Souverainisme au Québec

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Modèle:Politique du Québec Le souverainisme au Québec ou l'indépendantisme au Québec désigne l'idéologie et le mouvement social qui revendique que le Québec devienne un pays souverain. Le Québec est actuellement l'une des quatre provinces fondatrices de la Confédération canadienne. Selon le souverainisme, la province devrait quitter la confédération et devenir un État souverain entièrement indépendant du Canada.

L'idéologie souverainiste se fonde sur l'idée que les Québécois forment une nation et ont donc droit à l'autodétermination. Cela s'appuie sur un nombre de particularités historiques, culturelles et linguistiques de la province par rapport au reste du Canada (voir l'article Québec).

L'idéologie souverainiste s'oppose au fédéralisme québécois, puisqu'elle prône la rupture des liens entre le Québec et le Canada. Elle diffère aussi de l'autonomisme québécois puisque celle-ci, bien qu'elle souhaite une décentralisation des pouvoirs, souhaite le maintien du Québec comme province canadienne. Toutefois, plusieurs souverainistes sont aussi en faveur d'une décentralisation.

Vocabulaire

En pratique, les termes « indépendantisme », « souverainisme » et « séparatisme » sont utilisés pour qualifier l'idéologie et le mouvement social souverainiste. La différence entre les appellations peut signifier une certaine différence idéologique. L'utilisation du terme « indépendantisme » est souvent employé pour désigner la volonté d'un pays pleinement indépendant, alors que le « souverainisme » inclut aussi des projets d'indépendance partielle à condition qu'ils viennent avec une indépendance légale, c'est-à-dire un droit de retrait illimité. Toutefois, cette distinction est de moins en moins faite, et n'a jamais été reconnue par le camp des opposants. Le terme « souverainisme » est le terme le plus employé de 1968 à nos jours.

Toutefois, l'utilisation du terme « séparatisme » est parfois perçu comme péjoratif au Québec. De plus, la plupart des discours politiques du premier ministre du Canada utilisent le terme « souverainiste » en français afin de modérer les propos auprès de l'électorat québécois et le terme separatist (« séparatiste ») en anglais afin d'accentuer la dimension négative du projet[réf. à confirmer][1].

Le terme « sécession »/« sécessionniste » est beaucoup plus rare, voire absent, du vocabulaire québécois et canadien[2].

Contrairement au vocabulaire en vigueur dans d'autres pays, le terme « autonomie »/« autonomiste » ne désigne presque jamais une forme de souveraineté du Québec, puisqu'il réfère traditionnellement à des mouvements de réforme de la fédération ou d'affirmation institutionnelle de la province (relations diplomatiques hors-Canada, création du rapport d'impôt québécois et de la Caisse de dépôt, etc). Il est donc associé à l'autonomisme québécois.

Historique

Origines

Les origines du souverainisme québécois remontent aux XIXe siècle.

Essor (années 1960)

Avant cette époque, ni les nationalistes traditionnels de l'Union nationale ni ceux du Parti libéral du Québec ne sont partisans de l'indépendance. Malgré des slogans électoraux tels Maîtres chez nous chez les libéraux, et Égalité ou indépendance chez les unionistes, aucun des deux principaux partis n'articule de politique qui va au-delà de simples demandes de réformes constitutionnelles.

Transformation post-référendaire (1980)

Époque contemporaine

L'idée de la souveraineté du Québec est toujours défendue par une portion importante de la population québécoise. Depuis le début des années 2010 jusqu'à nos jours, l'appui à la souveraineté recueille entre 35 % à 40 % d'appui[3]. Bien que le clivage entre l'idéologie fédéraliste et le souverainisme soit important, le débat entre la gauche et la droite prend aussi une place importante.

Idéologie

Principes généraux

Le but de l'idéologie et du mouvement souverainiste est de faire en sorte que le Québec devienne un pays en se séparant du Canada. Cependant, plusieurs souverainistes proposent d'établir divers partenariats futurs avec le Canada.

