Christian Mégret de Devise

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Christian Mégret de Devise
Naissance
Épinal (Vosges)
Décès (à 77 ans)
Dijon (Côte-d'Or)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1928 – 1964
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre TOE
Croix de la Valeur militaire

Christian Mégret de Devise, né le à Épinal et mort le à Dijon, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Saint-Cyrien stationné au Maroc, il est fait prisonnier au début de la Seconde Guerre mondiale mais parvient à s'évader. D'abord membre de l'armée d'armistice, il combat ensuite avec la France libre et participe aux combats en Italie puis à la Libération de la France. Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire jusqu'au grade de général de brigade.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et engagement[modifier | modifier le code]

Christian Mégret de Devise naît le 13 octobre 1908 à Épinal, d'un père commandant d'infanterie[1]. Suivant les traces paternelles, il entre en 1928 à Saint-Cyr au sein de la promotion Foch où il côtoie notamment Jacques Massu[1]. Affecté au Maroc où il participe à des opération dans l'Atlas, il rejoint le 3e régiment de tirailleurs marocains où il est lieutenant[2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Christian Mégret de Devise est promu capitaine et affecté au Groupe Aérien d'Observation 2/250 au sein duquel il devient observateur en avion[2]. En pleine bataille de France, lui et son pilote parviennent à abattre un chasseur allemand le 10 mai 1940, lors d'une opération de reconnaissance[2]. Mais deux semaines plus tard, le 24 mai, il est lui-même abattu dans le ciel de Sedan[2]. Sorti indemne du crash, il est cependant capturé par la Wehrmacht et est interné à l'Oflag IV-D en Allemagne[1]. Le 14 octobre 1941, il parvient à s'évader du camp et se rend au Maroc[2]. Intégrant l'armée d'armistice, il est affecté au 8e régiment de tirailleurs marocains et combat notamment lors de l'opération Torch[1].

Rallié à la France libre en même temps que son régiment qui est intégré à la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM), il suit la progression des armées alliées et est engagé dans la campagne d'Italie[1]. Il s'illustre sur les pentes des Monti delle Mainarde où, le 27 décembre 1943, il mène à l'assaut sa compagnie, détruisant plusieurs blockhaus et faisant de nombreux prisonniers[3]. Le 12 janvier 1944, il se distingue à nouveau en tenant fermement sa position sur la Costa San Pietro puis, huit jours plus tard, en conduisant un assaut provoquant de lourdes pertes à l'ennemi dans la région de Mass Geremia[3]. Dans le sillage de la 2e DIM, il participe ensuite au débarquement de Provence et à la Libération de la France[1]. Après la bataille des Vosges, il est engagé dans la bataille d'Alsace au cours de laquelle, le 25 janvier 1945, il remplace son commandant blessé et lance son bataillon à l'assaut de la position de Grassaegerste[1].

Après-Guerre[modifier | modifier le code]

Poursuivant sa carrière militaire après la guerre, il est promu chef de bataillon en novembre 1945 et est affecté à Madagascar de 1947 à 1948[1]. Après un retour au Maroc de 1956 à 1958, il participe aux combats en Algérie de 1961 à 1963[1]. Promu colonel, il commande la subdivision militaire de Saône-et-Loire en 1963 puis prend sa retraite l'année suivante après avoir été promu général de brigade[2].

Christian Mégret de Devise meurt le 13 juin 1986 à Dijon et est inhumé à Tillenay, en Côte-d'Or[1].

Décorations[modifier | modifier le code]


Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 20 novembre 1944
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre
des Théâtres d'opérations extérieurs
Croix de la Valeur militaire Médaille des évadés
Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Médaille coloniale Médaille commémorative française
de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative de la campagne d'Italie

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  2. a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a et b Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]