Lisa Mazzone

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Lisa Mazzone
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Présidente des Verts
En fonction depuis le
Prédécesseur Balthasar Glättli
Conseillère aux États
Législature 51e
Groupe politique Vert (G)
Prédécesseur Robert Cramer
Successeur Mauro Poggia (MCG)
Conseillère nationale
Législature 50e
Groupe politique Vert (G)
Prédécesseur Anne Mahrer
Successeur Isabelle Pasquier-Eichenberger
Députée au Grand Conseil du canton de Genève
Législature 1re
Successeur Delphine Klopfenstein Broggini
Biographie
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Genève
Nationalité suisse
italienne
Parti politique Les Verts

Lisa Mazzone, née le à Genève (originaire de Versoix), est une personnalité politique suisse, membre des Verts.

Elle est députée du canton de Genève au Conseil national de fin 2015 à fin 2019, puis au Conseil des États jusqu'à fin 2023. Elle devient présidente des Verts Suisse en avril 2024.

Enfance, études et famille[modifier | modifier le code]

Lisa Mazzone grandit à Versoix, au sein d'une fratrie de trois enfants, à partir de l'âge de 6 ans[1]. Son père, Sergio Mazzone, est installateur de panneaux solaires[2] et conseiller municipal de la commune jusqu’en 2011 pour le Parti écologiste de Genève[3]. Sa mère, psychiatre, est décédée en 2013[4],[2].

Outre la nationalité suisse, elle a conservé la nationalité italienne de ses grands-parents[5]. Trois de ceux-ci ont quitté la péninsule pour venir travailler à Genève au CERN après avoir mené des parcours scientifiques divers[6],[7],[8]. Sa grand-mère paternelle, originaire du canton de Saint-Gall, y travaille alors en tant que secrétaire[9].

Après sa maturité obtenue au Collège André-Chavanne[10], elle étudie à la faculté des lettres de l’Université de Genève (littératures française et latine)[11] et y obtient un bachelor en 2013[12].

Elle partage son temps entre Genève (où elle habite, dans le quartier de la Servette[10]) et Berne[13]. Elle est mère de deux enfants nés en et . Elle est en couple avec Christoph Lenz, un journaliste alémanique originaire de Schaffhouse[10],[13],[14],[15], nommé en coresponsable du service de communication du Département fédéral de justice et police dirigé par Elisabeth Baume-Schneider[16].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

En 2006, elle participe à la fondation du parlement des jeunes de Versoix[17] et devient membre du comité de la fédération suisse des parlements de jeunes (2007-2008)[18].

Membre des Verts genevois depuis 2008, elle préside le parti cantonal de à [19]. Elle est l'un des cinq puis six[20] vice-présidents du parti suisse du [21] au [réf. souhaitée].

Elle siège au conseil municipal du Grand-Saconnex de 2011 à , avant d'être élue au Grand Conseil du canton de Genève le , pour la législature 2013-2018[22]. Elle y est membre de la commission des transports et de la commission de l'énergie, qu'elle préside à partir du mois de [23].

Conseillère nationale[modifier | modifier le code]

Lors des élections fédérales du , elle est élue au Conseil national, avec 657 voix de plus que sa colistière non réélue Anne Mahrer[15],[24]. Elle est la plus jeune conseillère nationale de la 50e législature[25], et à ce titre, prononce un discours lors de la première journée de session[26],[27]. En raison de cette élection au Conseil national, elle démissionne du Grand Conseil du canton de Genève le [28].

Conseillère aux États[modifier | modifier le code]

En , elle annonce qu'elle se porte candidate au Conseil des États lors des élections fédérales suisses de 2019, en remplacement du conseiller aux États Robert Cramer qui ne brigue pas un 4e mandat[29],[30]. Elle est élue au deuxième tour avec le socialiste Carlo Sommaruga, le .

En 2023, au deuxième tour de l'élection du Conseil des États, elle finit troisième avec 1 123 voix voix de retard sur le deuxième Carlo Sommaruga, et n'est donc pas réélue. Elle annonce le jour même se retirer de la vie politique sur le plateau de Léman bleu[31],[32]. Elle annonce deux mois plus tard vouloir se porter candidate pour la présidence des Verts Suisse[33].

