NGC 3393

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NGC 3393
Image illustrative de l’article NGC 3393
La galaxie spirale barrée NGC 3393.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Hydre
Ascension droite (α) 10h 48m 23,4s[1]
Déclinaison (δ) −25° 09′ 43″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,2 [2]
13,1 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,28 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 1,8 × 1,5[2]
Décalage vers le rouge 0,010860 ± 0,000017[1]
Angle de position 48°[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Astrométrie
Vitesse radiale 3 750 ± 5 km/s [1]
Distance 60,48 ± 4,25 Mpc (∼197 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie (R')SB(rs)a?[1] SBa[2]
Dimensions environ 69,17 kpc (∼226 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 32300
ESO 501-100
MCG -4-26-11
AM 1045-245
IRAS 10459-2453 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 3393 est une vaste galaxie spirale barrée située dans la constellation de l'Hydre. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 4 101 ± 25 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 60,5 ± 4,3 Mpc (∼197 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1835.

La classe de luminosité de NGC 3393 est I et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1]. Dans la bande K infrarouge, NGC 3393 présente une barre centrale d'environ 16 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,39. L'angle de position de celle-ci est de 158°[4].

Galaxie active aux deux trous noirs supermassifs[modifier | modifier le code]

L'image des deux trous noirs supermassifs. (Télescope spatial Chandra)
Sur cette image captée par le télescope spatial Hubble, on voit très bien l'activité du noyau central de nGC 3393.

Cette galaxie est très étudiée pour plusieurs raisons. L'une des premières particularités de NGC 3393 est sa forte activité entraînant l'émission d'un puissant maser astronomique (maser à eau). Cette activité, couplée à la haute densité de la galaxie, laisse entrevoir dès 2008[5] l'existence d'un trou noir supermassif en son cœur. Une étude réalisée en 2011 confirme les prédictions en affirmant l'existence de deux trous noirs supermassifs dans le noyau, séparés par environ 490 années-lumière, preuve d'une fusion entre deux galaxies il y a plus d'un milliard d'années[6].

En effet, grâce aux observations dans le domaine des rayons X réalisées avec le télescope spatial Chandra, des astronomes ont découvert pour la première fois une paire de trous noirs supermassifs dans le centre de NGC 3393. Les masses de ces trous noirs seraient d'environ 8 x 105 et de 106 pour le plus gros. Ces valeurs qui sont des limites inférieures basées sur la limite d'Eddington. Des mesures basée sur l'interférométrie à très longue base (VLBI) conduisent à une masse qui pourrait être de l'ordre de 107 pour le trou noir le plus massif[7].

Auparavant, une étude réalisée auprès de 76 galaxies par Alister Graham en 2008, avait déterminé que le bulbe central de NGC 3393 renfermait un trou noir supermassif dont la masse a été estimée à 3,1+0,2
−0,2
x 107 [8].

Groupe de NGC 3393[modifier | modifier le code]

NGC 3393 est la galaxie la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 3393 comprend au moins 6 autres galaxies : NGC 3383, NGC 3463, ESO 501-102, ESO 502-5, ESO 502-8 et ESO 502-11[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-Uppsala Quick Blue"" IIa-O

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 3393 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3300 à 3399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3393 » (consulté le ).
  4. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  5. Paul T. Kondratko, Lincoln J. Greenhill, et James M. Moran, The Parsec-Scale Accretion Disk in NGC 3393, The Astrophysical Journal 678 (2008) 87 DOI 10.1086/586879
  6. (en) NGC 3393: NASA's Chandra Finds Nearest Pair of Supermassive Black Holes sur le site du projet Chandra
  7. G. Fabbiano et Martin Elvis, « A Close Nuclear Black Hole Pair in the Spiral Galaxy NGC 3393 », Nature, vol. 477(7365),‎ , p. 431-434 (DOI 10.1038/nature10364, lire en ligne)
  8. Alister W. Graham, « Populating the galaxy velocity dispersion – supermassive black hole mass diagram: A catalogue of (Mbh, σ) values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25#4,‎ , p. 167-175, table 1 page 174 (DOI 10.1088/1009-9271/5/4/002, Bibcode 2005ChJAA...5..347A, lire en ligne)
  9. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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