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Moyeuvre[modifier | modifier le code]

La vallée de l'Orne présente des traces d'une activité intense d'extraction du fer pendant tout le Moyen Âge. La première trace écrite attestant l'existence de ces forges et un document comptable du comté de Bar datant de 1292. À cette époque, la sidérurgie reste un travail artisan : le fourneau et la forge n'occupent que 4 à 5 ouvriers permanents, le reste étant constitué de saisonniers. La forge de Moyeuvre utilisant l'énergie hydraulique, il s'agit d'une installation plus conséquente que les « forges volantes » qui se déplacent au gré de la disponibilité en bois et en minerai. La présence de deux « fournaises » amène à penser qu'elle produit de l'acier naturel. En 1326, la forge est détruite par les messins lors de la guerre des Quatre Seigneurs. Reconstruite, elle est à nouveau dévastée par un incendie en 1346[1]. En 1492, il est fait mention de deux forges à Moyeuvre[2]. Le minerai de fer, qui affleure dans les fonds de vallée, est collecté jusqu'au XVe, voire XVIe siècle[1].

En 1610, les forges sont prises à bail[3] par Abraham Fabert I[note 1] et brillamment modernisées. Mais la guerre de Trente Ans (1618-1648), qui ravage la Lorraine, amène la destruction totale des forges de Moyeuvre : « Durant la guerre, les forges ont été abandonnées et se trouvent tout à fair ruynées, ne restant que de tous les bâtiments que le seul corps des logis, quelques murailles et la moitié de la grange au-dessus du colombier[5] ». Mais elles sont reconstruites à la fin du siècle[6]. En 1788, le baron de Dietrich compte les forges de Moyeuvre et de Hayange « parmi les plus considérables de ce temps[6] » et en fait une description exhaustive :

« Ces forges roulent par les eaux qu'on amène de la rivière par un canal très-habilement construit par le Maréchal de Fabert[note 1]. Les eaux y entrent par le moyen d'une chaussée placée à un quart de lieue au-dessus des forges. Un vaste bassin, qui distribue les eaux, termine le canal, dans lequel se jette le ruisseau du Conroy, un peu au-dessus du bassin ; ce ruisseau est d'un grand secours quand on cure le canal […]

Monsieur Vivaux, régisseur des domaines à Nancy, est le fermier en titre de ces usines, en vertu d'un bail de trente ans, en date du dans lequel sont aussi compris les forges de Naix et de Moutiers-sur-Scaux[…]. Ces forges, qui sont fort belles, doivent au Maréchal de Fabert le bon état où elle se trouvent.

[…]la consommation de bois de Moyeuvre monte annuellement à treize mille cordes[note 2][…], la forge de Moyeuvre consomme en conséquence le bois de plus de neuf mille arpents, et l'on calcule que la corde de bois achetée revient, façonnée, à 4 livres de Lorraine. Les fermiers de Lorraine se procurent la houille de Sarrebruck à raison de 9 livres 10 sols le millier.

La forge de Moyeuvre consiste en deux fourneaux accouplées, et sept cheminées ou feu sous le même hangard. Deux de ces feux travailloient à l'allemande, en étirant le fer dans le même feu où il est affiné ; l'un de ces deux feux affinoit, l'autres travailloit en chaufferie. Il y avait par conséquent trois feux vacans. Il y a de plus une fenderie dans laquelle se trouve deux fours, dont l'un sert à chauffer les barres, et l'autre les liens pour les botteler ; cette forge s'est constamment opposée à ce que les autres forges de cette partie de la Lorraine établissent des fenderies ; et ses fermiers sont successivement parvenus à s'en former une sorte de privilège exclusif , sans qu'il y ait jamais eu de loi positive portée en leur faveur ; et il faut convenir que sans cette prérogative, cette usine eût de la peine à se soutenir, ses fers étant très-aigres et cassans à froid ; la verge qu'on y fend n'auraoit pas été vendue, si elle eût concouru avec d'autres fers de cette espèce. Elle n'est propre qu'à faire, pour l'usage des couvreurs, des clous dont la tête doit céder au premier coup de marteau pour éviter le brisement des ardoises qu'ils servent à fixer.[…]

Le produit annuel des deux fourneaux de Moyeuvre monte à 1 500 000 livres [… issu de] 4 500 000 livres de mine[…]. La mine se tirant tout près de la forge, et étant très abondante, ne revient qu'à 8 sous le mille.

