Les Avirons

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Les Avirons
Les Avirons
Vue de la commune sur l'Île de la Réunion.
Blason de Les Avirons
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité CIVIS
Maire
Mandat
Éric Ferrère
2020-2026
Code postal 97425
Code commune 97401
Démographie
Gentilé Avironnais
Population
municipale
11 434 hab. (2021 en augmentation de 2,57 % par rapport à 2015)
Densité 435 hab./km2
Géographie
Coordonnées 21° 14′ 31″ sud, 55° 20′ 00″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 2 565 m
Superficie 26,27 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine L'Étang-Salé
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Paul
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales L'Étang-Salé
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
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Les Avirons
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Voir sur la carte administrative de La Réunion
Les Avirons
Liens
Site web mairie-avirons.fr

Les Avirons est une commune française, située dans le département en région de La Réunion.

Ses habitants sont appelés les Avironnais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Limitrophe de Saint-Leu, Cilaos, Saint-Louis et L'Étang-Salé, la commune ne possède que 150 mètres de façade littorale. Le territoire de la commune se compose de trois parties distinctes : Les Avirons, ville située entre 300 et 400 mètres d'altitude, Le Tévelave village plus élevé (entre 800 et 900 mètres d'altitude), et le quartier de la Ravine Sèche à l'est, qui chevauche également la commune de l'Étang-Salé. Ces zones sont liées par un chemin départemental.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Les Avirons est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Étang-Salé, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 25 270 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Paul, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par l'océan Indien au sud-ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine du nom de la commune viendrait de la déformation d'un mot malgache « zavironné » signifiant « que l'on découvre de loin »[12]. Le blason de la commune fait apparaître trois dodos blancs et deux avirons plantés dans la grève.

Les premiers colons s'installent près de la ravine Sèche vers 1719, lorsque Desforges-Boucher , garde-magasin de la Compagnie des Indes , obtient la concession du Gol. La zone est une section de Saint-Louis puis de L'Etang-Salé. La commune n'est créée que le en application de la loi du . Le , la population choisit son conseil municipal composé de 21 membres. Antoine Hibon devient son premier maire en .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

C'est Antoine Hibon, cultivateur, qui est nommé au poste de premier magistrat qu'il occupa jusqu'en où il fut remplacé par Clovis Mondon, propriétaire, personnage qui semble avoir joui dans la commune d'une certaine notoriété. Son premier adjoint, Henri Enault, cultivateur, lui succède en 1909 il meurt en , emporté par une maladie.

Augustin Dupont est maire de jusqu'à sa révocation par le ministre des Colonies, le . Joachim Cadet, son adjoint, le remplace jusqu'en où Varin Nativel, né à Saint-Louis, propriétaire, est nommé maire. Après sa mort, Fortuné Gastellier lui succède le . Sosthènes Rivière et Louis François Enault sont respectivement premier et deuxième adjoints.

En , Louis François Enault dit "Joson", propriétaire né aux Avirons, gagne les élections municipales.

L'année 1930 voit l'arrivée à la mairie du radical-socialiste, Pierre Cadet, né à Saint-Louis (La Réunion), industriel. Il y restera jusqu'à sa démission en à cause de son "âge avancé" et surtout de son état de santé mentale.

Par arrêté du , le gouverneur Pierre Aubert le remplace par Sosthènes Rivière, commerçant. Ce dernier se rallie alors, comme beaucoup de maires réunionnais, à la décision prise en 1940 par le gouverneur Pierre Aubert de soumettre la colonie à l'autorité du maréchal Pétain. Il devra démissionner avec son conseil municipal à l'arrivée dans l'île de l'envoyé spécial du général Charles de Gaulle, le gouverneur André Capagorry. Dès , celui-ci met en place aux Avirons une délégation spéciale de quatre membres et un conseil de notables chargés de remplacer le maire et son conseil municipal démissionnaires. Cette délégation était composée de Adrien Cadet nommé président, Sosthènes Rivière, vice-président, Anatole Mondon et Flavien Rivière, membres. Le conseil de notables comprenait six personnes : Benjamin Dennemont, Clémencin Hébert, Roger Mondon, Léopold Rivière, Valère Vatel et Léo Vitry.

Les élections du confirment Adrien Cadet à la direction de la mairie. C'est un modéré, membre du Rassemblement du peuple français. En , opposé au communiste Auguste Hoarau, il est réélu. Adrien Cadet décède en .

Henri Fort lui succède en . Lucas Maximin et Edouard Rivière sont choisis comme adjoints. Il restera à la mairie jusqu'en 1983.

