Saint-Moritz

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Saint-Moritz
Saint-Moritz
Blason de Saint-Moritz
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton des Grisons Grisons
District Maloja
Nom officiel St. Moritz
Localité(s) Champfér, Saint-Moritz Village, Saint-Moritz Bains
Communes limitrophes Silvaplana, Samedan, Celerina/Schlarigna, Pontresina
Maire Sigi Asprion
NPA 7500
No OFS 3787
Démographie
Population
permanente
4 924 hab. (31 décembre 2022)
Densité 172 hab./km2
Langue Allemand, italien et romanche
Géographie
Coordonnées 46° 29′ 52″ nord, 9° 50′ 18″ est
Altitude 1 822 m
Superficie 28,69 km2
Localisation
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Saint-Moritz
Liens
Site web www.gemeinde-stmoritz.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Saint-Moritz est une commune suisse du canton des Grisons située dans le district de Maloja. Les trois langues qui y sont parlées sont l'allemand, l'italien et le romanche. La ville est nommée respectivement Sankt Moritz, San Maurizio et San Murezzan dans ces idiomes.

Saint-Moritz est une des plus anciennes stations de sports d'hiver du monde, réputée pour ses 322 jours de soleil par an. Elle a organisé à deux reprises les Jeux olympiques d'hiver, en 1928 et 1948.

Grâce à ses nombreux palaces, ses cures thermales, son casino et son polo sur lac gelé, Saint-Moritz attire depuis 1864 « la haute société ».

Géographie

Saint-Moritz est située dans l’Engadine, au bord de l’Inn. La commune regroupe également les localités de Suvretta et de Champfèr (dont une partie se trouve toutefois sur la commune de Silvaplana).

La station se divise en deux parties : Saint-Moritz-Dorf (1 822 mètres d’altitude), le village lui-même, regroupé autour d’une tour inclinée (campanile de l’église Saint-Mauritius) et Saint-Moritz-Bad (1 774 mètres d’altitude), à l’embouchure de l’Inn dans le lac, là où se trouvent les hôtels les plus récents et les établissements thermaux.

Par la position qu’elle occupe, la station de Saint-Moritz est un carrefour d’itinéraires touristiques suisses et internationaux. Elle s’étale en gradin au-dessus de son lac.

Les domaines skiables du Piz Corvatsch (3 303 m d'altitude) et du Piz Nair (3 057 m d’altitude) surplombent la station.

Le territoire communal culmine au Piz Güglia (3 380 m d’altitude).

Histoire

Les sources thermales étaient vraisemblalement connues à l'âge du bronze.

L'église de Saint-Moritz est mentionnée pour la première fois dans un document officiel en 1139.

Bains à St. Moritz, vers 1881.

Réputé à l'origine pour les vertus curatives de ses sources ferrugineuses, Saint-Moritz s'est développé à partir de 1864. Attirant les premiers skieurs, patineurs et autres joueurs de curling sur lac gelé en provenance d'Écosse, la station devient très vite un rendez-vous mondain de premier ordre pour toute l'Europe. C'est en effet dans ce cadre que la tradition situe l'innovation de l'hôtelier Johannes Badrutt qui, un soir de l'automne 1863, parvient à convaincre ses quelques touristes anglais de revenir séjourner les fêtes de Noël dans son hôtel de l’Engadiner Kulm, s'engageant à rembourser leur voyage s'il ne fait pas beau dans la station, développant ainsi la mode des vacances de neige[3]. En 1885, il propose des paires de ski à ses hôtes afin de les divertir, favorisant ainsi les sports d'hiver pendant la morte saison[4].

Saint-Moritz a été la première commune de Suisse à s'éclairer à la lumière électrique (1878). Elle fut également la première à inaugurer un téléski (1935).

Les Jeux olympiques d'hiver qui s'y déroulèrent en 1928 furent les premiers à se tenir en Suisse. Ils s'y tinrent également en 1948, de même que les championnats du monde de ski alpin de 1934, 1948, 1974 et 2003. Le film documentaire Le Stade blanc, réalisé par Arnold Fanck, présente ces jeux.

Économie

  • Air Engiadina, basée sur l’aérodrome de Saint-Moritz-Samedan.
Vue du lac et la ville.
Le village.
Vue depuis Corvatsch.
Corviglia.
Le Palace Hotel.
Le Palace Hotel (salle à manger).