Il y a au fourneau huit ouvriers[…], la forge emploie vingt-deux ouvriers[…], la fenderie est desservie par neuf ouvriers[…], en tout cinquante-une personnes auxquelles il faut ajouter cent soixante bucherons, vingt-un charbonniers et environ autan de voituriers, ce qui fait monter à deux cent cinquante le nombre de personnes employées à ces usines[7] »

— Philippe-Frédéric de Dietrich, Description des gîtes de minerai, forges, salines, verreries, tréfileries, fabriques de fer-blanc, porcelaine, faïence, etc. de la Lorraine méridionale

Un autre inventaire fait en 1789 rapporte une configuration proche, avec deux hauts fourneaux, trois feux de renardières, trois marteaux et un martinet[8]. À la Révolution, les forges deviennent « bien national » mais restent exploitées jusqu'en 1794 par Vivaux. Puis leur gestion est attribuée à un mandataire, et les difficultés se multiplient. Les forges sont vendues en 1797 au citoyen Villeroy, qui les revend à son bailleur, le citoyen Marin, 2 ans plus tard. Enfin, sur le point de faire faillite, celui-ci les revend le et le « sauveur n'est autre que François I de Wendel, le maître de forges de Hayange »[9],[note 3].

À partir de 1817, François I de Wendel lance de grands travaux de modernisation. Ses affaires sont florissantes, mais il doit lourdement s'endetter car il veut adopter les méthodes anglaises, en particulier le puddlage. Il emprunte plus de 2 millions de francs pour financer ses travaux et ses essais. En 1822, il sollicite l'autorisation d'établir à Moyeuvre, ainsi qu'à Hayange, 6 fours à réverbère et 2 laminoirs à cannelures pour cingler. La démarche est saluée par ses contemporains et, en 1923, sont mis en route à Moyeuvre 3 fours à réverbère pour le puddlage, 3 autres pour le réchauffage et des laminoirs mus par la force hydraulique[10].

En 1828, les forges sont équipées d'une machine à vapeur de 55 ch, fabriquée par l'usine de Hayange. En 1842, un chemin de fer de 9,5 km est construit, de l'usine de Moyeuvre au port d'Uckange. Il longe la vallée de l'Orne, connectant ensemble les usines Wendel de la vallée. [4],[11]. En 1834, la concession minière attribuée aux de Wendel pour l'usine de Moyeuvre atteint 1 496 ha[12].

Le krach de 1847, qui arrive après quelques années d'expansion rapide de la sidérurgie mosellane, interrompt momentanément le développement de l'usine. De même, le traité franco-britannique de libre-échange de 1860 va mettre dans de grandes difficultés la sidérurgie française à cause de la concurrence britannique. Charles II de Wendel prends la tête des maîtres de forges français pour protester contre le traité. Mais le gouvernement conclut que ces protestations ne méritent pas d'être prises en compte et que l'expérience « paraît tout-à-fait concluante en faveur de la liberté commerciale, du moins en ce qui concerne la métallurgie ». De fait, les traités accélèrent la transition vers la fonte au coke : de 1859 à 1869, en Moselle et en Meurthe, le nombre de hauts fourneaux reste identique (45 appareils), mais ceux marchant au charbon de bois passent de 28 à 5, tandis que ceux au coke passent de 17 à 40. Dans le même intervalle, ces appareils sont radicalement modernisés, la production de fonte passant de 84 000 à 420 000 t. L'usine de Moyeuvre, qui utilise le coke avant 1825, abandonne totalement le charbon de bois au début des années 1860[13]. La mécanisation va de pair : en 1860, 5 chaudières délivrent 278 ch[SF 1].

La guerre de 1870 va profondément perturber la famille de Wendel et la sidérurgie lorraine. Les avoirs des de Wendel, groupés dans Le fils de François de Wendel et Cie depuis 1857, sont partagés et l'usine de Moyeuvre est intégrée dans la société allemande Les petits-fils de François de Wendel et Cie fondée en 1871[14]. L'inventaire dressé lors de l'annexion montre alors une usine de premier ordre, dans l'ombre toutefois de celle de Hayange : le domaine minier associé à Moyeuvre couvre 2 302 ha}[12] et 177 751 t y ont été extraites en 1969, avant les désordres de la guerre[15]. L'usine compte, en 1870, 4 hauts fourneaux[note 4] marchant au coke, 45 fours à puddler et 3 trains de laminoirs. Elle alimente les 10 laminoirs voisins de Jamailles[16].

Mais une dure récession frappe la sidérurgie de Moselle annexée. La perte du marché français, l'émigration des ouvriers français, la politique de libre-échange du gouvernement allemand et la concurrence des maîtres de forges westphaliens, qui peuvent utiliser le convertisseur Bessemer alors que la minette lorraine condamne les usines à rester au puddlage, amène à une crise profonde qui va durer jusqu'en 1878. En 1879, l'adoption de mesures protectionnistes rétablit la situation. Les de Wendel se sont réorganisés en s'orientant vers la production de masse. Mais surtout, c'est l'adoption du procédé Thomas qui va marquer un nouveau départ pour les usines lorraines[15].

En 1897 est construite l'aciérie Thomas[note 5] avec un blooming et un train laminoir à billettes[18].

