Place Denfert-Rochereau

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14e arrt
Place Denfert-Rochereau
Voir la photo.
La place et le Lion de Belfort
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 14e arrondissement
Quartier Montparnasse et Petit-Montrouge
Voies desservies Boulevard Raspail
Rue Froidevaux
Rue de Grancey
Avenue du Général-Leclerc
Avenue René-Coty
Boulevard Saint-Jacques
Boulevard Arago
Avenue Denfert-Rochereau
Avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy
Morphologie
Longueur 220 m
Largeur 145 m
Forme rectangulaire
Historique
Création vers 1760
Dénomination
Géocodification
Ville de Paris 2703
DGI 2691
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place Denfert-Rochereau
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Place Denfert-Rochereau
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La place Denfert-Rochereau est une place du sud de Paris, située dans le 14e arrondissement de cette ville, dans le quartier du Montparnasse, anciennement appelée place d’Enfer.

Elle est située à la rencontre des boulevards Raspail, Arago, Saint-Jacques, des avenues du Colonel-Henri-Rol-Tanguy, René-Coty, Général-Leclerc, et des rues Froidevaux, Victor-Considérant et de Grancey.

Historique

La place Denfert-Rochereau est un important pôle de transports en commun parisiens. Elle tient ce rôle depuis le début du XXe siècle, où plusieurs lignes de tramway s'y croisaient. Sur leurs voies passaient les trains de marchandises alimentant les Halles de Paris de l'Arpajonnais

Cette place doit son ouverture aux lettres patentes du , pour la partie de la place qui était située à l'intérieur de l'ancien mur des Fermiers généraux (partie nord-est de la place) et par l’ordonnance du Bureau des Finances du , pour la partie de la place qui était située à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi (partie sud-ouest de la place)[1]. L'ouverture dans le mur d'octroi, qui permettait d'entrer ou de sortir de Paris, était communément appelée barrière d’Enfer[2].

En 1774, plusieurs fontis se succèdent en raison de carrières souterraines oubliées, engloutissant des rues et des immeubles[3].

Au centre de la place, se trouvent encore les deux bâtiments conçus par Claude Nicolas Ledoux, formant cette porte dans le mur des fermiers généraux, chargés de percevoir les taxes, et limitant l'ancien territoire de la ville de Paris.

Par la loi du 16 juin 1859[4], les limites de Paris furent déplacées depuis le mur des Fermiers généraux « jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée » (l'enceinte de Thiers). Elle est classée dans la voirie parisienne par le décret du 23 mai 1863 alors que, précédemment, elle était une voie de l'ancienne commune de Montrouge. Le numérotage de la place est daté par l'arrêté du 24 janvier 1898 et sa dénomination par l'arrêté du 16 août 1879.

La portion de la place Denfert-Rochereau située entre ces deux bâtiments de Ledoux a reçu le nom d’« avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy » en 2004, à l'occasion de la commémoration du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Les catacombes situées à cet endroit étaient en effet un PC de la résistance parisienne avant et pendant la libération de Paris, Rol-Tanguy étant l'un de chefs du mouvement insurrectionnel.

Anciennement appelée place d’Enfer, a été ajouté par une sorte de « calembour municipal » le nom de Denfert-Rochereau (gouverneur héroïque de Belfort pendant la guerre franco-prussienne de 1870). À cause de l’homonymie entre d’Enfer et Denfert, seul ce dernier sera retenu.

La station actuelle du RER occupe l'ancienne gare de chemin de fer de la ligne de Sceaux, la plus ancienne gare conservée de Paris.

Sites particuliers

La place est ornée d'une réplique au tiers du Lion de Belfort symbolisant la résistance du colonel Denfert-Rochereau lors du Siège de Belfort, pendant la guerre franco-prussienne de 1870[6].

Cette place est plantée d'arbres et ornée de trois espaces verts : le square de l'Abbé-Migne, le square Jacques-Antoine et le square Claude-Nicolas-Ledoux.

L’entrée des catacombes est située, côté impair de l'avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy, au no 1 de l'avenue, à côté du bâtiment de l'Inspection générale des carrières, au no 3. En face de celui-ci, se trouve le bâtiment de la Direction de la Voirie et des Déplacements, situé lui côté pair au no 4. Les deux bâtiments des nos 3 et 4, classés monuments historiques, sont les pavillons de l'ancienne barrière d'Enfer, dus à l'architecte Claude Nicolas Ledoux. Cette dernière partie de la place avait englobé la place de la Barrière d'Enfer, une partie des boulevards d'Enfer et Saint-Jacques et une partie des boulevards de Montrouge et d’Arcueil.

Une entrée de la station de métro est dotée d'un édicule Guimard[6].

Usages

Manifestation anti-CPE du 18 mars 2006
  • La place est fréquemment le lieu de départ ou de destinations de manifestations publiques à Paris.
  • Des concerts y sont organisés notamment pour la Fête de la musique avec le concert Ouï FM le 21 juin 2009.
  • Elle est le lieu où se déroule le premier tableau du troisième acte de la Bohème de Puccini.
  • La place est un pôle important de transports en communs, avec la gare du RER B, la station de métro et plusieurs terminus de bus.

Accès

Ce site est desservi par la station de métro Denfert-Rochereau.

Notes et références

  1. Place Denfert-Rochereau (nomenclature officielle des voies de Paris)
  2. cf. par exemple les Misérables de Victor Hugo
  3. Gilles Thomas et Alain Clément, Atlas du Paris souterrain, Parigramme, , 193 p. (ISBN 2840961911)
  4. no 7072 — Loi sur l'extension des limites de Paris, Bulletin des lois de la République française, t. XIV, XIe s., no 738, p. 747–751, reproduit sur Google Books.
  5. Notice no PA00086609, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. a et b Notice no PA75140009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

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Articles connexes

Liens externes