Georges Pichard

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Georges Pichard
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Naissance
Décès
(à 83 ans)
Paris 16e
Nom de naissance
Georges Pichard
Nationalité
Activités
Formation
Œuvres principales

Georges Pichard, né le à Paris où il meurt le (à 83 ans), est un auteur de bande dessinée français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges Pichard naît le à l'hôpital Beaujon, dans le 8e arrondissement de Paris[1],[2]. Le 15 mars 1946, il épouse à Houilles Jacqueline Hulot[2].

Après avoir suivi les cours de l’École des arts appliqués, Georges Pichard débute dans la publicité pour le compte de l'agence Drager. Il donne des cours de bandes dessinées et des cours de graphisme à l'École supérieure des arts appliqués Duperré, où il a des élèves comme Gotlib ou Annie Goetzinger[3]. Dessinateur d'humour, il travaille de 1947 à 1971 pour Le Rire[4] et Le Fou-Rire. Ses premières bandes dessinées paraissent dans La Semaine de Suzette en 1956[3].

Il débute vraiment dans la bande dessinée fin 1964 pour l'hebdomadaire Chouchou où le rédacteur en chef Jean-Claude Forest lui fait rencontrer Jacques Lob, qui devient son principal scénariste. Lob et Pichard y créent Ténébrax dans les neuf premiers numéros, puis un récit complet dans le quatorzième et dernier numéro[5]. Plus tard, ses séries de bandes dessinées sont publiées dans Pilote, Charlie Mensuel et France-Soir.

L'un des principaux représentants de la bande dessinée pour adultes de son époque, Pichard aime surtout mettre en scène des femmes bien en chair aux prises avec l'adversité, comme Blanche Épiphanie avec Jacques Lob[3], Ténébrax et Paulette[6] sur des scénarios de Georges Wolinski. C'est cette série, publiée pendant des années dans les premières pages de Charlie Mensuel, qui le fait réellement connaître en France.

Il crée ensuite Caroline Choléra et Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, dont le graphisme reste l'un des plus élaborés jamais entrepris par l'auteur. Son dessin est influencé par l'art nouveau, Robert Crumb et le marquis de Sade pour la thématique.

À partir de 1977, Georges Pichard entame une carrière d'auteur complet et s'engage davantage vers des œuvres érotiques, voire pornographiques[7], comme MCPM (Maison de correction Princesse Mélanie), Madoline, La voie du repentir, La Perfection Chrétienne (préface de Dominique Radrizzani). Ces albums sont encore interdits dans certains pays[8],[9]. Vers la fin de sa vie, Pichard adapte des histoires érotiques classiques tels que Les Exploits d'un jeune Don Juan de Guillaume Apollinaire[10], le Kamasutra de Vâtsyâyana, Trois filles de leur mère de Pierre Louÿs, La Religieuse de Denis Diderot ou encore Germinal d'Émile Zola.

Il est mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1]. Son épouse décède six ans plus tard[11].

Bandes dessinées en français[modifier | modifier le code]

Sauf indication contraire, Georges Pichard est le dessinateur.

Sur un scénario de Jean-Pierre Andrevon
  • Edouard - La réserve, Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1978.
  • Ceux-là (2 tomes), Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1980.
Sur un scénario de Danie Dubos
Sur un scénario de Claude Faraldo
  • Les manufacturées, Éditions du Square, coll. « Bouquins Charlie », 1980.
Sur un scénario de Jacques Lob
  • Submerman (2 tomes) :
  1. Submerman, Glénat, 1976
  2. Les peuples de la mer, Glénat 1978
  1. Blanche Épiphanie, Serg, 1972.
  2. Blanche Épiphanie. Nouvelles aventures, Éditions du Fromage, 1974.
  3. La Croisière infernale, Les Humanoïdes associés, 1977.
  4. Blanche à New York, Les Humanoïdes associés, 1980.
  5. Le Cavalier noir, Éditions Dominique Leroy, 1986.
  • Blanche Épiphanie - Intégrale :
  1. INT1. Intégrale tome 1, La Musardine, 2011[12],[13]
  2. INT2. Intégrale tome 2, La Musardine, 2011.
  3. INT3. Intégrale tome 3, La Musardine, 2014.
  • Ulysse (2 tomes), adapté de Homère, Dargaud, coll. « Phénix », 1974-1975.
Sur un scénario de Georges Wolinski
  • Paulette (7 tomes) :
  1. Tome 1, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1971.
  2. Tome 2, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1972.
  3. Le Mariage de Paulette, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1973.
  4. Paulette en Amazonie, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1974.
  5. Ras-Le-Bol-Ville, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1975.
  6. Le cirque des femmes, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1975.
  7. Tome 7, Dargaud, 1984.
  • Paulette - Intégrale
  1. Tout Paulette, Albin Michel, 1999[6].