L'idée de la souveraineté du Québec est fondée sur une vision et interprétation nationalistes des faits historiques et réalités sociologiques du Québec, qui, selon les souverainistes, attestent l'existence d'un peuple et d'une nation québécoise[N 1].

Les souverainistes croient que l'aboutissement normal de l'aventure collective des Québécois est l'atteinte de l'indépendance politique, chose qu'ils entrevoient comme possible uniquement si le Québec devient un État souverain et si ses habitants se gouvernent eux-mêmes par le biais d'institutions politiques démocratiques indépendantes, et s'ils sont libres d'établir des relations extérieures sur la base de traités.

Par le biais du fédéralisme canadien, les Québécois exercent actuellement un certain contrôle sur l'État québécois, cependant au sein du Canada tel qu'il est actuellement constitué, le Québec n'a pas tous les pouvoirs constitutionnels lui permettant d'agir en tant que pays souverain.

Bien que ce soit avant tout un courant d'ordre politique, des préoccupations d'ordre culturel et social sont également à la base du désir d'émancipation par la voie indépendantiste d'une partie de la population québécoise, lesquelles sont beaucoup plus anciennes que le mouvement souverainiste et se réfèrent proprement à la question de l'identité nationale de chaque Québécois, toutes tendances politiques confondues. L'argument culturel principal des souverainistes soutient que seule une citoyenneté nationale québécoise permettrait de résoudre le problème de l'identité culturelle québécoise dans le contexte nord-américain. En assoyant la future nationalité québécoise sur des assises juridiques, les souverainistes croient que l'identité culturelle des Québécois et ainsi leur mémoire collective, telle que définie par leurs élites intellectuelles, sera adéquatement protégée, notamment contre les récupérations par d'autres nations, tel l'hymne national du Canada, à l'origine un chant patriotique canadien-français. Une citoyenneté nationale viendrait résoudre de manière adéquate et définitive la délicate question de la langue française au Québec, langue de la majorité québécoise, cependant langue d'une minorité culturelle au sein du Canada.

Souverainisme de gauche

L'idéologie et le mouvement souverainiste québécois sont grandement associés à la social-démocratie et la sécularisation, notamment parce que le souverainisme s'est développé durant la révolution tranquille, un processus de sécularisation et de création de l'État providence québécois. Les partis politiques et les groupes qui ont fait la promotion de la souveraineté ont souvent été perçus, à tort ou à raison, comme des groupes politiquement de gauche.[réf. nécessaire] Il s'est donc développé au Québec un nationalisme de gauche qui associe les idées sociales-démocrates et séculières avec le nationalisme.

Souverainisme de droite

Il existe aussi une frange du souverainisme québécois associée à des idées plus conservatrices. Des penseurs comme Lionel Groulx ont souhaité créer un Québec indépendant pour y faire fleurir la langue française et la religion catholique.[réf. nécessaire]

Plus récemment, le sociologue Mathieu Bock-Côté prône une idéologie souverainiste ancrée dans un nationaliste-conservateur.[réf. nécessaire]

La rupture des liens avec le Canada

L'idéologie et le mouvement souverainistes visent la constitution d'un pays souverain pour le Québec. Toutefois, l'idéologie regroupe plusieurs franges qui acceptent ou non la poursuite de certains liens avec le Canada. Ainsi, durant les années 1980, le Parti québécois prônait un projet de souveraineté-association qui comprenait certains liens avec le Canada.

De même, certains militants du Parti libéral du Québec au début des années 1990 souhaitait une forme de souveraineté québécoise à conditions qu'il subsiste un Parlement unissant le Québec et le Canada.

D'autres franges, plus majoritaire, réclament la constitution d'un pays souverain qui négocierait par la suite avec le Canada pour certaines ententes commerciales et territoriales (ex. : monnaie commune, libre circulation, partenariat économique, etc.).

