Franck Marlin

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Franck Marlin
Illustration.
Franck Marlin en 2010.
Fonctions
Maire d’Étampes
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 9 jours)
Prédécesseur Bernard Laplace

(22 ans, 1 mois et 26 jours)
Élection 18 juin 1995
Réélection 11 mars 2001
9 mars 2008
23 mars 2014
Prédécesseur Gérard Lefranc
Successeur Jean-Pierre Colombani
Conseiller général de l’Essonne

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Élection 28 mars 2004
Circonscription Canton de Méréville
Prédécesseur Philippe Allaire
Successeur Guy Crosnier
Député français

(24 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 10 décembre 1995
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
10 juin 2007
17 juin 2012
18 juin 2017
Circonscription 2e de l’Essonne
Législature Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1995-2002)
app.UMP (2002-2015)
app.LR (2015-2020)
Prédécesseur Xavier Dugoin
Successeur Bernard Bouley
Conseiller régional d’Île-de-France

(3 ans, 8 mois et 29 jours)
Élection 22 mars 1992
Circonscription Essonne
Président Michel Giraud
Biographie
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Orléans (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu’en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Site web franckmarlin.com

Franck Marlin, né le à Orléans (France), est un homme politique français. Membre des Républicains, il est député de l'Essonne de 1995 à 2020 et maire d'Étampes de 1995 à 2017 et depuis 2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie familiale[modifier | modifier le code]

Franck Marlin naît le à Orléans[1].

Études et formation[modifier | modifier le code]

Il est diplômé du baccalauréat professionnel avec spécialité « Encadrement en bases de plein air et de loisirs » en 1986.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En 1986, après avoir effectué son service militaire à la base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge, Franck Marlin devint chef de cabinet du président du conseil général de l'Essonne Xavier Dugoin puis directeur de cabinet jusqu’en juillet 1991. En 1992, il fut élu président de la base de plein air et de loisirs d'Étampes[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Franck Marlin commence sa carrière politique par le cabinet du président du conseil général de l'Essonne Xavier Dugoin en 1986. Lors des élections régionales de 1992, il est présent sur la liste conduite par Michel Giraud mais n'est pas élu. Il remporte cependant le siège de président de la base de plein air et de loisirs d'Étampes[2]. Il accède, par le jeu des démissions[C'est-à-dire ?], au mandat de conseiller régional le puis lors des élections municipales de 1995 il remporte la commune d’Étampes, tenue depuis 1977 par un maire communiste avec 55,89 % des suffrages dans le cadre d’une triangulaire avec le Front national[3]. Xavier Dugoin ayant été élu sénateur en septembre, Franck Marlin remporte les élections législatives partielles de 1995 et devient député de la deuxième circonscription de l'Essonne le . Conformément à la règle de non-cumul des mandats, il quitte son siège au conseil régional d'Île-de-France le . Lors des élections législatives de 1997, il est réélu avec 72,22 % des suffrages face au candidat du Front national[4]. En 1999, il crée une controverse en supprimant les aides municipales facultatives aux familles dont les enfants avaient fait l’objet de condamnation pour faits de délinquance[5]. En 2000, il fait partie des huit députés RPR qui votent la prolongation de dix à douze semaines le délai légal autorisant l’interruption volontaire de grossesse[6]. Lors des élections municipales de 2001, il est réélu maire d’Étampes au premier tour avec 63,17 % des voix[7]. Les élections législatives de 2002 lui permettent d’être à nouveau élu avec 64,08 % des suffrages dans la circonscription contre un adversaire communiste, l’ancien maire d’Étampes[8]. Pour les élections cantonales de 2004, il se présente dans le canton de Méréville où il est élu avec 53,82 % des voix toujours face à un communiste[9] et conserve son siège jusqu’au malgré la règle de non-cumul des mandats. Lors des élections législatives de 2007, il est une nouvelle fois réélu avec 54,99 % des voix au premier tour[10]. Les élections municipales de 2008 lui permettent de conserver son mandat de maire, sa liste étant réélue au premier tour avec 70,89 % des suffrages[11]. En 2008, Franck Marlin adhère au Parti radical[12] et se déclare candidat pour conduire la liste UMP lors des élections régionales de 2010[13]. En 2009, Franck Marlin est le seul député UMP à voter contre le retour de la France dans le commandement de l’Otan[14] et vote contre la loi Création et Internet[15], il est en outre réélu à la tête du Siredom, principal syndicat de traitement des ordures ménagères du département[16]. En , à la suite des élections régionales, il entre en conflit ouvert avec son ancien mentor Xavier Dugoin[17]. Lors des élections législatives de 2012, il est réélu député de la deuxième circonscription de l’Essonne avec 58,98 % des voix face à une candidate socialiste[18].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[19], puis parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[20].