Présidence des Verts Suisse[modifier | modifier le code]

Lisa Mazzone est élue le à la présidence du parti pour un mandat de deux ans, succésant à Balthasar Glättli. Seule candidate, elle est élue à l'unanimité des 148 délégués du parti présents à Renens. Elle devient l’unique Romande à la présidence d’un parti national et la seule qui ne siège pas au Parlement[34].

Associations[modifier | modifier le code]

Manifestation pour le droit d'asile à Lausanne, le .

Le premier engagement de Lisa Mazzone est à Pro Velo Genève. Elle devient coordinatrice de cette association et se fait connaître dès 2010 dans les médias sur le thème de la promotion du vélo dans le canton de Genève[35]. En 2014, elle cède sa place de coordinatrice pour devenir chargée de projets au sein de l'association, jusqu’en 2016[36]. Par ailleurs, toujours dans le domaine des transports, elle est vice-présidente de l'Association transports et environnement à partir d'.[réf. nécessaire]

Elle préside la Coordination pour un aéroport respectueux de la population et de l’environnement, qui dépose en une initiative populaire cantonale « Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève – Reprenons en main notre aéroport »[37]. L'initiative vise à limiter les nuisances à l’environnement et à la santé des habitants en améliorant le contrôle de l'aéroport par le Grand Conseil de Genève. Le , 56 % des citoyens genevois acceptent l’initiative[38],[39]. Elle copréside avec Priska Seiler Graf (Parti socialiste, Zurich) la « Coalition environnement et santé pour un transport aérien responsable » créée en par 20 organisations suisses[40].

Elle est également coprésidente de la Fédération suisse du service civil de 2017 à 2022[41]. Depuis , elle préside la section suisse de la Société pour les peuples menacés[42].

Profil politique[modifier | modifier le code]