En 1907, l'usine de Moyeuvre emploie 1 270 salariés, auxquels sont associés 1 127 employés à Jamailles[15].

En 1912, est construite la cokerie de Rosselange, entre l'usine de Moyeuvre et celle de Jamailles. Elle est constituée de deux batteries de fours à coke, une de 45 fours et l'autre de 60 fours, mises à feu respectivement en et 1913. Elle peut produire 400 t/jour de coke, ainsi que de précieux coproduits (gaz de houille, goudron, ammoniac, etc.). L'idée est de valoriser la houille extraite à Petite-Rosselle. Mais cette mine, capable d'extraire 1 500 000 t/an, ne fournit pas une houille transformable en un coke propre à l'usage aux hauts fourneaux et il faut procéder à des mélanges avec des charbons sarrois[19].

À l'Armistice les de Wendel peuvent reprendre la gestion de leur usine. Mais le monde ouvrier, durement exploité pendant la guerre, entend revenir à une certaine prospérité : les spartakistes et la CGT multiplient les grèves. L'inflation exacerbe les difficultés. Jusqu'en 1920, la situation sociale reste tendue[20]. Puis une brève crise de surproduction stabilise la situation, pendant que l'encadrement, assez épargné par les purges d'après guerre se réorganise rapidement[21].

En 1921, l'usine et les mines de Moyeuvre emploient 4 500 personnes. En 1923, une nouvelle batterie de 60 fours est ajoutée à la cokerie, dont le gaz est expédié jusqu'à Metz[22].

Joeuf[modifier | modifier le code]

L'usine de Joeuf nait de la nécessité pour la famille de Wendel de rester sur le marché français alors que, au lendemain de la Guerre franco-allemande de 1870, toutes ses usines mosellanes sont intégrées dans l'Empire allemand. En effet, avant l'annexion, les usines wendeliennes écoulaient principalement leur production en France[23]. Ainsi, dès la signature du traité de Francfort, les de Wendel réfléchissent activement à la création d'une usine sidérurgique en Meurthe-et-Moselle, connectée aux usines existantes de Moyeuvre et de Hayange. Les négociations aboutissent en 1878 : l'usine nouvelle est implantée dans la vallée de l'Orne, en amont de celle de Moyeuvre. Le chemin de fer privé de 9,5 km, reliant l'usine de Moyeuvre au port d'Uckange, est prolongé jusqu'à Jœuf afin d'importer le minerai extrait dans les mines de Moselle annexée[note 6],[24].

L'usine est construite au plus près de la frontière, dans une boucle de l'Orne, au lieu-dit « Franchepré ». La société De Wendel et Cie est constituée le . Elle inclut une participation d'Eugène Schneider, qui apporte son expérience et ses droits sur le procédé Thomas, et de la banque Seillière-Demachy. Le fond social, de 6 Mfr à la création (la moitié étant apportée par Eugène Schneider), passe rapidement à 9 Mfr. Les Schneider apportent finalement 3,750 Mfr, mais Théodore II de Gargan, Henri I de Wendel et Robert de Wendel sont les seuls gérants[24].

Productions annuelles[24]
Fonte Acier Thomas Poutrelles Rails Fil Autres demi-produits
1886[note 7] 98 000[25] 74 000[25] 57 000[25]
1890 128 000 113 000
1894 44 411 66 027
1895 25 008 86 152
1900 206 000 153 000
1913 393 723 330 330 34 299 36 951 27 648 187 185

L'usine est entièrement dédiée à l'utilisation du procédé Thomas. Elle profite de l'expérience acquise par les Schneider au Creusot et les de Wendel à Hayange : construite en un seul jet, elle est d'une modernité et d'une cohérence remarquable pour l'époque[25]. Le chantier commence avec la construction de 200 logements à la cité de Génibois, à Jœuf[24]. La construction commence en [23] et les installations sont mises en service dès leur achèvement :

  • les deux premiers hauts fourneaux sont mis à feu le , et produisent 80 t/j de fonte[note 8]. La batterie de 8 hauts fourneaux sera achevée 10 ans après, avec la mise à feu du haut fourneau 8 en [24] ;
  • la construction de l’aciérie démarre en 1881[23] et la première charge est soufflée au convertisseur Thomas le . La production de l'aciérie atteint 115 t/j d'acier en mai, tandis que 2 groupes supplémentaires de 2 convertisseurs chacun sont rapidement ajoutés. En 1891, les convertisseurs 1 et 2 sont remplacés par d'autres, de taille identique aux 4, 5 et 6. Enfin, un mélangeur à fonte complète le dispositif[24], le cubilot ne servant qu'à refondre la fonte du dimanche[25] ;
  • le laminoir (train à billettes et train à rails ou à poutrelles) est mis en service en 1883. En 1885 est décidée la construction d'un deuxième laminoir à rail[24].

