Tourisme au Japon
Le tourisme au Japon attire chaque année plusieurs millions de personnes, venues principalement d'Asie de l'Est, d'Amérique du Nord, d'Océanie et d'Europe pour découvrir Tokyo, Kyoto et leurs alentours.
Principaux points d'entrée et formalités
[modifier | modifier le code]La plupart des touristes arrivant au Japon n'ont pas besoin d'un visa. Tous les visiteurs étrangers doivent se faire photographier et donner leurs empreintes digitales en débarquant au Japon depuis le [1].
Jusqu'en , l'attribution de visas individuels aux touristes chinois était limitée à ceux justifiant d'un revenu annuel d'au moins 250 000 yuans (près de 30 000 euros en 2010), ceci afin de limiter l'immigration clandestine[2]. Ces mesures ont été assouplies en : limitation à un revenu annuel de 60 000 yuans (près de 7 000 euros en 2010) par an, ou à la possession d'une carte bancaire « gold »[2]. Pour les Chinois ne disposant pas de ces revenus, les vacances doivent se faire en groupe via des agences de voyages[2].
À partir de , toutes les personnes âgées de plus de deux ans quittant le pays doivent s'acquitter, lors de l'achat de leur billet, d'une taxe de 1 000 yens (7,50 euros)[3].
Air
[modifier | modifier le code]- Aéroport international Haneda de Tokyo (HND)
- Aéroport international de Narita (NRT)
- Aéroport international du Kansai (KIX)
- Aéroport international du Chūbu (NGO)
- Aéroport de Fukuoka (FUK)
Touristes
[modifier | modifier le code]Le nombre de touristes étrangers au Japon en 2023 était de 25,1 millions de personnes. Il est ainsi remonté à 80 % du record de 2019. De 2020 à 2022, le nombre de visiteurs étrangers au Japon avait en effet fortement chuté, à cause des restrictions de voyage dues à la pandémie de Covid-19 (moins de 5 millions par an)[4].
En 2019, le Japon avait comptabilisé 31,9 millions de visiteurs étrangers sur son sol, contre 31,2 millions en 2018, et 28,7 millions en 2017[5],[6].
Les touristes étrangers étaient au nombre de 21 millions en 2016 (sur 24 millions de visiteurs étrangers)[7], 17 millions (sur 19,7 millions de visiteurs) en 2015[8]. 10,9 millions en 2014[9], 8 millions en 2013[10], 6 millions en 2012[11], 4,1 millions en 2011[12], année en baisse due au séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku, de 6,4 millions en 2010[13], 4,8 millions en 2009[14] et 6 millions en 2008[15]. Les mois suivants le séisme de 2011, le nombre de touristes étrangers avait chuté de moitié[16].
Les principaux pays d'origine des visiteurs étrangers en 2017 (touristes et immigrés)[17] :
- Chine (7 355 818 visiteurs)
- Corée du Sud (7 140 438 visiteurs)
- Taïwan (4 564 053 visiteurs)
- Hong Kong (2 231 568 visiteurs)
- États-Unis (1 374 964 visiteurs)
- Thaïlande (987 211 visiteurs)
- Australie (495 054 visiteurs)
- Malaisie (439 548 visiteurs)
- Philippines (424 121 visiteurs)
- Singapour (404 132 visiteurs)
- Indonésie (352 330 visiteurs)
- Royaume-Uni (310 499 visiteurs)
- Viêt Nam (308 898 visiteurs)
- Canada (305 591 visiteurs)
- France (268 605 visiteurs)
Durant l'année 2015, pour la première fois depuis 1970, le nombre de visiteurs étrangers au Japon dépasse celui des Japonais voyageant à l'étranger (16,2 millions)[18].
La présence des touristes étrangers se concentre très majoritairement suivant l'axe Tokyo Osaka, dans les régions du Kansai et de Kantō, sur l'île de Honshū[19]. Selon l'Agence du Tourisme Japonaise, les touristes chinois dépensent en 2010 chacun en moyenne plus de 115 000 yens lors de leur séjour au Japon, contre 70 000 pour les taïwanais et 25 000 pour les américains[20].
