Félix Ruiz de Arcaute

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Félix Ruiz de Arcaute
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités

Félix Ruiz de Arcaute, né à Anvers (Belgique) le et mort à Arette (France) le , est un spéléologue belge d'origine basque espagnole.

Biographie[modifier | modifier le code]

Félix Ruiz de Arcaute van der Stucken est né à Anvers en Belgique le .

En 1951, il s'installe à Tolosa (Guipúzcoa) pour prendre en charge les actions que sa famille possédait dans une entreprise papetière de la ville. Pour régulariser sa situation, Arcaute est contraint d'effectuer son service militaire ; il est affecté à Estella (Navarre)[réf. souhaitée].

Il est décédé le , à 43 ans, d'une crise cardiaque alors qu'il franchissait une cascade de la rivière souterraine du gouffre Loné-Peyret, dans le massif de La Pierre Saint-Martin.

Activités spéléologiques[modifier | modifier le code]

Les débuts en Espagne[modifier | modifier le code]

En Espagne, lors de sa présence à Tolosa à partir de 1951 (cf. supra), il entre dans la section de spéléologie de la société scientifique Aranzadi, où Jesús Elósegui, Juan San Martínet et d'autres étaient en pleine exploration du système Gesaltza-Jaturabe-Arrikrutz (Oñate)[1].

Pendant son affectation militaire à Estella (cf. supra), il prend contact avec une autre recrue, Eugenio Roa, avec laquelle il explore le gouffre d'Igúzquiza. Il se joint bientôt à d'autres jeunes (Arriaga, Elcano, Castejón ...) pour effectuer diverses explorations dans la région (Basaura, Los Cristinos, Itxako, ...), donnant ainsi naissance au futur groupe de spéléologie d'Estella[2].

Peu de temps après, il contacte plusieurs spéléologues de Pampelune qui ont jusqu'alors mené des explorations de manière quelque peu précaire : les frères Santesteban, Pedro Etxaleku, Jose Mari Sáenz, Miguel Bengoa, Juan Razkin, etc., qui constitueront peu après la section spéléologique de l'Institution Príncipe de Viana (IPV). Ruiz de Arcaute leur fournit une formation et du matériel technique (principalement des échelles métalliques) et les soutient dans la grande exploration du gouffre d'Ormazarreta[3]. Les Navarrais sont rejoints par Adolfo Eraso, du groupe Manuel Iradier de Vitoria ; tous ensemble, en 1953, ils entreprennent l'exploration du poljé de Zaldibe (Sierra de Urbasa), car la taille de ses gouffres dépassait la capacité logistique d'un seul groupe[4].

La même année, il commence une série de prospections sur le massif de Larra-Belagua (versant espagnol du massif de La Pierre Saint-Martin), avec ses amis de Pampelune.

Les activités en France[modifier | modifier le code]

En France, dans la même période des années cinquante, il se lie d'amitié avec un groupe du Club Alpin Français de Grenoble (SGCAF). Il prend une part importante dans les prospections et la découverte du gouffre Berger (Isère) sur le massif du Vercors. Dans ce gouffre, le 25 mai 1953, il est victime d'un accident au puits Ruiz[5].

En 1965, il est l'un des cofondateurs de l'Association de recherches spéléologiques internationales à la Pierre-Saint-Martin (ARSIP)[6]. Il se dévoua sans compter pour les recherches sur ce massif. Ce fut un grand ami de Corentin Queffelec et de Jacques Sautereau de Chaffe.

Notoriété[modifier | modifier le code]

Félix Ruiz de Arcaute serait à l'origine de la maxime : « Le maillon n'est rien, seule la chaîne compte »[7], ou l'a du moins rendu célèbre dans le milieu spéléo.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Les grandes figures disparues de la spéléologie française », Spelunca (Spécial Centenaire de la Spéléologie), no 31,‎ , p. 16-17 (lire en ligne)
  • Delanghe Damien, Les Cahiers du CDS no 12, mai 2001, FFS Documentation : « Médailles et distinctions honorifiques » (document PDF à télécharger)
  • Association des anciens responsables de la fédération française de spéléologie : In Memoriam.
  • ARSIP (1974) : Félix Ruiz de Arcaute - in Bulletin de l'ARSIP 1973-1974 (7-9), pages 3-6, 1 photographie, bibliographie.
  • Queffelec, C. (1980) : Bulletin de l'ARSIP 1977-1980 (12-15), pages 141-146, 10 photographies.
  • Queffelec, C. (1994) : Jusqu'au fond du gouffre, T1, Éditions Spéléo
  • Queffelec, C. (1978) : Jusqu'au fond du gouffre, T2, Éditions Arcora
  • Sautereau de Chaffe, J. (1972) : In memoriam - Spelunca (Paris) 1972 (4), page 115, 1 photographie.
  • Sautereau de Chaffe, J. (1980) : Il y a dix ans… Félix Ruiz de Arcaute - in Bulletin de l'ARSIP 1977-1980 (12-15), pages 136-140, 10 photographies.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) S.C.Aranzadi, « Primer cursillo de iniciación a las Ciencias Naturales », Munibe, vol. 3, nos 3-4,‎ , p. 245-247 (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) J. Hermoso de Mendoza, « La espeleología en Tierra Estella. Cuevas y simas de Urbasa y Andía », sur sasua.net, (consulté le )
  3. (es) Adolfo Eraso, « Sima de Ormazarreta (Aralar) », Boletín de la Institución “Príncipe de Viana”, Diputación Foral de Navarra, nos 84-85,‎
  4. (es) Adolfo Eraso, « Polje de Zaldive », Munibe, vol. 10, no 4,‎ , p. 247-279 (lire en ligne, consulté le )
  5. Baudouin Lismonde, Jo Berger (coll.), Gilbert Bohec (coll.), Louis Eymas (coll.), Georges Garby (coll.), Alain Marbach (coll.) et Aldo Sillanoli (coll.) (photogr. Éric Sanson), « Historique du Berger », sur cds38.org, Comité départemental de spéléologie de l’Isère (CDS38), corrigé 1997 (consulté le ).
  6. « ARSIP-Historique » (consulté le ).
  7. Jacques Bauer, « Y a-t-il un hydraulicien dans la salle ? », sur la-verna.es/ le site de la grotte de La Verna, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]