Cour d'appel de Colmar

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Cour d'appel de Colmar
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
Carte

La cour d'appel de Colmar située à Colmar connaît des affaires venant des tribunaux de sa circonscription qui s'étend sur les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.

Historique[modifier | modifier le code]

Le grand escalier.

Louis XIV créa à Colmar le Conseil souverain d'Alsace en septembre 1657 à la suite de l'annexion de l’Alsace par la France par les traités de Westphalie de 1648, lequel sera dissous lors de la Révolution française en 1790. En 1800, sous le régime du Consulat, une nouvelle juridiction supérieure pour l'Alsace est créée à Colmar sous le nom de tribunal d'appel, qui prend le nom de cour d'appel en 1804.

Le bâtiment actuel, construit de mai 1902 à septembre 1906 à l'emplacement d'un vignoble expérimental[1] par les architectes Richard Kuder et Joseph Müller[2] est destiné à l'Oberlandesgericht (cour de justice allemande), il devient cour d'appel en février 1919.

Il s'agit encore aujourd'hui de la plus haute juridiction alsacienne[3] (la ville ayant déboursé 400 000 marks afin d'éviter son transfert à Strasbourg[2]).

Les façades, les toitures et le hall d'entrée avec l'escalier d'honneur font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

Tribunaux du ressort[modifier | modifier le code]

- 4 tribunaux judiciaires 11 tribunaux d'instance 6 conseils de prud'hommes
Haut-Rhin
  • Mulhouse
  • Colmar
Bas-Rhin
  • Strasbourg
  • Schiltigheim
  • Haguenau
  • Saverne

Le bâtiment[modifier | modifier le code]

Palais de justice
Intérieur du palais de justice.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Cour d'appel
Style
Architecte
Kuder et Müller
Construction
Propriétaire
État
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1985, façades, toitures, hall d'entrée avec escalier d'honneur)
Localisation
Subdivision administrative
Commune
Adresse
Coordonnées
Carte

Localisation[modifier | modifier le code]

Le bâtiment est situé au 9, avenue Raymond-Poincaré à Colmar.

Architecture[modifier | modifier le code]

L'édifice est typique de l'architecture allemande du début du XXe siècle[5] et est inspiré par la baroque allemand du XVIIIe siècle. Il présente des analogies avec le pavillon du Zwinger de Dresde et le palais du Belvédère à Vienne[1].

Extérieurement, le bâtiment se compose d'un corps central relié par deux ailes. Le rez-de-chaussée présente des façades à refends et un portail à trois portes contrées avec des colonnes à tambours. L'étage comporte des colonnes ioniques supportant un fronton triangulaire ainsi qu'un balcon orné de pots à feu. Les combles sont dominés par une toiture pyramidale, des candélabres, vases d'amortissement et balustrades. Les matériaux utilisés sont le granit, le grès et le marbre[1].

Intérieurement, un imposant escalier d'honneur domine le hall d'entrée. Ce dernier est entouré de colonnades et comporte un décor varié représentant des figures mythologiques et populaires[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner, Alsace : Dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, La Nuée Bleu, , 664 p. (ISBN 978-2-7165-0250-4), p. 100-101
  2. a et b Jean-Luc Eichenlaub (photogr. Christophe Hamm), Colmar, Bernardswiller, ID L'Édition, , 144 p. (ISBN 978-2-36701-050-2), p. 99
  3. Gabriel Braeuner (photogr. Christophe Hamm), Colmar : un itinéraire à travers l'histoire, ID L'Edition, coll. « Guide découverte », , 128 p. (ISBN 2-913-30256-5 (édité erroné)), p. 44 (BNF 39023528)
  4. « Cour d'Appel », notice no PA00085362, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. office de tourisme de Colmar, « Audioguides », sur ot-colmar.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Richard et Marie-Françoise Carasso, La Cour d'appel de Colmar sous le Second Empire, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1982 (extrait de Revue d'Alsace, no 108, p. 133-154)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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