Synagogue de Bingen am Rhein (1905-1938)

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La synagogue dans la Rochusstrasse (1905-1938).

La synagogue de Bingen am Rhein a été construite en 1905 et comme la majorité des synagogues en Allemagne, elle sera détruite par les nazis en 1938 lors de la nuit de Cristal.

Bingen am Rhein, située dans le Land de Rhénanie-Palatinat, en bordure du Rhin, à 35 kilomètres à l'ouest de Mayence, capitale du Land, compte actuellement près de 24 400 habitants.

Histoire de la communauté juive de Bingen[modifier | modifier le code]

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Une communauté juive importante existe à Bingen depuis le Moyen Âge. Dès le Xe siècle, des Juifs se sont installés dans la ville, et vers 1160, Benjamin de Tudèle y mentionne l'existence d'une communauté juive. Lors des fêtes de Roch Hachana de 1198 ou de 1099, les Juifs de Bingen sont dévalisés et chassés de la ville. Les Juifs ne reviennent à Bingen qu'au début du XIVe siècle. Ils ont une très grande importance pour l'archevêque de Mayence en tant que bailleurs de fonds. En matière de droit et de religion, les Juifs de Bingen sont sous l'autorité du tribunal rabbinique de Mayence. La plupart des familles juives vivent alors dans la Judengasse (ruelle aux Juifs), située au centre-ville, entre la Judenpforte (porte aux Juifs), située à hauteur de l'actuel Rheinstraße (rue du Rhin), au nord et la place du marché de l'ouest, dénommée depuis 1933 Rathausstraße (rue de la Mairie), au sud.

Lors du pogrom de 1348-1349, la communauté juive est détruite. Dès 1354, plusieurs familles juives se réinstallent à Bingen. Dans les décennies suivantes, six à neuf familles vivent en ville. Un certain Kussel, fils de Salman s'installe à Bingen en 1388, et en 1418, devient le "chef" des Juifs de l'archevêché de Mayence. Lors des incendies de la ville de 1403 à 1409, le quartier juif est aussi détruit.

Au XVe siècle, le rabbin Seligmann Bing (mort en 1469), acquiert une grande notoriété dans les pays germaniques, pour sa grande piété et ses connaissances universellement reconnues. Depuis 1469, les Juifs sont menacés d'expulsion, mais la décision est reportée à plusieurs reprises, et ne sera appliquée, quoique partiellement qu'en 1507.

L'époque moderne[modifier | modifier le code]

Du XVIe au XVIIIe siècle, des Juifs vivent à Bingen. En 1689, la ville compte 21 familles juives. C'est l'année où les Français incendient la ville, détruisant aussi la synagogue. En 1765, le nombre de familles juives s'élève à 51, ce qui avec un total de 343 personnes, représente 12 pour cent de la population totale de 2 812 habitants de la ville.

En 1800, pendant l'occupation française, qui a débuté en 1793, la population juive de Bingen, obtient l'égalité des droits avec la population chrétienne. Mais lors des révolutions de 1848, se déroulent de graves émeutes contre les Juifs, et seul l'envoi de l'armée de Hesse et l'arrestation de plusieurs personnes impliquées dans le pogrom, permettent de calmer la situation[1].

Au XIXe siècle, la population juive croît fortement, passant de 297 habitants en 1807, à 409 habitants en 1828 (soit 10,2 pour cent de la population totale de la ville, d'environ 4 000 habitants), puis à 507 habitants en 1861 (soit 8,6 pour cent des 5 916 habitants], à 542 habitants en 1880 (soit 7,7 pour cent sur 7 062 habitants) et à 713 en 1900 (soit 7,4 pour cent des 9 600 habitants de la ville). Après 1900, la population juive va commencer à décroitre dû à une émigration vers l'étranger ainsi que des départs vers des grandes villes allemandes. En 1910, on recense 601 habitants juifs représentant 6,0 pour cent de la population totale de 9 952 habitants. En 1924, les familles juives habitant les bourgs de Kempten am Rhein, Gaulsheim, Bingerbrück, Münster-Sarmsheim et Weiler, soit un total de 35 personnes, sont rattachées à la communauté de Bingen.

Jusqu'en 1933, les résidents juifs de Bingen jouent un rôle important dans la vie économique et sociale de la ville. La communauté juive possède une synagogue, une école, un mikvé (bain rituel) et un cimetière. Il y a d'abord eu une école religieuse, puis à partir de 1834 une école élémentaire, mais cette dernière fermera après la mort prématurée de son professeur, Anton Bachrach. Les élèves juifs fréquenteront alors les écoles publiques de la ville.

Lors de la Première Guerre mondiale, la communauté juive de Bingen compte une vingtaine de morts et de nombreux blessés. En 1924, le nombre de Juifs de Bingen avoisine les 500; les dirigeants de la communauté sont Julius Simon, Isidor Groß, le docteur Otto Marx, Bernhard Loeb et Oskar Meyer. 42 élèves sont inscrits à l'école religieuse où le professeur et en même temps chantre de la synagogue est Alfred Löwy.

