Rutabaga
- Brassica campestris subsp. napobrassica (L.) Schübl. & G. Martens
- Brassica napobrassica (L.) Mill.
- Brassica napus subsp. napobrassica (L.) Jafri
- Brassica napus var. napobrassica (L.) Döll
- Brassica napus subsp. rapifera Metzg. ex Sinskaya
- Brassica oleracea var. napobrassica L.
Ordre | Capparales |
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Famille | Brassicaceae |
Le rutabaga (Brassica napus subsp. rapifera), encore appelé navet fourrager, navet ou navet jaune au Québec[1], chou-navet, chou de Siam, chou suédois, est un légume-racine appartenant à la famille des Brassicacées, comme le colza (Brassica napus subsp. napus), le navet, le radis…
L'espèce Brassica napus (n= 19 chromosomes) résulterait de la fusion de deux génômes : Brassica oleracea (choux potagers, n = 9) × Brassica rapa (navet, choux de Chine, n = 10). À cette espèce appartiennent, entre autres, les choux-navets (et rutabagas), les choux sibériens et le colza. Toutes ces plantes se croisent donc entre elles spontanément.
Les choux-navets sont cultivés pour leur racine blanche ou jaune destinée à l’alimentation animale et humaine. Par rutabaga, on désigne le chou-navet à chair jaune qui est généralement considéré comme le meilleur pour l’alimentation humaine. Les autres variétés sont à chair blanche.
Description
C'est une plante, fourragère ou potagère (selon la maturité de la racine).
Sa racine (qui est plus précisément une souche tubérisée) ressemble beaucoup à celle du navet mais s'en distingue par un collet généralement plus fuselé, une forme généralement plus arrondie et la coloration externe rouge violacée (voire verte) de sa partie supérieure alors que certaines variétés de navet présentent des racines entièrement blanches. À noter que seule la souche tubérisée du rutabaga permet de le distinguer du colza ; ces deux taxons (par ailleurs mellifères) appartenant à la même espèce.
Il existe plusieurs variétés de rutabaga qui se distinguent par la couleur externe de leur racine. Ainsi, pourvue d'une racine rouge violacée dans sa partie supérieure, la variété Champion jaune à collet rouge est principalement cultivée pour l'alimentation du bétail. Toutefois, consommée jeune, elle se révèle une excellente plante potagère. Ce qui s'avère être aussi le cas pour la variété Wilhelmsburger jaune à collet vert dont la partie supérieure de la souche est verdâtre.
Étant originaire de l'Europe du Nord, son nom vient du suédois rotabagge.
Historique
Au Canada, il était un des légumes de base, avec les patates et les carottes, avant l'avènement des importations hivernales des pays plus chauds. En effet, il est facile à conserver tout l'hiver dans une cave non chauffée. Il reste un aliment très populaire de nos jours.
En Europe, il est élevé au rang d'aliment de base pour l'homme durant la Seconde Guerre mondiale (comme le topinambour), parmi les rares aliments disponibles. Il n'en garde pas bonne réputation en France et en Allemagne chez les personnes âgées, probablement en raison de la lassitude de la consommation quotidienne.
De nos jours, en Europe il est essentiellement cultivé en agriculture biologique et biodynamique pour ses vertus alimentaires, médicinales (voir section Vertus médicinales) et gastronomiques (parfum atypique)[2], mais également pour l'alimentation des animaux domestiques[Lesquels ?].
Culture
Adapté aux régions tempérées, il supporte le gel pourvu que le sol soit bien drainé. Le semis précoce se fait en pleine terre. La levée a lieu dès la fin du gel. Le repiquage (profond) se fait quand la plante est formée.
La mouche du chou en est le principal ravageur.
Utilisation
- Conservation : se conserve deux mois en chambre froide à 1 °C ; en silo dans du sable ou de la tourbe si la température n'excède pas 10 °C.
- Consommation : c'est un légume d'automne et d'hiver qui peut se consommer cru ; on le cuit le plus souvent.
