Julián Campo

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Julián Campo
Illustration.
Julián Campo en 1982.
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(3 mois et 30 jours)
Élection
Circonscription Madrid
Législature IIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur José Velasco Aparicio
Ministre espagnol des Travaux publics et de l'Urbanisme

(2 ans, 7 mois et 2 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González I
Prédécesseur Luis Ortiz
Successeur Javier Sáenz de Cosculluela
Biographie
Nom de naissance Julián Campo Sainz de Rozas
Date de naissance (85 ans)
Lieu de naissance Getxo (Espagne)
Nationalité Espagnol
Parti politique PSOE
Diplômé de Université complutense de Madrid
Profession Économiste
Ingénieur industriel
Inspecteur des finances

Julián Campo
Ministres des Travaux publics espagnols

Julián Campo Sainz de Rozas (/xuˈljãŋ ˈkãmpo ˈsanð ðe ˈroθas/[a]), né le à Getxo (Biscaye), est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il étudie à l'université complutense de Madrid et travaille au milieu des années 1960 dans le secteur privé en Amérique latine. Il devient inspecteur des Finances en 1968 et occupe diverses responsabilités au sein de l'administration. Il adhère au PSOE en 1974 et travaille sur les dossiers liés aux finances publiques.

Après les élections générales de 1982, il est nommé ministre des Travaux publics et de l'Urbanisme, où il fait adopter plusieurs plans pluriannuels. Membre du groupe des ministres marxistes et régulièrement opposé au ministre de l'Économie Miguel Boyer, social-démocrate, il est débarqué lors du remaniement de 1985.

Il est élu député de Madrid en 1986 et prend la présidence de la commission de l'Industrie. Il quitte le Congrès des députés au bout de trois mois pour intégrer le conseil d'administration de la Banque d'Espagne, où il siège jusqu'en 1990. Il retour ensuite dans le secteur privé.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Julián Campo Sainz de Rozas naît le à Getxo, dans le quartier de Las Arenas, en Biscaye. Issu d'une famille originaire de Cantabrie, il est marié avec Pilar Llopis Senante, cousine de l'ancien secrétaire général du PSOE, Rodolfo Llopis[1],[2].

Formation d'économiste[modifier | modifier le code]

Julián Campo étudie les sciences économiques à l'université complutense de Madrid et devient en 1964 ingénieur industriel. À la suite de ses études, il quitte l'Espagne franquiste et s'installe en Amérique latine : il travaille dans le domaine de l'expertise-conseil au Guatemala et au Salvador. Il retourne dans son pays natal en 1968 et passe avec succès le concours d'inspecteur des Finances[3],[4].

Au cours de sa carrière administrative, il est sous-directeur de l'Institut des études fiscales, puis conseiller économique de l'ambassade espagnole aux États-Unis auprès de José Lladó à partir de . Il revient sur le sol espagnol à l'été pour occuper le poste de directeur de l'École financière et fiscale du ministère des Finances[2],[4].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Julián Campo commence par militer au sein du Front de libération populaire (es) (FELIPE), puis rejoint le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1974[4]. Le , il participe avec Miguel Boyer, Enrique Barón, Ciriaco de Vicente et Jaime Aymerich à l'exposé de la position du PSOE sur le projet de loi de finances de l'État et de la Sécurité sociale pour 1979, qui promeut une forte hausse des dépenses publiques, établissant le déficit budgétaire à 1,5 % du produit intérieur brut, ce que les socialistes jugent convenables par rapport à la moyenne de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)[5].

Pour les élections générales anticipées du 28 octobre 1982, il prépare avec Enrique Barón et Carmen Vergara le projet du Parti socialiste dans le domaine du secteur public. Les propositions du PSOE consistent notamment en une transformation de la structure du budget de l'État, une réforme fiscale et la création d'organismes de contrôle des entreprises publique rendant eux-mêmes compte aux Cortes Generales[6]. Après le scrutin que le PSOE remporte, il participe aux côtés de Francisco Fernández Marugán à la commission qui négocie les transferts de pouvoirs avec le ministre des Finances Jaime García Añoveros et est alors pressenti comme futur secrétaire d'État aux Finances [4].

Ministre des Travaux publics[modifier | modifier le code]

À la fin du mois de , le nom de Julián Campo est pourtant évoqué pour prendre la direction du ministère des Travaux publics et de l'Urbanisme, avec Enrique Barón et Miguel Ángel Fernández Ordóñez[7],[8]. Effectivement choisi pour ce poste, Julián Campo est assermenté avec l'ensemble du premier gouvernement de Felipe González au palais de la Zarzuela, devant le roi Juan Carlos Ier, le [9]. Au sein du cabinet, il appartient à la tendance marxiste, comme Joaquín Almunia, ministre du Travail, et Enrique Barón, ministre des Transports ; opposée aux sociaux-démocrates Miguel Boyer, ministre de l'Économie, Carlos Solchaga, ministre de l'Industrie, et Ernest Lluch, ministre de la Santé[10].

Tout au long de son mandat, Campo s'oppose à Boyer. Il fait adopter, en 1984, le plan général des routes et le plan quadriennal du logement, et fait approuver le plan des travaux publics hydrologiques[11]. Lors du remaniement ministériel du 5 juillet 1985, il est remplacé par Javier Sáenz de Cosculluela[12].

Retrait de la politique[modifier | modifier le code]

Lors du comité fédéral du Parti socialiste , Julián Campo est investi candidat aux élections générales anticipées du 22 juin suivant, occupant la septième place sur la liste de la circonscription de Madrid que conduit Felipe González[13]. Au soir du scrutin, les 42,4 % remportés par le PSOE lui accordent 15 sièges sur 33, ce qui permet l'élection de Campo au Congrès des députés[14]. Il devient alors président de la commission de l'Industrie, des Travaux publics et des Services.

Le , le conseil des ministres le nomme membre du conseil d'administration de la Banque d'Espagne, où il prend la succession de Carlos Bustelo[15]. Il est remplacé le [16]. Il rejoint ensuite le secteur privé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Julián Campo, un ingeniero industrial para Obras Públicas y Urbanismo », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (es) « Buen conocedor de la geografía nacional », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Juan José Azulgaray, Personajes de mi vida, Encuentro, , 220 p. (ISBN 8474906814).
  4. a b c et d (es) « Un técnico con experiencia exterior », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « EL P.S.O.E. RECLAMA UN PRESUPUESTO MAS EXPANSIVO », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Los socialistas proponen un mayor control del sector público », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Gobierno: habrá dos ministros catalanes », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Alfonso Guerra parece decidido a ocupar la Vicepresidencia del Gobierno », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Los ministros que forman el primer Gobierno socialista prometieron sobre la Constitución », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Equilibrio ideológico en el Gobierno », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Julián Campo, enemigo de Boyer », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Los cambios en el Gabinete », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Ordóñez, por Zaragoza; Almunia y Barrionuevo, candidatos por Madrid », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Madrid », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Julián Campo sustituye a Carlos Bustelo en el Consejo de Administración del Banco de España », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Alfredo Pastor y Julio Segura, nuevos consejeros del Banco de España », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]