Critiques

Opinion publique

Attention : les résultats suivants ne sont pas tous en réponse à la même question. Il faut distinguer principalement trois questions : celle de 1980 (utilisée en 1979-1980), celle de 1995 (utilisée en 1995-2004), et la question de la simple indépendance, utilisée surtout avant 1968 et après 2004. On trouve aussi d'autres questions similaires. Enfin, les résultats sont parfois représentés en ne comptant pas les indécis (référendums) ou en les comptant séparément (sondages « avant répartition »).

Hors de cette table, on peut aussi trouver d'autres versions des résultats de sondage, comme la répartition proportionnelle (considérant que les indécis ne comptent pas) et d'autres formules de répartition (répartition CROP de 1995).

Les résultats suivants ne sont que des exemples. On peut trouver des listes de résultats beaucoup plus complètes ailleurs, comme dans les rapports CROP et l'archive de Claire Durand.

Sondages d'opinion depuis 1976
OUI NON Firme
Novembre 1976 12,0 % 66,0 % Maurice Pinard
Février 1977 16,0 % 66,0 % Sorecom
Mai 1978 14,0 % 79,0 % INCI
Juin 1979 30,0 % 56,0 % CROP
Référendum de 1980 40,4 % 59,6 %
Mars 1981 34,7 % 40,1 % CROP
Avril 1982 41,0 % 48,0 % CROP
Avril 1983 38,0 % 57,0 % CROP
Avril 1984 32,0 % 59,0 % CROP
Novembre 1985 34,0 % 51,0 % Sorecom
Janvier 1988 31,5 % 58,8 % CROP
Juillet 1989 33,0 % 57,0 % Gallup
Avril 1990 42,0 % 45,0 % Gallup
Avril 1991 48,0 % 43,0 % CROP
Février 1992 47,2 % 41,2 % CROP
Mai 1993 46,0 % 47,0 % CROP
Mars 1994 41,0 % 50,0 % CROP
Référendum de 1995 49,4 % 50,6 %
Février 1996 47,2 % 32,5 % Léger
Avril 1997 48,6 % 43,7 % Léger
Avril 1998 40,3 % 51,2 % Léger
Avril 1999 43,9 % 50,2 % Léger
Février 2000 33,5 % 47,9 % CROP
Mai 2001 39,5 % 48,6 % Léger
Septembre 2002 33,0 % 61,0 % Léger
Novembre 2003 41,3 % 49,1 % CROP
Août 2004 41,6 % 49,5 % CROP
Juin 2005 44,6 % 49,0 % CROP
Avril 2006 41,0 % 53,0 % Léger
Mai 2007 37,0 % 59,0 % Léger
Janvier 2008 37,0 % 57,0 % CROP
Juin 2009 34,0 % 54,0 % Angus Reid
Avril 2010 39,9 % 52,8 % Léger
Avril 2011 37,0 % 49,0 % Léger
Janvier 2012 37,0 % 50,0 % Léger
Août 2012 28,0 % 62,0 % CROP
Novembre 2012 34,0 % 66,0 % CROP
Mars 2013 33,0 % 57,0 % Léger
Janvier 2014 37,0 % 50,0 % Léger

Note: Les sondages de 1976 à 1985 utilisaient souvent le terme souveraineté-association plutôt que celui d'indépendance dans leurs questions. Lorsqu'il était question d'indépendance, l'appui populaire était largement inférieur aux chiffres présentés.

Mise en œuvre

Le projet de souveraineté

Le souverainisme québécois implique l'atteinte de la souveraineté du Québec. Ce projet vise la mise sur pied d'un pays souverain.

Mode d'accession à la souveraineté

Au sein de l'idéologie souverainiste, il existe différentes visions de la mise en œuvre du projet.

