Romain Coolus

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Romain Coolus
M. Romain Coolus par Toulouse-Lautrec en 1899.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
René Max WeilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2714-2716, 3 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Romain Coolus
Signature

René Max Weil, dit Romain Coolus, est un romancier, un auteur dramatique et un scénariste de film, né à Rennes le et mort dans le 2e arrondissement de Paris le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

René Max Weil est le fils de Salomon Weil, négociant rennais originaire de Dettwiller dans le Bas-Rhin, et d'Emma Brisac, sa seconde épouse, de Metz. Selon Alfred Jarry, Romain Coolus aurait fait une partie de ses études au lycée de Rennes, où il aurait connu lui aussi Hébert, professeur de physique, modèle du Père Ubu[3]. Coolus poursuit ses études à Paris, au lycée Condorcet tout d'abord, puis à l'École normale supérieure. Jeune normalien, agrégé à 22 ans, il est nommé professeur de philosophie au lycée de Chartres[4]. Il renonce au professorat ; il a 25 ans lorsqu'il fait jouer sa première pièce.

« Coolus a écrit des pièces très diverses de genre et de facture. Le plus souvent il se plaît à mettre sur la scène des cas singuliers et les étudie avec une précision aiguë et subtile. Mais son analyse n'est point sèche ; elle dévoile, tout au contraire, un sentiment profond de la misère humaine et une sincère, une ardente pitié »[5].

Il participa aussi régulièrement à La Revue blanche avec des poèmes ou des articles. Il était l'ami de Jules Renard, Édouard Vuillard, Tristan Bernard, Alfred Capus et Toulouse-Lautrec, qui lui fit son portrait. En 1899, le guide Paris-Parisien, qui le considère comme une « notoriété des lettres », relève son « talent très personnel » et son « style très lettré »[6]. En 1920, il est un des fondateurs de la Confédération des travailleurs intellectuels.

Il a vécu 4 place du Trocadéro (16e arrondissement de Paris)[7].

