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Situation des personnes intersexes en France

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Photographie de manifestation avec le drapeau intersexe (cercle violet sur fond jaune) et "Collectif intersexes et alliés" en premier plan et des drapeaux trans en second plan
Drapeau intersexe à l'ExisTransInter 2017

La situation des personnes intersexes en France se caractérise par une emprise forte du corps médical, préconisant aux parents d'opérer leurs enfants dès le constat de leur intersexuation effectué, et de par la suite leur cacher la nature de ces interventions.

Ce statut quo est remis en cause par le mouvement politique intersexe, et plus particulièrement le Collectif intersexe activiste, branche française de l'organisation internationale des intersexes. L'ExistransInter est l'un des moments forts du militantisme intersexe.

La visibilité de l'intersexuation s’accroît au cours du 21ème siècle, notamment par la diffusion en France d'œuvres étrangères comme le film argentin XXY ou françaises comme la série télévisée Chair tendre.

Histoire[modifier | modifier le code]

De l'Antiquité au 19ème siècle[modifier | modifier le code]

Dans l'Antiquité, le sexe atypique est qualifié d'« hermaphrodisme », en référence au personnage Hermaphrodite de la mythologie grecque ; cette conception fait des personnes intersexes des être surnaturels, que l'on croit à tort posséder à la fois les caractéristiques mâles et femelles[o 1]. D'après l'historien Clovis Maillet, le Moyen-Âge ne condamne celui-ci que lorsqu'il est soupçonné d'être factice afin de cacher des sexualités interdites, mais le conçoit globalement comme une merveille de la nature, un signe divin célébrant la Création[o 1][o 2].

À partir du XVIème siècle, la pensée occidentale et notamment française sort de cette représentation ; la taille du clitoris devient un enjeu médical, car une trop grande taille est vue comme un risque de lesbianisme ; le chirurgien Ambroise Paré publie ainsi en 1585 une étude sur le sujet[o 1]. Outre les relations entre femmes, la surveillance de l'intersexuation est une manière de contrôler des comportements jugés déviants, telle que le travestissement ou la sodomie[o 1].

La création d'une dualité entre les organes génitaux « normaux » et « déviants » est aussi un instrument de la pensée raciste qui sous-tend d'abord la traite esclavagiste puis le colonialisme. Les personnes Noires sont représentées comme monstrueuses ; Saartjie Baartman est enlevée d'Afrique du Sud pour que son corps soit exhibé, en mettant l'accent sur les dimensions de ses fesses, de son clitoris et de ses lèvres génitales ; à sa mort, son corps est étudié par des médecins anglais et français, sa vulve disséquée, et son squelette exposé au musée de l'Homme jusque dans le années 1970, avant d'être mis en réserve puis de retourner en Afrique du Sud en 2002[o 1].

Au XIXème siècle et au début du XXème siècle, les femmes à barbes deviennent un phénomène de cirque, où elles sont présentées et moquées en guise de divertissement[o 3]. Marie Madeleine Lefort est ainsi exhibée dès 1814, de même que Clémence Lestienne qui passe de la vente de pain d'épice à l'exhibition dans les foires du Nord-Pas-de-Calais[1]. Clémentine Delait refuse ce destin et décide au contraire de gérer elle-même son image et d'en faire une source de revenus par la publication de cartes postales[o 3].

En parallèle, la compréhension de ce qu'est le sexe évolue ; le médecin français Isidore Geoffroy Saint-Hilaire pose en 1936 qu'il doit être pensé uniquement en fonction des organes génitaux[o 1].

20ème et 21ème siècle : une standardisation des parcours médicaux[modifier | modifier le code]

Le terme « intersexualité » est forgé en 1917 par le biologiste allemand Richard Goldschmidt et repris par les publications médicales françaises, telles que le chirurgien Louis Ombrédanne[o 1]. À cette époque, le terme inclut l'intersexuation, mais aussi d'autres variations telles que l'homosexualité ou les transidentités et plus particulièrement celles désignées comme « transsexualisme »[o 1]. À cette époque, l'enjeu central est le mariage et l'accomplissement d'un devoir conjugal, c'est-à-dire la capacité à procréer ou au moins de réaliser une pénétration vaginale[o 1]. Des interventions chirurgicales sont réalisées, après la puberté, dans ce but[o 1].

