Aller au contenu

Georges Pichard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Pichard.

Georges Pichard
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Œuvres principales

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Georges Pichard, né le à Paris où il meurt le , est un auteur de bande dessinée français.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Georges Pichard naît le à l'hôpital Beaujon, dans le 8e arrondissement de Paris[1],[2]. Le 15 mars 1946, il épouse à Houilles Jacqueline Hulot[2]. Ils ont une fille, Marie-Noëlle, illustratrice.

Après avoir suivi les cours de l’École des arts appliqués, Georges Pichard débute dans la publicité pour le compte de l'agence Drager[3]. Il donne des cours de bande dessinée et des cours de graphisme à l'École supérieure des arts appliqués Duperré, où il a des élèves comme Gotlib ou Annie Goetzinger[4]. Dessinateur d'humour, il travaille de 1947 à 1971 pour Le Rire[5] et Le Fou-Rire. Ses premières bandes dessinées paraissent dans La Semaine de Suzette en 1956[4].

Il débute vraiment dans la bande dessinée fin 1964 pour l'hebdomadaire Chouchou[6] où le rédacteur en chef Jean-Claude Forest lui fait rencontrer Jacques Lob, qui devient son principal scénariste. Lob et Pichard y créent Ténébrax dans les neuf premiers numéros, puis un récit complet dans le quatorzième et dernier numéro[7]. Plus tard, ses séries de bandes dessinées sont publiées dans Pilote[8], Charlie Mensuel[9] et France-Soir.

L'un des principaux représentants de la bande dessinée pour adultes de son époque, Pichard aime surtout mettre en scène des femmes bien en chair aux prises avec l'adversité, comme Blanche Épiphanie avec Jacques Lob[4], Ténébrax et Paulette[10] sur des scénarios de Georges Wolinski. C'est cette série, publiée pendant des années dans les premières pages de Charlie Mensuel, qui le fait réellement connaître en France.

Il crée ensuite Caroline Choléra et Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, dont le graphisme reste l'un des plus élaborés jamais entrepris par l'auteur. Son dessin est influencé par l'art nouveau, Robert Crumb et le marquis de Sade pour la thématique.

À partir de 1977, Georges Pichard entame une carrière d'auteur complet et s'engage davantage vers des œuvres érotiques, voire pornographiques[11], comme MCPM (Maison de correction Princesse Mélanie), Madoline, La Voie du repentir, La Perfection Chrétienne (préface de Dominique Radrizzani). Ces albums sont encore interdits dans certains pays[12],[13]. Vers la fin de sa vie, Pichard adapte des histoires érotiques classiques tels que Les Exploits d'un jeune Don Juan de Guillaume Apollinaire[14], le Kamasutra de Vâtsyâyana, Trois filles de leur mère de Pierre Louÿs, La Religieuse de Denis Diderot ou encore Germinal d'Émile Zola. Il livre encore Maison de correction Princesse Mélanie en 1999[15].

Malade, il doit abandonner la bande dessinée à la fin des années 1990[16]. Il meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[1], à l'âge de 83 ans. Son épouse décède six ans plus tard[17].

Bandes dessinées en français

[modifier | modifier le code]

Sauf indication contraire, Georges Pichard est le dessinateur.

Sur un scénario de Jean-Pierre Andrevon
  • Edouard - La réserve, Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1978
  • Ceux-là (2 tomes), Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1980
Sur un scénario de Danie Dubos
Sur un scénario de Claude Faraldo
  • Les Manufacturées, Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1980
Sur un scénario de Jacques Lob
  • Submerman (2 tomes) :
  1. Submerman, Glénat, 1976
  2. Les Peuples de la mer, Glénat 1978
  1. Blanche Épiphanie, Serg, 1972
  2. Blanche Épiphanie. Nouvelles aventures, Éditions du Fromage, 1974
  3. La Croisière infernale, Les Humanoïdes associés, 1977
  4. Blanche à New York, Les Humanoïdes associés, 1980
  5. Le Cavalier noir, Éditions Dominique Leroy, 1986
  • Blanche Épiphanie - Intégrale :
  1. INT1. Intégrale tome 1, La Musardine, 2011[18],[19]
  2. INT2. Intégrale tome 2, La Musardine, 2011
  3. INT3. Intégrale tome 3, La Musardine, 2014
  • Ulysse (2 tomes), adapté de Homère, Dargaud, coll. « Phénix », 1974-1975
Sur un scénario de Georges Wolinski
  • Paulette (7 tomes) :
  1. Tome 1, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1971
  2. Tome 2, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1972
  3. Le Mariage de Paulette, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1973
  4. Paulette en Amazonie, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1974
  5. Ras-Le-Bol-Ville, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1975
  6. Le Cirque des femmes, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1975
  7. Tome 7, Dargaud, 1984
  • Paulette - Intégrale
  1. Tout Paulette, Albin Michel, 1999[10].