Le , il est l'unique député des Républicains à voter la mention de censure déposée l'avant-veille par la gauche dans le contexte de la crise des Gilets jaunes[21].

Synthèse des fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Mandats nationaux[modifier | modifier le code]

Député de la deuxième circonscription de l’Essonne[modifier | modifier le code]

Franck Marlin est élu député de la deuxième circonscription de l'Essonne le [22]. Il est réélu le [23], puis le [24], le [22] et le [25].

Au cours de l’année 2010, Franck Marlin n'est présent que deux semaines dans l’hémicycle et ne participa qu’à deux séances en commissions[26], faisant de lui le moins présent à égalité avec François-Xavier Villain[27].

Il est à nouveau élu député de la deuxième circonscription de l'Essonne le . En un an de mandature, il ne se présente que trois fois en hémicycle[26].

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Conseiller régional d’Île-de-France[modifier | modifier le code]

Franck Marlin est élu conseiller régional d’Île-de-France le et abandonne son siège le [22], conformément à loi sur le cumul des mandats interdisant à un parlementaire de siéger dans plus d’une assemblée délibérante locale.

Conseiller général de l’Essonne[modifier | modifier le code]

Franck Marlin est élu conseiller général de l’Essonne dans le canton de Méréville le et abandonne son siège le [22], conformément à la loi sur le cumul des mandats interdisant à un parlementaire de siéger dans plus d’une assemblée délibérante locale.

Maire d’Étampes[modifier | modifier le code]

Franck Marlin est élu maire d’Étampes le , puis réélu le , le et le [28]. À ce titre, il est délégué au sein de la communauté de communes de l’Étampois[29] et président du syndicat intercommunal pour la revalorisation et l'élimination des déchets et des ordures ménagères (Siredom)[30].

En , Franck Marlin est démis de sa délégation de la politique de la ville de la communauté d'agglomération de l'Etampois Sud-Essonne car celle-ci considère qu'il refuse de travailler avec ses pairs[31].

Intégrité publique, condamnations et polémiques[modifier | modifier le code]

Condamnation pour emplois fictifs[modifier | modifier le code]

Franck Marlin, ancien directeur de cabinet de Xavier Dugoin de 1986 à 1991, fut mêlé à l’affaire des emplois fictifs du conseil général de l'Essonne[32], sa belle-mère, Jacqueline Bernier fut rémunérée vingt mille francs par mois par le conseil général de l'Essonne sans y exercer d’activité réelle entre juillet 1993 et mars 1995, reversant notamment entre août 1993 et mars 1995 191 200 francs à sa fille Janique Marlin et 153 000 francs à son gendre. Pour cette affaire, le couple ayant remboursé 700 000 francs, les poursuites furent abandonnées par le procureur d’Évry[2]. Franck Marlin fut en outre salarié de la SIC et perçut à partir de 1991 vingt-cinq mille francs par mois sans exercer d’activité réelle, ce qui lui valut une demande de levée de l’immunité parlementaire[33] avant d’être mis en examen le pour corruption, trafic d'influence et recel d’abus de biens sociaux[34], affaire pour laquelle il fut condamné en première instance à dix-huit mois de prison avec sursis et trois cent mille francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux[35].

Enquête pour détournement de fonds publics[modifier | modifier le code]

Le , le journal Mediapart révèle « un système mafieux » mis en place dans la ville d’Étampes depuis les années de mandature de Franck Marlin en tant que maire, et toujours actif après son élection comme député[36].