Caryotype en noir et blanc de 47 chromosomes ; chaque paire est numérotée de 1 à 22, une paire X, et le dernier chromosome seul "Y"
Caryotype montrant un syndrome de Klinefelter caractérisé par des chromosomes XXY. Les processus de prise en charge des personnes intersexes s'accompagne de tests génétiques réalisés très tôt dans la vie afin de déterminer le « sexe véritable » de l'enfant[o 4]. Le résultat de ces caryotypes est souvent caché aux enfants et à leurs parents[o 5].

Dans les années 1960 et 1970 apparaît en France, comme dans le reste de l'Occident, une prise en charge dans l'urgence, c'est-à-dire le plus tôt possible après la naissance, de l'intersexuation[o 4]. Ce changement de rythme est la conséquence de la théorisation des rôles de genre, c'est-à-dire à l'époque l'idée que la manière dont les enfants sont élevés entre l'âge de 0 et 2 ans, via leur habillement, coiffure, jeux, conditionne parfaitement leur identité de genre une fois adulte[o 4]. Ainsi, il devient nécessaire d'imposer à chaque enfant un rôle donné, auquel il se soumettra parfaitement, plutôt que de le laisser dans un entre-deux impossible[o 4]. Cette urgence est d'autant plus forte que les procédures de changement de sexe à l'état civil sont devenues très difficiles[o 4]. En parallèle, le développement de la biologie moléculaire permet la réalisation de tests génétiques, censés garantir le choix du bon sexe ; plus généralement, le modèle du sexe se modifie, pensé comme un équilibre à déterminer par les médecins entre génitalité, gonades, hormones et chromosomes[o 4]. Ce changement est aussi rendu possible par le transfert des naissances du domicile vers la maternité et l'hôpital, dans la première moité du XXe siècle, qui a ainsi donné aux médecins l'autorité de déterminer le sexe des enfants, mais aussi latitude pour corriger, à l'aide d'opérations chirurgicales, les corps considérés comme déviants[o 6].

La chirurgie génitale vise toujours à la réalisation de la pénétration vaginale sans forcément prendre en compte la capacité réelle à l'orgasme, avec amputation, récession ou réduction du clitoris d'une part et création ou agrandissement d'un vagin accompagné de dilatations vaginales[o 4]. Ces interventions sont ensuite gardées secrètes, au besoin en conseillant aux parents de déménager et en faisant effacer certains éléments du dossier médical[o 4].

Ce protocole est remis en cause grâce à la militance intersexe et aboutit à un nouveau consensus scientifique au début du 21ème siècle, qui préconise la fin du secret et la limitation des interventions chirurgicales à la « préservation de la fonctionnalité », c'est-à-dire toujours la pénétration vaginale pour justifier la vaginoplastie ou une intervention en cas d'hypospade[o 4]. La France se dote alors de centres spécialisés : le centre de référence médico-chirurgical du développement génital, du fœtus à l'adulte (DEVGEN), le centre de référence des maladies endocriniennes de la croissance et du développement (CRMERCD) et le centre de référence des pathologies gynécologiques rares (PRG), sans qu'une baisse des réductions ou des récessions de clitoris ne soient constatées ; ces opérations sont d'ailleurs toujours réalisées dans les premiers mois de la vie[o 4]. De nombreux parents témoignent d'être pressés par les équipes médicales de faire les opérations rapidement, alors qu'ils n'ont pas encore eu le temps d'en comprendre les enjeux[o 6]. Les mouvements intersexes, épaulés par des médecins, veulent limiter ces interventions chirurgicales aux cas de souffrances physiques et de mise en jeu du pronostic vital[o 4]. Des médecins continuent à recommander aux parents de taire l'intersexuation et la nature des interventions à leurs enfants, les communautés intersexes recommandent au contraire le maximum de transparence sur ce sujet[u 1],[o 6].

Une pratique commune consiste aussi à réaliser des photographies des enfants avant et après opération, afin de servir d'illustration dans des livres médicaux, anonymisés simplement avec un trait noir cachant les yeux ; les personnes intersexes tombant sur ces photographies par la suite, lors de recherches personnelles, les décrivent comme traumatiques[o 6],[u 2].

Plusieurs plaintes pénales ont lieu au milieu des années 2010 à propos des opérations chirurgicales que la médecine française imposent aux mineurs intersexes : une de Mö, en 2015, contre l'État pour violences volontaires, et une autre de Mathieu Le Mentec, en 2016 contre X pour violences volontaires ayan entraîné une mutilation ou une incapacité permanente sur mineurs de 15 ans[2]. La plainte de Mö est jugée irrecevable en raison de délais de prescriptions dépassées ; lors que Mö se tourne vers la cour européenne des droits de l'homme , celle-ci aussi refuse sa plainte, estimant que des retours juridiques en France étaient encore disponibles[2].