Mais le marché du rail s'essouffle vite : le brevet Thomas tombe dans le domaine public et, en 1895, les aciéries concurrentes de Longwy et de Villerupt-Micheville sont opérationnelles. Les propriétaires de Jœuf, qui avaient anticipé cette évolution, mettent en service en 1896 un train à fil[24].

Ce train à fil est un des derniers investissements structurels. En 1900, l'usine de Jœuf est devenu un complexe mâture qui n'évolue plus significativement jusqu'à la Première Guerre mondiale, à l'exception des hauts fourneaux 7 et 8, mis à feu respectivement en 1909 et 1912, d'un blooming et d'une centrale de moteurs à gaz de haut fourneau, démarrés en 1901. Pour autant, sur cette période, les effectifs de l'usine doublent (1 470 en 1900, contre 3 025 en 1913) ainsi que la production[24].

La livraison des produits, est compliquée par le refus des autorités allemandes de connecter l'usine au réseau ferroviaire français, puisque celle-ci est alimentée en minette par un chemin de fer privé transfrontalier. La transport des marchandises vers la gare de Jœuf - Homécourt, construite en 1883 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est[note 9] comme une extension du réseau français, se fait alors par chevaux. Mais la route ne peut pas soutenir l'intense trafic (1 500 tonnes transportées certains jours !). Un tunnel est alors percé sous la côte de Montois-la-Montagne et la gare de Jœuf est construite, à 250 m de l'usine[24].

Population de la commune de Jœuf[23]
1876 573
1886 1 930
1901 5 304
1914 11 000

La population de Jœuf triple à peu près tous les dix ans. La main d'oeuvre est recrutée à l'étranger. Tout d'abord en Moselle occupée : en 1886, sur 1 930 habitants, on dénombre 819 étrangers, dont 743 Allemands qui sont en fait essentiellement issus des usines de Wendel de Moselle occupée (l'usine de Hayange, celle de Moyeuvre et celle de Stiring-Wendel)[23]. L'usine emploie alors 800 amployés, les mines 300[25]. Mais le recrutement local est incapable de faire face aux besoins, alors que d'autres usines se construisent à proximité. Les Italiens embauchés à la mine et à l'usine deviennent la principale main d'œuvre non qualifiée. Alors qu'il n'y avait aucun Transalpin en 1886, ils sont 654 (12 % de la population) en 1900, 1 716 (23,4 %) en 1906 et 2 802 (30 %) en 1911[23].

La frontière dessinée par l'annexion suit exactement le gisement de minerai de fer connu. Mais tout porte à croire que les couches de minette se prolongent vers l'ouest, en s'enfonçant. Dès 1875, les maîtres de forges français se lancent dans l'acquisition de concessions, suivie immédiatement de sondages. Les de Wendel sont conscients du risque d'étouffement de leur usine de Jœuf si les droits d'exploitation de l'éventuel gisement leur échappent. Ils procèdent à plusieurs transactions, remembrements par échanges, etc. En 1885, la « concession de Jœuf » atteint 1 312 ha, réparties sur les territoires allemands et français[26].

En 1886, les premiers sondages commencent. Ceux-ci échouent à cause des entrées d'eau. Mais, en début 1896 le sondage du « Grand Fond » arrive sur un gisement sec d'une qualité analogue à celui de « Gross Moyeuvre ». Les années suivantes sont dédiées à l'aménagement de la mine du Grand Fond, qui ne produit encore guère que 200 t/semaine. Le second puits d'extraction est terminé en . L'extraction peut alors commencer sérieusement… Sauf que la main d'œuvre est à la fois introuvable et volontiers gréviste. L'approvisionnement en minerai est pérenne : des sondages en Meuse confirment la grande étendue du gisement lorrain. La concession d'Errouville, dans laquelle De Wendel et Cie d une participation de 2/12 (6/12 sont pour l'usine de Hayange et 4/12 pour Burbach), donne une minette siliceuse, indispensable pour le réglage des hauts fourneaux. Elle produit à partir de 1912, avec 22 000 t extraites[26].

L'usine de Jœuf, engoncée dans une boucle de l'Orne et privée de connexion au réseau ferrée français, est mal positionnée pour la production de produits finis. Pour pouvoir mieux s'implanter sur ce marché rémunérateur, les Tôleries de Messempré-Carignan sont achetées [26]. Elles disposent, sur 4 sites de production (Messempré, Osnes, Longchamps à Matton et Fenderie), d'un four Martin de 10 t, 4 fours à puddler, 2 laminoirs cannelés à barres, 3 laminoirs pour tôles moyennes et fines et 2 laminoirs à feuillards. Cet ensemble fabrique des produits spéciaux renommés[27], mais il est totalement démodé et ne produit guère que 15 000 t/an de tôle. Cependant, l'usine de Jœuf, qui vends 2/3 de sa production sous la forme de demi-produits, envisage un grand plan d'investissement[26].