Livres pour la jeunesse

[modifier | modifier le code]

Dessin et adaptation d'après des œuvres de littérature

[modifier | modifier le code]

De Georges Pichard (dessin et scénario)

[modifier | modifier le code]
  • Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, scénario de Georges Pichard, Glénat, 1977[20]
  • Marie-Gabrielle en Orient, scénario de Georges Pichard, Glénat, 1981[21]
  • Les Sorcières de Thessalie, Glénat : tome 1, 1985 : tome 2, 1986
  • La Voie du repentir, CAP (Centre audiovisuel de production), 1992[22]
  • L'Enquêteuse, Édition de la Musardine, 2008[23]
  • MCPM - Maison de Correction Princesse Mélanie, Rebecca Rils, 2012
  • La Perfection chrétienne, Glénat, 2013[24]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a et b Dates naissance et décès suivant données INSEE, sur Fichier des personnes décédées#MatchID.io.
  2. ↑ a et b « Acte de naissance de Georges Pichard (n° 71, p. 10) », sur Archives de Paris, .
  3. ↑ Gaumer 2010.
  4. ↑ a b et c Antoine de Baecque, « Blanche Epiphanie orpheline de Pichard », sur Libération, .
  5. ↑ Dominique Radrizzani, « Georges Pichard et les dessins du Rire : une relecture », Papiers nickelés, no 52,‎ 1er trimestre 2017, p. 22-25 (ISSN 1769-8464).
  6. ↑ (en) Bas Schuddeboom, « Georges Pichard (17 January 1920 - 9 June 2003, France) », sur Lambiek, (consulté le ).
  7. ↑ Michel Béra, « Chouchou », Le Collectionneur de bandes dessinées, no 15,‎ , p. 16-17.
  8. ↑ Bernard Coulange, « Pichard Georges dans Pilote », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  9. ↑ Bernard Coulange, « Pichard Georges dans Charlie Mensuel », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  10. ↑ a et b Pierre Marcelle, « Special B.D. Face aux piles. La veuve Paulette.Wolinski-Pichard, Tout Paulette, Albin Michel », sur Libération, .
  11. ↑ Michel Bourgeois et Henri Filippini, Érotisme et pornographie dans la bande dessinée, Grenoble, Glénat, 1978
  12. ↑ « Liberté d'expression », sur le site de l'UNEQ.
  13. ↑ Charles Montpetit, Liberté d’expression – guide d’utilisation, freedomtoread.ca, 2016
  14. ↑ a et b Didier Pasamonik, « Georges Pichard –Les exploits d’un jeune Don Juan – Glénat », sur ActuaBD, .
  15. ↑ Jean-Claude Vantroyen, « BD - Paulette et Blanche Epiphanie orphelines : L'irrévérencieux et jubilatoire Georges Pichard est mort », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  16. ↑ Bordas 2005.
  17. ↑ Dates naissance et décès suivant données INSEE, sur MatchID.io.
  18. ↑ Patrick Albray, « Blanche Epiphanie (Intégrale, tome 1) - Par Pichard et Lob - La Musardine », sur ActuaBD, .
  19. ↑ Francis Matthys, « Blanche Epiphanie, l’intégrale », sur La Libre Belgique, .
  20. ↑ « Pichard : Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope », (À suivre), no 1,‎ , p. 98-99.
  21. ↑ José-Louis Bocquet, « Le Guide des meilleurs albums : Marie-Gabrielle en Orient », dans Jean-Luc Fromental (dir.), L’Année de la bande dessinée 81/82, Paris, Temps Futurs, , p. 49.
  22. ↑ Philippe Magneron, « La voie du repentir », sur BD Gest' (consulté le )
  23. ↑ François Boudet, « L’enquêteuse - Par Georges Pichard - Dynamite », sur ActuaBD, .
  24. ↑ Agnès Giard, « Où la pénitente va-t-elle pêcher ses lubies? », sur Libération, .

Annexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles

[modifier | modifier le code]

Interviews

[modifier | modifier le code]
  • Georges Pichard (entretien avec Numa Sadoul), « Entretien avec Georges Pichard », Schtroumpf : Les Cahiers de la bande dessinée, Éditions Jacques Glénat, no 37,‎ , p. 8-17.
  • Georges Pichard (int. Christian Marmonnier), « Entretien avec Georges Pichard », dans Bananas no 3, , p. 36-61. Entretien réalisé en .
  • Georges Pichard (int. par Jean-Marc Vidal), « Pichard en chair », BoDoï, no 36,‎ , p. 8-11.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

v · m
Auteurs de bande dessinée publiés dans Linus ou ses suppléments
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Georges_Pichard&oldid=229182819 ».