Le conseil national de l'ordre des médecins dévoile dans une étude de 2022 que 15% des patients qui demandent l'accès à leur dossier médical, enjeu particulièrement important pour les personnes intersexes, se voient opposé un refus, en violation directe de la loi Kouchner[2]. Les militants intersexes interprètent ces résistances médicales comme un refus d'entrer en véritable alliance thérapeutique au profit d'une relation de pouvoir du médecin envers le patient[2]. De plus, le délai de conservation, de 20 ans dans les hôpitaux et cliniques, prolongé à 28 ans pour la pédiatrie et à compter de la dernière visite du patient, peuvent parfois être dépassés au moment de la demande de consultation, voir ne pas avoir été respecté par méconnaissance des texte réglementaires par les archives hospitalières[2].

Démographie et auto-identification[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'une personne dans une manifestation brandissant une pancarte en carton avec écrit "invisible" barré suivi de "Intersexe" et "LGBTIQ+", avec le drapeau intersexe en fond
Marche des fiertés de Rennes 2018

Le nombre de personnes intersexes en France est difficile à évaluer. D'une part, la culture du secret concernant les interventions médicales rendent difficiles l'auto-identification et, lorsque celle-ci existe, elle est souvent vécue en isolation, déconnectée d'une communauté plus large[o 5]. En effet, c'est le contacte avec le milieu militant intersexe qui est généralement le déclencheur d'une prise de conscience de sa propre intersexuation[2]. D'une autre part, la catégorie intersexe est politique : certains préfèrent s'identifier uniquement à leur diagnostique[o 7], tandis que certaines caractéristiques telles que le syndrome des ovaires polykystiques ne se superposent que partiellement avec l'intersexuation[o 8] ; enfin, d'autres luttent longtemps avec leur sentiment de honte avant de pouvoir arriver à une fierté communautaire[2].

Suite à la loi de bioéthique du 2 août 2021, un rapport du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, rédigé à partir des données de 2015 à 2020, aurait du être remis au parlement au printemps 2024[2].

Le mouvement politique intersexe[modifier | modifier le code]

L'émergence d'une voix intersexe est lente : au XXe siècle, elle se limite aux mémoires d'Abel Barbin, publiées plus d'un siècle après son suicide, par Michel Foucault, en 1978[o 6],[u 3]. Il faut attendre le XXIe siècle et l'avènement d'Internet pour voir arriver un véritable mouvement intersexe, français, francophone et international[u 4] ; si des associations de patients existaient déjà, celles-ci se limitaient à de l'entraide, sans revendication politique[o 6]. La branche francophone de l'organisation internationale intersexe (OII) est créée en 2002, regroupant des personnalités de Belgique, du Québec et de France, qui sont toutes en lien avec le mouvement LGBT[o 6]. Les membres fondateurs français comprennent Camille Lamare et Vincent Guillot ; Arthur Cocteau les rejoint par la suite[o 6].

En 2015, Loé Petit cofonde le Collectif intersexe activiste (CIA), branche branchaise de l'OII[2].

Le mouvement intersexe français est fortement lié au mouvement trans, en particulier car de nombreuses personnes trans françaises le sont car intersexes, par assignation de genre médicale erronée lors de leur petite enfance erronée[o 6]. Cela se manifeste dans les organisations politiques : le Centre d'aide, de recherche et d'information sur la transidentité et l'identité de genre est le référent français de l'OII, et la manifestation trans annuelle, l'Existrans, intègre des organisations intersexes dès le début du XXIe siècle puis est renommée ExisTransInter en 2019[o 6].

Visibilité médiatique[modifier | modifier le code]

Équipe du film XXY lors du festival de Cannes 2007. La sortie de ce documentaire argentin a permis la médiatisation de la parole intersexe en France[o 6].

La structuration du mouvement intersexe s'accompagne d'une augmentation de la visibilité de l'intersexuation dans les médias français : tout d'abord, avec la sortie en 2007 du film documentaire argentin XXY, puis par l'importance prise par les tests de féminité dans les compétitions sportives nationales et internationales[o 6],[u 5].

À partir de 2022, France 2 diffuse Chair tendre, une série télévisée dont l'héroïne est intersexe[3].

