Carlo Sommaruga

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Carlo Sommaruga
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseiller aux États
En fonction depuis le
Législature 51e et 52e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CAJ, CdG,CPE et CER
Prédécesseur Liliane Maury-Pasquier
Conseiller national
Législature 47e à 50e
Commission CAJ (2003-13), CJ (2007-15)
CPE (2007-19), CPS (2015-19)
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Législature 55e (2001-2005)
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Zurich
Nationalité suisse et italienne
Parti politique Parti socialiste
Père Cornelio Sommaruga
Diplômé de Université de Genève
Profession Avocat

Carlo Sommaruga, né le à Zurich (originaire de Lugano, binational italo-suisse), est un avocat et une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Il est député du canton de Genève au Conseil national de à , puis au Conseil des États.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carlo Sommaruga naît à Zurich le . Il est originaire de Lugano et possède également la nationalité italienne[1]. Il est le fils de l'ancien diplomate suisse Cornelio Sommaruga ; la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga est une cousine éloignée[2].

Il grandit à l'étranger, dans différentes grandes villes européennes où son père est affecté[3],[4]. Après une maturité scientifique[réf. nécessaire] au Collège Saint-Michel à Fribourg[4] et une année de voyage en Amérique du Sud, il s'installe définitivement à Genève en 1980, où il décroche une licence en droit à l'Université de Genève en 1983. Après une année à l'Institut universitaire d'études du développement[5], il obtient en 1989 son brevet d'avocat[3]. Il est inscrit au Barreau de Genève.

Membre fondateur du squat étudiant de la rue Argand à Genève de 1980 à 1982[5], il commence sa carrière professionnelle au sein du Mouvement anti-apartheid de Suisse comme responsable de la campagne de boycott des banques impliquées en Afrique du Sud de 1982 à 1984[6],[7]. En 1984, il devient secrétaire syndical du Syndicat interprofessionnel de travailleurs, poste qu'il occupe jusqu'à son stage d'avocat de 1987 à 1989. Il devient ensuite avocat en 1990 au sein de la section genevoise de l’Association suisse des locataires (ASLOCA) avant de devenir secrétaire général de l’ASLOCA romande en 2005 et président de l'ASLOCA Suisse en , où il succède à Marina Carobbio Guscetti[3],[8]. Il travaille en parallèle dans sa propre étude d'avocats depuis 2006[6],[5].

Il est père de quatre enfants[1]. Il a été en couple avec Sandrine Salerno[9],[10],[11],[12].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il adhère au Parti socialiste suisse en 1989[13].

Il siège au conseil municipal de Thônex de à et le préside en 1997-1998. Il est ensuite brillamment[3] élu au Grand Conseil du canton de Genève, où il siège de à [1].

En février 2017, il annonce vouloir briguer l'investiture de son parti pour les élections au Conseil d'État genevois du printemps 2018[14].

Conseiller national[modifier | modifier le code]

Il est élu au Conseil national le et réélu à trois reprises, en 2007, 2011 et 2015. Il siège au sein de la Commission des affaires juridiques (CAJ) jusqu'en , de la Commission judiciaire (CJ) de à , de la Commission de politique extérieure (CPE), qu'il préside de à , à partir de et la Commission de la politique de sécurité (CPS) à partir de [1].

Il participe à de nombreuses délégations parlementaires à l'étranger en Europe, Afrique, Amérique latine et Asie[réf. nécessaire]. Il est l'un des premiers parlementaires[réf. nécessaire] à se rendre à Gaza dans les jours qui suivent l'opération militaire israélienne Plomb durci[15]. Il se rend également à diverses reprises au Kurdistan turc et irakien[réf. nécessaire].

Conseiller aux États[modifier | modifier le code]

Candidat au Conseil des États lors des élections fédérales suisses de 2019, il est élu au deuxième tour avec Lisa Mazzone le [16]. Il est candidat avec la même colistière pour un nouveau mandat lors des élections de 2023[17] et réélu au second tour, arrivant en deuxième position (derrière le candidat MCG Mauro Poggia), avec un peu plus de 1 000 voix (46 423) que sa colistière non réélue (45 300)[18].