Peu après son élection au Conseil national, elle affirme : « Mes valeurs m’orientent vers une réflexion pour davantage de temps libre et de partage — tant au niveau des biens, des richesses que des savoirs. Il est temps de sortir de l'approche strictement productiviste qui prévaut aujourd’hui »[43].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Sur les pas de Lisa Mazzone », sur rts.ch, (consulté le ).
  2. a et b Daniele Mariani (trad. Barbara Knopf), « Lisa Mazzone et l’envie de changer le monde », sur SWI swissinfo.ch, (consulté le ).
  3. Élections du 13 mars 2011, site de la ville de Versoix.
  4. Lisbeth Kouthoumoff, « Lisa Mazzone: «On ne lit pas assez de fiction en politique» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. Lisa Mazzone, l’effrontée du parlement genevois, Le Temps, 16 novembre 2014.
  6. « Luigi Mazzone (1926-2014) », Bulletin interne du CERN, numéro 51-02/2015, 15 décembre 2014.
  7. (en) « Maria and Giuseppe: Lives intertwined with CERN’s history », Pauline Gagnon, 5 février 2014, cern.ch.
  8. « Madame Lucia Fidecaro Mazzone », annonce mortuaire, septembre 2013.
  9. « Mariages » et « Départs », Journal de l'association du personnel du CERN, Nr. 23, nov.-déc. 1956, p. 17,18.
  10. a b et c Robert Habel, « Lisa Mazzone : la vie à vélo », Le journal de l’immobilier, no 3,‎ , p. 10-11 (lire en ligne, consulté le ). Article repris sur/de Geneva Partners.
  11. « Lisa Mazzone : Candidate pour les Vert.e.s genevois.es au Conseil national et au Conseil des États », sur www.clafg.ch, Centre de liaison des associations féminines genevoises, (consulté le ).
  12. « Mazzone, Lisa », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
  13. a et b Lise Bailat, « «Ce qui compte, c'est que l'organisation convienne à mon fils» », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  14. « Lisa Mazzone attend son premier enfant pour le mois de mai », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b (de-CH) Lynn Scheurer, « Welsche Überfliegerin: Lisa Mazzone, die gelassene grüne Genferin », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )
  16. Service de communication du Département fédéral de justice et police, « Agnès Schenker et Christoph Lenz coresponsables de la communication du Département fédéral de justice et police », sur Administration fédérale suisse, (consulté le )
  17. « Lisa Mazzone », site des Verts genevois.
  18. Curriculum vitae « Lisa Mazzone », site de l’Association transports et environnement, Genève.
  19. « Lisa Mazzone élue présidente des Verts genevois », site des Verts genevois, 22 mars 2014 ; Le Courrier, 21 mars 2016.
  20. « La Bernoise Regula Rytz a été réélue à la présidence des Verts », sur rts.ch, (consulté le )
  21. « La Bernoise Regula Rytz prend seule la tête des Verts suisses », sur rts.ch, (consulté le )
  22. Élection du Grand Conseil du 6 octobre 2013.
  23. « Mme Mazzone Lisa », Grand Conseil de la République et canton de Genève.
  24. « Élection au conseil national du 18 octobre 2015 », Canton de Genève, résultats officiels.
  25. Luca Di Stefano, « La fulgurante ascension de Lisa Mazzone, benjamine du Conseil national », Tribune de Genève, (consulté le ).
  26. 50e législature du Parlement suisse: la Verte Lisa Mazzone a centré son intervention sur l'environnement, Radio télévision suisse, 30 novembre 2015.
  27. Discours de Lisa Mazzone lors de l'ouverture de la 50e législature, Texte et vidéo en streaming du discours sur le site du Conseil national, 30 novembre 2015.
  28. Démission de Lisa Mazzone du Grand Conseil de Genève, Procès-verbal du Grand Conseil de Genève (page 2), 17 novembre 2015. [PDF]
  29. Lisa Mazzone, conseillère nationale des Verts et candidate au conseil des Etats, Radio Lac, 2 mai 2019.
  30. Lisa Mazzone vise le conseil des États, Tribune de Genève, 17 octobre 2018.
  31. « Arrivée troisième derrière Mauro Poggia et Carlo Sommaruga, la Verte Lisa Mazzone annonce son retrait de la politique », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  32. Second tour de l'élection du Conseil des Etats du 12 novembre 2023, Canton de Genève
  33. « Lisa Mazzone est de retour aux affaires », sur 20 minutes, (consulté le )
  34. « L'ancienne conseillère aux États genevoise Lisa Mazzone prend les rênes des Vert-e-s suisses », sur RTS info, (consulté le )
  35. « Lisa Mazzone, un nouveau souffle à la tête des Verts », Le Courrier, 6 mars 2014.
  36. « Portrait », sur lisamazzone.ch, 2018-2019 (consulté le ).
  37. « 14'450 signatures pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève », sur www.rts.ch, RTS, (consulté le ). « Lancement d'une initiative », Feuille d'avis officielle de la République et canton de Genève, Canton de Genève, no 64,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. Sylvia Revello, « À Genève, les riverains gagnent une manche face à l’aéroport », Le temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. « Les Genevois votent pour un développement maîtrisé de l'aéroport », RTS Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. « Une coalition se crée pour réduire les émissions nocives du trafic aérien », Médias, sur www.cesar-klug.ch, Coalition environnement et santé pour un transport aérien responsable (CESAR), (consulté le ).
  41. « Lisa Mazzone devient co-présidente de la Fédération suisse du service civil », sur www.rts.ch, SSR, (consulté le ).
  42. « La conseillère nationale Lisa Mazzone devient la nouvelle présidente de la Société pour les peuples menacés », Communiqués de presse, Société pour les peuples menacés - Suisse, (consulté le ).
  43. Laura Drompt, « Écologiste et féministe, Lisa Mazzone fourbit ses armes », Le Courrier,‎ , p. 5 (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Cossu, « Lisa Mazzone, l’énergie renouvelée », La Vie protestante,‎ , p. 24-25.

Liens externes[modifier | modifier le code]