En 1932, le président de la communauté est le docteur Otto Marx, avec comme vice-président Isidor Groß et Nathan Loeb. Le Hazzan est Isi Bayer.

La communauté réformée[modifier | modifier le code]

Bingen est le siège d'un rabbinat d'arrondissement dont dépendent jusqu'à la période nazie, les communautés juives de Dromersheim, Fürfeld, Gau-Algesheim, Gensingen, Ingelheim am Rhein, Ockenheim, Schwabenheim an der Selz, Sprendlingen, Stein-Bockenheim et Wöllstein. Les principaux rabbins du XIXe et XXe siècle ayant officié à Bingen sont :

  • Nathan-Neta Josef Ellinger : né en 1772 à Mayence, fils du rabbin Juspo/Josef Ellinger et frère du rabbin de Mayence Löb Ellinger, dénommé Löb Schnadig (de la ville de Schnaittach); Enseignant chercheur et rabbin d'une petite communauté à Mannheim de 1789 à 1794, il est nommé rabbin et directeur du Talmud Torah de Hambourg où il exerce de 1809 à 1821. En 1821 il devient rabbin de Bingen, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1839.
  • Isaak Rafael Sobernheim : né en 1807 à Bingen, décédé en 1869 à Bingen; Après des études à Bonn et Giessen, il est nommé rabbin de Bingen en 1839 et exercera jusqu'à sa mort en 1869.

1870-1889: aucune information vérifiable disponible pour cette période.

La communauté juive est très active et très organisée. Elle dispose de nombreuses associations d'aide aux personnes défavorisées de la communauté, regroupées dans la Zentralkasse für jüdische Wohlfahrtspflege (La Caisse centrale de protection des Juifs) dirigée lors de sa création en 1924 par le rabbin Appel. Parmi ses associations: Armenverein (Association des pauvres), Männerkrankenverein (Association des hommes malades), Frauenkrankenverein (Association des femmes malades), Humanitätsverein (Association humanitaire) et Mädchenausstattungsverein (Association de dotation des jeunes filles); Le Jüdischer Jugendverein (Association de la jeunesse juive), dirigée en 1924 par Robert Stein, puis en 1932 par Paul Schirlig; La Synagogenchorverein (La chorale de la synagogue) dirigée en 1924 par Ernst Groß; les associations locales de le Centralverein deutscher Staatsbürger jüdischen Glaubens (Association centrale des citoyens allemands de religion juive) avec 156 membres en 1924, et de le Reichsbund jüdischer Frontsoldaten (en) (Ligue du Reich des soldats juifs du front) présidé en 1932 par le procureur Stern.

La communauté orthodoxe[modifier | modifier le code]

Depuis 1876, à côté de la communauté réformée nettement majoritaire à Bingen, existe la Israelitische Religionsgesellschaft (Communauté juive orthodoxe) avec sa propre synagogue, son propre rabbin, son quartier de cimetière et une école. En 1924, le poste de rabbin est vacant, et les dirigeants de cette communauté sont Julius Kann, Fritz Rosenthal et Hermann Wolf. En 1932, Julius Kann est le président de la communauté et Martin Wolf le secrétaire. À l'école, douze élèves suivent les cours donnés par Gustav Anger, qui est non seulement enseignant mais aussi shohet (abatteur rituel) et Hazzan (chantre) à la synagogue.

L'action sociale est organisée conjointement par les deux communautés avec la Caisse centrale.

Les rabbins orthodoxes sont:

  • Hirsch Naphtali Zwi Sänger: né en 1843 à Buttenwiesen en Bavière et décédé en 1909. Prédicateur et professeur de religion en 1875-1876, il devient ensuite rabbin à Bingen jusqu'en 1893 puis rabbin à Mergentheim jusqu'à sa mort en 1909.
  • Salomon Bamberger: né en 1869 à Francfort-sur-le-Main, il est le fils du dayan (juge au tribunal rabbinique) de Francfort, Seckel Bamberger et petit-fils des Seligmann Baer Bamberger de Wurtzbourg. Il est rabbin à Bingen de 1893[4],[5] jusqu'en 1896, puis rabbin du district et ensuite directeur de la Präparandenschule (école normale d'instituteur) à Burgpreppach. De 1901 jusqu'à sa mort en 1920, il occupe le poste de rabbin provincial de Hanau.
  • Schlesinger: rabbin à Bingen de 1896[6] à 1901.
  • Samuel (Samo) Neuwirth: rabbin à Bingen de 1901[7] à 1924, puis à Ichenhausen.

La période nazie[modifier | modifier le code]

En 1933, 465 Juifs vivent à Bingen, ce qui représente 3,3 pour cent de la population totale de 14 098 habitants. Le , commence à Bingen la persécution par les nazis des citoyens juifs de la ville par l'appel au boycott de leurs commerces et la privation de leurs droits.