Il est membre depuis 2019 de la CPE, de la CAJ, qu'il préside en 2022-2023, de la Commission de gestion (CdG) et depuis 2023 de la CER. Il est également membre de plusieurs délégations parlementaires (auprès de l'AELE /UE, de l'OCDE[19] jusqu’en 2023 et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, pour le Parlement français)[1] jusqu’en 2023 et pour le parlement italien depuis 2024.

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Il préside l’Association suisse des locataires depuis 2016[20], l’organisation non gouvernementale emp'ACT de 2001 à 2006[21][source insuffisante] et l’œuvre d'entraide Solidar Suisse depuis 2018[22].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Il est vu comme un socialiste traditionnel, clairement à la gauche du parti[3].

Il s'engage dans la lutte pour la démocratie et les droits de l'homme, notamment en Colombie[23], en Palestine et en Turquie[réf. nécessaire].

Il dépose en 2013 une initiative, auquel le Conseil national refuse de donner suite, pour accorder l'asile à ceux qui dénoncent les violations de l'État de droit, tels Edward Snowden et Julian Assange[24]. La même année, il dénonce les agissements de l'agence de renseignement des États-Unis (NSA)[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Biographie de Carlo Sommaruga », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. « Sommaruga: portrait d’une famille engagée », L'Hebdo,‎ , p. 26 (lire en ligne).
  3. a b c d et e Servan Peca, « Carlo Sommaruga: «Chez les locataires, les inégalités se creusent» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « 1. Personnel - [Carlo Sommaruga] », sur Site personnel, (consulté le )
  5. a b et c « Carlo Sommaruga | Accueil », sur Site personnel, (consulté le )
  6. a et b « Carlo Sommaruga », sur Linkedin.com (consulté le )
  7. Guillaume Arbex, « Le socialiste Carlo Sommaruga en quête du «siège des locataires» genevois à Berne », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. Agence télégraphique suisse, « Berne – Carlo Sommaruga nouveau président de l'Asloca », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  9. Alexis Favre, « Sandrine Salerno, deuxième essai », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. Laetitia Guinand, « Sandrine Salerno, la femme qui fait peur à Genève », sur Bilan, (consulté le )
  11. Didier Tischler, « Un couple d'élus en conflit d'intérêt [[[sic]]] », sur 20 minutes, (consulté le )
  12. « Le loyer de Sandrine Salerno », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. « 2. Politique - [Carlo Sommaruga] », sur Site personnel, (consulté le )
  14. « Carlo Sommaruga candidat à un siège au gouvernement genevois en 2018 », sur rts.ch (consulté le )
  15. « Gaza: des parlementaires suisses "choqués" », sur rts.ch, (consulté le )
  16. « Second tour de l'élection du Conseil des États du 10 novembre 2019 - République et canton de Genève - GE.CH », sur www.ge.ch (consulté le )
  17. Rachad Armanios, « Élection au Conseil des États – Deux poids lourds à nouveau alliés pour rempiler à Berne », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  18. « Mauro Poggia ira à Berne avec le socialiste Carlo Sommaruga, Lisa Mazzone annonce son retrait de la politique », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  19. « Délégation parlementaire permanente pour la participation aux activités s’inscrivant dans le cadre de l’OCDE - DP-OCDE », sur www.parlament.ch (consulté le )
  20. Servan Peca, « Carlo Sommaruga : « Chez les locataires, les inégalités se creusent » », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  21. « 3. Associatif - [Carlo Sommaruga] », sur Site personnel, (consulté le )
  22. Agence télégraphique suisse, « Carlo Sommaruga nouveau président de Solidar Suisse », sur Swissinfo, (consulté le )
  23. « Accueil », sur carlosommaruga.ch (consulté le ).
  24. « Initiative parlementaire 13.465 - Pour une protection des lanceurs d'alerte en matière de violation de l'État de droit, des droits démocratiques et des droits des citoyens », sur www.parlement.ch, (consulté le )
  25. « NSA: du scandale à l'action politique », sur PS Suisse, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]