Bourseville
Bourseville | |
![]() Une des croix de tuf typiques du Vimeu : la « mystérieuse » croix de Bourseville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Canton | Friville-Escarbotin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vimeu |
Maire Mandat |
Jean-Michel Flachet 2014-2020 |
Code postal | 80130 |
Code commune | 80124 |
Démographie | |
Gentilé | Boursevillois, Boursevilloises |
Population municipale |
696 hab. (2016 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 06′ 19″ nord, 1° 31′ 27″ est |
Altitude | Min. 33 m Max. 97 m |
Superficie | 8,07 km2 |
Localisation | |
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Bourseville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. La commune fait partie du projet de parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Bourseville (anc. Borséville) est située en Vimeu, région naturelle située à l'ouest de l'actuelle Picardie. Elle est traversée par le chemin de grande communication de Beauchamps à Cayeux et par le chemin de moyenne communication de Saint-Valery à Eu. Elle se compose du village de Bourseville et du hameau de Martaineville-sur-Mer. Le tissage et la serrurerie étaient jadis deux activités économiques importantes en Vimeu. Une manufacture de vis à métaux (Opaix Frères & Cie) ainsi qu'une briqueterie ont existé au XXe siècle.
Localisation[modifier | modifier le code]
![]() |
Brutelles | Vaudricourt | ![]() | |
Woignarue | N | |||
O Bourseville E | ||||
S | ||||
Allenay | Tully | Friville-Escarbotin |
Transports routiers[modifier | modifier le code]
La localité est desservie par la ligne d'autocars no 5 (Cayeux - Friville-Escarbotin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
- Pierre Nicolas Grenier rappelle la vente de la prévôté de Bourseville à l’abbaye de Saint-Valery au mois de juin 1373.
- La seigneurie de Bourseville consistait en deux maisons ; l'une chef-lieu de la seigneurie, entourée de 10 journaux d’enclos ; la seconde, chef-lieu du fief de Vauchelles, consistant en 8 journaux d’enclos ; 262 journaux de terre labourable, 50 à 60 livres de champart, 150 livres de censives et un moulin. Le revenu de la seigneurie de Bourseville était de 3 751 livres au XVIIIe siècle.
- En 1537, Lionel du Hamel, écuyer, est seigneur de Bourseville.
- Antoine du Hamel lui succède et ne laisse aucun enfant légitime. La seigneurie revient alors à son frère Jacques.
- En 1559, Jacques du Hamel, seigneur de Bourseville, est l'un des cent gentilshommes de la maison du Roi.
- En 1578, Jean du Hamel, seigneur de Bourseville, est écuyer d'écurie du cardinal de Guise.
- De 1595 à 1638, François de Louvencourt, trésorier de France d'Amiens, est seigneur de Bourseville et allié à Marie de Maupin.
- De 1680 à 1711, la seigneurie de Bourseville appartient à Louis, marquis d'Estrades, mestre de cavalerie, gouverneur de Graveline et de Dunkerque. La paroisse compte alors 650 habitants.
- De 1711 à 1717, la seigneurie de Bourseville appartient à Louis-Godefroid, comte d'Estrades, lieutenant-général des armées du roi.
- De 1717 à 1778, elle est à Louis-Godefroid, marquis d'Estrades, mestre de camp de cavalerie.
- En 1778 et 1779, Louis Pauchet est seigneur de Bourseville par acquisition à la famille d'Estrades[2].
- Claude Ledoux, dit Ledoux de Bourseville, fut le dernier seigneur du lieu. Fermier de Châteauneuf-en-Marquenterre, il acquiert la seigneurie de Bourseville en 1779 et agrandit le château. Le 5 avril 1780, Claude Ledoux nomma Pierre-Charles Fruitier, notaire d'Ault, bailli de la seigneurie. Trésorier de France, Claude Ledoux siégea parmi le tiers état à la Révolution tandis qu'il revendiquait un siège parmi la noblesse. Mort en 1793, Claude Ledoux repose au cimetière de Bourseville, à l'extérieur du croisillon nord de l'église. Sa fille, Marie Anne Françoise Ledoux, épousa Claude François Gabriel Joseph Bisson de La Roque, écuyer et maire de Bourseville en 1804.
- Curé de Bourseville depuis 1742, Casimir-Hippolyte Pieffort émigra en 1793.
- Guerre 1914-1918 :
Des soldats canadiens ont stationné dans la commune pendant un certain temps. Une plaque qui se trouve dans la mairie nous rappelle les noms des Boursevillois morts pour la France. - Guerre 1939-1945 :
Bourseville a été occupé par les Allemands et a été libéré le 1er septembre 1944 par les Canadiens. - Morts pour la patrie :
- Abel Boinet, décédé en juillet 1940, marin sur un navire de guerre coulé par la flotte anglaise au mouillage à Mers-el-Kébir.
