Office anti-stupéfiants

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Office anti-stupéfiants
Logo de l'organisation
Logo de l'office anti-stupéfiants
Situation
Création
Domaine Trafic de stupéfiants
Siège Nanterre (France)
Coordonnées 48° 53′ 33″ N, 2° 12′ 55″ E
Organisation
Cheffe de l'office Stéphanie Cherbonnier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Office anti-stupéfiants

L'office anti-stupéfiants (OFAST) est une agence française chargée de coordonner la lutte contre le trafic de stupéfiants sur le territoire français. Annoncée en , elle est opérationnelle depuis le . Elle fait partie du Plan national de lutte contre les stupéfiants, mise en route par le gouvernement[1]. L'office est dirigé par Stéphanie Cherbonnier, contrôleuse générale des services actifs de la Police nationale, depuis sa création en 2020.

Histoire et organisation[modifier | modifier le code]

L'OFAST est un service central à compétence nationale, chef de file pour la lutte contre les trafics de stupéfiants. Il a remplacé l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), disparu fin 2019.

L'OFAST est placé sous l'autorité du directeur central de la police judiciaire. Son fonctionnement est interministériel associant l'autorité judiciaire et l'ensemble des services concernés (justice, police, gendarmerie, douane, administration pénitentiaire, administration fiscale, etc.)[2].

Le chef de l'OFAST est une contrôleuse générale des services actifs de la Police nationale et le chef-adjoint un procureur de la République, détaché également comme contrôleur général. L'OFAST est structuré en trois pôles : un pôle opérationnel dirigé par un commissaire divisionnaire, un pôle stratégie dirigé par une administratrice des douanes et un pôle renseignement, dirigé par un colonel de gendarmerie.

L'OFAST est un service opérationnel qui conduit ses propres enquêtes et a pour vocation de coordonner les enquêtes réalisées par les autres services concernant les trafics d'envergure. A ces fins, il travaille en étroite relation avec la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organise (JUNALCO) et les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS), dans le cadre de saisines conjointes avec les services territoriaux de la police ou de la gendarmerie. L'OFAST est le point d'entrée et contact privilégié des autres services étrangers spécialisés dans la lutte anti-drogue.

Il dispose d'un réseau de 14 antennes et 10 détachements en France et un maillage de cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) dans chaque département[3].

Direction[modifier | modifier le code]

L'office anti-stupéfiants est dirigé, depuis sa création le , par la contrôleuse générale des services actifs de la Police nationale Stéphanie Cherbonnier, nommée à ce poste par un arrêté du ministre de l'Intérieur du [4]. Elle est reconduite dans ses fonctions deux ans et demi plus tard par un nouvel arrêté du [5].

Marché illégal de la drogue[modifier | modifier le code]

En 2022, selon Stéphanie Cherbonnier, l'office fait face à un marché de la drogue illégal porté par la demande qui est forte. « le cannabis, c'est 900 000 usagers quotidiens et pour la cocaïne, 600 000 usagers annuels ». L'office mène la lutte et obtient des résultats par la saisie en quantité de différentes drogues, le démantèlement d'organisations criminelles, et la hausse des arrestations de trafiquants[6]. Une lutte plus efficace contre la corruption est nécessaire. « Sans la corruption, qu’elle soit publique ou privée, les trafics ne prospèrent pas. Cela peut toucher des personnels des ports ou aéroports, des policiers, des gendarmes, des douaniers… Aucune profession n’est épargnée, dès lors que vous avez des trafiquants qui offrent des sommes très conséquentes »[7].

Le 27 novembre 2023, elle répondait à une audition au Sénat dans le cadre de la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier. « Le trafic de stupéfiants, c’est le premier marché criminel au monde. En France, il représente un chiffre d’affaires évalué à trois milliards d’euros et on estime à 240 000 le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement de ces trafics », a-t-elle rappelé en ouverture de son audition »[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ministère de l'Intérieur, « Plan national de lutte contre les stupéfiants », sur interieur.gouv.fr, (consulté le )
  2. « Hausse alarmante de la consommation d'herbe de cannabis en France », sur senat.fr, (consulté le ), question écrite no 17681 de Mme Catherine Dumas (Paris - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 3 septembre 2020, page 3849. Réponse du Ministère de l'intérieur publiée dans le JO Sénat du 1er octobre 2020, page 4455.
  3. « Le ministre Christophe Castaner installe officiellement l'Ofast, l'Office anti-stupéfiants », sur France Bleu, (consulté le )
  4. Légifrance, « Arrêté du 31 décembre 2019 portant nomination (contrôleurs généraux) », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  5. Légifrance, « Arrêté du 30 août 2022 portant nomination d'une contrôleuse générale des services actifs de la police nationale », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  6. Stéphanie Cherbonnier, de l'OFAST, « Les saisies de stupéfiants connaissent un niveau historiquement élevé », sur Radio France,France Inter, (consulté le )
  7. a et b Rose Amélie Becel, « Trafic de drogue : « aucune profession n’est épargnée » par la corruption, alerte la cheffe de l’Office anti-stupéfiants au Sénat », sur publicsenat.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Site officiel