et romancière déclarait : « On y voit moins de vert de gris qu’au Dôme (située à Montparnasse) ». En effet, les officiers allemands ne fréquentent guerre cette établissement austère mal éclairé par des lampes à acétylène. Les deux auteurs y installent leur atelier d'écriture. Sartre y rédigera Les Chemins de la liberté, une grande partie de L'Être et le Néant et sa pièce Les Mouches. Simone de Beauvoir y produit Tous les hommes sont mortels… Les deux auteurs emménagent en 1943 à l'hôtel La Louisiane, situé tout près du Flore. A la Libération, Sartre déménage non loin de là, au no 42 de la rue Bonaparte. Les éditions Gallimard, où ils publient la revue Les Temps modernes à partir de 1945, ont leur siège dans la rue Sébastien-Bottin toute proche. Par leur simple présence, Sartre et Beauvoir font de Saint-Germain le « quartier de l'existentialisme ».

Lorsque la guerre est terminée, les français ont une grande soif de vivre et de s'amuser. Une foule joyeuse et disparate s'engouffre le soir dans des caves enfumées transformées en boîte de nuit, où l'on entend du jazz et l'on côtoie des ressortissants américains. En 1944 s'ouvre le Bar vert rue Jacob. Il est alors le premier « bar américain » à Paris, ouvert toute la nuit. La même année, Claude Luter et Boris Vian ouvrent un club éphémère à Saint-Germain-des-Près, le New Orleans Club, qui ne vit que quelques jours. A partir de 1946, ils jouent régulièrement ensemble au Caveau des Lorientais, dans le 5e arrondissement. Peu de temps avant la fermeture de celui-ci en 1948, s'ouvre le Tabou, succursale du Bar vert, à l'angle des rues Dauphine et Christine. Le lieu devient rapidement le rendez-vous favori des zazous et autres noctambules. Puis c'est au tour du Club Saint-Germain d'ouvrir ses portes, rue Saint-Benoît. Une partie de la clientèle du Tabou lui préfère ce nouveau club plus élitiste. En 1949, Claude Luter fonde le Vieux Colombier, au sous-sol du Théatre du même nom. Des écrivains comme Sartre, Beauvoir ou Raymond Queneau fréquentent eux-aussi les caves de Saint-Germain.

Juliette Gréco arrive dans les environs en 1943, lorsqu'elle se réfugie chez Hélène Duc après avoir été arrêtée par la Gestapo. Elle se lie d'amitié avec Boris Vian, tandis que Sartre lui trouve une chambre à la Louisiane. C'est là qu'elle vit une histoire d'amour avec Miles Davis. Selon la légende, c'est elle aussi qui aurait découvert, par hasard, la cave où s'installera le Tabou. Surnommée muse de Saint-Germain-des-Prés, elle se lance dans la chanson.

Le déclin[modifier | modifier le code]

Le Flore accueille chaque année le Prix de Flore (créé par Frédéric Beigbeder), récompensant un jeune talent de la littérature. Le café des Deux Magots ouvre chaque année la saison des prix littéraires avec le Prix des deux Magots.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Diderot le Parisien », www.terresdecrivains.com.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Textes copiés[modifier | modifier le code]

Depuis sa création en 1880 par Léonard Lipp, la Brasserie jouit d’une solide réputation littéraire et politique. Elle accueille au fil des ans les grands noms qui ont marqué la littérature française (Gide, Malraux, Proust, St Exupéry, Camus, Sartre … ) et devient peu à peu une véritable « succursale de la Chambre des Députés ».

France balade[modifier | modifier le code]

Paris: Saint Germain des Prés Au XIXe siècle, de nombreux artistes prennent l'habitude de fréquenter le Quartier de Saint Germain des Prés, des peintres comme Eugène Delacroix , Ingres ou Édouard Manet, des écrivains tels que Racine [XVII° ?], Balzac ou George Sand, mais aussi des acteurs de théatre. Paul Verlaine, Arthur Rimbaud ou Anatole France perpétuent cette tradition à la fin du siècle.

Au XXe siècle, le caractère littéraire et artistique du Quartier se développe encore plus en s'appuyant sur trois établissements célèbres: le Café de Flore, les Deux Magots et la brasserie Lipp.

Dans les années 1950, le style « Saint Germain des Prés » est très en vogue. De nombreux auteurs (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Boris Vian, Samuel Beckett, Eugène Ionesco) , chanteurs (Charles Trénet, Léo Ferré, Georges Brassens, Jacques Brel, Guy Béart, Charles Aznavour) ou musiciens (Sidney Bechet, Miles Davis, Duke Ellington) sont des habitués de ce quartier.