Le , soit un jour avant de déclarer la guerre à la France, l'armée allemande occupe Jœuf. Quelques jours après, le génie militaire allemand démarre le chantier de raccordement de l'usine à la gare de Jœuf. Puis il lance la construction du tronçon transfrontalier entre la gare de Jœuf et celle de Moyeuvre : pendant deux ans, des milliers de prisonniers russes sont affectés au percement d'un nouveau tunnel, sur la rive droite de l'Orne, dans le prolongement du premier creusé avant la guerre[28].

Mais les autorités définissent rapidement une stratégie d'abandon : l'usine va faire l'objet d'un pillage systématique. Au cours des deux premières années, sont retirées les matières premières, les moteurs, les marchandises, les locomotives et, « d'une façon générale, tout ce qui est facilement transportable ». Les voies ferrées de la mine sont retirées en 1915[29].

Mais en fin 1915, la situation militaire se stabilisant, il est décidé de remettre à feu l'usine de Jœuf. Les machines sont rapatriées et, en tout est prêt à redémarrer. Les voies au fond sont remises en place, quoique de manière anarchique et empêchant toute exploitation rationnelle du gisement. Cette mauvaise exploitation de la mine du Grand Fond, entre et , dégrade significativement la valeur du site[29].

Mais l'occupant s'avère incapable de trouver un encadrement compétent. Le directeur, Albert Bosment (1867-1960) refuse, par patriotisme, de collaborer au redémarrage. En début 1917, l'usine n'a toujours pas redémarré. L'ordre de Berlin tombe alors : il est demandé de fournir de la fonte « en prenant toute celle disponible et en brisant les machines pour s'en procurer d'avantage ». Le fameux « mouton Fritz » (une masse de 3 à 4 tonnes qu'on élève et laisse tomber sur les machines) se met à l'ouvrage[29].

« Les démolisseurs se mettent à l'œuvre mais, « trouvant la place bonne et de toute sécurité », apportent une certaine lenteur à l'éxécution destructrice […].

À la fin de la guerre, l'usine se trouve dans un triste état. Beaucoup de moteurs à gaz sont endommagés par les gelées […], au laminoir, les machines à vapeur sont brisées. Toutes les machines outils sont enlevées, le magasin central vidé […] « À l'usine, tout est détruit sauf les hauts-fourneaux »[29]. »

— Jean Thomas Casarotto, La sidérurgie des Wendel entre Orne et Fensch 1704-1978

À l'armistice, François II de Wendel constate cependant avec satisfaction que l’administration qu'il avait laissée sur place s'est efforcée de protéger la population. L'enthousiasme de la victoire le rend optimiste : « à l'usine et aux châteaux flottent à nouveau les drapeaux tricolores […], il n'y aura qu'à se remettre à l'œuvre. Ce n'est pas un travail de titan[30] ». Le bilan des destructions est cependant lourd :

  • la mine est en état de marche mais une partie importante du gisement est perdue ;
  • les hauts fourneaux sont vidés, mais 4 d'entre eux nécessitent une réfection complète ;
  • l'aciérie a été dépouillée de tout son matériel, il ne reste guère que les bâtiments ;
  • les trains de laminoirs ont été brisés et expédiés comme ferraille (on retrouvera cependant le blooming démonté à la fenderie de Hayange) ;
  • toutes les matières premières ont été enlevées[29] ;
  • des usines de Messempré, Osnes et Fenderie, il ne reste guère que quelques vestiges[27].

Quelques soient les destructions, celles-ci ne justifient pas de revoir l'outil industriel : la reconstruction se fait à l'identique d'avant-guerre[30].

À l'Armistice, les de Wendel peuvent reprendre la gestion de leur usine. La remise en marche de la mine est la priorité. Les deux hauts fourneaux les moins détériorés sont réparés en priorité : tous seront remis tous à feu entre le et . Le , l'aciérie et le blooming sont redémarrés. Le train à fil suit le , le trio de 600 en , les trains à billettes et à rails en 1922. La production d'Osnes et Messempré est d'abord concentrée à Osnes avec un groupe provisoire de 3 trains de laminoirs. La reconstruction des usines d'Osnes, Messempré, Longchamps et la Fenderie est finie en 1920. À Osnes, une nouvelle tôlerie est même en cours de construction[31].