Cette persécution va aller en s'amplifiant jusqu'à la nuit de Cristal du au , où les membres de la SA locale et des environs, aidés par une partie de la population pillent et saccagent de nombreux commerces et habitations détenus par des Juifs. L'imposante synagogue libérale est pillée et incendiée complètement, tandis que l'intérieur de la synagogue orthodoxe est dévasté. Les habitants juifs sont arrêtés et conduits par camions à travers la ville jusqu'au Hessischer Hof située dans la Mainzer Straße. La majorité des hommes sont ensuite déportés dans des camps de concentration.

En 1939, sur les 465 juifs vivant à Bingen en 1933, 243 auront quitté la ville ou auront réussi à émigrer à l'étranger. En 1942, 152 Juifs restés en ville sont déportés, et 17 autres les deux années suivantes. La quasi-totalité d'entre eux périront dans les camps d'extermination.

Histoire des synagogues de Bingen[modifier | modifier le code]

Les synagogues au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Une Judenschule (synagogue) est mentionnée pour la première fois en 1396, mais elle devait être déjà présente une dizaine d'années auparavant. Elle se situe vers l'extrémité nord de la Judengasse (ruelle des Juifs), à peu près à l'endroit (2-4 Rheinstraße) où se situera la nouvelle synagogue en service jusqu'en 1905. Cette première synagogue a dû être détruite lors des incendies de la ville en 1403-1409.

En 1502, de nouveau une synagogue est mentionnée, qui sera agrandie à la fin du XVIe siècle. D'après un plan de 1570, cette synagogue se situe près de la chapelle Saint-Urbain.

La synagogue dans la Rheinstrasse, vers 1900
Arche Sainte de la synagogue dans la Rheinstrasse, vers 1900

Synagogue du 2-4 Judengasse/Rheinstrasse (1700-1905)[modifier | modifier le code]

La synagogue du Moyen Âge située dans la Judengasse est incendiée en 1689 lors de la destruction de la ville. Dès 1698, un bâtiment est reconstruit, sur le même site, avec les dons provenant des communautés de Worms et de Mayence et inauguré en 1700. En 1789, un incendie en détruit le toit et lors de sa réparation, la communauté en profite pour agrandir la salle de prière. De ce bâtiment, il ne reste plus que quelques éléments qui se trouvent actuellement au musée d'Israël à Jérusalem: la première pierre; Une porte d'entrée à deux battants, en fer forgé, avec des caractères en hébreu, qui avait été donnée, après l'incendie de la synagogue en 1789 par le président de la communauté Chajim bar Aron Friedburg comme cadeau de consécration de la synagogue reconstruite; des piliers de grès rose qui entouraient l'Arche sainte.

En 1831, la synagogue se trouve dans un état délabré. On décide de la transformer: l'entrée est déplacée de la Judengasse au sud à la Rheinstraße sur le côté nord. La partie du rez-de-chaussée précédemment réservée aux femmes est ajoutée à la section des hommes, et on ajoute une galerie réservée pour les femmes. L'inauguration a lieu les 14 et . Dès 1841, une expansion s'avère nécessaire. Le journal Allgemeine Zeitung des Judentums (Journal général du judaïsme) se félicite de ce regain de ferveur religieuse[8]:

« C'est le deuxième lieu de prière de notre district que nous voyons se construire en quelques années. C'est vraiment la preuve très agréable du progrès de la culture parmi les Juifs, si de petites communautés, avec des moyens limités, sont prêtes à de grands sacrifices pour pouvoir organiser régulièrement le service de Dieu suivant l'esprit du temps.
Alors que l'importante communauté de Mayence s'accroche encore au vieux rituel, […] nous allons bénéficier pendant des années d'un bel office avec des sermons et des chants en allemand »

En 1853 et 1871 une galerie pour un orgue et une autre pour le chœur sont installées. En 1861-1862, deux nouveaux rouleaux de Torah sont offerts à la synagogue, l'un par la Société du dernier devoir et l'autre par une association de jeunes[9]. La dernière rénovation de la synagogue a lieu en 1891. Quelques années plus tard, la communauté juive décide de construire un nouveau bâtiment en raison de problèmes techniques provenant de la galerie de l'orgue. Les objets rituels, dont la précieuse Arche sainte, seront transférés dans la nouvelle synagogue. Après l'inauguration de la synagogue en 1905, l'ancienne synagogue est vendue à un entrepreneur, Friedrich Wilhelm Klump, et est utilisée pendant plusieurs décennies successivement comme auberge, comme discothèque et comme club de jeunes. Le bâtiment existe toujours mais a été beaucoup modifié.

La vente du bâtiment en 1911 est critiquée par une partie de la communauté, et surtout par les orthodoxes. La revue orthodoxe Der Israelit[10] a des termes assez sévères:

« Comment la génération actuelle peut-elle vivre dans un esprit de piété quand l'ancienne synagogue de la Rheinstrasse, qui a servi pendant plus de soixante-dix ans à des fins de culte, est vendue avec ses annexes comme le mikvé, les appartements de fonction et les locaux de l'école pour 30 ou 40 marks à un entrepreneur chrétien qui aussitôt en a fait un établissement de distraction… C'est une honte et un déshonneur pour une communauté parmi les plus prospères de Rhénanie de laisser profaner une synagogue de la sorte.
Pourquoi les dirigeants de cette communauté ne l'ont pas transformée en maison de retraite pour les pensionnés juifs ou pour les veuves invalides… Il aurait été très facile de récolter de l'argent pour un tel but, et l'ancien bâtiment n'aurait pas été souillé de manière inimaginable. »