Le parquet d’Évry-Courcouronnes ouvre en 2021 une enquête « pour détournement de fonds publics, atteinte à la liberté d’accès à un marché public et abus de confiance et faux » à la suite d'un signalement de l’association Anticor[37]. Une perquisition est menée le 18 février 2022 à la mairie d’Etampes[38]. Franck Marlin est placé en garde à vue le 28 février 2024 afin d'être entendu par les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire de Versailles[39]. La garde à vue est levée à la suite[40].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche de Franck Marlin sur le Who’s Who in France. Consulté le 29/12/2010.
  2. a b et c Article Les cadeaux tombés du ciel du député-maire d’Étampes. Proche de Dugoin, Franck Marlin aurait profité des deniers publics via un emploi fictif. Le parquet a classé sans suite. paru le 15 octobre 1999 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 29/12/2010.
  3. Résultats de l’élection municipale de 1995 à Étampes sur le site du quotidien Le Figaro. Consulté le 29/12/2010.
  4. Résultats de l’élection législative 1997 dans la deuxième circonscription de l’Essonne sur le site de l’Institut d’études politiques de Paris. Consulté le 29/12/2010.
  5. Article Franck Marlin, shérif financier d’Étampes. En supprimant les aides municipales aux familles de jeunes condamnés, le maire accroît la précarité. paru le 15 juin 1999 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 29/12/2010.
  6. Article Le projet de loi sur l’IVG adopté paru le 5 décembre 2000 sur le site d’information de TF1. Consulté le 29/12/2010.
  7. Résultats de l’élection municipale de 2001 à Étampes sur le site du quotidien Le Figaro. Consulté le 29/12/2010.
  8. Résultats de l’élection législative 2002 dans la deuxième circonscription de l’Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29/12/2010.
  9. Résultats de l’élection cantonale 2004 dans le canton de Méréville sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 19/05/2009.
  10. Résultats de l’élection législative 2007 dans la deuxième circonscription de l’Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29/12/2010.
  11. Résultats de l’élection municipale de 2008 à Étampes sur le site d’information en ligne L’Internaute. Consulté le 29/12/2010.
  12. Fiche de Franck Marlin sur le site officiel du Parti radical. Consulté le 29/12/2010.
  13. Article Franck Marlin veut porter la liste UMP en Essonne paru le 13 septembre 2008 sur le site du quotidien Le Parisien. Consulté le 29/12/2010.
  14. Article Otan: 10 députés UMP n’ont pas voté la confiance au gouvernement paru le 18 mars 2009 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 29/12/2010.
  15. Article Hadopi : un député UMP répond à Sarkozy qu’il est "fier d’être amateur" diffusé le 12 avril 2009 sur le site de RTL. Consulté le 29/12/2010.
  16. Article Étampes : Franck Marlin gagne les élections du Siredom paru le 29 janvier 2009 sur le site du quotidien Le Parisien. Consulté le 29/12/2010.
  17. Article Guerre ouverte entre le député et le maire paru le 29 avril 2010 sur le site du quotidien Le Parisien. Consulté le 29/12/2010.
  18. Résultats de l’élection législative 2012 dans la deuxième circonscription de l’Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 18/06/2012.
  19. « Serge Dassault et Patrick Balkany parmi les parlementaires qui soutiennent Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 9 septembre 2016.
  20. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  21. Viviane Le Guen, « Gilets jaunes : l'Assemblée rejette la motion de censure de gauche », France Bleu, (consulté le )
  22. a b c et d Fiche de Franck Marlin pour la treizième législature sur le site de l’Assemblée nationale. Consulté le 29/12/2010.
  23. Fiche de Franck Marlin pour la onzième législature sur le site de l’Assemblée nationale. Consulté le 29/12/2010.
  24. Fiche de Franck Marlin pour la douzième législature sur le site de l’Assemblée nationale. Consulté le 29/12/2010.
  25. Fiche de Franck Marlin pour la quatorzième législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 24/06/2012.
  26. a et b Fiche de Franck Marlin sur le site nosdeputes.fr Consulté le 29/12/2010.
  27. Franck Marlin et François-Xavier Villain paru le 17 septembre 2009 sur le site du magazine Le Point. Consulté le 29/12/2010.
  28. Liste des maires d’Étampes sur la base de données mairesgenweb.org Consulté le 29/12/2010.
  29. Fiche de la CC de l’Etampois sur la base Aspic du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29/12/2010.
  30. Fiche du Siredom sur la base Aspic du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29/12/2010.
  31. « Essonne : le torchon brûle entre Étampes et l'agglomération de l'Etampois », sur Les Echos, (consulté le )
  32. Fabrice Tassel, « Procès des emplois fictifs du conseil général de l'Essonne. Après l'écrit du rapport, Xavière Tiberi passe l'oral judiciaire. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. Article Étampes dans la tempête de l’Essonne. Le juge demande la levée d’immunité parlementaire du maire RPR dans une affaire d’emploi fictif. paru le 15 janvier 1997 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 29/12/2010.
  34. Article Xavier Dugoin ou l’esprit de famille. Le patron de l’Essonne a salarié la belle-mère de son ex-directeur de cabinet. paru le 22 mai 1997 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 29/12/2010.
  35. Article Emplois fictifs : 18 mois pour Dugoin paru le 3 juillet 2001 sur le site du magazine Le Nouvel Observateur. Consulté le 29/12/2010.
  36. Antton Rouget, « Dans l’Essonne, un «système mafieux» surgit à la veille des municipales », sur Mediapart (consulté le )
  37. « La mairie d’Étampes perquisitionnée pour suspicion de détournement de fonds publics », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  38. « Essonne : perquisitions de la brigade financière à la mairie d’Etampes », sur leparisien.fr,
  39. https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/29/le-maire-d-etampes-place-en-garde-a-vue-puis-relache-dans-le-cadre-d-une-enquete-pour-detournement-de-fonds-publics_6219110_3224.html
  40. « Détournement de fonds publics : le maire d'Étampes relâché à l'issue de sa garde à vue », sur actu.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]