De son côté, le monde ouvrier, qui subit l'inflation, entend aussi améliorer son quotidien et mettre fin aux sacrifices consentis pendant la guerre. Jusqu'en 1920, la situation sociale reste tendue. Puis une brève crise de surproduction stabilise la situation, pendant que l'encadrement, progressivement démobilisé, remet en ordre l'exploitation[32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le fondateur des forges est Abraham Fabert I, père maréchal Abraham Fabert[4]. La confusion est fréquente.
  2. La corde de bois de chauffage, correspond à un volume de de 4 x 4 x 8 pieds, soit 3,62 stères
  3. Les forges sont achetées en 1796 par le citoyen Villeroy 179 000 livres. Le citoyen Marin le rachète en 1799 350 000 livres. François I de Wendel s'en porte acquéreur en 1811 pour 572 000 francs, alors qu'il est estimé à plus de 700 000 francs. François I de Wendel emprunte 572 000 francs à Florentin Seillère pour financer son acquisition. « L'affaire de Moyeuvre marque le début des relations bancaires, ininterrompues depuis, entres les Maisons Seilliere et Wendel[9]. »
  4. Seul Max Schlenker identifie 4 hauts fourneaux à Moyeuvre en 1870, les autres sources ne citent que 2 hauts fourneaux[16].
  5. L'aciérie Thomas de Moyeuvre est la deuxième des 5 grandes aciéries Thomas construites en Lorraine occupée. Elle a été précédée de celle de Saint-Jacques à Hayange (1881[SF 2]), et suivie de celle de Knutange (1899), de Rombas (1900) et d'Hagondange (1912)[17].
  6. Pour d'évidente raisons militaires, ce chemin de fer transfrontalier n'est alors pas connecté au réseau français. Une gare distincte est créée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, la gare de Jœuf - Homécourt, afin d'assurer l'expédition des produits sidérurgiques vers la France. En 1885, la construction d'une voie étroite entre le chemin de fer privé et la gare suscitera une vive réaction des autorités allemandes : cette liaison ne fonctionnera qu'une seule journée[24].
  7. En 1886, l'usine consomme 330 000 t de minette lorraine[25].
  8. En août 1187, trois hauts fourneaux sont en marche ; un quatrième est en construction. Ils ont une hauteur de 20 m, 6 m de diamètre au ventre et 2,30 m au creuset. Ils produisent chacun environ 100 t/j. Ils sont à enveloppe métallique (blindage intégral) et dotés d'appareils à vent chaud de type cowper[25].
  9. La Compagnie des chemins de fer de l'Est avait d'ailleurs commandé, en , 30 000 t de rails, qui allaient justifier, de part et d'autre, la construction de l'usine de Joeuf et sa connexion au réseau français[24],[23].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Thomas Casarotto, La sidérurgie des Wendel entre Orne et Fensch 1704-1978, Fensch Vallée Éditions, (ISBN 978-2-916782-93-5), p. 20 ; 24-25
  2. Casarotto 2023, p. 27
  3. François Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, Metz, (lire en ligne), p. 176
  4. a et b Verronnais 1844, p. 176
  5. Archives départementales de la Meuse (AD55) ; Série B (Archives antérieures à 1789) ; n° 2138 ; cité par Casarotto 2023, p. 32
  6. a et b Casarotto 2023, p. 63
  7. Philippe-Frédéric de Dietrich, Description des gîtes de minerai, forges, salines, verreries, tréfileries, fabriques de fer-blanc, porcelaine, faïence, etc. de la Lorraine méridionale, t. 3 et 4, 1788 (mais publié en 1799) (lire en ligne), p. 425-440
  8. Hubert Bourgin et Georges Bourgin, L'industrie sidérurgique en France au début de la révolution, (lire en ligne), p. 282-283
  9. a et b Casarotto 2023, p. 88-89
  10. Casarotto 2023, p. 97-99
  11. Casarotto 2023, p. 108-109
  12. a et b (de) Professor Dr. Wehmann, « Die Verleihung der Eisenerzbergwerke in Lothringen von 1810 bis 1910 », Stahl und Eisen, no 46,‎ , p. 103 (lire en ligne)
  13. Casarotto 2023, p. 110 ; 114-120 ; 125
  14. Casarotto 2023, p. 112 ; 217
  15. a b et c Casarotto 2023, p. 220-223
  16. a et b Casarotto 2023, p. 214
  17. Casarotto 2023, p. 262
  18. Casarotto 2023, p. 261
  19. Casarotto 2023, p. 259-260
  20. Casarotto 2023, p. 374-379
  21. Casarotto 2023, p. 379-385
  22. Casarotto 2023, p. 385
  23. a b c d e f et g C.P.H.J., « Du Jœuf gallo-romain au 3e millénaire » [PDF], (consulté le )
  24. a b c d e f g h i j k et l Jean Thomas Casarotto, La sidérurgie des Wendel entre Orne et Fensch 1704-1978, Fensch Vallée Éditions, (ISBN 978-2-916782-93-5), p. 225-231
  25. a b c d e f g et h Revue Industrielle, « L'usine métallurgique de Jœuf en 1887 » [PDF], (consulté le )
  26. a b c et d Casarotto 2023, p. 232-235
  27. a et b Casarotto 2023, p. 338-339
  28. Casarotto 2023, p. 333
  29. a b c d et e Casarotto 2023, p. 333-338
  30. a et b Casarotto 2023, p. 362
  31. Casarotto 2023, p. 386
  32. Casarotto 2023, p. 379-385