Grande synagogue de Bingen 10-12 Rochusstraße (1905-1938)[modifier | modifier le code]

  • Construction

L'imposant bâtiment de la synagogue est construit de 1903 à 1905. La conception de la synagogue fait l'objet d'un appel d'offres[11]:

« Les plans de l'architecte Ludwig Levy de Karlsruhe ont été retenus parmi les quatre projets proposés pour la construction de la synagogue. Le projet de l'architecte Gartner de Vienne a été recommandé en seconde position par le jury. Le jury était composé de l'architecte municipal royal Genzmer de Wiesbaden, du professeur K. Henrici Aix-la-Chapelle et de l'architecte en chef, le professeur Hofman de Darmstadt. »

Pour 40 000 marks, la communauté juive achète, comme terrain à bâtir, les vignes du Juif Feist, situées Rochusstraße, entre des immeubles de logements de grande hauteur. Le professeur Ludwig Levy, connu pour avoir participé, entre autres, à la conception du palais du Reichstag à Berlin, conçoit un bâtiment inspiré des églises romanes avec une façade monumentale. Le style roman est à la mode au début du XXe siècle pour la construction des synagogues. Le style néomauresque des années 1880-1890, que l'on retrouve dans les synagogues de Pforzheim et de Kaiserlautern, aussi conçues par Ludwig Levy, qui mettait en avant l'autonomie du judaïsme et son origine proche-orientale est abandonné. Par un style allemand, on désire maintenant montrer publiquement l'appartenance des Juifs au peuple allemand. Le coût total de la construction s'élève à 250 000 marks.

L'ensemble synagogal[12] se compose du bâtiment central de la synagogue, qui domine à l'extrême ouest entre les habitations, et de deux dépendances sur rue. Celle de droite, toujours existante de nos jours, avec trois fenêtres à arc plein cintre magnifiquement décorées au premier étage, sert de bureaux pour la communauté et de salles de réunion. Celle de gauche, plus étroite, sert de local pour le rabbin et le hazzan, tandis qu'au sous-sol est située l'habitation du Shames (bedeau de la synagogue). La façade est en grès blanc des Vosges.

Quatre tours s'élèvent aux quatre angles du bâtiment de la synagogue. Les deux tours sur rue renferment une cage d'escalier rectangulaire simple, et encadrent un imposant perron menant à un portail double. Sur le tympan surmonté d'une frise en plein cintre, les Tables de la Loi sont entourées de deux lions qui les gardent et les protègent. L'ensemble est dominé par la puissante tour de croisée, surmontée d'une étoile de David.

Intérieur de la grande synagogue vers 1920. Au fond, l'orgue immense, point de friction avec les orthodoxes

De la Rochusstraße, on pénètre par le double portail dans un vestibule. Deux escaliers permettent d'accéder aux bâtiments de chaque côté ainsi qu'à la galerie réservée aux femmes. La façade sur rue étant orientée vers l'est, un déambulatoire contourne la salle de culte de façon à pouvoir entrer soit du côté sud soit du côté nord, car L'Arche Sainte est placée, conformément à la règle religieuse, sur le mur est de la synagogue, dans la direction de Jérusalem.

L'intérieur de la synagogue est décrit par le rabbin Richard Grünfeld dans la brochure commémorative qu'il rédige pour l'inauguration de la synagogue le [13]:

« La salle principale possède deux niveaux: le rez-de-chaussée pour les hommes et la galerie pour les femmes. Cette salle est couverte pour l'essentiel d'une voute en bois dont les parois comme les murs de la salle seront ultérieurement décorés. Les fenêtres sont équipées de vitraux, offerts par les membres de la communauté ou par des enfants de membres, vivant ailleurs, à la mémoire de leurs chers disparus.
À l'est, plusieurs marches conduisent à une estrade avec la table de lecture (Bimah), le chandelier à huit branches et le siège du rabbin. Dans le fond, s'élève, montrant toute sa splendeur architecturale, le Saint des Saints (Arche Sainte) pour la conservation des rouleaux de Torah. Un rideau brodé (Parokhet) cache une solide porte fermée à clef protégeant les rouleaux. La chaire permet l'accès au sanctuaire qui peuvent tous les deux être vus de tous les sièges de la synagogue. Derrière le sanctuaire se trouve à l'étage de la galerie, la tribune pour l'orgue et le chœur. Au-dessus de cette salle, s'élève une coupole avec un lanterneau, qui trouve toute son expression architectonique par la haute construction en forme de tour s'affichant sur la façade.
La synagogue offre 218 sièges pour les hommes et 171 pour les femmes.  »

  • Consécration de la synagogue

Environ un mois avant la consécration officielle de la synagogue, l'Arche Sainte qui se trouvait dans l'ancienne synagogue est transportée dans la nouvelle. Le Frankfurter Israelitisches Familienblatt décrit[14]:

