Utilisateur:HeliSquirrel/Brouillon

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L'objectif de ce brouillon est de proposer une version retravaillée de Dragon (hélicoptère), afin d'aller plus loin que l'indicatif radio.

Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile[modifier | modifier le code]

EC145 volant sous l'indicatif Dragon 17.

Le Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile (GHSC) regroupe les moyens héliportés de la Sécurité civile en France. Il est rattaché à la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) qui est placée sous l'autorité du Ministère de l'Intérieur. Le groupement compte 110 pilotes et 108 mécaniciens opérateurs de bord. En 2022 le groupement a effectué 18 710 interventions, portant assistance à 14 166 personnes[1].

Le GHSC assure en priorité des missions de secours à la personne, mais aussi des missions de transport sanitaire, une assistance aux bombardiers d'eau lors de feux de forêt et des missions de reconnaissance pour la police[2].

Historique[3],[4],[5][modifier | modifier le code]

Le 15 novembre 1949, un premier essai de secours héliporté est effectué à Issy-les-Moulineaux. Frédéric Curie monte sur une échelle de corde suspendue sous un Hiller 360 en stationnaire. Par la suite Joseph de Taddeo fait un vol en s'accrochant à la même échelle. Le commandant Curie, chef de l'adjudent de Taddeo, est convaincu par ce premier essai. Il en conduit d'autres en 1950, avec un Westland-Sikorsky S-51 puis un Bell 47D1.

Fin 1950, le commandant Curie, aidé par Valérie André et Paul-Émile Victor, créé la ligue française de secours et de sauvetage aérien. Une absence de budget le force à se limiter à des travaux théoriques. Le premier appareil est obtenu en avril 1954, un Bell 47G.

Fin 1956 - début 1957, l'affaire Vincendon et Henry montre l'intérêt de l'hélicoptère pour le sauvetage en montagne. Cependant, ce drame illustre aussi les limites des appareils en service à cet époque pour les vols en altitude.

Le 19 juin 1957, un arrêté du ministère de l’Intérieur créé officiellement le groupement d’hélicoptères, le rattachant alors à l'inspection générale du service national de la protection civile. Ce nouveau groupement est installé à Issy-les-Moulineaux.

Alouette III de la sécurité civile en sauvetage dans la vallée blanche (2007).

Le 5 juillet 1957, la première base hors de la région parisienne est créée à Grenoble. Cette base est équipée en 1958 de la première Alouette II du groupement. Ceci constitue donc l'arrivée du premier hélicoptère équipé d'un turbomoteur dans le groupement, offrant de bien meilleures performances en altitude.

En 1962 le service national de la protection civile acquiert les premières Alouette III. Ces appareils marqueront durablement le secours aérien français avec plus de 40 années de service.

En 1976, les hélicoptères voient leurs marques "protection civile" remplacées par "sécurité civile", suite à une réorganisation prononcée le 23 juillet 1975[6].

En 1981, l'AS350 Écureuil est testé par le groupement, dans l'espoir de servir d'appareil bombardier d'eau, mais aussi de remplacer les Alouettes pour le transport sanitaire. Cet hélicoptère n'est alors pas jugé pratique pour cette seconde tâche, sa cabine étant trop petite. Il donne cependant satisfaction pour la lutte contre les feux de forêt.

En 1982, un nouvel appareil arrive, initialement prévu comme hélicoptère bombardier d'eau: le SA365 Dauphin 2. Il est le premier appareil bimoteur de la sécurité civile. Cette capacité ainsi que son avionique plus moderne le rendent finalement bien plus adapté au survol maritime, où le GHSC l'emploie par la suite.

En 1997, l'échelon central quitte l'héliport d'Issy-les-Moulineaux et s'installe à l'aéroport de Nîmes-Garons.

Le 22 juillet 1998, l'Eurocopter EC145 (BK117 C-2) est sélectionné pour remplacer l'Alouette III. L'Alouette est alors vieillissante et une nouvelle réglementation impose l'usage d'appareils bimoteurs, ce que l'Alouette III n'est pas. Un marché est passé avec Eurocopter, portant sur 32 machines. La première est réceptionnée le 24 avril 2002 et la dernière de cette commande arrive en 2005. Ce faisant, le GHSC abandonne la couleur "rouge pompier" qui le caractérisait alors, et adopte une livrée proche des Canadairs de la sécurité civile, jaune et rouge.

En octobre 2020, suite à la perte de plusieurs EC145, deux exemplaires de l'Airbus Helicopters H145 (BK117 D-3) de nouvelle génération sont commandés au titre du plan de soutien à l'aéronautique. Ces appareils sont livrés fin 2021 et mis en service en juillet 2022 sur les bases de Grenoble (38) et d'Annecy (74). Une commande complémentaire de deux autres hélicoptères H145 est livrée en décembre 2022[7],[8],[9].

Fin 2023, une commande de 36 appareils Airbus Helicopters H145 (BK117 D-3) est passée pour remplacer les 33 appareils EC145 de la flotte, en complément des H145 déjà commandés. Les livraisons vont s'échelonner de 2024 à 2029[10].