Hôtels, restaurants

  • Le Kulm Hotel est le palace emblématique de Saint-Moritz. Il fut construit en 1864 et est ainsi le plus ancien hôtel de la station. C'est en ses lieux que s'est véritablement développé les vacances de sport d'hiver. Fait remarquable, c'est dans la salle du grand restaurant de l'hôtel, en 1878 qu'est apparu pour la première fois l'électricité en Suisse.
  • Badrutt's Palace Hotel, au centre de Saint-Moritz-Dorf. Construit en 1896, le Palace Hotel est une « institution » qui a accueilli et continue d'accueillir les célébrités des arts (Richard Strauss, Herbert von Karajan...), du cinéma (Marlene Dietrich, Alfred Hitchcock...), de la politique (le Shah d'Iran, le roi Hussein de Jordanie,..), des affaires (Gianni Agnelli, Stavros Niarchos, Aristote Onassis et Ivan Glasenberg...) et de la jet set (l'Aga Khan, Gunther Sachs).
  • Kempinski Grand Hôtel des Bains, à Saint-Moritz-Bad
  • Suvretta House
  • Hôtel Carlton
  • Hôtel Giardino Mountain
  • Restaurant Jöhri's Talvo à Saint-Moritz/Champfèr

Transports

Manifestations

  • Festival Snow and Symphony
  • Festival Art and Symphony
  • Festival d’opéra
  • Marathon de l’Engadine (ski de fond)
  • Cartier Polo World Cup on Snow (tournoi de polo sur glace enneigée)
  • White Turf (courses de chevaux sur glace enneigée)
  • Enchères de joaillerie organisées par Sotheby's et Christie's

Personnalités

Hôtes réguliers de la station

  • Friedrich Nietzsche découvrit l’Engadine en séjournant à Saint-Moritz (pension Helvetia) durant l’été 1879, puis à Sils-Maria à l’occasion de sept séjours estivaux (1881 et 1883 à 1888).
  • Minna Caroline von Goldschmidt-Rothschild (1857-1903), a participé au « lancement » de Saint-Moritz comme station de sports d'hiver à la fin du XIXe siècle.
  • Marcel Proust y séjourna brièvement, et fait part de son expérience dans Les Plaisirs et les Jours (chapitre Présence réelle)
  • Herbert von Karajan, chef d’orchestre
  • Elisabeth Mann-Borgese, fille de Thomas Mann
  • Juan Carlos, roi d'Espagne
  • Stavros Niarchos, armateur grec
  • Vaslav Nijinski, (1889 ou 1890-1950), le grand danseur et chorégraphe des Ballets russes, a séjourné dans la Villa Guardamunt, propriété de ses beaux-parents au-dessus du village de Saint-Moritz, entre 1917 et 1919; il y a écrit son journal intime, publié dans sa version intégrale en français sous le titre de Cahiers. Enfin, il a dansé sa dernière danse en public à l'hôtel Suvretta, dans le village.
  • Soraya Esfandiari Bakhtiari et le Shah d'Iran
  • L'Aga Khan

Ski et sports d'hiver

Pour accéder aux 350 km de pistes autour du Piz Nair, on peut emprunter le funiculaire qui relie en dix minutes la ville à Corviglia, à 2 486 m d’altitude.

Un téléphérique relie en dix minutes Corviglia au Piz Nair à 3 057 m d’altitude. Là, une terrasse offre un panorama circulaire englobant les sommets de la Bernina et les 25 lacs de la Haute Engadine.

Le Piz Corvatsch, accessible en bus puis en téléphérique, est à 3 303 mètres, le point de départ de pistes de ski. Longue de huit kilomètres et éclairée le vendredi soir (dans sa partie inférieure), la piste de Corvatsch à Silvaplana, près de Saint-Moritz-Bad, est une des plus longues de Suisse.

Saint-Moritz est le berceau du skeleton et du bobsleigh, notamment grâce à ses pistes Stade Olympia Bobrun et Cresta Run.

Curiosités

  • Musée de l'Engadine, donne un aperçu de mode de vie traditionnel de l'Engadine[5].
  • Musée Segantini[5]
  • Musée Berry situé dans l'ancienne Villa Arona
Le Musée de l'Engadine à l'entrée du village

Jumelage

Saint-Moritz est jumelée avec Kutchan (Japon), Westerland, Baden-Baden (Allemagne), Bariloche (Argentine) et Vail (États-Unis).

Jeux olympiques

Championnats du monde de ski alpin

Références

  1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Yves Morales, Une histoire culturelle des sports d'hiver : le Jura français des origines aux années 1930, L'Harmattan, , p. 58
  4. Thierry Terret, Histoire des sports, L'Harmattan, , p. 161
  5. a et b reconnu comme bien culturel suisse d'importance nationale. Source : Inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale, édition de 1995.

Liens externes

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