«  Samedi dernier a eu lieu le dernier office dans l'ancienne synagogue vieille de 800 ans, de la communauté israélite locale. Le célèbre Aron Kodesh (Arche Sainte) de la synagogue qui est une œuvre d'art ancienne de grande valeur, va être transféré dans la nouvelle synagogue dont le coût de construction s'élève à un quart de million de marks. »

La consécration officielle de la synagogue se déroule le avec de grandioses festivités[15],[16]:

« De très nombreuses personnalités ont assisté à la cérémonie : les représentants de l'État et de la ville, parmi lesquels le conseiller d'État de l'arrondissement, Spanner, l'administrateur de l'arrondissement, Muhl, le bourgmestre, Neff, et la presque totalité des conseillers municipaux, le prêtre catholique doyen du conseil clérical, Engelhardt, les deux pasteurs évangéliques, Reinhard et Engel, les autorités scolaires, les représentants des communautés juives du Land, et un nombreux public
… La célébration a commencé par la cérémonie de la remise de la clef devant le portail de la synagogue et le discours poétique de mademoiselle Ella Landau pendant la remise de la clef en or reposant sur un coussin satiné blanc. Puis le chœur a entamé le chant d'introduction: Preis und Anbetung (louange et adoration). Sur quoi le rabbin de la communauté, Grünfeld, a allumé la lampe éternelle en prononçant les paroles rituelles. Ensuite la parade s'est terminée par l'installation des rouleaux de Torah, portés par le rabbin Stein de Worms, le rabbin Saafeld de Mayence, le rabbin Lewit d'Alzey, le rabbin Tawrogi de Kreuznach et le rabbin Grünfeld, avec la chorale entonnant les chants liturgiques appropriés. Le point central de la célébration a été la consécration avec le sermon impressionnant de Grünfeld, notre rabbin bien-aimé, basé sur le texte: « Cette porte est celle de l'Éternel. Les Justes y pénètrent », dont les mots sont gravés sur le portail d’entrée de la nouvelle synagogue. L'orateur a souligné que la maison de culte juif est le témoignage vivant de la force indestructible du monothéisme, un lieu de rassemblement et de dévotion au milieu de la cohue bourdonnante, et un lieu de formation pour les bons et les nobles. Ces pensées profondes et parfaitement exprimées firent grande impression sur tout le public. Alors le Hazzan, le chœur et toute la communauté entament le Kedousha et la prière pour l'empereur et le grand-duc. Un dernier chant termine la cérémonie officielle.  »

Après cette cérémonie, un petit déjeuner est offert à tous les invités à l'auberge Englischer Hof, et de nombreux toasts sont portés par les différents officiels. Le bourgmestre en profite pour annoncer que la ville offre à la communauté la somme de 6 000 marks[17] pour le transfert de l'orgue de l'ancienne à la nouvelle synagogue. Le soir, tous les membres de la communauté sont invités, avec femmes et enfants, à un banquet dans la même auberge.

  • Destruction de la synagogue

La nouvelle synagogue ne restera que 33 ans le centre actif de la communauté juive de Bingen. Lors de la nuit de Cristal, du au , les hommes des SA et les sympathisants nazis mettent le feu à la synagogue, mais vers le matin, le bedeau réussit à éteindre l'incendie. Les SA reviennent et remettent le feu vers 17 heures. Auparavant, ils démolissent l'orgue et arrosent l'intérieur de goudron.

Dès le , le Conseil du district décide que « l'état actuel du bâtiment ne peut pas être toléré plus longtemps ». Si nécessaire, « le propriétaire [la communauté juive] devra abattre la totalité du bâtiment ». Même le bourgmestre de Bingen, Nachtigall, appelle à sa démolition. L'Association des viticulteurs de Bingen signale alors leur intérêt pour l'acquisition de l'ensemble du terrain afin d'installer leur association dans l'aile droite non détruite qui servait de bureau à la communauté juive. Le , l'Association des viticulteurs envoie sa demande au bourgmestre.

Le , la communauté juive est contrainte de vendre l'ensemble des bâtiments synagogaux avec le terrain pour le montant ridiculement bas de 12 000 reichsmarks duquel est déduite la somme de 10 000 reichsmarks pour les frais de démolition de la synagogue en ruine. Les viticulteurs ne verseront en fin de compte que la somme de 2 000 reichsmarks.

L'association des viticulteurs de Bingen occupera la partie droite des bâtiments et utilisera pendant un certain temps le lieu de culte comme « bar à vin avec musique et danse ». Comme l'Association des viticulteurs n'entreprend aucun travail de démolition ou de consolidation des murs en ruine, le bourgmestre et l'administrateur de l'arrondissement exigent à plusieurs reprises que « dans l'intérêt du tourisme », la façade soit totalement transformée afin qu'il ne subsiste plus rien rappelant la synagogue. L'Association des viticulteurs, dans sa réponse du , explique son inaction par les difficultés d'approvisionnement de matériaux par suite des faits de guerre et qu'elle considérait pour l'instant comme opportun de retarder la transformation des bâtiments.

