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Mur pour la Paix

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Le Mur pour la Paix est un monument élevé en devant l'École Militaire, sur le Champ-de-Mars, dans le 7e arrondissement de Paris. Il devait être initialement placé devant le siège de l'Unesco.

Il a été réalisé par l'artiste Clara Halter et l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Ils ont installé ce monument célébrant la paix dans un endroit qui est précisément un symbole de la guerre (le Champ-de-Mars tire son nom de Mars, le dieu de la guerre dans la mythologie romaine).

Le Mur pour la Paix est constitué d'une charpente métallique habillée de bois, d'inox et de verre. Il mesure près de 16 mètres de longueur, 13 mètres de largeur et 9 mètres de hauteur. Sur les grandes façades de verre est écrit le mot « paix » en 49 langues différentes.

Cette œuvre s'inspire directement du Mur des Lamentations de Jérusalem puisque les visiteurs peuvent laisser un message de paix dans les fentes prévues à cet effet, ou envoyer un message de paix depuis le site web, les messages étant alors affichés sur des écrans situés dans le monument. Le site comporte également des messages de paix de personnalités : Elie Wiesel, Cyrielle Clair, Jean-Charles Decaux, Lionel Jospin, Bernard-Henri Lévy, Élie Chouraqui, Alexandre Avdeïev, Alain Nemarq, Gérard de Cortanze, Rama Yade, Patrick Frey, Jean-Paul Bailly, Pierre Moscovici, Théo Klein, David Douillet, Jean Nouvel, Koïchiro Matsuura, Jérôme Clément, François Hollande, Philippe Robinet, Boualem Sansal, Danièle Thompson, Olivia Cattan, Richard Rossin, Serge Uzzan, Pierre Martial, Alain Afflelou, Michel Gryner, Renaud, Daniel Templon, Firas Tlass, René Frydman, Benoît Duquesne, Tomasz Orlowski, Martine Aubry, Edgar Morin, Étienne-Émile Baulieu, Simone Halberstadt Harari, Pierre Mongin, Nahed Ojjeh, Shimon Peres, Bernard Kouchner, Christine Albanel, Bertrand Delanoë, Dominique Sopo, Sonia Rykiel, Amos Gitaï, Michel Legrand, Pierre Bergé, Bernard Fixot, Jean Reno, Olivier Poivre d'Arvor, Bernard Murat, Malek Chebel, Maurice Lévy, Rachid Taha, Diane von Fürstenberg, Ghaleb Bencheikh, Jean-Michel di Falco, Irène Frain, Pierre Cornette de Saint-Cyr, Claude Unger, Christophe Girard, Luc Ferry, Patrick Lozès, Philippe Monsel, Serge Toubiana, Maryse Wolinski, Armando Verdiglione, Denis Olivennes, Myriam Salomon, Jean-Claude Lamy, Bernard Bled, Jul, Pascal Boniface, Thierry Oriez, Alain Seban.

Le site est devenu un lieu de rendez-vous pour des militants des droits de l'homme. En février 2011[1], trois de ses panneaux ont été brisés par des inconnus. C'est la huit!ème fois que ce monument est cassé ou souillé par des graffitis racistes et antisémites[2],[3],[4].

Installé à l'origine pour quatre mois dans le cadre des célébrations de l'an 2000, ce monument fait depuis l'objet de vives controverses, tant sur sa valeur artistique que sur son emplacement et la légalité de son installation[5]. L'enchevêtrement de responsabilités entre la Mairie de Paris, le Ministère de la Culture et la Préfecture de police favorise ces controverses. Selon certains élus parisiens, ce monument aurait été installé dans l'illégalité[6]. La maire du 7e arrondissement, Rachida Dati, réclame avec force son démontage et sa réinstallation à un autre endroit[7]. L'écrivain Marek Halter, époux de l'auteur du monument, défend vigoureusement l'oeuvre et sa localisation[8].

Langues et inscriptions[9]

albanais paqja
allemand frieden
anglais peace
arabe سلام
birman
braille (français) ⠏⠁⠊⠭
chinois 和平
danois frud
espagnol paz
estonien rahu
finnois rauha
français paix
grec ειρήνη
hindi शांति
hongrois béke
inuktitut
iranien صلح
indonésien perdamaian
italien pace
ivoirien ahoudjo hé
japonais 平和
kazakh
khmer សន្តិភាព
letton miers
lituanien taika
malais aman damai
malgache fandriam
néerlandais vrede
ourdou امن
ouzbek tinchlik
philippin kapayapaan
polonais pokój
russe мир
tadjik сулҳ
taï สันติภาพ
tatar
tchouktch
tibétain
turc barış
suédois fred
vietnamien hòa bình
wolof diam

Notes et références

  1. « Le Mur pour la paix à nouveau dégradé », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  2. « La guerre se rallume autour du Mur pour la paix », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  3. « Qui en veut au Mur pour la paix ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  4. Yann Leon, « Le Mur pour la Paix dégradé pour la quatrième fois », sur Rue89, .
  5. Florence Pacaud, « Le Mur de la discorde », sur France Culture, .
  6. Gérard Roubichou, Une concession à perpétuité ? : L'affaire du Mur pour la paix 2000, 1999-2008, Aubin, , 95 p. (ISBN 978-2-910576-95-0).
  7. « Rachida Dati veut faire tomber le Mur pour la paix », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  8. « La colère de Marek Halter », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  9. « Les 49 langues », sur le site officiel.

Liens externes