C'est à cette date que Joseph Lacaille le remplace. En , la dissolution de son conseil municipal oblige à des élections anticipées. La liste menée par Michel Dennemont l'emporte le , il est réélu en 1989, en 1995, en 2001, en 2008 et en 2014. Il est conseiller général depuis 1992.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[13],[14]
Période Identité Étiquette Qualité

(décès)
Adrien Cadet[15]
(1912-1961)
RPF Propriétaire
Conseiller général du canton des Avirons (1955 → 1961)
1er vice-président du conseil général
Président de la délégation spéciale de janvier 1943 à mai 1945
Réélu en 1945, 1947, 1953 et 1959
Henri Fort
(1921-2002)
UDR puis RPR Agriculteur
Conseiller général des Avirons (1962 → 1985)
Réélu en 1965, 1971, 1977 et 1979 (élection municipale partielle)
[16] Joseph Lacaille[17]
(1925-2020)
RPR Retraité de l'enseignement
Ancien conseiller général de Petite-Île (1958 → 1964)
Conseiller général des Avirons (1985 → 1992)
Vice-président du conseil général (1985 → 1992)
[18] [19] Michel Dennemont DVD puis
MoDem-LPA
Infirmier libéral, maire honoraire (2018)
Sénateur de La Réunion (2017 → )
Conseiller régional de La Réunion (2015 → )
Conseiller général des Avirons (1992 → 2015)
Réélu en 1989, 1995, 2001, 2008 et 2014
[20] René Mondon DVD Comptable, ancien premier adjoint
En cours Éric Ferrère
(1964- )
DVC (LVC) Cadre de la fonction publique
Conseiller départemental de l'Étang-Salé (depuis 2021)
11e vice-président du conseil départemental (depuis 2021)
4e vice-président de la CIVIS (depuis 2020)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 11 434 habitants[Note 4], en augmentation de 2,57 % par rapport à 2015 (La Réunion : +2,4 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4 1184 5474 8635 1505 9357 1729 18010 70511 471
2021 - - - - - - - -
11 434--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[22] puis à partir de 2006[23])
Histogramme de l'évolution démographique

Infrastructures[modifier | modifier le code]

On trouve sur le territoire communal des écoles, un collège public, le collège Adrien-Cadet, qui accueille les élèves originaires des Avirons et du village voisin du Tévelave. On y trouve également un lycée public d'enseignement général, technologique et professionnel, le lycée des Avirons, qui comptait 1 100 élèves à la rentrée 2005. On y trouve également plusieurs commerces de proximité, un supermarché idéalement situé au centre-ville. La commune avironnaise compte quatre stades également proche du centre-ville.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux de cultes[modifier | modifier le code]

Église Saint-Joseph du Tévelave.
  • Église de l'Immaculée-Conception des Avirons. L'église est dédiée à l'Immaculée Conception.
  • Église du Très-Saint-Sacrement de Ravine Sèche. L'église est dédiée au Saint Sacrement.
  • Église Saint-Joseph du Tévelave. L'église est dédiée à saint Joseph.
  • Chapelle Notre-Dame-du-Grand-Large du carmel des Avirons.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'histoire des Avirons est marquée par la figure du père Martin, nommé curé le . Il entreprend la conversion des travailleurs immigrés hindous et tente par ailleurs de leur dispenser l'instruction publique chère à la République. Arrêté par la gendarmerie, il lui prédit un triste sort. Peu après, un gendarme fait une chute mortelle de cheval. Le père Martin en est réduit à donner la messe dans un souterrain du Tévelave.
  • Thérésien Cadet (1937-1987), botaniste, était originaire de la commune, et plus précisément du Tévelave.
  • Élodie Lebon, Miss Réunion 2005, 3e dauphine de Miss France.
  • Deux footballeurs sont originaires de la commune: David Ferrere et Francis Coquelin.
  • Louis Bénard, résistant, Compagnon de la Libération.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à deux avirons d'or passée en sautoir accompagnés de trois dodo d'argent un en chef et deux en pointe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de l'Étang-Salé », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Paul », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. In Le Patrimoine des communes, édition Flohic, page 37
  13. Liste des maires des Avirons, sur mairie-avirons.fr
  14. Histoire des maires des Avirons, sur mairie-avirons.fr
  15. [PDF] « Adrien CADET : Maire des Avirons », p. 41-42.
  16. À la suite de la démission de dix conseillers municipaux, le conseil municipal est dissous et des élections municipales partielles sont organisées.
  17. « Joseph Lacaille, notre ancien maire, nous a quittés ! », 24 août 2020 ([1])
  18. « Une élection municipale partielle », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  19. Afin de se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul, il démissionne de ses fonctions de maire.
  20. « René Mondon devient maire des Avirons »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Clicanoo.re, .
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  23. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021

Liens externes[modifier | modifier le code]

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