Le , l'administrateur du district exige cette fois que le maire fasse intervenir la police pour que les ruines soient immédiatement rasées ou reconstruites après la période de gel, et que dans tous les cas les signes indicatif du culte juif soit le plus tôt retirés. Mais aucune entreprise du bâtiment de Bingen ne veut déblayer les ruines contre la cession des matériaux récupérés.

En , en pleine guerre, alors que les premiers Juifs de Bingen ont été déportés, l'Association des viticulteurs désire revendre le terrain à la ville, mais celle-ci refuse ne désirant pas prendre en charge les frais de démolition des ruines. Durant les bombardements de la ville, les ruines de la synagogue sont touchées, mais la façade reste remarquablement bien conservée.

  • Devenir du terrain, des ruines et du bâtiment intact

Au début des années 1950, le Restitutionsverfahren (Programme de restitution des biens juifs spoliés par les nazis) permet à la communauté juive de Mayence, successeur légal de la communauté juive de Bingen anéantie, de récupérer le terrain de la synagogue et le bâtiment encore debout. Les ruines de la synagogue restent en l'état, et de nombreuses plaintes affluent à la municipalité et aux journaux, pour supprimer cette trace peu glorieuse de l'époque nazie, comme l'indiquent des lettres de lecteurs, publiées dans la Allgemeine Sonntagszeitung:

« Celui qui s'arrête pendant les vacances dans la joyeuse petite ville viticole de Bingen, peut voir une synagogue calcinée, non pas détruite par les bombes, mais incendiée dans cette nuit de mauvaise réputation par les SA. Ceci existe aussi ailleurs… Mais une partie intacte des bâtiments est utilisée comme bar à vin, avec de la musique et de la danse, avec l'enseigne du bar à vin‚ Winzerverein, située juste à côté d'un verset de la Bible en hébreu toujours visible sur le mur… J'ai parlé avec des habitants qui sont aussi horrifiés que moi… Ce que pensent les nombreux touristes étrangers, principalement américains, je ne le sais pas…
D'autres visiteurs de Bingen signalent de façon indignée, que des inscriptions de l'époque nazie, telles que "Mort aux Juifs" ou "Les Juifs dehors", avec des croix gammées récentes sont toujours lisibles sur les palissades…
Le bourgmestre a répondu que le bâtiment étant la propriété de la communauté juive de Mayence, il ne pouvait pas intervenir[18]. »

La communauté juive de Mayence ne peut faire face à toutes ces dépenses et fait une proposition de vente, le , de l'ensemble des bâtiments existants et du terrain à la municipalité de Bingen qui la refuse. Ce n'est que trois ans plus tard, le , que le conseil municipal, à l'unanimité, à la demande du SPD, décide de racheter l'ensemble à la communauté juive de Bingen pour la somme de 2 000 Deutsche Marks. En 1962, les ruines, les bâtiments subsistants et le terrain deviennent propriété de la ville de Bingen. Mais il faudra encore attendre huit années pour qu'en 1970, elle prenne la décision d'abattre les ruines de l'imposante façade encore debout. Seule reste de l'ancienne synagogue l'aile de droite avec les fenêtres à arc plein cintre et la tour de l'escalier. L'aile intacte, anciennement les bureaux de la communauté juive, est transformée en appartements. Un des piliers de la synagogue est remonté dans le cimetière juif.

  • Les objets de culte volés

En 1946, le magazine Neuer Mainzer Anzeiger pose la question de la disparition des pièces de culte de grande valeur, pillées dans la synagogue lors de la nuit de Cristal. D'après celui-ci, le musée de la ville aurait reçu de nombreux objets pillés: des rouleaux de Torah; de l'argenterie; des Shophars (cornes de bélier); des Téfilines; des plans de la synagogue; des paires de Rimonim (ornements de Torah); des Yadaim (mains de lecture); des livres de prière et des tapis d'autel, afin d'organiser une exposition. Tous ces objets auraient ensuite été remis entre les mains de la police criminelle de Bingen[19].

Mais ni les archives de la ville, ni celles de la police ne donnent d'informations. Toutes les traces ont été effacées. Même dans le registre chronologique des pompiers, des pages entières ont été arrachées concernant les évènements de cette période. La présidente de la communauté actuelle de Mayence, Esther Epstein, donne deux raisons possibles pour la disparition de ces trésors : les nazis avaient prévu la création d'un musée d'art dégénéré juif à Prague, et beaucoup d'objets volés ont été expédiés là-bas, avant de disparaitre. D'autre part, ce n'est un secret pour personne, mais de nombreux antiquaires et joaillers possèdent des objets de culte juif, provenant des pillages, et que les communautés juives, quand elles sont mises au courant, essayent de racheter. Il est certain qu'une des Torah de Mayence, utilisée quotidiennement, provient de Bingen, car elle est signée sur le côté.