Indicatif radio[modifier | modifier le code]

Dragon est, en France, l'indicatif radio des hélicoptères appartenant à la sécurité civile[11]. Celui-ci s'énonce généralement par le mot lui-même, suivi du numéro de son département de rattachement. Ainsi l'hélicoptère affecté dans celui du Var est désigné Dragon 83[12]. Celui de la Charente-Maritime est nommé Dragon 17. Il faut souligner que Paris et ses trois départements limitrophes possèdent tous le même indicatif[11], celui de Dragon 75. Également une autre particularité, celle de l'hélicoptère de la base de Marignane (Bouches-du-Rhône) qui possède l'indicatif Dragon131. Ceci est dû au fait qu'anciennement, la base possédait deux hélicoptères, Dragon 131 et 132. Depuis la perte de ce deuxième hélicoptère, l'indicatif Dragon 131 est resté dans les mœurs. Il faut noter toutefois que l'indicatif radio ne se substitue pas à l'immatriculation de l'hélicoptère[13]. La base du Versoud (Grenoble) possède deux machines, nommées Dragon 38-1 (prononcé dragon trente-huit unité) et Dragon 38-2, ce dernier basé six mois par an (saison estivale et hivernale) à l’altiport de l'Alpe d’Huez.

Moyens[modifier | modifier le code]

Implantations[modifier | modifier le code]

Le GHSC opère actuellement depuis 23 bases, auxquelles s'ajoutent l'échelon central de Nîmes, ainsi que 7 détachements[14]:

Carte de la France
250 km
1:9 730 000
Échelon central de Nîmes
Base permanente
Détachement saisonnier
Nîmes
Cannes
Marseille
La Rochelle
Ajaccio
Bastia
Besançon
Quimper
Bordeaux
Montpellier
Grenoble
Granville
Lorient
Clermont-Ferrand
Pau
Perpignan
Strasbourg
Lyon
Annecy
Paris
Le Havre
Mende
Lacanau
Chamonix
Courchevel
Gavarnie
L'Alpe d'Huez
Le Luc

Centre de commandement, maintenance et formation[modifier | modifier le code]

Bases permanentes[modifier | modifier le code]

Détachements[modifier | modifier le code]

Matériels[modifier | modifier le code]

Parc aérien[modifier | modifier le code]

Le GHSC possède actuellement 37 hélicoptères. 5 Eurocopter EC145 ont été perdus lors d'accidents et ne sont donc pas comptabilisés. À ces appareils peuvent s'ajouter des hélicoptères loués à des sociétés privées, notamment en saison estivale pour servir contre les feux de forêt[15].

Aéronefs Origine Date service En service Versions
Eurocopter EC145 Drapeau de l’Union européenne Union européenne Depuis 2002[4] 33 BK117 C-2
Airbus Helicopters H145 Drapeau de l’Union européenne Union européenne Depuis 2022[8] 4 (36 en attente de livraison) BK117 D-3

Appareils retirés du service[modifier | modifier le code]

Aéronefs Origine Dates service Acquis Versions
Bell 47 Drapeau des États-Unis États-Unis 1954-1972[3] ? Bell 47G

Bell 47G2

Agusta-Bell 47J2

Bell 47J3

Sud-Aviation Alouette II Drapeau de la France France 1958-1978[16] 14 SE.3130

SA.313

SA.318B

Sud-Aviation Alouette III Drapeau de la France France 1962-2009[17] 33 SA.316B
Aérospatiale AS350 Écureuil Drapeau de la France France 1981-2012[3] 8 AS 350 B

AS 350 B2

Sud-Aviation SA365 Dauphin 2 Drapeau de la France France 1982-2004[3] 5 SA.365C1

Accidents[modifier | modifier le code]