Principaux points d'intérêt
[modifier | modifier le code]Quoique très présent dans la société japonaise, le tourisme est un point de l'économie à développer. Le littoral de la mégalopole japonaise est en grande partie aménagé pour l'industrie et non pour le tourisme.
- Shiretoko (PM)[21], Parc national de Daisetsuzan
- Sapporo et son festival de la neige[21]
- Teshikaga - Lac Mashū, Lac Kussharo
- Lac Tōya
- Otaru[21]
- Noboribetsu Onsen
- Hakone Onsen
- Kamakura
- Kusatsu Onsen
- Nikkō - Sanctuaires et temples de Nikkō (PM)[21]
- Tōkyō - Kōkyo, Tokyo Disney Resort, Asakusa, Akihabara, Ginza, Harajuku, Shibuya, Shinjuku
- Mont Okukane
- Mont Fuji[21]
- Alpes japonaises
- Shiga Kogen
- Matsumoto - Kamikōchi, Matsumoto-jō
- Villages historiques de Shirakawa-gō et Gokayama (PM)[21]
- Kanazawa avec le Kenroku-en et le temple Myōryū-ji (Ninja-dera)[21]
- Ikaruga - Hōryū-ji (PM)
- Himeji - Château de Himeji (PM)[21]
- Kyōto - Kinkaku-ji, Ginkaku-ji, Kiyomizu-dera, Ryōan-ji, Sanjūsangen-dō, et cetera, elles font partie de Monuments historiques de l'ancienne Kyōto (PM)[21]
- Uji - Byōdō-in (PM), Relations de Le Dit du Genji
- Nara - Tōdai-ji, Tōshōdai-ji, Kōfuku-ji, Yakushi-ji, palais de Nara, Kasuga-taisha, et cetera, elles font partie de Monuments historiques de l'ancienne Nara (PM)[21]
- Mont Kôya - Kongōbu-ji (PM)
- Mont Yoshino - Kinpusen-ji, etc. (PM)
- Ōtsu - Lac Biwa, Mont Hiei, Enryaku-ji (PM),
- Nachikatsuura - Chutes de Nachi, Kumanonachi-taisha, etc. elles font partie des sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii (PM)[21], Nanki-katsuura Onsen
- Ōsaka - Umeda, Ōsaka-jō, Universal Studios Japan, Dōtonbori, Aquarium Kaiyukan, Shi Tennō-ji[21]
- Kōbe - Port de Kobé, Pont du détroit d'Akashi, Mont Rokkō, Arima Onsen, Chinatown (Nankinmachi)
- Toyooka - Parc national de San'inkaigan, Kinosaki Onsen
- Nanki-shirahama Onsen
- Préfecture de Hiroshima - Château d'Hiroshima - Dôme de Genbaku (PM), Miyajima (PM), Tomonoura[21]
- Préfecture de Shimane - Ville-château de Matsue, Musée d'art Adachi, grand sanctuaire Izumo-taisha, mine d'argent Iwami Ginzan (PM)
- Pèlerinage de Shikoku
- Préfecture d'Ehime - Dōgo Onsen
- Préfecture de Kagawa - Kotohira-gū
- Préfecture de Kōchi - Cap Ashizuri, Cap Muroto
- Préfecture de Tokushima - Tourbillon de Naruto, Awa-Odori
- Sakurajima
- Monts Kirishima - Mont Karakuni, et cetera
- Yakushima (PM)[21]
- Préfecture de Okinawa - Sites Gusuku et biens associés du royaume des Ryukyu (PM), Ishigaki-jima[21]
- Beppu et Yufuin (onsen)[21]
Tops 3 par thème
[modifier | modifier le code]Il existe au Japon plusieurs classements touristiques par thème de type « top 3 »[22] :
- Trois vues les plus célèbres du Japon (ou plus beaux paysages) ;
- Trois jardins les plus célèbres du Japon ;
- Trois plus beaux paysages de nuit du Japon (et Trois nouveaux plus beaux paysages de nuit du Japon) ;
- Trois plus grands châteaux : château d'Osaka et château de Nagoya et château de Himeji (ou château d'Edo ou château de Kumamoto) ;
- Trois plus grands festivals : Gion matsuri, Kanda matsuri et Tenjin matsuri ;
- Trois plus grands feux d’artifice : Feux d’artifice d'Ômagari, de Tsuchiura et de Nagaoka ;
- Trois meilleures sources thermales : Arima Onsen, Kusatsu Onsen et Gero Onsen.