Synagogue orthodoxe au 13 Amtsgasse[modifier | modifier le code]

L'installation d'un orgue dans la synagogue en 1871 conduit les orthodoxes à créer leur propre communauté. Au début, ils se rassemblent dans une salle de prière de fortune. Le , ils inaugurent leur nouvelle salle de prière dans l'Amtsgasse[20]:

« Nous sommes de nouveau dans la position agréable de vous donner de bonnes nouvelles de notre jeune communauté. Bien que son développement soit plus lent qu'espéré, cela nous promet une communauté plus prospère. Dans ce but, vendredi soir dernier a eu lieu l'inauguration de notre nouvelle salle de prière
À 5h30, tous les membres de notre société religieuse se sont réunis en habits festifs dans l'ancienne salle de prière, en attendant d'entrer dans la nouvelle salle. À la fin de la prière de Min'ha, les rouleaux de Torah ont été transférés lors une procession solennelle, suivie par tous les membres de notre communauté, dans les nouveaux locaux.
Comme président de la communauté, Joseph Meyer, a ouvert la synagogue et les rouleaux de Torah portés par les représentants de la communauté ont pénétré dans la synagogue, tandis que nous étions tous émerveillés par le chant de notre jeune membre Arthur Cahn. Puis le rabbin Dr Sänger a récité deux prières et dit la bénédiction pour notre souverain et la cérémonie s'est terminée par des Hakafot (Note: danses autour de la Bimah – l'autel – en tenant en l'air les rouleaux de Torah). »

Lors de la nuit de cristal en , l'intérieur de la salle de prière orthodoxe est pillé et saccagé.

Synagogue privée au 1-3 Martinstraße/Martinsgässchen)[modifier | modifier le code]

En plus des deux grandes synagogues, il existe au début du XXe siècle, à Bingen, une synagogue privée. En 1884, le bâtiment situé au 1 et 3 de la Martinstraße est tout d'abord un débit de boisson de la société Augstein. Celui-ci est transformé, dans les années 1900, en synagogue privée par le Dr Faist. En 1936, il devient un entrepôt de l'entreprise viticole A. Racke, et depuis 1984, l'hôtel Martinskeller.

Après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative de la destruction de la synagogue, apposée en 1983

Plaque commémorative[modifier | modifier le code]

Le , en présence de sept personnes, est apposée une plaque commémorative sur la seule aile de la grande synagogue, non détruite, mentionnant:

« Ici se trouvait la synagogue de la communauté juive de Bingen, construite en 1905, détruite pendant la nuit de Cristal du 9/.
Depuis le XIIe siècle jusqu'à leur émigration ou déportation, des Juifs vivaient à Bingen. »

Les restes d'un des piliers de la synagogue ont été déposés au cimetière juif.

Depuis lors, chaque année, à la date anniversaire de la nuit de Cristal, une cérémonie commémorative se déroule à l'emplacement de l'ancienne synagogue de la Rochusstraße, attirant de plus en plus de monde.

Arbeitskreis Jüdisches Bingen[modifier | modifier le code]

En 1997, est créé à Bingen le Arbeitskreis Jüdisches Bingen[21] (Cercle de travail sur les Juifs de Bingen), reconnu par les autorités, dont le but est de découvrir la vie juive à Bingen avant la Seconde Guerre mondiale, et de maintenir la mémoire des Juifs de Bingen et des alentours. Cette association est uniquement composée de Chrétiens. Elle entre en contact avec d'anciens citoyens juifs de Bingen, dispersés à travers le monde, prend soin des sites juifs de la ville, dont le cimetière, et organise des journées de commémoration. Enfin elle traite de sujets concernant le judaïsme, son histoire et sa culture. L'association fait beaucoup pour la réconciliation des Juifs allemands avec l'Allemagne:

« Fondée en 1997, elle invite deux ans plus tard des Juifs à revenir à Bingen pour la première fois. Comme le dit le président de l'association, Götten : "Certains sont venus avec la peur au ventre en se sentant encore poursuivis. Mais ils avaient aussi de grandes attentes… Le fait que certains sont maintenant réconciliés avec Bingen, nous procure de la satisfaction et la confirmation de l'engagement du groupe de travail, composé exclusivement de membres chrétiens[22]. »

Un des buts importants de l'association est l'éducation de la jeunesse. Comme le dit son président :

« Notre objectif est de sensibiliser les jeunes sur les dangers des groupes d'extrême-droite et sur ce qui est derrière leur idéologie. Les enfants ont besoin de savoir ce que des hommes ont fait à des hommes, et ce qui s'est passé dans le monde du fait des Allemands… Nous voulons secouer les jeunes, les éduquer et les familiariser avec l'histoire de la génération de leurs grands-parents[22]. »

Les Stolpersteine[modifier | modifier le code]

Depuis 2005, 80 Stolpersteine (pierre qui fait trébucher) ou pierre du souvenir, ont été encastrées dans la chaussée devant les dernières demeures de victimes du nazisme, dont 24 le . Le Arbeitskreis Jüdisches Bingen a recherché les anciens habitants juifs de Bingen et est entré en contact avec leurs descendants. Devant chacune de leur maison, un petit cube de béton de 10 centimètres de côté, avec une plaque de cuivre gravée avec leur nom, leur prénom et si elles sont connues, leur date de naissance et de décès, est scellé dans le trottoir et permet aux habitants actuels de Bingen de se souvenir des personnes déportées et assassinées.