L'étapisme est une doctrine qui vise à consulter les Québécois par le biais d'un référendum avant d'accéder à la souveraineté. Elle a été élaborée par l'ancien ministre péquiste Claude Morin. Il s'agit présentement de la doctrine majoritaire au sein du mouvement souverainiste. Elle a été adoptée par le Parti québécois, de même que Québec solidaire. À deux reprises, le Parti québécois a mise en œuvre la doctrine de l'étapisme en consultant les Québécois sur le projet de souveraineté. Les Québécois ont rejeté le projet, quoique par une très faible marque lors du référendum de 1995 (49,42 % en faveur contre 50,58 % en défaveur).

À l'opposé, certaines souverainistes prônent la doctrine de l'élection référendaire. Selon ces derniers, un parti politique élu à l'Assemblée nationale du Québec et ayant pour mandat de faire la souveraineté du Québec pourrait déclarer unilatéralement la souveraineté. Cette doctrine a soulevé plusieurs critiques puisqu'un parti peut être élu majoritairement à l'Assemblée nationale sans recueillir la majorité de voix parmi la population[N 2].

Organisations souverainistes

Partis politiques

En 2011, parmi les partis politiques provinciaux actifs, six s'identifient à l'idéologie souverainiste. Le plus important d'entre eux est sans aucun doute le Parti québécois. Fondé en 1968, le Parti québécois visait à unir l'ensemble des souverainistes québécois. Il a été au pouvoir durant près d'une vingtaine d'années (de 1976 à 1985 et de 1994 à 2003). Durant ses deux mandats au gouvernement, il a organisé deux référendums sur la souveraineté du Québec. Dans les deux cas, le projet a été rejeté par la population, mais avec une très faible marge lors du référendum de 1995 (49,6 % en faveur et 50,4 % en défaveur).

Les partis Québec solidaire et Option nationale sont aussi deux partis souverainistes au Québec. Tous deux sociaux-démocrates, les partis se distinguent toutefois sur la priorité à accorder au projet de souveraineté. Le premier, Québec solidaire, souhaite l'accession du Québec à la souveraineté afin de mettre en œuvre un projet social progressiste. Option nationale quant à lui place la souveraineté comme priorité.

D'autres partis québécois sont aussi souverainistes, comme le Parti indépendantiste, le Parti communiste du Québec et le Parti marxiste-léniniste du Québec

Groupes et organisations

Il existe au Québec un grand nombre de groupes de pression et d'organisations souverainistes. Le Conseil de la souveraineté du Québec est une organisation visant à faire la promotion du souverainisme. Le Mouvement national des Québécoises et Québécois regroupe quant à lui des organisations nationalistes qui visent à promouvoir le souverainisme et la défense de la langue française.

Des groupes de pressions plus radicaux existent aussi comme le Réseau de Résistance du Québécois qui organise régulièrement des manifestations pour promouvoir la souveraineté du Québec.

Le souverainisme a aussi été adoptée par le Front de libération du Québec, une organisation dont certaines cellules sont responsables des actes terroristes.

Soutien extérieur

L'indépendantisme québécois a bénéficié du soutien ou des encouragements extérieurs. L'un des plus connus est celui du général de Gaulle, auteur de la déclaration : « Vive le Québec libre ! » Cette déclaration est cohérente avec la pensée du général de Gaulle, attaché à l'idée de l'indépendance des nations et sensible à l'impact historique de la perte du Canada par la France.

