Place de la Madeleine

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8e arrt
Place de la Madeleine
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Madeleine
Début 24-27, rue Royale
Fin 1-2, rue Tronchet
Morphologie
Longueur 218 m
Largeur 128 m
Forme Rectangulaire
Historique
Création
Géocodification
Ville de Paris 5818
DGI 5891
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place de la Madeleine
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Place de la Madeleine
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La place de la Madeleine est une place du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Située quartier de la Madeleine dans le 8e arrondissement de Paris, cette place de forme rectangulaire mesure 218 mètres de long sur 128 mètres de large. Sur cette place aboutissent :

Ce site est desservi par la station de métro Madeleine.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte ce nom car l'église de la Madeleine est située sur cette place.

Historique[modifier | modifier le code]

La place de la Madeleine a été formée en 1815 sur des terrains appartenant au prieuré Notre-Dame de Grâce de la Ville-l'Évêque[1].

L'église de la Madeleine occupe l'emplacement de l'hôtel de Chevilly, qui datait de 1728 et se situait rue Basse-du-Rempart, voie qui a été absorbée dans le boulevard des Capucines.

Par ordonnance du , les abords de l'église de la Madeleine sont réaménagés et plusieurs voies sont ouvertes à cette occasion :

« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut. Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur ;
vu le plan d'alignement de la place à former autour de l'église de la Madeleine et des autres voies qui devront y aboutir, dressé en exécution du décret du 10 septembre 1808 ;
vu la délibération du Conseil général du département de la Seine, faisant fonctions de Conseil municipal de la ville de Paris, en date du 14 mars dernier ;
vu le procès-verbal de la publication du plan et les réclamations qui se sont élevées contre les alignements proposés ;
vu l'avis du préfet du département ;
vu enfin le décret du 10 septembre 1808 ;
notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : sont approuvés les alignements tracés par des lignes noires sur le plan ci-joint, dont les dispositions consistent :
    • 1° À former autour du monument de la Madeleine une place (la place de la Madeleine) de forme carrée et dont les côtés seront parallèles à ceux du temple.
    • 2° À prolonger la rue Royale, conduisant de la rue Saint-Honoré à la principale entrée du temple, et à donner à ce prolongement une largeur de 43 mètres.
    • 3° À ouvrir sur l'arrière-fond de la place, dans le prolongement de l'axe du monument et sur une largeur égale à celle de la rue Royale, une rue qui sera appelée rue Tronchet, et qui se terminera à la rue Neuve-des-Mathurins.
    • 4° À former jusqu'à la rencontre de la rue d'Anjou, un boulevard sous la dénomination de boulevard Malesherbes, à angle correspondant au boulevard de la Madeleine, et sur une largeur de 43 mètres, pareille à celle de ce dernier boulevard.
    • 5° À ouvrir, dans le prolongement du côté septentrional de la place, à gauche, et dans une largeur de 10 mètres, une rue sous la dénomination de rue Chauveau-Lagarde, aboutissant au nouveau boulevard, et, à droite, une seconde rue qui portera le nom de rue de Sèze formera le prolongement de la première, et se terminera au boulevard de la Madeleine, à l'extrémité de la rue de Caumartin.
  • Article 2 : les propriétaires riverains seront tenus de se conformer, pour les constructions qu'ils voudraient élever, aux alignements indiqués par le plan ci-joint, sous la réserve des indemnités dues à raison de pertes ou d'acquisitions de terrains, et qui seront réglées conformément aux lois.
  • Article 3 : ll ne sera accordé aux propriétaires des terrains et maisons situés sur la partie à droite du prolongement de la rue Royale aucune autorisation de s'avancer sur l'alignement qu'autant que les bâtiments du côté opposé auraient reculé.
  • Article 4 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution de la présente ordonnance.
Donné au château des Tuileries, le 2 juin de l'an de grâce 1824, et de notre règne le vingt-neuvième.
Signé : LOUIS. »

Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.

La place de la Madeleine était ornée de deux fontaines, œuvres de Gabriel Davioud. L'une de ces fontaines, située en face du no 7, fut déplacée en 1903 dans le square situé place Santiago du Chili (7e arrondissement) à la rencontre de l'avenue de La Motte-Picquet et du boulevard de Latour-Maubourg, pour céder la place à une statue de Jules Simon. L'autre fontaine, située de l'autre côté de la place près de la galerie de la Madeleine, fut transférée vers 1910 au centre de la place François-Ier pour faire place à un monument à Victorien Sardou.

Le 30 mai 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose place de la Madeleine, derrière l'église[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

La place de la Madeleine vue par les artistes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 volDocument utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 403 [lire en ligne]
  2. Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
  3. Jean Vitaux, Les petits plats de l'histoire, Paris, PUF, , 188 p. (ISBN 978-2-13-058774-3 et 2-13-058774-7), p. 208.
  4. Rochegude, op. cit., p. 11.
  5. Inauguré le par Joseph Chaumié, alors ministre de l'Instruction publique ; son discours est reproduit dans le numéro du de la Revue pédagogique. La revue Les Marges ayant demandé à diverses personnalités, dans son numéro du , quel était à leur avis « le monument le plus laid de Paris », celui-ci fut cité à plusieurs reprises : « Le plus hideux monument ? Il y en a deux qui m'horripilent. L'ignoble Jules Simon qui me rappelle un imbécile, chaque fois que je passe dans ce coin charmant de la Madeleine, pour aller contempler un Cézanne, un Manguin ou un Renoir dans la vitrine des Bernheim. » (Joachim Gasquet) « Vous me demandez quelle est, selon moi, la statue la plus laide de Paris et quelles sont les œuvres d'art qu'il importe le plus vivement de soustraire aux regards ? On n'a que l'embarras du choix : le Jules Simon en sucre de la place de la Madeleine » (Léon Guillot de Saix).
  6. Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, p. 321.
  7. « Jean Cocteau », www.terresdecrivains.com (consulté le 28 février 2009).
  8. « Lavatory Madeleine », notice no PA75080008, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.