Ferrari 156-85

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Ferrari 156-85
Ferrari 156-85
Michele Alboreto à bord de la Ferrari 156-85 au Grand Prix d'Allemagne 1985
Présentation
Équipe Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari SpA SEFAC
Constructeur Scuderia Ferrari
Année du modèle 1985
Concepteurs Harvey Postlethwaite
Jean-Claude Migeot
Spécifications techniques
Châssis Monocoque moulée en kevlar et fibre de carbone en nid d'abeille
Suspension avant Doubles triangles, tirants et barre anti-roulis
Suspension arrière Doubles triangles, tirants et barre anti-roulis
Nom du moteur Ferrari Tipo 031/2
Cylindrée 1 496 cm3
750 ch à 12 000 tr/min
Configuration V6 turbocompressé à 120°
Orientation du moteur longitudinale
Position du moteur centrale-arrière
Boîte de vitesses Ferrari 635
transversale
Nombre de rapports 5 + marche arrière
Type manuelle
Électronique injection indirecte Weber-Marelli
Système de carburant Réservoir de 220 litres
Système de freinage Freins à disque carbone et étriers Brembo
Dimensions et poids Longueur : 4292 mm
Hauteur : 1080 mm
Empattement : 2762 mm
Voie avant :1797 mm
Voie arrière :1664 mm
Poids : 558 kg
Carburant Agip
Pneumatiques Goodyear
Histoire en compétition
Pilotes 27. Drapeau de l'Italie Michele Alboreto
28. Drapeau de la France René Arnoux
28. Drapeau de la Suède Stefan Johansson
Début Le au GP du Brésil
CoursesVictoiresPoleMeilleur tour
16 2 1 2
Championnat constructeur 2e avec 82 points
Championnat pilote Michele Alboreto : 2e
Stefan Johansson : 7e
René Arnoux : 17e

Chronologie des modèles (1985)

La Ferrari 156-85 est une monoplace de Formule 1 de l'écurie Ferrari qui permet à l'Italien Michele Alboreto de lutter pour le championnat du monde des pilotes de 1985, face à Alain Prost sur McLaren Racing. Le second pilote de Ferrari pour cette saison est le Français René Arnoux, remplacé dès la seconde manche de la saison par le Suédois Stefan Johansson. Le pilote d'essais est le Britannique Johnny Dumfries. Cette monoplace est l'une des seules mises au point par Ferrari dans les années 1980 à être capable de se battre pour le gain du titre.

Historique[modifier | modifier le code]

Photo de la Ferrari 156-85 de Michele Alboreto en exposition
La Ferrari 156-85 de Michele Alboreto en exposition.
Photo de la Ferrari 156-85 de Stefan Johansson sur une piste de circuit
Stefan Johansson à bord de la Ferrari 156-85 lors du Grand Prix d'Europe 1985.

Cette monoplace succède à la Ferrari 126 C4 de 1984 et est engagée dès le début de la saison 1985. Lors de la première manche de la saison, disputée au Brésil, Michele Alboreto, parti de la pole position, termine deuxième tandis que René Arnoux finit quatrième[1],[2]. Le Français est subitement limogé par Ferrari à l'issue de ce Grand Prix et est remplacé par Stefan Johansson, qui est dominé par son coéquipier tout au long de la saison, malgré deux deuxièmes places obtenues au Grand Prix du Canada et au Grand Prix de Detroit, obtenant ainsi les deux premiers podiums de sa carrière[3].

Performante et fiable dans la première moitié de la saison, la 156-85 permet à Michele Alboreto de rivaliser avec Alain Prost et de se retrouver en tête du championnat des pilotes après le Grand Prix du Canada, couru sur le circuit Gilles Villeneuve de Montréal[4]. Avec deux victoires (au Canada et au Nurburgring) et sept podiums lors des neuf premières courses de la saison, Alboreto possède 46 points au championnat contre 41 pour son rival[5]. Mais la deuxième partie de la saison est bien moins bonne pour Ferrari ; en effet, les McLaren et leur moteur V6 Turbo TAG Porsche ont fait d'énormes progrès en matière de puissance pure et d'exploitation des pneumatiques. Les ingénieurs Ferrari, pour tenter de compenser, augmentèrent la pression de suralimentation du V6 turbocompressé de la 156-85, avec comme résultat de le rendre fragile. Alors que Prost gagne encore deux Grand Prix lors des sept dernières manches du championnat, Alboreto voit ses chances de devenir champion du monde disparaître purement et simplement puisqu'il n'enregistre plus qu'un seul podium et surtout quatre abandons consécutifs lors des quatre dernières courses de la saison[6].

Alboreto déclare d'ailleurs après le Grand Prix de Belgique qu'il ne lui est plus possible d'être champion du monde car les McLaren sont plus puissantes, plus fiables et exploitent mieux leurs pneumatiques. L'Italien termine deuxième du championnat du monde 1985 avec 53 points, derrière Prost, alors que Stefan Johansson est septième avec 26 points. René Arnoux finit dix-septième avec 3 points. Ferrari prend également la deuxième place du championnat des constructeurs avec 82 points, à huit unités de McLaren[7].

Il faudra attendre 1990 pour voir Ferrari lutter à nouveau pour le championnat avec comme pilotes Alain Prost justement et Nigel Mansell.

Résultats en championnat du monde de Formule 1[modifier | modifier le code]

Résultats détaillés de la Ferrari 156-85 en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Moteur Pneus Pilotes Courses Points
inscrits
Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1985 Scuderia Ferrari
SpA SEFAC
Ferrari
Tipo 031/2 V6
Goodyear BRÉ POR SMR MON CAN DET FRA GBR ALL AUT P-B ITA BEL EUR AFS AUS 82 2e
Michele Alboreto 2e 2e Abd 2e 1er 3e Abd 2e 1er 3e 4e 13e Abd Abd Abd Abd
René Arnoux 4e
Stefan Johansson 8e 6e Abd 2e 2e 4e Abd 9e 4e Abd 5e Abd Abd 4e 5e

Légende : ici

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Qualifications du Grand Prix du Brésil 1985 », sur statsf1.com (consulté le )
  2. « Classement du Grand Prix du Brésil 1985 », sur statsf1.com (consulté le )
  3. « Podiums de Stefan Johansson », sur statsf1.com (consulté le )
  4. « Classements généraux à l'issue du Grand Prix du Canada 1985 », sur statsf1.com (consulté le )
  5. « Classements généraux à l'issue du Grand Prix d'Allemagne 1985 », sur statsf1.com (consulté le )
  6. « Grands Prix disputés par Michele Alboreto », sur statsf1.com (consulté le )
  7. « Classements généraux du championnat du monde de Formule 1 1985 », sur statsf1.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Johnny Rives, Ferrari Formule Record, éd. Solar, France, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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