Livres pour la jeunesse[modifier | modifier le code]


Dessin et adaptation d'après des œuvres de littérature[modifier | modifier le code]

De Georges Pichard (dessin et scénario)[modifier | modifier le code]

  • Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, scénario de Georges Pichard, Glénat, 1977[14].
  • Marie-Gabrielle en Orient, scénario de Georges Pichard, Glénat, 1981.
  • Les sorcières de Thessalie, Glénat : tome 1, 1985 : tome 2, 1986.
  • L'Enquêteuse, Édition de la Musardine, 2008[15]
  • MCPM - Maison de Correction Princesse Mélanie, Rebecca Rils, 2012
  • La Perfection chrétienne, Glénat, 2013[16]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dates naissance et décès suivant données INSEE, sur MatchID.io.
  2. a et b « Acte de naissance de Georges Pichard (n° 71, p. 10) », sur Archives de Paris, .
  3. a b et c Antoine de Baecque, « Blanche Epiphanie orpheline de Pichard », sur Libération, .
  4. Dominique Radrizzani, « Georges Pichard et les dessins du Rire : une relecture », Papiers nickelés, no 52,‎ 1er trimestre 2017, p. 22-25 (ISSN 1769-8464).
  5. Michel Béra, « Chouchou », Le Collectionneur de bandes dessinées, no 15,‎ , p. 16-17.
  6. a et b Pierre Marcelle, « Special B.D. Face aux piles. La veuve Paulette.Wolinski-Pichard, Tout Paulette, Albin Michel », sur Libération,
  7. Michel Bourgeois et Henri Filippini, Érotisme et pornographie dans la bande dessinée, Grenoble, Glénat, 1978
  8. « Liberté d'expression », sur le site de l'UNEQ.
  9. Charles Montpetit, Liberté d’expression – guide d’utilisation, freedomtoread.ca, 2016
  10. a et b DP, « Georges Pichard –Les exploits d’un jeune Don Juan – Glénat », sur Actua BD, .
  11. Dates naissance et décès suivant données INSEE, sur MatchID.io.
  12. Patrick Albray, « Blanche Epiphanie (Intégrale, tome 1) - Par Pichard et Lob - La Musardine », sur Actua BD,
  13. Francis Matthys, « Blanche Epiphanie, l’intégrale », sur La Libre, .
  14. « Pichard : Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope », (À SUIVRE), no 1,‎ , p. 98-99.
  15. François Boudet, « L’enquêteuse - Par Georges Pichard - Dynamite », sur Actua BD, .
  16. Agnès Giard, « Où la pénitente va-t-elle pêcher ses lubies? », sur Libération, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Cahiers de la bande dessinée no 27, numéro consacré à Georges Pichard, éditions Glénat, 1975.
  • Michel Bourgeois, L'Œuvre érotique de Georges Pichard, Glénat, 1981.
  • Vincent Bernière, « Jacques Lob et Georges Pichard : Blanche à New York », dans Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Beaux-Arts éditions, (ISBN 979-1020402011), p. 30-31.
  • Vincent Bernière, « Jean-Pierre Andrevon et Georges Pichard : Édouard », dans Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Beaux-Arts éditions, (ISBN 979-1020402011), p. 64-65.
  • Vincent Bernière, « Georges Pichard : Marie-Gabrielle en Orient », dans Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Beaux-Arts éditions, (ISBN 979-1020402011), p. 138-139.
  • Vincent Bernière, « Georges Wolinski et Georges Pichard : Paulette », dans Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Beaux-Arts éditions, (ISBN 979-1020402011), p. 150-151.

Articles[modifier | modifier le code]

Interviews[modifier | modifier le code]

  • Georges Pichard (entretien avec Numa Sadoul), « Entretien avec Georges Pichard », Schtroumpf : Les Cahiers de la bande dessinée, Éditions Jacques Glénat, no 37,‎ , p. 8-17.
  • Georges Pichard (int. Christian Marmonnier), « Entretien avec Georges Pichard », dans Bananas no 3, , p. 36-61. Entretien réalisé en .
  • Georges Pichard (int. par Jean-Marc Vidal), « Pichard en chair », BoDoï, no 36,‎ , p. 8-11.

Liens externes[modifier | modifier le code]