Les Stolpersteine ont été lancées par l'artiste Gunter Demnig de Cologne, afin de pouvoir mettre un nom sur les victimes et pour ne pas les oublier. Actuellement plus de 6 000 pierres ont été installées en Allemagne et en Autriche[23].

La nouvelle communauté juive[modifier | modifier le code]

En 2008, de 60 à 80 Juifs se sont de nouveau installé à Bingen, principalement venus des anciens pays de l'Union soviétique. Réunis au sein de l'association TIFTUF - Förderverein für jüdisches Leben in Bingen heute (TIFTUF – Association pour la vie juive à Bingen maintenant), ils militent pour récupérer une partie l'ancienne aile de la synagogue de la Rochusstraße, pour entre autres, en faire un lieu de réunion, de prière, organiser des expositions, donner des cours aux enfants et adultes, réaliser des ateliers. Cette demande est soutenue par la communauté juive de Mayence, et par son président, Menahkim Shterental. Mais cette requête est refusée par le bourgmestre de la ville, Birgit Collin-Langen, qui désire récupérer cet espace pour les pompiers volontaires de la ville, et qui demande à l'association de trouver un autre local, ailleurs dans la ville[24],[25].

Le nom de l'association est symbolique: Tiftuf signifie en hébreu une goutte, et la devise « Tröpfchen für Tröpfchen kann etwas Großes erwachsen » (Goutte à goutte, quelque chose de grand peut se produire) est tout un programme.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 10 mai 1848
  2. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 30 septembre 1910
  3. (de): Frankfurter Israelitisches Familienblatt du 4 novembre 1910
  4. (de): revue Der Israelit du 21 décembre 1893
  5. (de): Der Israelit du 15 février 1894
  6. (de): Der Israelit du 18 juin 1896
  7. (de): Der Israelit du 3 janvier 1901
  8. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 6 novembre 1841
  9. (de): revue Der Israelit du 10 décembre 1862.
  10. (de): revue Der Israelit du 11 mai 1911
  11. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 16 janvier 1903
  12. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 13 octobre 1905; description de la synagogue.
  13. (de): Zur Geschichte der Juden in Bingen am Rhein. Festschrift zur Einweihung der neuen Synagoge in Bingen (21. September 1905); auteur: rabbin Richard Grünfeld; éditeur: J. Kauffmann; Francfort-sur-le-Main.
  14. (de): Frankfurter Israelitisches Familienblatt du 25 aout 1905
  15. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 6 octobre 1905
  16. (de) : Allgemeine Zeitung des Judentums du 13 octobre 1905
  17. (de): Frankfurter Israelitisches Familienblatt du 6 octobre 1905
  18. (de): Allgemeine Sonntagszeitung du 12 octobre 1958
  19. (de): Neuer Mainzer Anzeiger du 16 avril 1946
  20. (de): Der Israelit du 23 août 1876
  21. (de): Arbeitskreis Jüdisches Bingen (Cercle de travail sur les Juifs de Bingen)
  22. a et b (de): Allgemeine Zeitung du 21 mai 2008; article de Lena Fleischer
  23. (de): Allgemeine Zeitung du 24 février 2009; article de Christine Tscherner.
  24. (de): Allgemeine Zeitung du 29 décembre 2008
  25. (de): Allgemeine Zeitung du 5 janvier 2009; article de Christine Tscherner

Références[modifier | modifier le code]

  • (de): Histoire de la communauté et des synagogues de Bingen; Alemannia-Judaica
  • (de): Articles de journaux concernant la communauté juive de Bingen; Alemannia-Judaica
  • (de): Arbeitskreis Jüdisches Bingen; cercle de travail sur les Juifs de Bingen.
  • Image 3-D de la synagogue libérale
  • (de): Rabbin Richard Grünfeld: Zur Geschichte der Juden in Bingen a. Rhein. Festschrift zur Einweihung der neuen Synagoge in Bingen, 21. September 1905; publié pour l'inauguration de la synagogue en 1905; éditeur: Druck von W. Polex; Bingen am Rhein.
  • (he): Pinkas Hakehillot: Encyclopedia of Jewish Communities from their foundation till after the Holocaust. Germany; volume III: Hesse - Hesse-Nassau – Frankfurt; éditeur: Yad Vashem; 1992; pages: 101-106
  • (de): Friedrich Schütz: Die jüdische Gemeinde in Bingen. In: Bingen. Geschichte einer Stadt am Mittelrhein; Mainzer Verlagsanstalt; 1989.
  • (de): Salomon Korn: Wesen und Architektur der Synagoge - Eine Einfuhrung; dans: Synagogen. Rheinland-Pfalz – Saarland; publié par le Landesamt für Denkmalpflege Rheinland-Pfalz (Office de conservation des monuments de Rhénanie-Palatinat) avec le Staatlichen Konservatoramt des Saarlandes (Conservateur national de la Sarre) et le Mémorial des synagogues de Jérusalem; éditeur: Philipp von Zabern; Mayence; 2005; page 16 et suivantes.