Traité de Picquigny

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Le traité de Picquigny est signé le entre le roi de France Louis XI et Édouard IV d'Angleterre à Picquigny en Picardie (situé aujourd'hui dans le département de la Somme). Il met définitivement fin à la guerre de Cent Ans qui s'était « endormie » en 1453 après la bataille de Castillon.

Histoire

En juin 1475, Édouard IV débarque à Calais, d'où il compte lancer une opération militaire destinée à reconquérir les possessions anglaises en France, perdues sous le règne d'Henri VI. Cependant, conscient de l'infériorité de son armée et de l'absence de soutien du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, il accepte de traiter avec le roi de France.

Clauses principales

  • Contre une somme de 75 000 écus d'or et une pension annuelle de 50 000 écus d'or (soit la promesse totale de cinq cent mille écus[1]), Édouard IV accepte de retourner en Angleterre avec son armée et renonce à son alliance avec le duc de Bourgogne.
  • Marguerite d'Anjou est libérée contre une rançon de 50 000 écus[2].

Conséquences

Ce traité contente les deux parties : Édouard IV d'Angleterre prétend recevoir ainsi un tribut de la France, tandis que Louis XI de France affirme fournir une pension à son sujet le roi d'Angleterre. En fait elle permet surtout à la royauté française de tenir en respect ses seigneurs féodaux, en premier lieu Charles le Téméraire.

Grâce aux talents de négociateur de Louis XI, l'invasion anglaise se termine sans aucune victime et les deux armées festoient ensemble pendant toute une journée dans la campagne de Picquigny. « D'eau n'était nouvelles », plaisanta ainsi le chroniqueur Philippe de Commynes[3].

Notes et références

  1. Jean Favier. Son intervention-radio du 23 juin 2011 à 14 heures dans l'émission Au cœur de l'histoire de Franck Ferrand sur Europe 1.
  2. Marie Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, L. Hachette et Cie, (lire en ligne)
  3. Georges Bordonove, Louis XI, Pygmalion, Paris, 1986.