Ainsi, le général de Gaulle déclara à Alain Peyrefitte en septembre 1965 : « L'avenir du Canada français, c'est l'indépendance. Il y aura une République française du Canada ». Selon Alain Peyrefitte, « sans préjuger de la forme que la souveraineté québécoise devait revêtir, de Gaulle, avec ce sens historique qui valut à la France son salut, s'en vint donc à Montréal, en juillet 1967, exhorter les Canadiens français à préserver leur identité française dont, sous Louis XV, l'indifférence des élites françaises avait fait si légèrement bon marché. « Vive le Québec libre » ne fut pas plus improvisé que l'appel du 18 juin 1940. L'appel à la liberté, lancé le 24 juillet, n'eut rien de fortuit[4]. »

De même, à la proposition de l'ambassadeur français à Ottawa qui suggère d’associer la France au centenaire du Canada, De Gaulle répondit par une apostille en date du 6 décembre 1966 : « Il n’est pas question que j’adresse un message au Canada pour célébrer son ‘‘centenaire’’. Nous pouvons avoir de bonnes relations avec l’ensemble de l’actuel Canada. Nous devons en avoir d’excellentes avec le Canada français. Mais nous n’avons à féliciter ni les Canadiens ni nous-mêmes de la création d’un ‘‘État’’ fondé sur notre défaite d’autrefois et sur l’intégration d’une partie du peuple français dans un ensemble britannique. Au demeurant, cet ensemble est devenu bien précaire[5]… »

Bibliographie

  • Lucille Beaudry, François Fournier et Daniel Villeneuve, Le souverainisme politique au Québec : le Parti Québécois et les courants indépendantistes, 1960-1980 : recueil bibliographique, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de science politique, , 103 p. (OCLC 427261465).
  • Sylvie Lacombe, « La perception du souverainisme québécois dans le Globe and Mail dix ans après le référendum de 1995 : du syndrome post-traumatique au repli légaliste », Canadian Journal of Media Studies,, Uqam, nos 2/1,‎ (lire en ligne)

Notes et références

Notes

  1. Le , la Chambre des communes du Canada a adopté, à 266 voix contre 16, une motion reconnaissant que « les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ». Le 30 novembre, l'Assemblée nationale du Québec adoptait à l'unanimité une motion reconnaissant « le caractère positif » de la motion adoptée par Ottawa et proclamant que ladite motion ne diminuait pas « les droits inaliénables, les pouvoirs constitutionnels et les privilèges de l'Assemblée nationale et de la nation québécoise ».
  2. Ce phénomène est possible en raison du mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les résultats étant compilés circonscription par circonscription, un parti peut faire élire une majorité de député sans recueillir la majorité des voix dans l'ensemble du Québec. C'est d'ailleurs ce qui arrive fréquemment lors des élections générales québécoises.

Références

  1. Vincent Marissal, « Situation désespérée, stratégie du désespoir », La Presse,‎ (lire en ligne).
  2. Voir cependant le Renvoi relatif à la sécession du Québec, une décision de la Cour suprême du Canada.
  3. Claire Durand, « L’appui à la souveraineté du Québec: Où en sommes-nous? », (consulté le )
  4. Alain Peyrefitte, « De Gaulle : Il y aura une République française du Canada ». Les cahiers d'histoire du Québec au XXe siècle, no 7, (printemps 1997), p. 13-22.
  5. Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets, mai 1969-novembre 1970 ; Compléments 1908-1968, éd. Plon, 1988.

Voir aussi

Articles connexes

Sur le débat constitutionnel en général
Sur le souverainisme québécois

Documents et liens externes

  • La guerre secrète contre l'indépendance du Québec, Gilles Desjardins. 2001, 45 min. Épisode 2 de la série documentaire Missions secrètes. Diffusé le 18 septembre 2001 au Canal D. Produit par Sophie Deschênes, Sovimage. Avec Gilbert Albert, directeur, section spéciale E GRC, années 1970; Richard Cléroux, journaliste et auteur : Pleins feux sur les services secrets canadiens; Robert Comeau, professeur, département d'histoire UQAM; Me Jean F. Keable, président de la Commission Keable; Loraine Lagacé, chef de la Délégation du Québec à Ottawa, 1978-82; Jean Larin, journaliste - Gilles Paquin, journaliste; Peter Russel, directeur de la recherche, Commission MacDonald; Reg Whitaker, politicologue, Université York.