Hayange[modifier | modifier le code]

La sidérurgie du procédé Thomas (1881 - 1914)[modifier | modifier le code]

L'essort des aciéries[modifier | modifier le code]

Productions annuelles
Thomas (t) Martin (t)
1886 70 000[1] 0
1888 110 000[1] 0
1896 200 000[1] 0
1908 260 000[1] 48 245[2]
1909 290 000[1] 62 045[2]
1910 310 000[1]
1913 400 000[1]

En 1879, commence la construction de l'aciérie Thomas de Saint-Jacques. Elle démarre en . C'est la première des 5 grandes aciéries Thomas construites en Lorraine occupée[3],[note 1]. Elle comporte alors 4 convertisseurs de 10 t, 2 cubilots à spiegel et 2 à fonte. En 1885-86, 2 convertisseurs supplémentaires sont installés. De 1887 à 1890, les 4 premiers convertisseurs sont remplacés. Puis 2 mélangeurs[note 2], de chacun 100 t, sont mis en service en 1892. En 1893 et en 1897-1899 sont construits 2 nouveaux cubilots à fonte. Dans la même période, les soufflantes des convertisseurs sont modernisées, les grues remplacées, etc.[5]

En 1905, un mélangeur de 250 t est mis en service[6], l'aciérie a atteint sa maturité. Les lingots produits pèsent au minimum 2 500 kg[6]. En 1907, les usines de Hayange emploient 4 886 salariés[7]. La production progresse continuellement jusqu'à dépasser — de peu — 400 000 t. Il s'agit là du maximum : les outils surexploités subissent de nombreuses casses et la construction d'une nouvelle aciérie, capable de produire 1 000 000 t, apparait incontournable[5].

Le procédé Martin-Siemens, plus coûteux mais produisant un acier de qualité, s'avère plus apte la la production de produits plats. Pour alimenter la fenderie, un premier four est construit en 1900 et mis à feu le . Un deuxième est construit en 1902, un troisième en 1906 et un quatrième en 1913 (un cinquième sera mis à feu en 1923)[1].

Modernisation totale de l'usine[modifier | modifier le code]

À coté des ces usines, d'autres ateliers se développent. La fonderie d'acier est une annexe de l'aciérie Martin. Contrainte par l'exigüité des installations, elle ne produit guère que de 900 à 2 600 t/an. La fenderie est dotée d'un laminoir à tôles forte (train 2) vers 1902, en même temps que les fours martin commencent à produire. La production de profilés y est abandonnée en 1892, celle de rails en 1905. Destinée au laminage des tôles, elle met en œuvre , en 1914 un blooming et 5 trains de laminage [note 3]. La platinerie, destinée à la production de fer-blanc et de fers noirs fait travailler une soixantaine d'ouvriers en 1911. Vieillissante, elle est rénovée à partir de cette date. Deux trains y sont en service : un train datant de 1880 est arrêté en 1909, et un train de 650 mm dont la production baisse continuellement, de 300 t/an en 1902 à 1 600 t/an en 1910[8]. En 1894, les moulins à scories d'Ébange sont construits. Leurs 3 groupes (chaque groupe consiste en 3 ou 4 moulins dégrossisseurs et 1 moulin finisseur) valorisent les laitiers des aciéries de Hayange, Jœuf et Moyeuvre. La production est d'environ 270 000 t/an de scories Thomas à 14-20 % d'acide phosphorique[1]. D'autres unités complètent le dispositif industriel d'Hayange : décaperies, fours à recuire, dresseries, étamerie, atelier de maintenance, briquerie, matériel de voie ferrée (42 locomotives en 1912), etc. mais aussi un hôpital de 70 lits[9].

La construction des laminoirs de Saint-Jacques, vers le coté amont de la vallée est, avec les aciéries, l’autre réalisation marquante précédant la guerre. Leur construction concrétise la fin de l'aventure métallurgique à Stiring-Wendel et la centralisation des activités à Hayange. Inaugurés en , les laminoirs « passent pour les plus importants de l'Allemagne, sinon de l'Europe ». Destinés à la construction de rails, ils produisent en complément du matériel de voie traverses métalliques, des poutrelles et des profilés. Ils sont alimentés par 2 bloomings et combinent une grande variétés de cages de laminage, dont beaucoup viennent de l'usine sidérurgique de Stiring-Wendel[10].

Les investissements très lourds consentis pour le passage au procédé Thomas se sont faits au détriment des hauts fourneaux. La situation devient telle qu'il apparait plus opportun de construire deux hauts fourneaux neufs. L'usine historique, gênée par la production existante et les multiples modifications apportées depuis 150 ans, ne convient plus. Ces nouveaux hauts fourneaux sont donc édifiés sur un vierge, le « Patural ». Les premiers hauts fourneaux, le P1 et le P2, d'une conception traditionnelle, sont mis à feu en 1907, les 4 suivants (P4 à P6) sont de conception américaine. Mis à feu de 1910 à 1913, ils sont construits en ligne et équipés ce qui se fait de mieux à l'époque (cowpers, granulation du laitier, épuration des gaz, parcs à matières, soufflantes, etc.)[11]. La fenderie s'équipe d'un blooming et d'un train finisseur pour traiter l'acier produit[12].

