Aller au contenu

Concours de façades de la Ville de Paris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le concours de façades de la Ville de Paris est un concours d'architecture organisé par la mairie de Paris, en France, au début du XXe siècle.

Le concours de façades se tient annuellement entre 1898 et la fin des années 1930, avec une interruption pendant la Première Guerre mondiale. Il récompense plusieurs immeubles achevés pendant l'année.

Le concours est créé après le percement de la rue Réaumur, effectué en 1897. La ville de Paris s'inspire d'un concours réalisé à Bruxelles[1] dans les années 1890 afin de promouvoir l'érection de bâtiments originaux sur cette rue ; tout d'abord restreint à la seule rue Réaumur, le concours est finalement étendu à la totalité de Paris[2].

Chaque année, le jury doit examiner de 80 à 100 immeubles neufs[3].

Les propriétaires des bâtiments primés sont exemptés de la moitié des droits de voirie relatifs à la construction. L’architecte se voit décerner une médaille d’or et l’entrepreneur une médaille de bronze[4].

En 1904, le journal Le Matin lance un « Concours de mansardes » s’adressant à tous les architectes français, de façon à obtenir « que la maison soit belle mais qu’elle soit en outre logeable pour tous ceux qui l’habiteront », domestiques compris[5].

Le concours est, après la Première Guerre mondiale, l’objet de critiques, certains soulignant que la beauté d’un immeuble ne peut se résumer à l’apparence de sa façade[6].

En 2017, le groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris propose de rétablir le concours[7].

L'année en gras est celle du rendu du jugement, les immeubles ayant généralement été construits l'année précédente.

Remarque : à l’époque, plusieurs journaux ont annoncé par erreur la victoire du 1, rue Danton, réalisé par Édouard Arnaud, et cette erreur a longtemps persisté. Cette confusion s’explique de plusieurs façons : c’est l’immeuble situé au no 3 qui a été primé (et non au no 1), construit par un architecte ayant le même prénom qu’Édouard Arnaud ; dans le même temps, ce dernier a effectivement été récompensé mais pour la façade de la rue Octave-Feuillet ; enfin, le caractère remarquable du 1, rue Danton lui a valu d’être inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1964[21].

Immeuble Les Chardons, Charles Klein, 16e arrondissement, 1903.
Hôtel Cėramic, Jules Lavirotte, 8e arrondissement, 1905.
Jules Lavirotte, 23 avenue de Messine, 8e arrondissement, 1907.
Charles Stoullig, 16e arrondissement.
42, cours Albert-Ier, 8e arrondissement.
Détail, Atlantes mineur et agriculteur, Raoul Brandon, 12e arrondissement, 1911.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Arsène Alexandre, « Concours de maisons », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. « 2e ardt - La rue Réaumur », Ville de Paris.
  3. « Concours de façades de 1909 », La Construction moderne, no 53, 1910.
  4. Les Concours publics d’architecture, Paris, 1895, p. 33.
  5. La Construction moderne, 1903-1904.
  6. « Histoire du Castel Béranger », BnF PASSERELLE[S] .
  7. Camille Lestienne, « Paris : embellir la capitale par les façades, une idée qui date de 1898 », Le Figaro, 10 mai 2017.
  8. « Construction Moderne 01-04-1899 », sur Cité de l'architecture.
  9. « Construction Moderne 22-04-1899 », sur Cité de l'architecture.
  10. « Construction Moderne 14-01-1899 », sur Cité de l'architecture.
  11. « Immeuble dit Castel Béranger », notice no PA00086687, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. « Construction Moderne 06-04-1901 », sur Cité de l'architecture.
  13. « Construction Moderne 18-05-1901 », sur Cité de l'architecture.
  14. « Construction Moderne 25-05-1901 », sur Cité de l'architecture.
  15. « Construction Moderne 01-06-1901 », sur Cité de l'architecture.
  16. « Construction Moderne 11-08-1900 », sur Cité de l'architecture.
  17. Félix Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements : Origines des rues ; maisons historiques ou curieuses ; anciens et nouveaux hôtels ; enseignes, vol. XVIe arrondissement, Hachette, (lire en ligne), p. 31
  18. « Un siège Art déco sur le boulevard des Italiens », sur BNP Paribas.
  19. « Échos », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  20. « Construction Moderne 28-12-1901 », sur Cité de l'architecture.
  21. Protections patrimoniales, 6e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 153 à 219.
  22. Jugé et annoncé en juillet 1902 et parfois noté par erreur comme jugé en 1903.
  23. « Construction Moderne 12-07-1902 », sur Cité de l'architecture.
  24. « Immeuble », notice no PA00088782, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Immeuble Les Chardons », notice no PA00086682, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Céramic Hôtel », notice no PA00088808, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. a b et c « Échos et nouvelles », Le Matin, , sur RetroNews.
  28. « Histoire du théâtre », sur Théâtre Saint-George
  29. « Le concours des façades », Le Figaro, 24 novembre 1910, sur RetroNews.
  30. « Le Concours de façades », Le Siècle, 30 octobre 1911, sur RetroNews.
  31. « Immeuble », notice no PA00086621, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  32. « Immeuble », notice no PA00086623, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Immeuble primé en 1922 mais construit en 1911.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]