Il meurt le en son domicile dans le 2e arrondissement de Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (90e division[8]).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1893 : Le Ménage Brésile (première pièce), comédie en un acte, au théâtre Libre d'Antoine en
  • 1896 : Raphaël, comédie en trois actes, représentée la première fois à Paris le au théâtre de l'Œuvre de Lugné-Poë, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VIII
  • 1897 : L'Enfant malade, pièce en quatre actes, au théâtre des Escholiers, publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome 1. Selon Bethléem, cette pièce remaniée en 1908, aurait donné L'Enfant chérie [sic]
  • 1898 : Lysiane, pièce en cinq actes, représentée la première fois à Paris au théâtre de la Renaissance le
  • 1899 : Cœur blette, comédie en deux actes, au théâtre Antoine, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome X
  • 1900 : Le Marquis de Carabas, comédie-bouffe en trois actes et en vers
  • 1901 : Les Amants de Sazy, créé au théâtre du Gymnase en 1901, publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome I
  • 1901 : Rue Spontini
  • 1902 : Lucette, comédie en trois actes, représentée pour la première fois à Paris au théâtre du Gymnase le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VIII
  • 1903 : Yvonne dîne en ville
  • 1903 : Antoinette Sabrier, pièce en 3 actes, en prose, création au théâtre du Vaudeville en 1903, première à la Comédie-Française le avec une mise en scène de René Alexandre, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome II
  • 1903 : Kangaroo, comédie en un acte, 1903
  • 1903 : Les Pieds qui remuent
  • 1905 : Petite Peste, pièce en trois actes, créée au théâtre du Vaudeville le , reprise le au théâtre de la Renaissance, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome II, adaptée au cinéma en 1938
  • 1906 : L'Enfant chérie [sic], publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome IV, sans théâtre ni date. Serait, selon Bethléem, un remaniement de la pièce L'Enfant malade, jouée en 1897
  • 1907 : Cœur à cœur, comédie en 3 actes, création au théâtre Antoine le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome I
  • 1908 : Les Rendez-vous strasbourgeois, opéra-bouffe en un acte, musique de Charles Cuvillier, créé le à la Comédie-royale
  • 1909 : Effets d'optique, comédie en 2 actes
  • 1909 : Mirette a ses raisons, comédie en un acte, représentée pour la première fois à Paris à la Comédie-royale le
  • 1909 : Quatre fois sept, vingt-huit, comédie en trois actes, représentée pour la première fois à Paris au Théâtre des Bouffes-Parisiens le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome IV
  • 1909 : Le Risque, publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VI
  • 1910 : Une femme passa, comédie en 3 actes, représentée pour la première fois au théâtre de la Renaissance le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome V
  • 1910 : Les Bleus de l'amour, comédie en 3 actes, représentée pour la première fois au théâtre de l'Athénée le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome III, adaptée au cinéma en 1918
  • 1910 : Les Jeux de l'amour et de la conférence, comédie en un acte
  • 1911 : La Revue des X, revue en 25 tableaux, avec Gaston Arman de Caillavet, Francis de Croisset, Albert Guinon, Max Maurey, Jacques Richepin, théâtre des Bouffes-Parisiens,
  • 1912 : L'Autruche, publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome V, sans théâtre ni date (1912? ou 1923 selon Bethléem)
  • 1912 : La Côte d'amour, comédie en 3 actes, publié dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VI
  • 1913 : Les Roses rouges, pièce en trois actes, représentée pour la première fois au théâtre de la Renaissance le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome III
  • 1914 : L'Amour buissonnier, comédie en 2 actes, représentée pour la première fois au théâtre de la Renaissance le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VII
  • 1920 : L'Éternel masculin, comédie en trois actes, représentée pour la première fois au théâtre Michel le , publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome IX, sans théâtre ni date
  • 1921 : Le Paradis fermé, comédie en trois actes, avec Maurice Hennequin, représentée pour la première fois à Paris sur le Théâtre de l'Athénée le [9]
  • 1922 : La Sonnette d'alarme, comédie en trois actes, avec Maurice Hennequin, représentée pour la première fois à Paris au théâtre de l'Athénée le [9]
  • 1922 : Diane au bain, pièce en quatre actes, avec Maurice Hennequin, au théâtre des Nouveautés
  • 1924 : Né un dimanche, comédie en trois actes, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome VII, sans théâtre ni date
  • 1925 : Les Baisers de Panurge, comédie en trois actes, avec André Rivoire, représentée pour la première fois à Paris à la Comédie Caumartin le
  • 1925 : La Fifille à sa mémère, comédie en un acte, représentée pour la première fois à Paris au Grand-Guignol le
  • 1926 : Les Vacances de Pâques, comédie, publiée dans Théâtre complet (Albin Michel), tome X
  • 1927 : La reine de Biarritz, pièce en trois actes, avec Maurice Hennequin, au théâtre Antoine, adaptée au cinéma en 1934
  • 1927 : Pas une secousse, opérette en trois actes, avec Blanche Alix, couplets de Victor Alix et Henri Jacques, musique de Victor Alix, créée à Monte-Carlo le
  • 1928 : La Guêpe, comédie en trois actes, représentée la première fois au théâtre Femina le
  • 1930 : Pardon, Madame, comédie en trois actes, avec André Rivoire, représentée pour la première fois au théâtre Michel le
  • 1931 : Mad
  • 1932 : Boby-Chéri, opérette en trois actes, avec Jacques Ardot (lyrics), musique de Victor Alix, représentée la première fois à Paris au théâtre de la Scala le
  • 1934 : Fragonard, comédie musicale en trois actes et quatre tableaux, avec André Rivoire (livret), musique de Gabriel Pierné, créée à Paris au théâtre de la Porte-Saint-Martin le
  • 1934 : Mandrin, opérette en quatre actes, avec André Rivoire (livret), musique de Joseph Szulc, représentée la première fois à Paris au théâtre Mogador le

Romans et recueils[modifier | modifier le code]

Portrait par Édouard Vuillard (1906).
  • 1937 : Exodes et ballades

Non daté :

  • Les années terribles 1940-1944 ou de l'Armistice à la Libération

Scénarios de films[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Officier de la Légion d'honneur le 1 mars 1919.
  • Commandeur de la Légion d'honneur, le 15 janvier 1928[10].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom COOLUS (consulté le )
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 2e, n° 361, vue 2/17.
  3. François Pédron et Jack Russel, Le cycliste de Montmartre, Paris, Les Editions de la Belle Gabrielle, , 117 p. (ISBN 978-2-9527705-1-4 et 2-9527705-1-4), page 117
  4. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 6 octobre 1952 : "M. René Weil qui fut professeur de philosophie à Chartres, de 1891 à 1899, avant d'adopter définitivement le pseudonyme de Romain Coolus et d'illustrer ce nom par une brillante carrière d'auteur dramatique."
  5. Georges Pellisier, Anthologie du Théâtre français contemporain, Paris, Ch. Delagrave, , 629 p., page 540
  6. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 46
  7. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Place du Trocadéro », p. 574.
  8. Registre annuel d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1952, en date du 13 septembre (page 4/10).
  9. a et b Eugène Montfort, Vingt-cinq ans de théâtre, Paris, Librairie de France,
  10. « Base Léonore dossier LH//2746/55 »

Liens externes[modifier | modifier le code]

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