Paris Life magazine[modifier | modifier le code]

Saint-Germain-des-Prés Pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré le couvre-feu, les cafés de Saint-Germain-des-Prés restent ouverts. Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir investissent le Café de Flore. « On y voit moins de vert de gris qu’au DômeMontparnasse) » déclare la jeune agrégée de philosophie ! Plus rustique, le Flore ne convient pas aux officiers de la Wehrmacht. Faiblement éclairé par des lampes à acétylène, le café devient la salle de travail des futurs grands auteurs. Sartre y écrit Les Chemins de la Liberté, une grande partie de L'Être et le Néant et sa pièce Les Mouches qui suscita quelques polémiques à la Libération. Simone de Beauvoir Tous les hommes sont mortels

Sartre et de Beauvoir habitent en « meublé » comme la plupart des écrivains et des artistes fréquentant le quartier, en chambres séparées dans le même hôtel. Ils seront nombreux à s’installer à l'hôtel La Louisiane, rue de Seine. Juliette Greco la chanteuse égérie de Saint-Germain-des-Prés y vivra en une fulgurante histoire d’amour avec le célèbre trompettiste Miles Davis, compositeur de la musique du film de Louis Malle Ascenseur pour l’échafaud. L’effervescence créative qui règne dans le quartier attire de nombreux artistes, peintres, sculpteurs ou plasticiens, performers ou designers. La Louisiane devint ainsi un lieu de rencontre privilégié pour Salvador Dali et Amanda Lear, Bernard Buffet, Alberto Giacometti, Vassilakis Takis, Dennis Oppenheim, Nam Jun Paik, Joseph Beuys, Keith Haring… Aujourd’hui beaucoup sont morts mais la tradition perdure. Côté réalisateurs, Bertrand Tavernier, Léos Carax, Jane Campion, Quentin Tarantino fréquentent la Louisiane. Le petit hôtel familial continue d’inviter les créateurs contemporains à exposer leurs œuvres, à accueillir les éditeurs de contenus culturels et les cyber-entrepreneurs. Il propose 80 chambres charmantes au cœur de Saint-Germain-des-Prés.

WP : Quartier Saint-Germain-des-Prés[modifier | modifier le code]

Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier de Saint-Germain-des-Prés devient un haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne avec notamment la présence de Marguerite Duras (et le Groupe de la rue Saint-Benoit), de Sartre et de Beauvoir, de la chanson dite « rive gauche » dont l'un des emblèmes est Juliette Gréco (mais on pourrait aussi citer Léo Ferré…) ou des cinéastes tels que Jean-Luc Godard et François Truffaut, mais aussi des poètes comme Jacques Prévert et des artistes comme Alberto Giacometti et Bernard Quentin. Cependant les artistes y flânent toujours, appréciant l'ambiance du café Les Deux Magots ou du Café de Flore. À la brasserie Lipp se réunissent les journalistes, les acteurs en vue et les hommes politiques[1].

Les grandes maisons d'éditions (Gallimard, Le Seuil, Grasset) ont leur siège dans le quartier. Philosophes, auteurs, acteurs et musiciens se sont mélangés dans les boîtes de nuit (où la France découvrait le bebop) et les brasseries, où la philosophie existentialiste a coexisté avec le jazz américain, dans les caves de la rue de Rennes, que fréquentaient notamment Boris Vian, Jano Merry et les zazous. C'est aussi dans les années 1950 le principal lieu de sociabilité homosexuelle masculine parisienne[2].

Œuvres littéraires liées au quartier[modifier | modifier le code]

  • Robert Lepage, Les Aiguilles et l'Opium, pièce de théâtre dont l'histoire a lieu dans une chambre d'hôtel du quartier La Louisiane[3], chambre 10, 1991 et 2013 (2e adaptation).
  • Eve Dessarre, Les Vagabonds autour du Clocher, Pierre Horay "Flore", Paris, 1951. Ce roman, commercialisé avec un bandeau « Le cœur tendre et cruel de Saint-Germain-des-Prés », dépeint les familiers du quartier, artistes de toute sorte, peintre raté, chanteur de cabaret, poète au génie méconnu, enfants de l'après-guerre à la recherche du bonheur. Dans cette image exacte et pathétique, on reconnaît sans peine les habitués des cafés dont notamment Chez Moineau qui se rendront célèbre sous l'appellation d'Internationale lettriste.
  • Patrick Straram, Les bouteilles se couchent, éditions Allia, Paris, 2006, fragments retrouvés et présentés par Jean-Marie Apostolidès & Boris Donné, d'un roman jamais publié narrant les dérives fortement alcoolisées de personnages, la plupart identifiables à certains participants de l'Internationale lettriste, dans les multiples cafés de Saint-Germain-des-Prés.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Œuvres musicales et chansons[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. « Le lieux : la Brasserie Lipp », sur www.brasserielipp.fr (consulté le ).
  2. Georges Sidéris, « Des folles de Saint-Germain-des-Prés au fléau social », article publié dans l'ouvrage Haine de soi - Difficiles identités sous la direction d'Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias, éditions Complexe, 2000.
  3. Armelle Heliot, « Robert Lepage, ses après de Saint-Germain-des-Prés », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  4. Chanson Il n'y a plus d'après, paroles et musique de Guy Béart, www.musikiwi.com.