Références[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Michal Raz et Loé Petit, « L'intersexuation dans l'histoire occidentale (le prisme de l'« hermaphrodisme ») », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 35-52
  2. Les Genres fluides, Paris, Arkhé, , 180 p. (ISBN 9782918682769)
  3. a et b Michal Raz et Loé Petit, « Les femmes à barbe », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 43
  4. a b c d e f g h i j et k Michal Raz et Loé Petit, « Vers la normalisation précoce du sexe », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 53-72
  5. a et b Michal Raz et Loé Petit, « Les conséquences du paradigme Hopkins sur les personnes intersexes », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 77-100
  6. a b c d e f g h i j k et l Vincent Guillot et Janick Bastien-Charlebois, « Géographie du mouvement intersexe », dans Géographie des homophobies, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-28551-7 et 2-200-28551-5, OCLC 859139358)
  7. Michal Raz et Loé Petit, « L'émergence du mouvement intersexe », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 105-124
  8. Michal Raz et Loé Petit, « Glossaire », dans Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, p. 167-171

Universitaires[modifier | modifier le code]

  1. A. Michel, C. Wagner et C. Jeandel, « L’annonce de l’intersexualité : enjeux psychiques », Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence, vol. 56, no 6,‎ , p. 365–369 (DOI 10.1016/j.neurenf.2008.05.009, lire en ligne, consulté le )
  2. Vincent Guillot, « Intersexes : Ne pas avoir le droit de dire ce que l'on ne nous a pas dit que nous étions », Nouvelles questions féministes, vol. 27, no 1 « À qui appartiennent nos corps ? Féministes et luttes intersexes »,‎ , p. 37-48
  3. Arthur Cocteau, « Lettres à Herculine Barbin », Nouvelles Questions féministes, « À qui appartiennent no coprs ? Féministes et luttes intersexes », vol. 27, no 1, p. 16-22
  4. Lucie Gosselin, « Internet et l'émergence du mouvement intersexe : Une expérience singulière, celle de l'organisation », Minorités sexuelles, Internet et santé, 2000, p. 199.
  5. Bohuon Anaïs, 2012, Le Test de féminité dans les compétitions sportive : une histoire classée X ?, Donnemarie-Dontilly, Éditions iXe

Autres[modifier | modifier le code]

  1. « Le village sous les yeux d'un voyageur traversant le bois d'Hubert il y a quatre siècles », Nord Éclair, Lille, La Voix du Nord, Groupe La Voix « Environs de Béthune »,‎ (ISSN 0999-2189 et 1277-1422, lire en ligne)
  2. a b c d e f g h et i Lilas Pepy, « Intersexes, des mutilations tenues au secret », [[La Déferlante (magazine)|]], no 14,‎ , p. 42-53 (ISBN 978-2-487162-06-8, ISSN 2780-3392)
  3. Marius Chapuis, « «Chair tendre», à fleur de peau d’une ado intersexe », sur Libération (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michal Raz et Loé Petit, Intersexes: du pouvoir médical à l'autodétermination, Éditions du Cavalier bleu, coll. « Convergences », (ISBN 979-10-318-0617-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Gaëlle Larrieu, Entre leurs enfants et les médecins : les expériences parentales des variations du développement sexuel, thèse de doctorat, IEP de Paris, 2022
  • Lila Braunschweig, Neutriser : émancipation(s) par le neutre, Les Liens qui libèrent, 2021
  • Raphaël Albspeyre-Thibeau, Entre « comment » et « si ». Incertitudes et engagements professionnels entourant les chirurgies génitales précoces chez les clinicien·n·es du développement sexuel atypique, thèse de doctorat, EHESS, 2019
  • Magali Le Mens, Modernité hermaphrodite: art, histoire, culture, 2019
  • Loé Petit De l'objet médical au suet politique : récits de vie de personnes intersexes, mémoire de master en sciences humaines et sociales, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, 2018
  • Noémie Mariginier, Les matérialités discursives du sexe : la construction et la déstabilisation des évidences du genre dans les discours sur les sexes atypiques, thèse de doctorat, Sorbonne Paris Cité, 2016
  • Vincent Guillot et Janick Bastien-Charlebois, « Géographie du mouvement intersexe », dans Géographie des homophobies, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-28551-7 et 2-200-28551-5, OCLC 859139358). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Julien Picquart, Ni homme, ni femme : enquête sur l'intersexuation, La Musardine, 2009
  • Marion Aubourd, Le hasard d'être soi, mémoire de sciences politiques, IEP de Lille, 2006
  • Antoine Bal, Reconstituer son « histoire ». Une approche anthropologique des parcours de vie des personnes « intersexuées », mémoire d'anthropologie, Aix-Marseille Université, 2006
  • Gilbert-Deyfus, Les intersexualités, Presses universitaires de France, 1976

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]