- Gaston Leroy, résistant dénoncé à la gestapo, arrêté, torturé et décédé dans le train de la mort à destination de Dachau le 2 juillet 1944.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
En novembre 2019, le village obtient le prix d'honneur pour sa première participation au concours des villes et villages fleuris[4],[5].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2016, la commune comptait 696 habitants[Note 1], en diminution de 4,92 % par rapport à 2011 (Somme : +0,27 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Croix de tuf aux décors « originaux »[10]. C'est la seule inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques parmi la cinquantaine de croix de tuf du Vimeu[11].
- L'église dédiée à la Vierge sous le vocable de l'Assomption se compose :
1° d’un clocher carré en pierres, couvert en ardoise et surmonté d’une croix entre deux girouettes ;
2° d'un unique bâtiment en pierres et en ardoise ; fenêtres de forme ogivale. Macqueron a dessiné cette église en 1853.
L'église de Bourseville a été édifiée, ainsi que le presbytère, sur l'emplacement de l'ancienne maison seigneuriale ; le terrain a été donné par la comtesse de Turenne, marquise d'Estrade, et GabrieIle-Pauline Darchy du Caila, épouse de Messire Marie-Joseph-Réné de Turenne, vicomte de Turenne, chevalier, marquis d'Aynac, Montmirail et autres lieux. Les demoiselles et dames de Bourseville étaient patronnes de la chapelle Saint-Nicolas et de l’église. Elles avaient le privilège, à la fête du 2 février, de prendre, dans tous les cierges qui avaient été portés à l’offrande, ceux qui pouvaient tenir entre le pouce et l'index de leur main.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François de Louvencourt (1569-1668), poète, fut seigneur de Vauchelles et de Bourseville,
- Jean-Baptiste Testar, né à Amiens en 1567. II y étudia chez les jésuites et fit ensuite sa philosophie et sa théologie à Paris. Devenu prêtre, il fut pourvu de la cure de Chilly-en-Santerre, puis de celle de Bourseville. Opposé à la bulle Unigenitus, il s'attira une lettre de cachet qui l'exila, en 1729, à l'abbaye de Clairfaye. II fut dans les dernières années de sa vie paralytique et pratiquement aveugle. II mourut privé des sacrements, le 3 mai 1748, âgé de 81 ans et fut enterré secrètement.
- Une branche de la maison de Villepoix vécut à Bourseville peu avant la Révolution[12].
- Charles-François Bisson de La Roque, élève de l'école polytechnique, capitaine d'artillerie de marine, adjudant du parc d’artillerie de Rochefort, né à Bourseville, le 1er juillet 1798, décédé à Saint-Denis (île Bourbon) le 25 mai 1831.
- Jules-Gabriel Bisson de La Roque, conseiller à la Cour impériale d’Amiens, conseiller général de la Somme, né à Bourseville, le 23 juin 1803, décédé à Amiens, le 5 mai 1856 et inhumé dans le caveau de famille à Bourseville. Il présida la Société des antiquaires de Picardie en 1850 après en avoir été le secrétaire annuel en 1842.
- Louis Bisson de La Roque, né en 1836. Propriétaire à Bourseville, sa fortune fut évaluée à 15 000 francs de revenus en 1864. Conseiller d'arrondissement d'Abbeville, canton d'Ault (1861-1870). Légitimiste (en 1864).
- Fernand Bisson de La Roque, né le à Bourseville, mort en 1958, égyptologue et archéologue français.
- Paul-Joseph Delattre, (Bourseville, 18 janvier 1795 - Saint-Riquier, 11 juillet 1862). Manufacturier à Ramburelles. Conseiller d'arrondissement d'Abbeville, canton de Gamaches (19 décembre 1842-1848). Conseiller général de Gamaches (1848-1852). Député de la Somme siégeant à droite (1848-1849).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Les fiefs et seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, René de Belleval, Paris, chez Dumoulin, 1870.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 5 avril 2014, p. 14.
- « Les communes de la Somme labellisées sur le site national des villes et villages fleuris ».
- Alexandra Mauviel, « Cayeux-sur-Mer, coup double pour une première », Courrier picard, , p. 17 (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- http://www.richesses-en-somme.com/croix-en-tuf/croix-en-tuf-localisation/
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 284 (ASIN B000WR15W8)
- Généalogie de la famille de Villepoix - Impr. de Jouaust (Paris)-1875.