La production de la mine de Hayange passe de 348 682 t en 1880, à 1 462 273 t en 1912. L'utilisation généralisée de l'abattage à l'explosif, de la traction électrique et des perforatrices permet ces chiffres alors que la main d'œuvre se raréfie[13].

En 1907, les usines de Hayange emploient 4 886 salariés[7].

D'une guerre à l'autre (1914 - 1945)[modifier | modifier le code]

L'usine arrête à la déclaration de guerre, puis redémarre lentement. La main d'œuvre, quand elle n’est pas mobilisée, est peu compétente et sous-alimentée. De mi-juillet 1914 à mi-juillet 1915, l'effectif des mines de Hayange chute de 70 %, de 1 225 à 336 mineurs, et l'extraction de 80 % pour atteindre 237 371 t, au lieu de 1 377 532 t un an auparavant[14].

Située en territoire allemand, l'usine subit quelques bombardements aériens à partir du . Ceux-ci sont sporadiques et ne provoquent, jusqu'à la fin de la guerre, que des dégâts insignifiants. À l'inverse, les appétits des industriels de la Ruhr, qui font pression pour démanteler l'empire de la famille de Wendel, supposée francophile, inquiètent les propriétaires. La procédure de liquidation, au profit des industriels allemands, commence en 1917. La maison va user de tous les recours possibles pour retarder l'échéance. Le , l'adjudication est prononcée… décision totalement incongrue au vu de la situation militaire de l'Allemagne[15].

À l'Armistice les de Wendel peuvent reprendre la gestion de leur usine. Mais le monde ouvrier, durement exploité pendant la guerre, entend revenir à une certaine prospérité : les spartakistes et la CGT multiplient les grèves. La journée de huit heures est accordée rapidement, dans le but de désamorcer le mouvement. L'usine de Hayange fait alors figure de pionnière, mais l'agitation reste palpable jusqu'en 1920[16]. Puis une brève crise de surproduction stabilise la situation, pendant qu'un nouvel encadrement se constitue afin de remplacer les Allemands qui émigrent en masse[17].



En 1857, les 8 hauts fourneaux de la division sont implantés selon deux alignements perpendiculaires, le haut fourneau 4 (ou B en 1847) en étant l'angle. Un axe est parallèle à la vallée de la Fensch, avec les hauts fourneau 4 (ou B), 5 (ou C), 6, 7 et 8 (ou D). L'autre axe concerne les petits hauts fourneaux 1 et 2 au charbon de bois et les hauts fourneaux 3 (ou A) et 4 (ou B). Les hauts fourneaux au coke produisent de la fonte en gueuses pour le puddlage et la fonderie[SF 2]. En 1865, Charles II de Wendel renomme encore ces hauts fourneaux[18], le 1, appelé F1a[note 4], correspondant vraisemblablement au haut fourneau nommé 4 en 1857[SF 2], les renommages des autres hauts fourneaux n'étant pas documentés.

L'usine est directement connectée à la sortie du tunnel de la mine[SF 3].

Durée de vie des hauts fourneaux de Hayange[19]
Les alignements verticaux des noms illustrent les renommages en 1832, 1843, 1850, 1865 et 1907. Les correspondances des dénominations établies par Casarotto jusqu'en 1857[19] et par Corbion après 1865, le F1a correspondant vraisemblablement au haut fourneau nommé 4 en 1857[SF 2]. Le suivi des autres hauts fourneaux entre 1865 et 1875 n'est pas explicitement documenté.
ArcelorMittalArcelorUsinor


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  1. a b c d e f g h et i Casarotto 2023, p. 291
  2. a et b Casarotto 2023, p. 292
  3. a et b Casarotto 2023, p. 262
  4. Casarotto 2023, p. 287-289
  5. a et b Casarotto 2023, p. 288-290
  6. a et b Casarotto 2023, p. 288-289
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Casarotto220-223
  8. a et b Casarotto 2023, p. 292-297
  9. Casarotto 2023, p. 297-306
  10. Casarotto 2023, p. 300-302
  11. Casarotto 2023, p. 277
  12. Casarotto 2023, p. 287
  13. Casarotto 2023, p. 267-273
  14. Casarotto 2023, p. 333
  15. Casarotto 2023, p. 355-361
  16. Casarotto 2023, p. 374-379
  17. Casarotto 2023, p. 379-385
  18. Casarotto 2023, p. 277
  19. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Casarotto126-130


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