- Préparation : gratter et éplucher les rutabagas, enlever le cœur s'il est brun. Ce légume s'emploie comme le navet, cependant il doit cuire deux fois plus longtemps. On le prépare cuit à la vapeur ou en purée, dans des potages ou en ragoûts. Couper en morceaux peu épais et les faire bouillir dans de l'eau légèrement salée jusqu'à ce que le rutabaga soit tendre.
- Cuisine :
- En purée, avec œufs, cannelle, muscade, beurre, sucre ou miel.
- En gratin (plat traditionnel de Noël de Finlande) : cuit à la vapeur, mixé avec chapelure trempée dans du lait et de la crème fraîche, œuf, sirop (d'érable, par exemple), gingembre, cannelle, muscade et poivre blanc.
- En morceaux, en frites (la teneur en sucre et le mode de cuisson donnent un goût caramélisé) ou en soupe de légumes (avec un peu de miel ou de mélasse).
- Peut être ajouté dans un pot-au-feu, un couscous.
- Au Portugal, appelées grelos, les fanes et fleurs sont très appréciées, principalement cuites avec le riz.
Vertus médicinales
En raison de sa richesse en fibres et en potassium, il est diurétique et réduit les chances d'hypocitraturie[3]. Ses propriétés diurétiques permettent de lutter contrer l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque[4]
Sa consommation régulière (comme la majorité des brassicacées), est corrélée à une fréquence moins élevée de cancer[5],[6].
Ce serait également un laxatif, digestif, reminéralisant, désinfectant intestinal et un encombrant intestinal.[réf. nécessaire]
Le rutabaga est un facteur favorisant et étiologique de goitre simple[réf. nécessaire].
Caractéristiques diététiques
Ce légume est composé, cru (pour 100g) de[7] :
- Calories : 36 kcal
- Protéines : 1,2 g
- Glucides : 8,13 g
- Fibres : 2.40 g
- Potassium : 233 mg
- Phosphore : 58 mg
- Calcium : 47 mg
- Magnésium : 23 mg
- Sodium : 20 mg
- Fer : 0,52 mg
- Zinc : 0,34 mg
- Manganèse : 0,17 mg
- Cuivre : 0,04 mg
- Provitamine A (Bêta-carotène) : 25 mg
- Vitamine C : 0,7 mg
- Vitamine A (rétinol) : 0,3 mg
- Vitamine B1 (thiamine) : 0,16 mg
- Vitamine B2 : 0,1 mg
- Vitamine E (alpha-tocophérole) : 0,09 mg
- Vitamine D (micrograms) : 0,04 mg
Il est donc riche en potassium, calcium, soufre, phosphore. Ses 10,5 % de matières sèches se décomposent en 7,5 % de glucides, 1,5 % de fibres alimentaires, 1 % de protides, 0,5 % de lipides. Le rutabaga apporte en moyenne 34 kcal/100 g.
Sur Internet
Le rutabaga était le « légume sacré » du site communautaire Lycos iQ aujourd'hui disparu.[réf. nécessaire]
Références
- rutabaga, Grand Dictionnaire Terminologique
- « Les bienfaits de 20 légumes à inclure dans son alimentation », mangersantebio.org (consulté le )
- « Diététique et lithiase rénale. Le rôle de l'urologue - L’hypocitraturie » (consulté le )
- « Diurétiques » (consulté le )
- « Fruits et légumes — Société canadienne du cancer », Société canadienne du Cancer (consulté le )
- « La culture du rutabaga au potager biologique », Tous au potager (consulté le )
- (en) « Composition Rutabaga (chou-navet) » (consulté le Mois invalide (aoüt))
Liens externes
- (en) Référence GRIN : espèce Brassica napus subsp. rapifera
- (en) Référence Catalogue of Life : Brassica napus rapifera Metzg. ex Sinskaya
- (en) Référence Catalogue of Life : Brassica napobrassica (L.) Mill.
- (en) Référence Flora of Pakistan : Brassica napobrassica
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Brassica napus subsp. rapifera Metzg.
- (fr) Référence Tela Botanica (La Réunion) : Brassica napus subsp. rapifera Metzg.
- (fr + en) Référence ITIS : Brassica napobrassica (L.) P. Mill. Non valide
- (fr + en) Référence ITIS : Brassica napus L.