La Civiltà Cattolica
La Civiltà Cattolica | |
Pays | Italie |
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Langue | Italien |
Périodicité | bimensuel |
Genre | Culture, Société, Église |
Diffusion | 15000 ex. |
Date de fondation | 1850 |
Ville d’édition | Rome |
Propriétaire | Compagnie de Jésus |
Rédacteur en chef | Antonio Spadaro |
Site web | http://www.laciviltacattolica.it |
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La Civiltà Cattolica est une revue catholique bimensuelle italienne dirigée par des pères de la Compagnie de Jésus. Fondée en 1850 à Naples et immédiatement transférée à Rome, elle est considérée comme une revue semi-officielle du Saint-Siège étant donnés les liens particuliers qu'elle entretient avec le Vatican. Elle est dirigée par Antonio Spadaro, sj, depuis septembre 2011.
Histoire
La revue est fondée à Naples par le père Carlo Maria Curci et un groupe de Jésuites, qui souhaitent défendre la « civilisation catholique » (civiltà cattolica), face aux menaces de ceux qu'ils percevaient comme ennemis de l'Église, libéraux et francs-maçons, dans le contexte du Risorgimento italien. Son premier directeur est le même père Curci. Le premier numéro date du . Il est rédigé en italien, comme le souhaite Curci, et non pas en latin, comme l’auraient voulu les supérieurs de la Compagnie de Jésus.
Le père Curci obtient l'appui du pape Pie IX, qui souhaite disposer d’un outil moderne pour la défense de la pensée catholique, et celui du cardinal Giacomo Antonelli. En revanche, le Supérieur général des jésuites, le père Jean-Philippe Roothaan, est réticent, craignant la compromission de la Compagnie dans le domaine politique.
Comme beaucoup de revues idéologiques du XIXe siècle la Civiltà Cattolica est caractérisée par un ton polémique et combatif. À cause de la censure de la police napolitaine du royaume bourbonien des Deux-Siciles, elle est transférée à Rome en 1850, et apparaît de plus en plus comme l'interprète fidèle des idées et directives du Saint-Siège. Elle reçoit un soutien officiel enthousiaste du pape Pie IX par la lettre Gravissimum supremi... (1860).
La revue prend une part active et militante dans les débats qui agitent l’Italie et l’Église pendant la deuxième moitié du XIXe siècle : elle joue un rôle important dans l’élaboration du Syllabus[réf. nécessaire], publié en 1864 par le pape Pie IX avec l'encyclique Quanta Cura, de même que lors du premier concile du Vatican (1869-1870). Elle favorise aussi le renouveau de la philosophie thomiste, qui s'accomplit pleinement lors du pontificat de Léon XIII (1878-1903).
Par la suite, la revue demeure au premier plan de la scène politique italienne, dominée par les conséquences de l'unification de l'Italie, en particulier la Question romaine. Elle s'oppose aux tenants du libéralisme politique, et lance la polémique contre le modernisme.
Personnalités liées à la revue
Directeurs
- Carlo Maria Curci (1850-1853, puis 1861-1865)
- Roberto Tucci (1959-1973)
- Bartolomeo Sorge (1973-1985)
- Gianpaolo Salvini (1985-2011)
- Antonio Spadaro (depuis 2011)
Collaborateurs célèbres
- Federico Lombardi
- Antonio Bresciani[1]
- Jean-Pierre Sonnet[2]
- Pierre de Charentenay
- Marc Rastoin
- Pedro Ricardo Barreto
- Gianfranco Ghirlanda
- Pietro Parolin
- Étienne Perrot
- Jean-Claude Hollerich
- Gaël Giraud
Notes et références
- « Bresciani, Antonio nell'Enciclopedia Treccani », sur treccani.it (consulté le ).
- (en) « Jean-Pierre Sonnet SJ, Author at La Civilta Cattolica en français », sur La Civilta Cattolica en français (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Giuseppe De Rosa: La Civiltà Cattolica: 150 anni al servizio della Chiesa (1850-1999), Roma, 1999.
Article connexe
- Angelo Brucculeri, écrivain de la Compagnie de Jésus et journaliste à la Civiltà Cattolica.
- Cesare De Cara, écrivain de la Compagnie de Jésus et journaliste à la Civiltà Cattolica.
Lien externe
- Site officiel de La Civiltà Cattolica.
- Publication en français aux éditions Parole et Silence.