Alphabet mandchou

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alphabet mandchou
Image illustrative de l’article Alphabet mandchou
Alphabet mandchou par Michel-Ange-André Le Roux Deshauterayes au XVIIIe
Caractéristiques
Type Alphabet
Langue(s) Mandchou
Direction De haut en bas
Historique
Époque De la fin du XVIe siècle à nos jours
Système(s) parent(s) Protosinaïtique

 Phénicien
  Araméen
   Syriaque
    Sogdien
     Ouïghour
      Mongol bitchig
       alphabet mandchou

L'alphabet mandchou (mandchou : ᠮᠠᠨᠵᡠ
ᡥᡝᡵᡤᡝᠨ
, translit. Möllendorff : manju hergen, taiqing : manju hergen, Grand dictionnaire : Manzhu hergen) est un alphabet dérivé à partir de 1599 du mongol bitchig, l'écriture traditionnelle mongole, elle-même dérivée de l'alphabet ouïghour, pour les besoins de retranscription phonétique de la langue mandchoue, par le gouvernement chinois mandchou de la Dynastie Qing. Il est basé sur l'écriture mongole traditionnelle.

Les Mandchous ne possédèrent pas d'écriture jusqu'au XVIIe siècle ap. J.-C., et par conséquent, pas de livres : un savant mandchou, Takhai, composa, par ordre de l'empereur Huang Taiji, une écriture imitée de celle des Mongols, et dont les groupes syllabiques, très nombreux, se réduisent à 24 caractères primitifs, dont 6 voyelles et 18 consonnes. C'est avec cette écriture que l'on a traduit ou rédigé en mandchou la plupart des livres chinois. Les documents officiels de la dynastie Qing étaient également rédigés dans cette écriture, au côté du chinois et parfois du mongol, du tibétain ou du ouïghour selon les besoins. On retrouve également cette écriture sur les sceaux des monarques et théocrates de l'Empire, au côté d"autres écritures. Enfin de nombreux écriteaux d'édifices impériaux, religieux ou séculaires, des épitaphes et divers autres monuments comportent cette écriture.

Il est toujours utilisé de nos jours en République populaire de Chine, dans la région de la Mandchourie par une soixantaine de locuteurs. On en trouve également toujours les traces sur les différents monuments, datant de la dynastie Qing et répandus autour du pays, aux côtés, généralement de l'alphasyllabaire tibétain, de l'alphabet mongol bitchig, de l'alphabet ouïghour et bien évidemment, des hanzi de l'ethnie Han, majoritaire en Chine. Un important nombre d'autres systèmes d'écriture y sont également utilisés (voir Catégorie:Écriture en Chine).

L'écriture s'effectue de haut en bas, les colonnes ainsi composées sont disposées de gauche à droite.

Galerie

Notes et références

Annexes

Liens externes