  • le , un EC145 (F-ZBPC) de la sécurité civile de la base de Pau (Pyrénées-Atlantiques) indicatif Dragon 64 s'écrase à proximité du pic de l'Arbizon (Hautes-Pyrénées) après avoir secouru un randonneur bloqué dans une paroi, faisant un mort (un CRS du secours en montagne) et cinq blessés dont deux graves. Raison probable : turbulences autour des sommets, les hélicoptères du Tour de France, qui passent à proximité, étant bloqués au sol, les rafales étant trop fortes[18] ;
  • le , un EC145 (F-ZBPB) de la sécurité civile de la base de Pau (Pyrénées-Atlantiques) indicatif Dragon 64 (indicatif repris après le crash du précédent) s'écrase près du cirque de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) lors d'un exercice de secours, faisant trois morts et un blessé grave. L'enquête a relevé deux causes possibles : une chute de pierre touchant un rotor ou l'atteinte de la limite d'efficacité du rotor anticouple[19] ;
  • le à 19h35, un EC145 (F-ZBPR) de la sécurité civile de la base de Bastia-Poretta (Haute-Corse) indicatif Dragon 2B décolle du centre de secours de Ponte-Leccia (Haute-Corse) et heurte un relief avant de s'écraser avec le pilote, le mécanicien opérateur de bord, un médecin du SAMU et une femme enceinte dans les montagnes près du village perché de Rutali. L'appareil, qui survolait le défilé du Lancone, une chaîne montagneuse au sud-ouest de Bastia a disparu des écrans radar alors qu'il aurait dû être arrivé à destination. L'épave est localisée en plusieurs morceaux dans la nuit, à 03h30. Les corps des quatre victimes de l'accident d'hélicoptère arrivent à bord de véhicules de secours, le 26 avril 2009[20]. Contrairement à ce qui a été indiqué dans la presse, seuls quatre corps ont été retrouvés à bord et les éléments retrouvés dans l'épave ont permis de déterminer que la personne enceinte n'avait pas accouché pendant le vol[21] ;
  • le , un EC145 (F-ZBPZ) de la sécurité civile de la base de Nîmes (Gard) indicatif Dragon 30 s'écrase en lisière de la commune du Rove dans les Bouches-du-Rhône[22] peu après son décollage de la base de Marignane pour effectuer un vol de reconnaissance et de sauvetage dans le Var au cours d'un épisode méditerranéen[23]. Les trois membres d'équipage, un pilote et un mécanicien opérateur de bord du Gard ainsi qu'un sapeur-pompier sauveteur en eau vive de Martigues, périssent[24].
  • le , un EC145 (F-ZBQG) de la sécurité civile, Dragon 38 s'écrase, le crash à Villard-de-Lans a fait un mort, le mécanicien, et quatre blessés. L’hélicoptère était en phase d’approche afin de secourir un vététiste lorsque le crash s’est produit[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, « Rapport d'activité 2022 » [PDF], (consulté le )
  2. Ministère de l'intérieur, « Les moyens aériens de la sécurité civile », sur interieur.gouv.fr, (consulté le )
  3. a b c et d Jérôme Boulanger, Dragon Secourir ensemble, Nîmes, Amicale du Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile, , 200 p. (ISBN 979-10-699-0926-7)
  4. a et b Amicale du Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile, « Histoire du GHSC », sur helico-dragon.com (consulté le )
  5. Amicale du Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile, « Secourir Nº1 » [PDF], sur helico-dragon.com, (consulté le )
  6. André-Pierre Broc, Que sais-je ? La protection civile, Presses universitaires de France, 1er trimestre 1977, 14 p. (lire en ligne), p. 8
  7. Romain Guillot, « La Sécurité Civile réceptionne ses nouveaux Airbus H145 à cinq pales et en prendra deux de plus », sur journal-aviation.com,
  8. a et b « La sécurité civile prononce la mise en service opérationnelle des deux nouveaux hélicoptères H145-D3 achetés par la DGA », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  9. Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC), Rapport d'activité 2022 (lire en ligne)
  10. Philippe Chapleau, « 42 hélicoptères H145 commandés pour la gendarmerie et la sécurité civile française »,
  11. a et b (en) Robert Jackson, Helicopters : Military, Civilian, and Rescue Rotorcraft, Grange Books Ltd, , 256 p. (ISBN 1-84013-812-2).
  12. Arnaud, « [Sauvetage] Dragon 83 est désormais permanent. », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
  13. « Bulletin Officiel des Ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales », sur www.bulletin-officiel.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  14. Amicale du Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile, « Dragon - Bases », (consulté le )
  15. Sénat - Commission des finances, « Projet de loi de finances pour 2023 : Sécurités (Sécurité civile) », (consulté le )
  16. Association ‘’Anciens Aérodromes’’, « Bulletin n° 53 », (consulté le )
  17. Musée de l'Air et de l'Espace, « Aérospatiale SA-316B Alouette III 1115 F-ZBAN Sécurité Civile » (consulté le )
  18. « Accident aérien survenu à un EC145 de la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles, le 20 juillet 2003, dans le massif de l’Arbizon (65) » [PDF], sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense français, (consulté le ).
  19. BEAD-air Bureau enquêtes accidents défense air, « Rapport public d'enquête technique » [PDF], sur defense.gouv.fr, (consulté le )
  20. Analyse du crash du BK 117 de la Sécurité Civile le 25.04.2009 en Corse.
  21. BEAD-air Bureau enquêtes accidents défense air, « Rapport d'enquête technique » [PDF], sur www.defense.gouv.fr, (consulté le )
  22. https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Deces-de-3-personnels-de-la-Securite-civile
  23. « L'équipage de l'hélicoptère de la Sécurité Civile Dragon 30 se tue en mission. », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
  24. « Crash d'un hélicoptère de la Sécurité Civile : cérémonies d'hommage à Norbert Savornin à Marignane et Martigues », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  25. « Isère. Un mort et quatre blessés dans le crash d’un hélicoptère de la Sécurité civile à Villard-de-Lans », sur www.ledauphine.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]