Typologie du tourisme au Japon
[modifier | modifier le code]Tourisme patrimonial et culturel
[modifier | modifier le code]Plusieurs formes de pratiques touristiques liées aux guerres qu'a connu le Japon coexistent. Certaines relèvent du tourisme patrimonial et met en avant des sites militaires majeurs ou locaux (comme le site de la bataille de Sekigahara dans la préfecture de Gifu[23]). D'autres relèvent du tourisme de mémoire et sont liés à des évènements traumatiques (comme les pertes civiles japonaises lors de la bataille d'Okinawa[24] ou au Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki[25]), alors que d'autres peuvent relever d'un cadre plus politique (comme certains évènements organisés au sanctuaire Yasukuni).
La pratique du Seichi junrei, littéralement « pèlerinage vers des lieux sacrés », permettant de visiter des lieux mis en avant par des films, des séries, des anime, et/ou des manga s'est développé et concerne à la fois les clientèles locales et étrangères[26].
Tourisme vert
[modifier | modifier le code]Tourisme gastronomique
[modifier | modifier le code]Tourisme récréatif
[modifier | modifier le code]Tourisme d'affaire
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Empreintes digitales et photos pour les étrangers entrant au Japon », sur Aujourd'hui le Japon, AFP, (consulté le )
- Benjamin Gauducheau, « Le Japon simplifie la procédure d'attribution de visas aux touristes chinois », sur Aujourd'hui le Japon, (consulté le )
- Yann Rousseau, « Cette nuit en Asie : le Japon impose une taxe de 7,50 euros à ses touristes », Les Echos, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nombre de touristes étrangers au Japon en 2023 : un rebond important après la pandémie », sur Nippon.com, (consulté le ).
- (en) 2018 Visitor Arrivals to Japan and Japanese Overseas Travelers by Month, JNTO, consulté le 18 mars 2019 [PDF]
- (ja) « データ一覧 », sur Japan Tourisme Statistics (consulté le ).
- (en) 2016 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) 2015 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) 2014 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) « 2013 Foreign Visitors & Japanese Departures »
- (en) « 2012 Foreign Visitors & Japanese Departures »
- (en) 2011 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) 2010 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) 2009 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) 2008 Foreign Visitors & Japanese Departures, JNTO [PDF]
- (en) Hugo Martín, « Japan pushes to salvage its summer tourist season », Los Angeles Times, le 26 juillet 2011
- (en) Dec. 2018 Breakdown of Country/Area, JNTO, consulté le 18 mars 2019 [PDF]
- Les Échos, « Le Japon n’a jamais accueilli autant de touristes », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- Damien Durand, « Comment le Japon veut atteindre 20 millions de touristes par an », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- (en) Mariko Sanchanta, Atsuko Fukase, « Japan Opens Doors to More Chinese Shoppers », The Wall Street Journal, le 29 juin 2010
- Les principales destinations touristiques du Japon, Nippon.com, le 5 novembre 2014
- « Paysages, châteaux , jardins : quels sont les fameux classements « top 3 » du Japon ? », sur Nippon.com, (consulté le ).
- (en) « Relive the largest, most decisive samurai battle in Japanese history », Japan National Tourism Organization, .
- « Le tourisme de mémoire à Okinawa », Chemins de mémoire, (lire en ligne, consulté le ).
- Murielle Hladik, « Trace(s) du paysage. Monuments et « lieux de mémoire » au Japon », Sociétés & Représentations, vol. 22, no 2, , p. 104 à 119 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Takeshi Okamoto, « Otaku tourism and the anime pilgrimage phenomenon in Japan », Japan Forum, vol. 27, no 1, , p. 12-36 (DOI 10.1080/09555803.2014.962565).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Robert Goree, « The Culture of Travel in Edo-Period Japan », Asian History, (DOI 10.1093/acrefore/9780190277727.013.72, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Eguchi Nobukiyo, « A Brief Review of Tourism in Japan after World War II », Journal of Ritsumeikan Social Sciences and Humanities, vol. 2, , p. 141-153 (lire en ligne, consulté le ).