La Ferrière-au-Doyen (Orne)

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La Ferrière-au-Doyen
La Ferrière-au-Doyen (Orne)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de L'Aigle
Maire
Mandat
Pascal Suard
2020-2026
Code postal 61380
Code commune 61162
Démographie
Population
municipale
156 hab. (2021 en diminution de 11,36 % par rapport à 2015)
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 50″ nord, 0° 29′ 56″ est
Altitude Min. 214 m
Max. 312 m
Superficie 22,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction L'Aigle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tourouvre au Perche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.laferriereaudoyen.fr

La Ferrière-au-Doyen est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 156 habitants[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire est traversé par l'Iton dont un bras y prend sa source.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 832 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-le-Châtel à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Ferrière-au-Doyen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de l'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,6 %), prairies (29,7 %), terres arables (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

De l'oïl ferrière, « installation pour extraire, fondre et forger le fer »[15].

Le doyen[Note 3] de la cathédrale de Bayeux était seigneur et baron de la Ferrière-au-Doyen[16].

« Du Moyen Âge, et même probablement dès l’âge du fer, jusqu’au milieu du XIXe siècle, le minerai de fer était extrait à ciel ouvert, dans des minières creusées au niveau des affleurements du gisement de fer »[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, seul le carrefour de la D 2 avec la route forestière de Sainte-Gauburge fut bombardé en juin 1944 à proximité de la maison forestière de la Mare Bodin. Dans le carré opposé à celle-ci, les trous de bombes sont encore visibles au sud du carrefour.

Dans le hameau de la Bigotière, à l'angle ouest, une très importante infirmerie fut installée en 1943 par les Allemands et fonctionna à plein régime pendant toute la bataille de Normandie et ne fut évacuée que fin juin 1944.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[18]
Période Identité Étiquette Qualité
1908 1912 Gustave Septier    
1912 1919 Bonnard    
1919 1938 Émile Villette    
1938 1945 Charles Pousset    
1945 1977 Ernest Billard    
1977 1989 Gabriel Lebosse    
1989 1995 Louis Retaille    
1995[19] 2011 Charles Nobus SE Agriculteur
2011 2014 Pascal Suard[20] SE Technicien
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 156 habitants[Note 4], en diminution de 11,36 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
720647753714723701721705630
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
625559526506469468441393381
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
360347312331346293278250241
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
202193202197214203201185169
2021 - - - - - - - -
156--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Vincent.
  • Château du Tertre.
  • Ancien site de la Grimonière.
  • Maison de justice de la Haute Voie.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le Doyen était un dignitaire ecclésiastique de Bayeux après l'Evêque-Comte.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre La Ferrière-au-Doyen et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Hilaire-le-Châtel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Hilaire-le-Châtel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de L'Aigle », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, , p. 1347.
  16. Les membres de la société française pour la préservation du patrimoine, Bulletin monumental : ou collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de la France, vol. 17, De Caumont, p. 234.
  17. Le savoir et le fer. Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine minier et métallurgique du bocage ornais.
  18. « Liste des maires de La Ferrière-au-Doyen », sur laferriereaudoyen.fr, la mairie de La Ferrière au Doyen (consulté le ).
  19. « Charles Nobus repart avec les conseillers sortants », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « La Ferrière-au-Doyen (61380) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]